BCPST2 95 2 9 Espaces vectoriels Dans tout le chapitre K = R ou C I Structure d'espaces vectoriels A) Dénition, exemples Dénition : On appelle K− espace vectoriel, un ensemble E muni de G d'une opération, noté + vériant : K ∀x, y ∈ E, x + y ∈ E K ∀x, y ∈ E, x + y = y + x K ∀x, y, z ∈ E, x + (y + z) = (x + y) + z K ∃x0 ∈ E, ∀x ∈ E, x + x0 = x0 + x = x. Cet élément est appelé élément nul de E et est noté 0E . K ∀x ∈ E, ∃y ∈ E, x + y = y + x = 0E . Cet élément est unique et est appelé symétrique (ou opposé) de x et est noté −x. G d'une loi de composition externe : K × E → E vériant : (λ, x) 7→ λ.x K ∀x ∈ E, ∀λ ∈ K, λ.x ∈ E K ∀λ ∈ K, ∀x, y ∈ E, λ.(x + y) = λ.x + λ.y K ∀λ, µ ∈ K, ∀x ∈ E, (λ + µ).x = λ.x + µ.x K ∀λ, µ ∈ K, ∀x ∈ E, (λµ).x = λ.(µ.x) K ∀x ∈ E, 1.x = x On notera souvent λ.x = λx. Les éléments de E sont appelés vecteurs. Les éléments de K sont appelés scalaires. Exemple : G R est un R−espace vectoriel. G C est un C−espace vectoriel et aussi un R-espace vectoriel. G Kn est un K-espace vectoriel. © G KN est un K-espace vectoriel. G Si F est un K-espace vectoriel et X un ensemble. F X , l'ensemble des fonctions de X dans F est un K-espace vectoriel. G Mn,p (K) est K-espace vectoriel G K[X] est K-espace vectoriel Proposition : E un K-espace vectoriel. G ∀λ ∈ K, ∀x ∈ E, λx = 0E ⇐⇒ λ = 0K ou x = 0E G ∀λ, µ ∈ K, ∀x ∈ E, (λ − µ)x = λx − µx G ∀λ ∈ K, ∀x, y ∈ E, λ(x − y) = λx − λy 2014-2015 C. Courant page 1 BCPST 952 Espaces vectoriels Lycée du Parc B) Sous-espace vectoriel Dénition : Soit E un K− espace vectoriel et F ⊂ E . F est un sous-espace vectoriel si et seulement si F 6= ∅ ∀x, y ∈ F, ∀λ ∈ K, λx + y ∈ F Remarque: Si F est un sous-espace vectoriel de E alors 0E ∈ F . Proposition : Soit (E, +, .) un espace vectoriel sur K et F un sous-ev. Alors (F, +, .) est un espace vectoriel sur K. Exemple : G F = {(x, y, z) ∈ R3 , x + y + z = 0}. © G G = {(x, x, x) ∈ R3 , x ∈ R}. G L'ensemble des fonctions paires, des fonctions impaires, continues G Kn [X] C) Intersection de sous-espaces vectoriels Proposition : Soit E un K− espace vectoriel et (Fi )1≤i≤n une famille de sous-espaces vectoriels de E . Alors F = ∩ Fi est sous-espace vectoriel. 1≤i≤n Démonstration : Remarque: En général, F1 ∪ F2 n'est pas un sous espace vectoriel. (Sauf si F1 ⊂ F2 ou le contraire). D) Espace vectoriel engendré Dénition : Soit F = (x1 , x2 , . . . , xn ) une famille nie de vecteurs de E . On appelle sous-espace vectoriel engendré par F et on note Vect(F) l'ensemble : Vect(F) = ( n X ) λi xi , (λ1 , λ2 , . . . , λn ) ∈ Kn i=1 C'est l'ensemble des combinaisons linéaires construites à partir de F . Exemple : © R2 = Vect(e1 , e2 ) où e1 = (1, 0) et e2 = (0, 1). 