n° 7 - Chambre régionale d`agriculture Midi

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N°7 – 28 juillet 2015
Pépinière
Vigilance et rappel réglementaire
ANIMATEURS FILIERE
LEMMET Sylvie, Catherine Sapin et
DROUI Anthony
GIE Fleurs et Plantes Sud Ouest
email : [email protected]
[email protected]
[email protected]
Les organismes nuisibles réglementés sont définis dans l’arrêté national de lutte du
31 juillet 2000 et dans l’arrêté du 24 mai 2006 qui traduit en droit français la directive
2000/29/CE concernant les mesures de protection contre l’introduction dans la
communauté d’organismes nuisibles aux végétaux et aux produits végétaux et contre
leur propagation à l’intérieur de la communauté et liste les organismes nuisibles de
lutte obligatoire sur notre territoire.
L’arrêté du 15 décembre 2014 abroge l’arrêté national du 24 mars 2006. Il définit une
nouvelle classification des organismes nuisibles en 3 catégories de dangers, selon la
gravité du risque qu’ils présentent, et la plus ou moins grande nécessité, de ce fait,
d’une intervention de l’État ou d’une action collective. Il précise la liste des dangers
sanitaires de première et deuxième catégorie pour les espèces végétales et définit les
nouvelles bases des actions de surveillance, de prévention et de lutte contre les
dangers sanitaires auxquels sont exposés les végétaux. Il s’agit ainsi de mieux mettre
en adéquation les moyens et ressources mobilisés par l’État ou par les organisations
professionnelles avec la gravité du risque correspondant.
Textes réglementaires :
 http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?
cidTexte=JORFTEXT000029958875&dateTexte=&categorieLien=id
 http://agriculture.gouv.fr/Categorisation-des-dangers-sanitaires
La notion d’organisme nuisible réglementé englobe la notion d’organismes de
quarantaine. Un organisme de quarantaine est défini par la Convention Internationale
pour la Protection des Végétaux comme suit : « organisme nuisible qui a une
importance potentielle pour l’économie de la zone menacée et qui n’est pas encore
présent dans cette zone ou bien qui y est présent mais n’y est pas largement disséminé
et fait l’objet d’une lutte officielle ».
Directeur de publication :
Dominique Graciet,
Président de la Chambre régionale
d'agriculture d'Aquitaine
Cité mondiale
6, Parvis des Chartrons
33075 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 01 33 33
Fax 05 57 85 40 40
http://www.aquitainagri.org/
Supervision :
DRAAF / Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine
51, rue Kièser
33077 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 00 42 03
http://draaf.aquitaine.agriculture.
gouv.fr/
Toute personne qui constate sur un végétal la présence d’un organisme nuisible
réglementé a l’obligation d’en faire déclaration auprès de la Direction Régionale
de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) (Service Régional de
l’alimentation- SRAL).
Méthode de recueil des données dans le réseau
Ce BSV est alimenté par 148 observations réalisées sur 15 visites de pépinières du
Sud-Ouest de la semaine 23 à la semaine 29 – 2015. Les observations concernent les
cultures touchées par un bio-agresseur. Les cultures saines ne sont pas notées.
Pour chaque catégorie de bio-agresseur et pour chaque observation :
 Un niveau d’attaque est relevé (I : faible, II : moyen, III : fort).
 Une moyenne pondérée est calculée avec les coefficients 1, 2, 3 suivant
l’effectif des observations par niveau d’attaque.
 Un % d’observations est calculé par bio-agresseur, relativement à un total
d’observations de ravageurs ou de maladies.
 Un % d’entreprises touchées est calculé par bio-agresseur.
 Les cultures touchées sont listées et le nombre d’observations réalisées est
précisé entre parenthèses.
Quelques observations sont relevées sur plants fruitiers et forestiers.
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Le niveau d’attaque pondéré est une indication d’intensité d’attaque (échelle 1 à 3).
Le nombre d’observations est une indication de fréquence d’attaque.
Légende :
1 < niveau d'attaque < 1,5
< 10% d'entreprises touchées
1,5 < niveau d'attaque < 2
10 < % entreprises touchées < 30%
2 < niveau d'attaque < 2,5
30 % < % entreprises touchées < 50%
niveau d'attaque > 2,5
% entreprises touchées > 50%
Ravageurs
99 observations (67% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des ravageurs.
Nous présentons les bio-agresseurs par ordre décroissant du nombre d’observations. Les cultures sont listées et
le nombre d’attaques observées est précisé entre parenthèse. Les ravageurs les plus observés (plus de 10% des
observations de ravageurs) sont dans l’ordre : tétranyques, pucerons, chenilles et psylles.
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1. Tétranyques
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 99
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 15 visites
Intensité
d'attaque
Tétranyques
4
11
4
19
9
19%
60%
2,0
19 diagnostics (19% des observations) ont été réalisés sur 10 cultures différentes avec des attaques faibles
à fortes sur 60% des entreprises.
