2.3 La convergence en probabilité
Définition 3 Soit (Xn)n∈Nune suite de variables aléatoires réelles et soit Xune variable aléatoire réelle.
On dit que (Xn)n∈Nconverge en probabilité vers Xsi, pour tout > 0:
P[|X−Xn| ≥ ]−→
n→+∞0.
2.4 La convergence en loi
Définition 4 Soit (Xn)n∈Nune suite de variables aléatoires réelles et soit Xune variable aléatoire réelle.
On dit que (Xn)n∈Nconverge en loi vers Xsi, pour toute fonction continue bornée g:R→Ron a :
E[g(Xn)] −→
n→+∞
E[g(X)] .
2.5 Liens entre les différents modes de convergence
Dans le cours, vous avez vu les implications suivantes :
1. Si (Xn)n∈Nconverge presque sûrement vers X, alors (Xn)n∈Nconverge en probabilité vers X.
2. Si (Xn)n∈Nconverge dans Lpvers X, alors (Xn)n∈Nconverge en probabilité vers X.
3. Si 1≤p≤qet (Xn)n∈Nconverge dans Lqvers X, alors (Xn)n∈Nconverge dans Lpvers X.
4. Si (Xn)n∈Nconverge en probabilité vers X, alors (Xn)n∈Nconverge en loi vers X.
On propose, dans l’Exercice 3, de montrer la deuxième propriété ci-dessus.
3 Indépendance et fonction caractéristique : application à la conver-
gence en loi
On va réviser les notions étudiées lors de la dernières séance et les appliquer à la preuve du TCL et
de la loi (faible) des grands nombres dans un cas particulier. Avant cela, faisons un rappel sur la
convergence en loi :
Un des théorèmes les plus importants concernant la convergence en loi est le suivant (où on note ϕXla
fonction caractéristique de Xi.e. ϕXest la fonction : R→Cdéfinie par ϕX(u) = EeiuX ) :
Théorème 1 (Théorème de Lévy) Soit (Xn)n∈Nune suite de variables aléatoires réelles et soit X
une variable aléatoire réelle. (Xn)n∈Nconverge en loi vers Xsi et seulement si, pour tout u∈R,
ϕXn(u)−→
n→+∞ϕX(u).
Exercice 2. (Cf l’Exercice 2de la feuille de TD 3.) Soient X1, X2, ... des v.a. i.i.d. de loi exponentielle
de paramètre 1. On pose Yn=Pn
i=1 Xi.
1. Calculer ϕYn(u)pour tout u∈R.
2. Que vaut lim
n→+∞ϕYn/n(u)pour tout u∈R? Que remarquez-vous ?
3. On pose :
Zn=Yn−n
√n.
Calculer ϕZn(u)puis lim
n→+∞ϕZn(u)pour tout u∈R. Que remarquez-vous ? (On rappelle que si V
est une variable Gaussienne centrée réduite alors ϕV(u) = e−u2/2.)
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