2014-2015 C. Courant page 2 BCPST 952 Espaces vectoriels Lycée du Parc Proposition : Soit F = (x1 , x2 , . . . , xn ) une famille nie de vecteurs de E . Alors Vect(F) est un sous-espace vectoriel contenant F . De plus si F est un sous-espace vectoriel contenant F alors Vect(F) ⊂ F . Démonstration : II Familles de vecteurs A) Familles libres, familles liées Dénition : E un espace vectoriel, F = (xi )1≤i≤n une famille nie de vecteurs de E . G On dit que F est une famille libre si et seulement si ∀(λ1 , . . . , λn ) ∈ Kn , n X λi xi = 0E =⇒ ∀1 ≤ i ≤ n, λi = 0K i=1 G On dit que F est une famille liée dans le cas contraire, c'est-à-dire ∃(λ1 , . . . , λn ) ∈ Kn , (λ1 , . . . , λn ) 6= (0K , . . . , 0K ), n X λi xi = 0E i=1 Exemple : G Famille d'un seul vecteur : F = (x). F est libre si et seulement si x 6= 0. © G Famille de deux vecteurs : F = (x1 , x2 ). F est libre si et seulement si (x1 , x2 ) non colinéaires. Cette propriété est fausse dès qu'il y a plus de trois vecteurs. Dans R2 : x1 = (1, 1), x2 = (2, 1), x3 = (−1, 0). Remarque: G Tout sur-famille d'une famille liée est encore liée. G Tout sous-famille d'une famille libre est encore libre. Démonstration : Comment montrer qu'une famille (xi )1≤i≤n est libre ? est liée ? Méthode Soit x ∈ E . Soient (λ1 , . . . , λn ) ∈ Kn . Ecrire x = n X λi xi et chercher à trouver les (λi ). i=1 â On trouve une unique solution qui est (0, . . . , 0) : la famille est libre â On trouve, en plus de la solution de (0, . . . , 0), une autre solution : la famille est liée. Proposition : E un espace vectoriel, F = (xi )1≤i≤n une famille libre. Soit xn+1 ∈ / Vect(x1 , . . . , xn ). Alors (x1 , . . . , xn , xn+1 ) est libre. 2014-2015 C. Courant page 3 BCPST 952 Espaces vectoriels Lycée du Parc Proposition : Un exemple important G Soit (Pi )i∈I une famille nie de polynômes non nuls. On suppose que tous les polynômes sont de degrés distincts. Alors cette famille est libre. Un cas particulier : Famille de degré étagé G Soit (P0 , P1 , . . . , Pn ) une famille de polynômes vériant : ∀0 ≤ i ≤ n, deg(Pi ) = i. Démonstration : B) Familles génératrices Dénition : E un espace vectoriel, F = (xi )1≤i≤n une famille nie de vecteurs de E . On dit que F est génératrice dans E si et seulement si Vect(F) = E . C'est-à-dire : n ∀x ∈ E, ∃(λ1 , . . . , λn ) ∈ Kn , x = X λi xi i=1 Exemple : G ((1, 0), (0, 1)) G ((1, 0), (0, 1), (1, 1)) © G ((1, 0)) G (1, i) Remarque: Toute sur-famille d'une famille génératrice est génératrice. Comment montrer qu'une famille (x1 , . . . , xn ) est génératrice ? â Prendre x ∈ E et chercher à l'écrire comme combinaison linéaire de (x1 , . . . , xn ) : Méthode x= n X λi xi i=1 â Chercher les λi ... Un raisonnement par analyse synthèse peut-être nécessaire. Dans Kn , cela se traduit souvent par la résolution d'un système linéaire. â Si on trouve que (λi )1≤i≤n existe sans condition sur x, la famille est génératrice. C) Bases Dénition : E un espace vectoriel, B = (xi )1≤i≤n une famille nie de vecteurs de E . On dit que B est une base dans E si et seulement si B est libre et génératrice. Exemple : Dans R2 : © G ((1, 0), (0, 1)) G ((1, 0), (0, 1), (1, 1)) G ((1, 0)) 2014-2015 C. Courant page 4 BCPST 952 Espaces vectoriels Lycée du Parc Proposition : E un espace vectoriel, B = (xi )1≤i≤n une famille nie de vecteurs de E . B est une base de E ⇐⇒ ∀x ∈ E, ∃!