Trachelospermum (5), Choisya (4), Ceanothus (3)
Lonicera (1), Pittosporum (1), Salvia (1), Genista (1), Hydrangea (1), Gaura (1), Musa (1)
Ce ravageur est au premier rang sur cette période d’observations. Il attaque de nombreuses cultures, notamment
sous abris. Le climat chaud et sec lui est favorable.
Évaluation des risques : le climat actuel chaud et sec est très favorable au développement des populations
d’acariens, qui peut être très rapide sous abris. Surveiller les cultures sensibles et réagir rapidement dès
l’apparition des premiers foyers. Une brumisation des cultures plusieurs fois par jour (quelques minutes) ralentit le
développement des tétranyques.
Tétranyque sur Trachelospermum
(Source : GIE FPSO)
Forte attaque avec blanchiment sur Gaura
(Source : GIE FPSO)
Gauffrage avec dégâts piqure sur Choisya
(Source : GIE FPSO)
2. Pucerons
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 99
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 15 visites
Intensité
d'attaque
Pucerons
2
6
9
17
9
17%
60%
2,4
17 diagnostics (17% des observations) ont été réalisés sur 10 cultures différentes avec des attaques plutôt
moyennes à fortes sur 60% des entreprises.
Photinia (3), Malus (3), Lagerstroemia (3), Quercus (2)
Pittosporum (1), Trachelospermum (1), Prunus cerasus (1), Viburnum (1), Chaenomeles (1), Bambous
(1)
Ce ravageur est au deuxième rang sur cette période d’observations. Il attaque de nombreuses cultures, avec des
espèces spécifiques et d’autres plus polyphages.
 Le cortège des espèces change en période estivale, avec un développement principalement d’Aphis
spiraecola, qui s’attaque aux Photinia (3), Pittosporum (1), Trachelospermum (1), Viburnum (1) et
Chaenomeles (1). Il provoque des déformations des pousses terminales même en cas de pression
moyenne.
Quelques pucerons spécifiques ont été aussi observés, notamment :
 Tinocallis kahawaluokalani, le puceron du Lagerstroemia : petit puceron, jaune-verdâtre, yeux rouges,
ailes et antennes tachetées de noir, favorisé par la chaleur et l'humidité. Des attaques relativement fortes
ont été relevées sur plusieurs sites, avec des décolorations marquées suite aux piqûres de nutrition.
 Sur Malus (3), il s’agit probablement d’attaques d’Aphis pomi (vert, cornicules noirs) qui colonise les
jeunes pousses en croissance.
 Takecallis sp (Myzocallidinae), le puceron des graminées : observé sur Bambous (1), avec des attaques
modérées pour le moment.
Dégâts et biologie : voir BSV N°6-Pépinière 2014.
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 Quercus (2) : des fortes attaques de Phylloxera quercus ont été relevées sur plusieurs sites, avec des
décolorations très marquées et une production abondante de miellat.
Rappel biologie : très petits pucerons rosés, présents uniquement sur la face inférieure des feuilles. La
salive toxique provoque des taches jaunes pouvant évoluer en formations nécrosées par la suite.
 Myzus cerasi sur cerisier (1). La période à risques principale est passée. A partir de juin-juillet, les ailés
apparaissent et migrent sur les hôtes secondaires.
Évaluation des risques : le climat actuel est favorable au développement des populations de pucerons. Les
auxiliaires naturels (coccinelles) sont arrivés tard en saison dans les cultures, mais commencent à limiter
les populations. Attention à bien surveiller les lots de persistants après la taille !
Colonie d’ d’Aphis spiraecola sur Photinia
(Source : GIE FPSO)
Aphis pomi sur Malus domestica
(Source : GIE FPSO)
Dégâts de Phylloxera quercus
sur chêne vert
(Source : GIE FPSO)
3. Chenilles défoliatrices
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 99
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 15 visites
Intensité
d'attaque
Chenilles
5
9
2
16
9
16%
60%
1,8
16 diagnostics (16% des observations) ont été réalisés sur 10 cultures différentes avec des attaques faibles
à fortes sur 60% des entreprises.
Buxus (7)
Lavatera (1), Choisya (1),Viburnum (1),Osmanthus(1),Corylus (1), Ficus carica (1), Callistemon (1),
Euonymus (1), Abutilon (1)
Ce ravageur est au troisième rang sur cette période d’observations.
 Sur Buxus (7), les attaques de pyrale du buis Diaphania perspectalis sont généralisées en hors-sol
comme en pleine terre, avec des pressions moyennes à fortes et des dégâts en augmentation par rapport
à 2014. Une grande partie des chenilles de la 2 ème génération sont en fin de cycle.
Dégâts et biologie : voir BSV N°5 Pépinière-2014.
