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II. A QUOI SERVENT LES FIBRES ET DANS QUELS ALIMENTS PEUT-ON
LES TROUVER ?
Le tableau 1 en annexe rassemble les principales propriétés des bres des aliments végétaux.
Les bres agissent à plusieurs niveaux :
Soit par leur comportement dans le tube digestif, qui varie en fonction de leur nature :
Soit par leur capacité à fermenter dans le côlon :
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Pour la prévention du diabète de type 2
t
Pour le bon fonctionnement du transit
• Cer taines bres sont soluble s dans l’eau et visqueuses ; c’est le cas des béta-glucanes contenus dans l’avoine
ou le seigle, ou bien des pectines de fruits et des « gommes », comme la gomme de guar, utilisées notamment
comme épaississants ou géliants, dans les contures et des crèmes dessert respectivement.
• D’autres bres sont insolubles (comme le son de blé) et la majorité des bres est partiellement soluble, comme
une grande partie des légumes, légumes secs ou céréales.
• Les molécules de petit poids moléculaire (les oligosides) sont généralement rapidement fermentées, comme
les alpha-galactosides des légumes secs ou l’inuline de l’ail, de l’artichaut et de la chicorée.
• A l’inverse, d’autres, présentes par exemple dans une fraction végétale riche en cellulose, comme le son de
blé ou les téguments des légumes secs, sont peu fermentescibles.
Les différents bénéces santé des bres vont dépendre de ces paramètres.
Les bres solubles et visqueuses ralentissent la vitesse de vidange de l’estomac, diminuent la vitesse de
digestion des aliments (en particulier celle des glucides et des protéines) et ralentissent l’absorption des
nutriments issus de cette digestion. Elles permettent ainsi de ralentir la réponse glycémique à l’ingestion d’un
aliment glucidique et par conséquent de diminuer la réponse insulinique, ce qui, sur le long terme, est
favorable pour prévenir le diabète de type 2, notamment chez les sujets présentant déjà une intolérance
au glucose (glycémie supérieure à 1,4 g/L lors d’une hyperglycémie provoquée par voie orale), l’un des 2
critères dénissant le pré-diabète.
Le processus de fermentation dans le côlon génère notamment des acides organiques, en par ticulier les acides
gras à chaîne courte (AGCC), parmi lesquels l’acétate et le butyrate. Or, en ce qui concerne le butyrate il a été
montré qu’une production insufsante de butyrate liée à une faible consommation de bres serait en partie à
l’origine de plusieurs pathologies touchant le côlon, dont le cancer colo-rectal et peut-être les maladies
inammatoires chroniques de l’intestin (MICI).
• Les bres partiellement digérées contribuent à
augmenter le volume de selles, un effet d’autant
plus important qu’elles ont une forte capacité de
rétention d’eau (exemple : tégument d’ispaghule ou
psyllium, vendu à l’heure actuelle comme complément
alimentaire et aussi incorporé dans des produits de
panication ou d’autres produits céréaliers et dans des
desserts lactés aux Etats-Unis) ;
• Les bres peu fermentescibles et « rigides » comme
le son de blé stimulent aussi l a motricité du côlon,
accroissant la vitesse du transit à son niveau ;
• D’autres fibres plus fermentescibles, comme
l’inuline de l’artichaut, peuvent également accélérer
le transit digestif en favorisant le développement
du microbiote et la production de gaz intra-coliques.
Une source naturelle :
• Les fruits (consommés avec ou sans la peau) et légumes
• Les produits cé réalier s, et ce d’autant pl us qu’ils sont «s ources
de bres», «riches en bres», semi-complets ou complets (pains,
pâtes, céréales du petit-déjeuner, biscuits, biscottes, etc)
• Les légumes secs (lentilles, haricots, pois chiche, fèves, etc)
• Les tubercules (pomme de terre par exemple)
• Les graines oléagineuses
Une source ajoutée :
Des bres puriées sont également incorporées dans
certains aliments, par exemple :
• Les produits laitiers (des bres de pois ou de
céréales ou des bres « prébiotiques*» - des fructo-
oligosides, dits «FOS» dérivés de l’inuline ou obtenus
par synthèse)
• Les boissons ou les glaces (polydextrose, béta-
glucanes ou gomme de guar)
On distingue deux types de sources de bres :
Le tableau 2 en annexe rassemble les teneurs en bres des catégories d’aliments les plus couramment sources de bres dans
l’alimentation occidentale.
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Pour la prévention de certains cancers
Les bres se distinguent :