(λ1 , . . . , λn ) ∈ Kn , x = n X λ i xi i=1 Les scalaires (λ1 , . . . , λn ) sont appelés coordonnées de x dans la base B. Démonstration : Exemple : © Dans R2 , déterminer les coordonnées de (x, y) dans les deux bases : G ((1, 0), (0, 1)) . G ((1, 1), (0, 2)) . Bases usuelles Exemple : Rn On note pour 1 ≤ i ≤ n, ei = (0, . . . , 1, 0 . . . , 0). © Alors (e1 , . . . , en ) est une base de Rn ,n appelée base canonique. Pour x = (x1 , x2 , . . . , xn ), on a x = X xi e i . i=1 Exemple : Kn [X] © (1, X, X 2 , . . . , X n ) est une base de Kn [X], appelée base canonique. Exemple : Mn,p (K) On note pour 1 ≤ i ≤ n, 1 ≤ j ≤ p Ei,j © j ↓ 0 ... 0 = ... 1 ... ← i 0 ... 0 Alors (Ei,j )1≤i≤n est une base de Mn,p (K), appelée base canonique. 1≤j≤p Pour A = (ai,j )1≤i≤n , on a A = 1≤j≤p 2014-2015 X ai,j Ei,j . 1≤i≤n 1≤j≤p C. Courant page 5 BCPST 952 Espaces vectoriels Lycée du Parc III Espace vectoriel de dimension nie A) Dénition Dénition : On dit qu'un espace est de dimension nie si et seulement si il admet une famille génératrice de cardinal ni. On dit que E est de dimension innie dans le cas contraire. Exemple : G Rn est de dimension nie © G RR est de dimension innie G RN est de dimension innie G K[X] est de dimension innie B) Théorème de la base incomplète Théorème : Théorème de la base incomplète Soit E un espace vectoriel de dimension nie. Soit G = (x1 , . . . , xn ) une famille génératrice de E . Soit L = (y1 , . . . , yp ) une famille libre de E . On peut compléter la famille L avec des éléments de G pour obtenir une base. Théorème : Théorème fondamental Tout espace vectoriel de dimension nie admet une base de cardinal ni. C) Théorème de la dimension Théorème : Théorème de la dimension Soit E un espace vectoriel de dimension nie. Alors toutes les bases de E sont de cardinal ni et de même cadinal. Ce cardinal commun est appelé dimension de E et est noté dim E Exemple : G dim Rn = n © G dim Kn [X] = n + 1 D) Caractérisation des bases Soit E un ev de dimension nie. n = dim(E). Proposition : G Toute famille libre a au plus n éléments. G Toute famille génératrice a au moins n éléments. Remarque: Toute famille de n + 1 éléments est liée. 2014-2015 C. Courant page 6 BCPST 952 Espaces vectoriels Lycée du Parc Proposition : Soit F une famille de E . Les propositions suivantes sont équivalentes : 1◦ ) F est une base. 2◦ ) F est libre et card(F) = n. 3◦ ) F est génératrice et card(F) = n. IV Sous-espaces vectoriels d'un ev de dimension nie A) Sous-espace vectoriel Proposition : Soit E un espace vectoriel de dimension nie. Soit F un sous-espace vectoriel. Alors F est de dimension nie et dim(F ) ≤ dim(E). Démonstration : Proposition : Soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E . On a F ⊂G =⇒ F = G dim(F ) = dim(G) Démonstration : B) Rang d'une famille de vecteurs Dénition : Soit E un espace vectoriel Soit F une famille nie de vecteurs de E . On appelle rang de F et on note : rg(F) = dim(Vect(F)) Proposition : On a : G rg(F) ≤ card(F) G rg(F) = card(F) ⇐⇒ F est libre. 