Évaluation des risques : des défoliations importantes peuvent encore être observées suivant les sites,
mais une partie des chenilles va bientôt se nymphoser. Il est donc déjà temps de penser à la prochaine
vague de piégeage.
 Gammes des persistants : Choisya (1), Viburnum (1), Osmanthus(1), Callistemon (1), Euonymus (1), des

attaques de tordeuses sont observées dans les jeunes pousses. Suivant les espèces, il peut s’agir de la
tordeuse de l’œillet Cacoecimorpha pronubana.
Évaluation des risques : mettre en place le piégeage pour suivre les dynamiques de populations et les vols
du ravageur.
Sur Lavatera (1) et Abutilon (1), il s’agit d’attaques de la foreuse des malvacées Crocidosema plebejana.
Sur certains lots très touchés, on observe une absence de floraison.
Morphologie : petits papillons, les mâles sont brun foncé à noir, avec 2 taches blanches sur l'aile
antérieure, sans pli sur la partie costale contrairement aux femelles. Les femelles sont brun clair, avec un
motif brun foncé sur l'aile antérieure, qui ne dépasse pas la moitié de l'aile. La chenille est blanchâtre
à brun jaunâtre/rougeâtre et mesure 8-10 mm.
Biologie : dans les régions tempérées, les adultes sont présents toute l'année (pas de diapause) et
plusieurs générations se succèdent. Les pontes sont isolées près des bourgeons terminaux. Les premiers
stades larvaires se nourrissent de feuilles, protégés sous des fils de soies, puis forent de galerie dans les
bourgeons/jeunes tiges. La nymphose a lieu dans des feuilles desséchées ou tissées de soies.
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Plantes hôtes : Malvacées surtout mais aussi Fabaceae, Myrtacées, Chénopodiacées, Rosacées... Il s’agit
d’une espèce cosmopolite présente dans le sud de l'Europe, en Asie, Amérique, Australie et Afrique du
nord.
Larves de pyrale du buis
(Source : GIE FPSO)
Papillon de Crocidosema plebejana
(Source : http://britishlepidoptera.weebly.com)
Larves de tordeuse sur Choisya
(Source : GIE FPSO)
4. Psylles
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 99
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 15 visites
Intensité
d'attaque
Psylles
3
6
7
16
7
16%
47%
2,3
16 diagnostics (16% des observations) ont été réalisés sur 4 cultures différentes avec des attaques faibles à
fortes sur 47% des entreprises.
Elaeagnus (9), Albizzia (3)
Pyrus communis (2), Cercis (2)
Ce ravageur est au quatrième rang sur cette période d’observations. On observe des psylles spécifiques :
 Elaeagnus sp (9) : il s’agit de Cacopsylla fulguralis, le psylle de l’Elaeagnus. Des pressions moyennes
sont observées dans l’ensemble. Seuls les lots non distancés, denses ou sans gestion sanitaire sont très
touchés. Les jeunes plants à réception sont souvent déjà très attaqués.
Dégâts et biologie : voir BSV N°5 Pépinière-2014.
Évaluation des risques : les fortes températures actuelles ont engendré un ralentissement du cycle du
ravageur avec entrée en diapause des adultes. Période critique : reprise d’activité à l’automne ou en cas
de radoucissement.
La régulation des populations est bonne sur les entreprises qui pratiquent la lutte biologique à l’aide de
punaises anthocorides.
 Albizia (3) : il s’agit du psylle de l’albizzia, Acizzia jamatonica. On observe surtout des adultes, ce qui


laisse encore supposer des pontes à venir ! Les températures chaudes sont favorables au développement
des populations. Plusieurs générations se chevauchent de l'été à l'automne.
Cercis (2) : il s’agit d’attaques moyennes à fortes de Cacopsylla pulchella, avec présence d'adultes et de
larves âgées. Cette espèce produit de grosses quantités de miellat.
Pyrus communis (2) : des populations importantes de Cacopsylla pyri ont été relevées cette saison avec
encore une forte pression en période estivale, notamment sur les entreprises qui ne pratiquent la lutte
biologique à l’aide de punaises anthocorides.
Adultes et larves de psylle sur Albizia
(Source : GIE FPSO)
Larves et dégâts de psylles sur Elaeagnus
(Source : GIE FPSO)
Larves de psylles sur poirier
(Source : http://ephytia.inra.fr)
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5. Autres ravageurs
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 99
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 15 visites
Intensité
d'attaque
Cochenilles
1
4
4
9
7
9%
47%
2,3
Cicadelles
1
3
5
9
4
9%
27%
2,4
Thrips
2
2
1
5
3
5%
20%
1,8
Tigres
0
1
2
3
6
3%
40%
2,7
Altises
0
0
2
2
2
2%
13%
3,0
Phytoptes
0
2
0
2
1
2%
7%
2,0
Cécidomyies
1
0
0
1
1
1%
7%
1,0
 Cochenilles : les populations de cochenilles australiennes sont en augmentation sur lots sensibles
(Choisya (3) notamment) et certains genres non concernés par le passé sont à présent attaqués comme
le Nandina (1). Un climat chaud et sec est favorable au développement de cette espèce à cycle estival.
