Soit dans R2×1 , canoniquement euclidien, l’application linéaire f :
x
y
a
aa
a
x − y 3
x 3 + y .
On a mat (f ) =
a - b
b a , avec a = 1 et b = 3 . Donc f est une similitude directe. Comme a2 + b2 = 4 , son
rapport vaut µ = 2 . Si α est son angle, on a cos α = 1
2 et sin α = 3
2 , ce qui montre que α = π
3 .
20.2. Similitude linéaire indirecte
Soit dans E l’homothétie linéaire hµ , de rapport positif µ , et la symétrie linéaire s∆ , d’axe
la droite vectorielle ∆ . Si m ∈ E , alors s∆ o hµ(m) = s∆(µm) = µ·s∆(m) = hµ o s∆ (m) .
Donc hµ o s∆ = s∆ o hµ .Cette application composée est appelée similitude linéaire indirecte de
rapport µ et d’axe ∆ . On pourra la noter sim( µ , ∆) .
Figuration :
m
hµ
hµ
(m)hµ
0
(m)
s∆
s∆
s∆
hµ°s∆
hµ
°
s∆∆
(m)sim(α,∆)
Figuration d’un point et de son image par la similitude linéaire indirecte de rapport µ et d’axe ∆ .
20.2.1. Composition de similitudes linéaires indirectes
Soit deux similitudes linéaires indirectes s = sim (µ , ∆) et s' = sim (µ', ∆' ) .
On a s o s' = hµ o s∆ o hµ' o s∆' = hµ o hµ' o s∆ o s∆' = (hµ o hµ') o (s∆ o s∆') . Or hµ o hµ' = hµµ' et s∆ o s∆' est une
rotation, donc s o s' est une similitude directe ayant de rapport µµ' . Cherchons l’angle de sa rotation.
Soit B = (e1 , e2) une base orthonormée de E , α et α' (mod π) les angles polaires de ∆ et ∆' par rapport B .
Les vecteurs u et u' tels que (u)B =
cos α
sin α et (u')B =
cos α'
sin α' sont des vecteurs directeurs de ∆ et ∆' .
On sait alors que matB(s∆) =
a b
b - a
avec a = cos2 α − sin2 α
cos2 α + sin2 α = cos 2α et b = 2.cos α. sin α
cos2 α + sin2 α = sin 2α . Donc :
Si ∆ est l’axe d’une symétrie orthogonale s∆ et si ∠(∆) ≡ α (mod π) ,
alors mat (s∆) =
a b
b - a avec a = cos 2α et b = sin 2α .
On a donc aussi matB(s∆') =
a' b'
b' - a' avec a' = cos 2α' et b' = sin 2α' .Donc matB(s∆ o s∆')
=
a b
b - a·
a' b'
b' - a' =
aa' + bb' ab' − ba'
ba' − ab' aa' + bb' où aa' + bb' = cos(2α − 2α') et ba' − ab' = sin(2α − 2α') .
Ceci montre que s∆o s∆' est la rotation d’angle 2(α − α') = 2(∆' , ∆)
^
. Donc :