FRACTURES DE L’HUMÉRUS DISTAL DE L’ENFANT A.Benhabiles Introduction Fractures de l’humérus distale de l’enfant (FHDE) Introduction 2 • Complications : multiples de gravité variable complications nerveuses • Morbidité > complications vasculaires Iatrogénie +++ Prises en charges inappropriées ou agressives Praticiens peu habitués à la traumatologie de l’enfant. Mauvaise analyse des lésions Banalisation des gestes thérapeutiques • Le traitement perfection anatomique = le moins agressif • Remodelage par la croissance après FHDE est faible l’humérus distal = 20% croissance humérale PLAN I - Introduction II- Croissance du coude III- Anatomie du coude IV- Epidémiologie V- Imagerie VI - Fractures supracondyliennes VII - Décollement épiphysaire VIII - FRACTURES DU CONDYLE LATERALE IX - Fractures du condyle médial X - Fractures de l’épicondyle médial XI - Fracture de l’épicondyle latéral XII - Fractures rares XIII - Conclusion II- Croissance du coude • Naissance l’extrémité distale de l’humérus(EDH) est entièrement cartilagineuse = chondroépiphyse • EHD = 4 noyaux d’ossification (apparaisent sur les radiographies) en moyenne une année plus tôt chez la fille que chez le garçon. Noyaux d’ossification Âge apparition Fille Age apparition Garçon Condyle latéral (capitellum ) 1 1 Epicondyle médial 5 7 Trochlée 9 11 Epicondyle latéral 10 12 Chronologie d’apparition des points d’ossification Epicondyle latéral F 12 ans G 10 ans Condyle latéral 1 an ( 6mois 2 ans) Epicondyle médial 6ans F 5 ans G 7ans 6mois 1er pt Trochléa F 9 ans G 10 ans 7 mois Croissance du coude • Fusion noyaux épiphysaires . • Fille 11 ans • • Garçon 13 ans . • Fusion épiphyse constituée / • métaphyse humérale distale 13 ans chez la fille 16 ans chez le garçon Aspect adulte de la palette humérale. Croissance du coude • Extrémité distale = 20% croissance humérale Les fractures de l’humérus distal ont peu de conséquences sur la longueur. La faible capacité de croissance réduit les possibilités de remodelage. III - Anatomie du coude • Forme anatomique EDH • enfant quasi identique à l’adulte • Anatomie du coude • Disposition anatomique des nerfs et de l’artère brachiale Exposition aux Traumatismes Risque de lésions iatrogènes • La VX intra osseuse de la chondro-épiphyse branches artérielles des cercles postérieurs. • Le condyle latéral est vascularisé par une branche de l’artère brachiale qui pénètre par sa face postérieure au niveau de l’insertion du muscle anconé. IV – Epidémiologie • FHDE : 60 à 80 % des traumatismes du coude de l’enfant • Fr supra condylienne : 80% • Fr du condyle latéral : 10% • Fr de l’épicondyle médial : 5% Fr du condyle médial Fr du capitellum Fr de l’épicondyle latéral Fr sus et inter condylienne Décollement épiphysaire 5% Enquête CHU de Constantine 01/04/2012 au 30/04/2013 période de 12 mois : 86 cas Garçon Age Chute banale 80% Hauteur 10 % Mécanisme indirect CLINIQUE LÉSION ? DÉPLACEMENT ? Examen local à éviter : juste regarder Examen distal impératif: Pouls ? Nerfs ? V - Imagerie du coude La radiographie standard • Diagnostic = Radiographies face + profil +/ - oblique Radiographies du membre sain : inutiles ? La qualité des incidences radiologiques +++ Rx doivent permettre: * le diagnostic ** de juger la qualité de la réduction • V - Imagerie du coude La radiographie standard L’interprétation Changement des images radiologiques avec la croissance Critères qualitatifs et quantitatifs. Les mesures les plus utilisées : • L’angle de Baumann : 70 à 80°. Evaluer la qualité de réduction des fractures supra condyliennes. Rx controlatérale nécessaire, ( identique aux deux coudes +/- 5°). Peu de valeur avant 3 ans et après 10 ans * Lignes de shenton V - Imagerie du coude La radiographie standard • L’image du sablier, Image en huit formée par les limites corticales antérieures et postérieures au niveau de la fossette coronoïdienne en avant olécraniennes en arrière. Antéflexion 40° • La ligne humérale antérieure (LHA) • la ligne tracée le long de la corticale antérieure qui doit passer par la jonction du tiers moyen et du tiers postérieur du capitellum. plus ant : ante-flexion palette insuffisante plus post : anté-flexion palette exagérée. La ligne radiocapitulaire (LRC), ligne tracée le long de l’axe du radius doit croiser le capitellum……………. V - Imagerie du coude L’échographie Diagnostic • Décollements de la chondroépiphyse nouveau-nés et nourrissons. • Des lésions chondrales explorations hémarthroses post-trauma • Décollements apophysaires avant ossifications V - Imagerie du coude • TDM (La tomodensitométrie ) • Enfant peu utilisée dans le cadre de l’urgence, • Adolescent * Appartenance d’un fragment ostéochondral * Fractures vue tardivement. V - Imagerie du coude • IRM (imagerie par résonnance magnétique) • Diagnostic des lésions cartilagineuses non visibles sur la radiographie standard. • Elle est peu ou pas accessible en urgence en pratique de routine. VI - Fractures supra condyliennes • 60 à 80 % des traumatismes du coude • 80 % FHDE • Age entre 5 et 10 ans un pic de fréquence 7 ans Fractures supra condyliennes Mécanisme • -Fracture par extension : (96%). Fracture habituelle . Déplacement postérieur Mécanisme indirect: chute sur la paume de la main, coude fléchi. Rupture des corticales de la palette se fait au niveau de la zone amincie au-dessus des fossettes. • -Fracture par flexion (4%). Rare Déplacement antérieur Mécanisme direct :choc est direct sur la face postérieure du coude fléchi. Fractures supra condyliennes Anatomo-pathologie • Le périoste antérieur est déchiré Le trait de fracture • Entre fossette