Sur bambous, on observe toujours des attaques sur différents genres, notamment Fargesia (1). Sur
Ceanothus et Euonymus (2), des attaques importantes de cochenilles du genre Unaspis (diaspine) sont
observées, avec des encroutements de femelles le long des rameaux et un essaimage des mâles à
proximité. Ce genre s’attaque également au Choisya (Rutacée) avec des pressions en augmentation,
parfois élevées sur certains sites. 2 espèces peuvent être rencontrées sur Rutacées (voir ci-dessous).
Biologie : Unaspis citri, U. yanonensis (Cochenille japonaise des agrumes), espèces invasives présentes
en France sur le pourtour méditerranéen.
U. yanonensis effectue 2 générations par an. Cette espèce présente un dimorphisme sexuel marqué. Les
larves mâles sont jaune/orangé, de petite taille. Leurs mues successives s'empilent sous forme de
fourreaux cireux blanc, qu’ils quittent à l’état adulte pour devenir des individus matures ailés (fourreaux
blancs comme déchirés). On observe alors des essaimages sur les branches de végétaux attaqués. Les
larves femelles restent prisonnières de leur bouclier marron allongé.
En Corse, on observe deux périodes de pics des stades larvaires L1 (semaine 26- 28 (juin) et 35-37
(septembre)). Ce sont probablement les femelles adultes fécondées qui hivernent (encroutements).
 Cicadelles : d’assez fortes attaques de la cicadelle verte Asymmetrasca decedens ont été observées sur
Photinia (2), Celtis (1), Prunus laurocerasus (1). Le risque de déformation est particulièrement élevé sur
jeunes pousses. Attention donc aux redémarrages de végétation suite à la taille !
Sur aromatiques (Nepeta (1), Rosmarinus (1) et Salvia (1), il s’agit toujours du genre Eupteryx. Des
attaques ont également été signalées sur graminées (Miscanthus (1)). Il peut s’agir de la cicadelle des
céréales Psammotettix alienus.
 Thrips : le nombre de cultures attaquées est en augmentation. On observe des thrips sur Fargesia (1) et
Pseudosasa (1) dans les gaines des feuilles terminales, peut-être le thrips des céréales, et d’Heliothrips
haemorrhoidalis sur Viburnum (1), Prunus lusitanica (1) et Azalea (1). Ce dernier engendre une grisette
rapide des plantes touchées, avec une forte production de miellat noirâtre face inférieure des feuilles.
 Tigres : il s’agit d’attaques du tigre du Pieris (3), Stephanitis takeyai.
Morphologie : ce sont de petites punaises aplaties (4 mm), aux ailes translucides tachées de noir, qui
volent peu. Les larves sont jaunes et noires, ornées d’épines brunes.
Biologie : ce sont les oeufs pondus face inférieure d’une feuille, le long de la nervure centrale, qui
hivernent. Les adultes apparaissent en juin et survivent sur les plantes hôtes jusqu’au début de l’hiver. On
compte une génération par an. Les situations fortement ensoleillées soumises à un déficit hydrique sont
favorables.
Dégâts : larves et adultes provoquent de nombreuses piqûres de nutrition et sécrètent beaucoup de
miellat. On observe un blanchiment des feuilles et à terme un dessèchement.
Plantes hôtes : Pieris, Azalée, Rhododendron (Ericacées), Leucothoe…
 Altises : il s’agit de fortes attaques de la grosse altise du fuchsia, avec présence de larves sur plusieurs
sites. Altica oleracea attaque entre autres les onagracées (Gaura, Fuchsia, Oenothère) et peut effectuer
plusieurs cycles sur ces plantes. Certaines adventices comme les épilobes lui servent de plantes refuges.
Attention donc à la gestion de l’enherbement à proximité des cultures !
 Phytoptes : des attaques moyennes d’Eriophyes pyri ont été observées sur Pyrus communis (2). Le risque
sur jeunes pousses est accru, notamment après la taille, avec déjà présence de boursouflures rougeâtres
dans les apex.
 Cécidomyie : une faible attaque de Dasineura mali signalée sur un site.
Dégâts : enroulement galligène des jeunes feuilles ; décoloration des feuilles (rouge ou pourpre),
brunissement, feuilles cassantes. Présence d’asticots orangé dans les enroulements.
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Larves d’Icerya purchasi sur Nandina
(Source : GIE FPSO)
Dégâts de thrips sur Prunus lusitanica
(Source : GIE FPSO)
Femelles d’Unaspis yanonensis
(Source : http://www.forestryimages.org)
Altise et dégâts sur fuchsia
(Source : GIE FPSO)
Mâles d’Unaspis yanonensis
(Source : https://www.flickr.com)
Réseaux de piégeage : comme chaque année, certains vols de lépidoptères sont suivis par piégeage phéromonal
sur des entreprises du sud-ouest et à la station du GIE Fleurs et plantes du Sud- Ouest.