2014-2015 C. Courant page 7 BCPST2 9 5 2 11 Espaces vectoriels Un mathématicien et un physicien suivent une conférence où il est question d'un espace de dimension 17. Le physicien : "Vraiment, un espace de dimension 17... Trois je vois, quatre avec le temps, ça va, mais 17, j'ai du mal à imaginer !" Le mathématicien :" Mais non, ce n'est pas compliqué. Il sut d'imaginer un espace de dimension n puis de prendre n=17" © Exercice 1: /home/carine/Dropbox/952Maths/Basexo/Algebre/EV/EV05.tex Parmi les ensembles suivants, déterminer ceux qui sont des sous-espaces vectoriels des espaces vectoriels classiques : polynômes de degré n} ∪ {0} ◦ 2 ) { polynômes de degré inférieur à n} 3◦ ) { polynômes de degré supérieur à n} ∪ {0} 8◦ ) {(x, y, z) ∈ R3 /5x + 3y − z = 0} 1◦ ) { 9◦ ) {(x, y, z) ∈ R3 /5x + 3y − z = 2} 10◦ ) {(x, y, z) ∈ R3 /5x2 + 3y − z = 0} 4◦ ) {f : R → R/f (1) = 0} 5◦ ) {f : R → R/f (0) = 1} 11◦ ) {(x, y, z) ∈ R3 /(3x − 2y)(5x − y + 2z) = 0} 6◦ ) {(un ) ∈ RN /∀n ∈ N, un+2 = 4un+1 + 3un } 12◦ ) {(x, y, z) ∈ R3 /(3x − 2y)2 + (5x + 2z)2 = 0} 7◦ ) {(un ) ∈ RN /∀n ∈ N, un+2 = 4u2n+1 + 3un } © Exercice 2: /home/carine/Dropbox/952Maths/Basexo/Algebre/EV/EV06.tex Soit : F le sous-espace vectoriel de R3 engendré par u = (3, −1, 2) et v = (−1, 2, 0) . 0 3 0 0 F le sous-espace vectoriel de R engendré par u = (7, −4, 4) et v = (−6, 7, −2) Montrer que F = F 0 . © Exercice 3: /home/carine/Dropbox/952Maths/Basexo/Algebre/EV/EV15.tex Écrire les ensembles suivants comme des espaces vectoriels engendrés par une famille de vecteurs : 1◦ ) {(x, y, z) ∈ R3 , x + 2y + z = 0} 2◦ ) {(x, y, z) ∈ R3 , x + 2y + z = 0, x − y = 0} 3◦ ) {(x1 , . . . , xn ) ∈ Kn ; x1 + · · · + xn = 0} 4◦ ) {P ∈ Kn [X]; P (a) = 0 = P (b)} , où (a, b) ∈ K2 avec a 6= b 5◦ ) {(un )n∈N ∈ KN ; ∀n ∈ N, un+1 = 5un } 6◦ ) {(un )n∈N ∈ KN ; ∀n ∈ N, un+2 = 4un+1 − 4un } 7◦ ) {(un )n∈N ∈ KN ; ∀n ∈ N, un+2 = 3un+1 − 2un } 8◦ ) {M ∈ M3 (K);t M = −M } 9◦ ) {P ∈ Kn [X]; P (a) = P 0 (a) = 0} où a ∈ K © Exercice 4: /home/carine/Dropbox/952Maths/Basexo/Algebre/EVDimnie/EVdimnie43.tex Dans l'espace vectoriel des fonctions C ∞ (R, R), on souhaite étudier la liberté de la famille (sin, sin ◦ sin, sin ◦ sin ◦ sin) 2014-2015 C. Courant Exercices : I BCPST 952 Exercices : Espaces vectoriels Lycée du parc 1◦ ) Donner le développement limité de sin à l'ordre 5. En déduire le développement limité de sin ◦ sin à l'ordre 5. 3◦ ) La famille est-elle libre ? 