Nous avons débuté le piégeage de la tordeuse européenne de l’œillet, de la tordeuse orientale du Pêcher et de la
pyrale du buis
Réseau de piégeage Cacoecimorpha pronuba (Tordeuse européenne de l’œillet) :
Le piégeage se fait à l’extérieur dans des pièges delta ou à entonnoir.
→ Pour l’instant nous ne disposons que des données recueillies sur la station
d’expérimentation du GIE Fleurs et plantes du Sud-Ouest. Le vol a débuté semaine 13, soit
15 jours plus tôt environ qu’en 2014, probablement du fait de l’absence de froid hivernal
qui n’a donc pas occasionné de pertes sur les chrysalides hivernantes. Un deuxième pic de
vol est discernable semaine 26. Les dégâts peuvent concerner diverses cultures, dont le
Photinia, le Choisya, le Viburnum tinus.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°7 – 28 juillet 2015
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Réseau de piégeage Cydia molesta (Tordeuse orientale du Pêcher) : Le piégeage se fait à
l’extérieur dans des pièges delta.
En 2014, le premier pic de vol a eu lieu autour de la semaine 16. En 2015, nous ne
disposons pas des données sur le 1 er pic de vol. Un deuxième pic de vol, discret a débuté
semaine 23. Des individus sont à nouveau piégés à partir de la semaine 27. Les captures
restent néanmoins nettement inférieures à 2014.
Les dégâts, principalement sur pêchers, peuvent néanmoins concerner divers genres
fruitiers.
Données de piégeage antérieures : voir BSV N°11 Pépinière bilan– 2014
Réseau de piégeage Diaphania perspectalis (Pyrale du buis) : Le piégeage se fait à
l’extérieur dans des pièges à entonnoir.
→ Les pièges sont à installer à partir de mi-mai.
Nous ne disposons que des données de la station. Les pièges sont relevés deux fois par
semaine. Des papillons sont piégés dès la semaine 20 (3 semaines avant les 1 ères captures
en 2014), avec un pic de vol précoce aux alentours de la semaine 25. Les pièges capturent
également d’autres espèces de tordeuses et noctuelles (non identifiées).
Données de piégeage antérieures voir BSV N°11 Pépinière bilan– 2014
En Midi-Pyrénées, des papillons ont été capturés à partir de fin avril-début mai, avec un pic de vol semaines 24-25,
ce qui conforte les données sur la biologie du ravageur dans le sud-ouest.
(mi-juin). Le premier vol s'est terminé semaine 28 sur la majorité des sites (BSV N°6 ZNA Midi-Pyrénées du
23/07/2015).
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°7 – 28 juillet 2015
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Réseau de piégeage Xyleborus dispar (xylébore disparate) : comme en 2014, les vols
d’adultes sont suivis sur Pièges Rebell (panneaux en croix englués rouges et attractif
alcoolique). Les pièges servent au suivi et à la lutte mécanique, ils sont installés
à l’extérieur.
→ du fait de l’absence de froid hivernal et de la douceur du printemps les vols ont débuté tôt
comme en 2014 (semaine 11). Les effectifs sont très importants cette année : jusqu'à 300
individus capturés/piège sur un site en semaine 16 en quelques jours. Les parcelles en
bordure de bois, haies sont particulièrement exposées. Le piégeage a été arrêté en semaine
28 suite aux très faibles effectifs piégés.
Il peut être utile de renforcer le piégeage sur les sites les plus touchés (jusqu'à 8 pièges
englués/hectare).
Maladies
49 observations (33% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des maladies
(champignons, bactéries, virus).
Nous présenterons les bio-agresseurs par ordre décroissant du nombre d’observations. Les cultures sont
listées et le nombre d’attaques observées est précisé entre parenthèse. Les maladies les plus observées
(plus de 10% des observations de ravageurs) sont dans l’ordre : taches foliaires, mildiou, phytophthora
et pseudomonas.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°7 – 28 juillet 2015
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1. Taches foliaires
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 49
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 15 visites
Intensité
d'attaque
Taches foliaires
1
9
7
17
5
35%
33%
2,4
17 diagnostics (35% des observations) ont été réalisés sur 5 cultures différentes avec des attaques plutôt
moyennes à fortes sur 33% des entreprises.
Cette maladie est au premier rang sur cette période d’observations. Nous ne notons que les attaques
significatives.
Différents pathogènes aériens sont associés à ces maladies foliaires : septoriose (Cornus (5), Rosmarinus (1),
Arbutus (2), Ceanothus (2)), alternariose (Vitex (2)), maladie des taches noires sur Rosa (3) et autres
pathogènes sur Escallonia (2).
Septoriose sur Cornus
(Source : GIE FPSO)
Taches foliaires sur Escallonia
(Source : GIE FPSO)
Alternariose sur vitex
(Source : GIE FPSO)
2. Mildiou
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 49
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 15 visites
Intensité
d'attaque
Mildiou
0
5
4
9
6
18%
40%
2,4
9 diagnostics (18% des observations) ont été réalisés sur 3 cultures différentes avec des attaques moyennes à
fortes sur 40% des entreprises.
Cette maladie est au deuxième rang sur cette période d’observations. Il s’agit le plus souvent de pathogènes
spécifiques. Nous l’avons observé sur :
 Buddleja (4) : Peronospora hariofi provoque des plages angulaires jaunâtres face supérieure des feuilles,
évoluant souvent en nécroses. Les déformations des nouvelles pousses sont à craindre en cas de forte
pression.
 Rosa (4) : Peronospora sparsa a engendré des dégâts importants sur variétés sensibles de rosiers
paysagers et arbustifs sur certains sites.
On observe d’abord des marbrures pourpres sur le feuillage, puis un jaunissement. La sporulation peut
être repérée face inférieure des feuilles en cas de conditions favorables.
 Parthenocissus (1) : il s’agit d’une attaque de mildiou de la vigne Plasmopara viticola. P. quinquefolia y est
particulièrement sensible. On observe facilement une sporulation abondante face inférieure des feuilles.
En cas de forte attaque, le pathogène entraîne une nécrose et une chute importante des feuilles.
Évaluation des risques : une forte hygrométrie et des températures douces sont favorables au
développement du pathogène, l’arrosage par aspersion est un facteur aggravant.
3. Phytophthora
Observations
I
II
III
Nb observations
sur 49
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 15 visites
Intensité
d'attaque
Phytophthora
1
1
5
7
4
14%
27%
2,6
7 diagnostics (14% des observations) ont été réalisés sur 6 cultures différentes avec des attaques moyennes à
fortes sur 27% des entreprises.
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Cette maladie est au troisième rang sur cette période d’observations, nous l’avons observé sur :
Choisya (2)
Photinia (1), Acer (1), Griselina (1), Olearia (1), Lavandula (1)
 Les attaques sous abris sont en augmentation : Choisya (2), Griselina (1) et Olearia (1), mais on relève
également des pertes sur certains lots en extérieur : Acer (1) en pleine terre, Lavandula (1) et Photinia (1).
Le pathogène a été favorisé par le temps inhabituellement doux de ce début de saison.
Évaluation des risques : risque élevé, notamment sous abris. Les très fortes températures relevées
engendrent des pertes racinaires en hors-sol, et, combinées à une gestion inadaptée de l’arrosage, sont
favorables à l’installation du pathogène.
Surveiller les espèces sensibles et repérer les 1 ers signes de flétrissement de rameaux ou de la plante
entière, pertes racinaires/brunissement du collet. Eliminer les plantes malades rapidement !
Phytophthora sur Lavande
(Source : GIE FPSO)
Phytophthora sur Acer
(Source : GIE FPSO)
Phytophthora sur Olearia
(Source : GIE FPSO)
4. Pseudomonas
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 49
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 15 visites
Intensité
d'attaque
Pseudomonas
2
1
2
5
3
10%
20%
2,0
5 diagnostics (10% des observations) ont été réalisés sur 4 cultures différentes avec des attaques faibles
à fortes sur 20% des entreprises.
Cette maladie est au quatrième rang sur cette période d’observations, nous l’avons observé sur :
 Forsythia (2) : des attaques moyennes à fortes sont observées selon les sites, en hors-sol comme en
pleine terre.
Il peut s'agir de Pseudomonas savastanoi pv. forsythiae = "Forsythia-Bacterial Blight", qui affecte aussi
d'autres oléacées. Les symptômes se manifestent sous forme de taches foliaires circulaires brunes de 1-2
cm, entourées d'un halo jaune, parfois boursouflées, qui entraînent en cas de forte attaque une nécrose
puis une chute des feuilles. Des galles peuvent aussi se former sur rameaux.
Évaluation des risques : il s’agit d’une problématique récente, mais qui se généralise sur le territoire.
Pseudomonas syringae a été diagnostiqué en Pays de la Loire en 2014. En Ile-de-France, les cultivars
‘Maré d’Or’ et ‘Mêlée d’Or’ sont les plus touchés.
 Morus (1) : une faible attaque a été observée sur 1 site. Il peut s'agir de Pseudomonas syringae pv. mori

(identifié en Pays de Loire) ou de Xanthomonas campestris pv. mori (identifié par le GIE FPSO en
Sud-Ouest).
On observe également de la bactériose sur Prunus lusitanica (1), sans doute Pseudomonas syringae pv.
syringae (criblure) et sur Philadelphus (1) sous forme de taches foliaires anguleuses avec halo chlorotique,
sans doute provoquées par Pseudomonas syringae pv philadelphi.