2◦ ) © Exercice 5: /home/carine/Dropbox/952Maths/Basexo/Algebre/EVDimnie/EVdimnie27.tex Soient u = (1, 2, 0, 1), v = (−1, 1, 0, 2), w = (2, 1, 1, 0). Compléter cette famille pour obtenir une base de R4 . © Exercice 6: /home/carine/Dropbox/952Maths/Basexo/Algebre/EVDimnie/EVdimnie28.tex On considère dans R3 : x = (2, 3, −1) y = (1, −1, −2) u = (3, 7, 0) v = (5, 0, −7) Montrer que Vect(x, y) = Vect(u, v). © Exercice 7: /home/carine/Dropbox/952Maths/Basexo/Algebre/EVDimnie/EVdimnie09.tex Dans R4 , soient : a = (1, 2, 3, 4), b = (1, 1, 1, 3), c = (2, 1, 1, 1), d = (−1, 0, −1, 2), e = (2, 3, , 0, 1) Soient U = V ect(a, b, c) et V = vect(d, e). Calculer la dimension de U, V, U ∩ V, U + V . © Exercice 8: /home/carine/Dropbox/952Maths/Basexo/Algebre/Matrices/Matrices02.tex 1 1 1 0 Soient I = , J= , E = {M (x, y) = xI + yJ; (x, y) ∈ R2 }. 0 1 0 1 1◦ ) Montrer que E est un R-espace vectoriel. En donner une base et la dimension. Montrer : ∀M1 , M2 ∈ E, M1 M2 ∈ E . 3◦ ) Quels sont les éléments inversibles de E ? Montrer que dans ce cas, l'inverse est élément de E . 4◦ ) Résoudre, dans E , les équations : 2◦ ) X 2 = I, 5◦ ) Pour (x, y) ∈ R2 , 2014-2015 X 2 = 0, X2 = X calculer M (x, y)n . C. Courant Exercices : II BCPST 952 Exercices : Espaces vectoriels Lycée du parc © Exercice 9: /home/carine/Dropbox/952Maths/Basexo/Algebre/Matrices/Matrices15.tex Préliminaire : Soit M ∈ M3 (R). On appelle trace de M le réel, noté Tr(M ) = m1,1 + m2,2 + m3,3 . Montrer que Tr : M3 (R) → R est linéaire, c'est-à-dire : 7→ Tr(M ) M ∀M, M 0 ∈ M3 (R), ∀λ ∈ R, Tr(M + λM 0 ) = Tr(M ) + λ Tr(M 0 ) On appelle matrice semi-magique, une matrice M = (mi,j ) ∈ M3 (R) qui vérie la propriété : ∀i ∈ [1, 3], mi,1 + mi,2 + mi,3 = σ(M ) ∃σ(M ) ∈ R, ∀j ∈ [1, 3], m1,j + m2,j + m3,j = σ(M ) On note SM G3 l'ensemble des matrices semi-magiques. On appelle matrice magique, une matrice M = (mi,j ) ∈ M3 (R) qui vérie la propriété : M ∈ SM G3 et σ(M ) = Tr(M ) On note M G3 l'ensemble des matrices . magiques 1 1 1 1 On note : E = 1 1 1 et V = 1 1 1 1 1 1 1◦ ) Montrer re Partie : Propriétés générales que M ∈ M3 (R) est semi-magique si et seulement si il existe λ ∈ R tel que : M V = λV et t M V = λV Dans ce cas, on a λ = σ(M ). En déduire que SM G3 est un sous espace-vectoriel de M3 (R). Vérier que SM G3 est stable par produit. Montrer que M G3 est un sous-espace vectoriel de M3 (R). ◦ 3 ) Montrer que la transposée d'une matrice magique est magique. 4◦ ) Montrer que E est magique et vérie la propriété : ∀p ≥ 1, E p = 3p−1 E . 5◦ ) Montrer : ∀M ∈ SM G3 , EM = σ(M )E = M E . 2◦ ) 2 e Partie : Base de M G3 1◦ ) Montrer que toute matrice M de M G3 est la somme d'une matrice magique symétrique et d'une matrice magique antisymétrique, et que cette décomposition est unique. ◦ 2 ) Construire toutes les matrices magiques antisymétriques. Préciser une base et la dimension de cet espace. ◦ 3 ) Construire toutes les matrices magiques symétriques, de trace nulle. Préciser une base et la dimension de cet espace. 4◦ ) En 1 remarquant que M − T r(M )E a une trace nulle, en déduire toutes les matrices magiques symé3 triques. 5◦ ) En déduire une base et la dimension de M G3 . 2014-2015 C. Courant Exercices : III