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Pseudomonas sur Forsythia
(Source : GIE FPSO)
Pseudomonas sur Philadelphus
(Source : http://pnwhandbooks.org)
Bactériose sur Morus
(Source : GIE FPSO)
5. Autres maladies
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 49
Nb entreprises
Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 15 visites
Intensité
d'attaque
Chancres
2
1
0
3
3
6%
20%
1,3
Oïdium
0
1
1
2
2
4%
13%
2,5
Botrytis
0
1
1
2
2
4%
13%
2,5
Autres
pathogènes
aériens
0
1
0
1
1
2%
7%
2,0
Verticillium
0
0
1
1
1
2%
7%
3,0
Fusarium
0
0
1
1
1
2%
7%
3,0
Viroses
1
0
0
1
1
2%
7%
1,0
• Chancres : des attaques faibles à fortes ont été relevées sur Nerium (1), Prunus cerasus (1) et Buxus (1).
•
•
•
•
•
•
Sur Nerium, il peut s’agit d’une attaque ponctuelle de Phomopsis, qui provoque des dessèchements sur
partie apicale de rameaux poussants en période estivale. Sur Prunus, des effondrements ont été
observées sur des plantes greffées issues de pleine terre, avec un flétrissement de la partie aérienne en
lien avec la présence de chancres dans le bois à la base des charpentières et dans le tronc. Il peut s’agir
d’une attaque de Pseudomonas sp. Sur Buxus (1) des attaques de cylindrocladiose sont toujours
diagnostiquées, notamment sur buis boule à feuillage dense. Un radoucissement ponctuel du climat
combinée à une période humide sont favorables à la reprise d’activité de la maladie en période estivale.
Oïdium : des attaques moyennes a fortes sont toujours observées sur lots sensibles : Lagerstroemia (1) et
Amelanchier (1).
Le pathogène est favorisé par l'alternance des journées ensoleillées et des nuits fraîches/humides.
Botrytis : il s’agit toujours d’attaques moyennes à fortes sur Lonicera japonica (2) sous tunnel
principalement. Sur les lots cultivés à forte densité, la maladie remonte de la base vers le sommet des
plantes et entraîne un dégarnissage des plantes : jaunissement et chute de feuilles, avec une pourriture
grise observée face inférieure.
Autres pathogènes aériens : un effondrement sur un lot d’Elaeagnus 'Limelight' vigoureux a été relevé en
pleine terre, avec chute de feuilles et dessèchement des parties aériennes. En coupe transversale, les
vaisseaux du bois à la base des branches sont obstrués, ce qui reflète la présence d’un pathogène
vasculaire. Phomopsis est connu pour entraîner des dépérissements de branches sur ce genre, mais les
symptômes observés s’apparentent également à une attaque de verticilliose.
Verticillium : un lot d’Acer campestre toujours très touché sur un site en pleine terre contaminé par la
verticilliose. A. platanoides est également touché. Les symptômes sont variés mais on observe
principalement une croissance ralentie des plantes, un dessèchement de feuilles/branches et rameaux,
voire une mort de la plante ou un redémarrage à la base du tronc de pousses vigoureuse. Les symptômes
se manifestent généralement du début de l’été à l’automne.
Fusarium : un lot de Phormium sous abris très touché. Le sur-arrosage en période estivale est favorable
au développement du pathogène.
Viroses : des plantes de Viburnum tinus sont encore touchées de manière éparse dans les cultures par le
virus de la mosaïque de la luzerne (Alfafa Mosaïc Virus AMV), se traduisant par une mosaïque foliaire
jaune brillante caractéristique.
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Adventices
Depuis cette année, le Bulletin de Santé du Végétal fait l’objet d’une surveillance des adventices principales
d’importance économique ou sanitaire en pépinière hors-sol et pleine terre. Dans un premier temps, 10 espèces
sont concernées :
Cardamine hirsuta (cardamine érigée), Epilobium tetragonum (épilobe à quatre angles), Sagina procumbens
(sagine couchée), Poa annua (pâturin annuel), Erigeron canadensis (vergerette du Canada), Matricaria sp.
(espèces de matricaires), Sonchus sp. (espèces de laiteron), Cyperus esculentus (souchet comestible) et sp. ,
Cynodon sp. (espèces de chiendent), Cirsium sp. (espèces de chardon), autres graminées (panic, digitaire …).
Cardamine hirsuta
(Source : GIE FPSO)
Epilobium tetragonum
(Source : http://api.tela-botanica.org)
Sagina procumbens
(Source : GIE FPSO)
Poa annua
(Source : GIE FPSO)
Erigeron Canadensis
(Source : http://api.tela-botanica.org)
Matricaire discoide
(Source : GIE FPSO)
Sonchus sp.
(Source : GIE FPSO)
Cyperus esculentus
(Source : GIE FPSO)
Cynodon dactylon
(Source : http://api.tela-botanica.org)
Chardon des champs
(Source :T. Lohrer )
Panic pied-de-coq
(Source : http://www.infloweb.fr)
Digitaire sanguine
(Source :http://www3.syngenta.com)
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10 observations on été réalisées sur 5 entreprises.
Les observations concernent principalement des cultures hors-sol.
Les adventices les plus rencontrées dans ce type de culture peuvent être présentes dans les allées et abords de
culture, dans les cultures de report de l’année 2014 ou les nouveaux rempotages et sur les toiles de culture
hors-sol.
Il s’agit en hors-sol de pressions plutôt moyennes à fortes :
 souchet (1) : levées éparses sur des jeunes rempotages sous abris, qui peuvent être dues à un mauvais
stockage du substrat ou une contamination via les outils de travail. Il est conseillé d’éliminer les plantules
le plus rapidement possible pour limiter la formation de bulbilles et de rhizomes.
 épilobe (1) : adventices déjà en phase de sénescence. Fort potentiel de production de graines !
 cardamine (1) : 1 lot très contaminé, adventices en pleine grainaison. Fort potentiel de production de
graines et levée rapide en période estivale !
 sagine (1) : plantes observées au stade de floraison. Espèce en forte progression sur toiles hors-sol
malgré la gestion sanitaire préventive.
 pâturin (1) : 1 lot très contaminé sur un site, adventices en pleine épiaison.
 autres graminées (1) : le panic pose de gros soucis sur les sites dont les aires de culture sont
vieillissantes, voire dans les conteneurs. Il s’agit d’une espèce à fort développement, qui se développe
rapidement en période estivale et possède un système racinaire puissant. Les sujets observés sont au
stade d’épiaison.
Évaluation des risques : attention notamment aux lots de report et à la gestion des abords de culture, qui peuvent
être une source de contamination pour les nouveaux rempotages.
 Le paillage des conteneurs (collerettes, fluide) permet de fortement réduire les germinations d’adventices
sur le terreau. Privilégier les produits qui sèchent rapidement en surface.
 Penser également à installer un filtre en aval des pompages sur le réseau d’irrigation, afin d’éviter la
contamination directe par l’eau d’arrosage.
 Changer les toiles hors-sol trop abîmées
En cultures de plein champ, on observe des pressions moyennes à fortes de :
 érigéron du Canada (1) au stade d’élongation de la tige florale issue de la rosette,
 matricaire (1) en floraison,
 chiendent (1) par foyers dans les parcelles, en pleine production de stolons.
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Récapitulatif des indicateurs des niveaux de
pression (Nombre d’observations. % entreprises touchées)
•
Ravageurs
•
Maladies
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Informations réglementaires pour 2015
Remarques générales
Sur les organismes nuisibles réglementés, quelques liens utiles :
•
•
•
•
Le guide des organismes nuisibles édité par la FNPHP et l’Astredhor : http://www.astredhor.fr/ cliquer
sur documentation puis sur contribution du réseau et entrer en recherche le titre guide des organismes
nuisibles.
Sur les organismes nuisibles émergents : http://draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr/Surveillancebiologique-du
Sur vos obligations sur la circulation des végétaux ou des produits végétaux :
http://draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr/Circulation-des-vegetaux-ou-des
Sur vos obligations de déclaration de production de plantes potagères :
http://gnis.fr/index/action/page/id/1032/title/Formulaires
Les abeilles butinent, protégeons les !
Respectez les bonnes pratiques phytosanitaires
1. Les traitements insecticides et/ou acaricides sont interdits, sur toutes les cultures visitées par les abeilles
et autres insectes pollinisateurs, pendant les périodes de floraison et de production d'exsudats.
2. Par dérogation, certains insecticides et acaricides peuvent être utilisés, en dehors de la présence des
abeilles, s'ils ont fait l'objet d'une évaluation adaptée ayant conclu à un risque acceptable. Leur
autorisation comporte alors une mention spécifique "emploi autorisé durant la floraison et/ou au cours des
périodes de production d'exsudats, en dehors de la présence des abeilles".
3. Il ne faut appliquer un traitement sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter
scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, mentionnées sur la brochure
technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage de la spécialité commerciale autorisée.
4. Afin d’assurer la pollinisation des cultures, de nombreuses ruches sont en place dans ou à proximité des
parcelles en fleurs. Il faut veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Les traitements
fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines,
peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Il faut éviter toute dérive
lors des traitements phytosanitaires.
Les observations nécessaires à l’élaboration du Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture –Pépinières
sont réalisées par le GIE Fleurs et plantes du Sud-Ouest sur des entreprises d’horticulture et de pépinière
ornementale.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peutêtre transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux
décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des
observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la
traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits
issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".
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