olécrânienne et coronoïdienne au niveau de la zone amincie. • Concave vers le haut avec souvent un biseau interne & oblique en bas et en avant • Peut siéger au niveau du cartilage de croissance décollements type I ou II de Salter et Harris. • Peut siéger plus haut, souvent oblique et peut aller jusqu’{ la diaphyse. • La minceur des surfaces fracturaires explique l’instabilité des lésions dans les fractures déplacées. • .La continuité du périoste postérieur contribue à la stabilité et au maintien de la réduction. Classifications Classification de Lagrange et Rigault Classification de Gartland • Stade I : fracture sans déplacement. Le trait de fracture ne touche que la corticale antérieure. • Stade II : le déplacement est minime ou nul. Le trait de fracture touche les deux corticales. • Stade III : le déplacement est important, translation et rotation. Persiste un contact FR. • Stade IV : les fragments fracturaires ont perdu tout contact. : • Type I : pas de déplacement. • Type II : fracture déplacée mais la corticale postérieure est en continuité. • Type III : fracture complètement déplacée, pas de contact entre les fragments Classifications Classification de Lagrange et Rigault Classification de Gartland • Stade I : fracture sans déplacement. Le trait de fracture ne touche que la corticale antérieure. : • Type I : pas de déplacement. Classifications Classification de Lagrange et Rigault Classification de Gartland • Stade II : le déplacement est minime ou nul. Le trait de fracture touche les deux corticales : • Type II : fracture déplacée mais la corticale postérieure est en continuité. Classifications Classification de Lagrange et Rigault Classification de Gartland • Stade III : le déplacement est important, translation et rotation. Persiste un contact FR : •. • Type II : fracture déplacée mais la corticale postérieure est en continuité. Classifications Classification de Lagrange et Rigault Classification de Gartland • Stade IV : les fragments fracturaires ont perdu tout contact. : • Type III : fracture complètement déplacée, pas de contact entre les fragments Fractures supra condyliennes Lésions associées • Lésions cutanées : le fragment proximal peut traverser le muscle brachial antérieur et entraîner une large contusion (pucker signe). • Lésions vasculaires : Absence du pouls radial fr à grand déplct réapparition après réduction habituelle. Absence du pouls radial = urgence réduction et stabilisation Le délai de réapparition fonction de l’importance du spasme artériel. Quand le pouls radial ne réapparait pas après réduction en présence d’un pouls capillaire : une surveillance ? Délai ? L’absence de pouls avec persistance de l’ischémie après réduction impose l’exploration et l’abord chirurgical en urgence Oxymètre de pouls et echodoppler : peu fiables • Lésions nerveuses : fréquences très variables selon les séries. • Le nerf radial est le plus atteint dans les fractures à déplacement postéro médial. • le nerf interosseux antérieur (NIA) est lésé quand le déplacement est postéro latéral. diagnostic: par la diminution de force du long fléchisseur du pouce et du fléchisseur profond de l’index Le Nia • Le nerf ulnaire est lésé dans les déplacements postéro latéraux . La récupération des atteintes nerveuses est obtenue généralement dans les 3 mois. Fractures supra condyliennes • Clinique • Dans les fractures déplacées le volume du coude augmente rapidement • . Une ecchymose à la face antérieure du coude. • Le biseau métaphysaire comprime souvent le muscle brachial et fait parfois saillie sous la peau. • L’examen clinique de l’extrémité distale du membre +++ rechercher Atteintes nerveuses et/ou VX • les pouls radial et capillaire. • L’examen neurologique • (Utiliser éléments simples : Extension des doigts • pour le nerf radial, flexion IPD index pour le NIA) Fractures supra condyliennes Traitement Fractures supra condyliennes Traitement • Pas de consensus • Les méthodes multiples Pour les fractures non déplacées : • Le bandage type Mayo clinc coude au corps ( fr stade I) • Goutièree plâtrée postérieure ( fractures stade I) • Le plâtre brachio-anté-brachio-palmaire est utilisé dans les fractures non déplacées stade I et II de Lagrange et Rigault, • type 1 de Gartland Fractures supra condyliennes Triatement • Pour les fractures déplacées : • Le plâtre thoraco-brachial après réduction de fr déplacée. • Appareillage lourd et encombrant !! • Déplacement secondaire +++ • La traction trans-olécrânienne au zénith (Leveuf et Godard ou traction collée(Dunlop) : réduction fr progressive, Engluement fr en 10 jours puis plâtre brachio-anté-brachio-palmaire. Condamner 10 jours. un lit et un enfant? Indications? les fractures vues tardivement, lésions cutanées comminution métaphysaires sévère. Fractures supra condyliennes • Méthode de Blount : • Le coude est maintenu en flexion à 120% par un jersey autour du cou accroché à un gantelet du poignet. • Préconisé pour les stades III • Indications étendues stade IV. • Le périoste postérieur doit être intègre pour assurer la stabilité. • Contrôle radiographique doit se faire dans la position d’immobilisation, Juste après la mise en place et au 7ème jour. • Contre indiquée pour les fractures en flexion • en cas d’atteinte nerveuse. Fractures supra condyliennes Méthode de judet : • réduction à foyer fermé +stabilisation par une broche externe(Judet 1947) modifications • .L’amplificateur parallèlementà la table. La réduction traction flexion du coude. • La translation : action directe sur l’épiphyse • Maintien par un garrot. • Les critères de réduction Rx F & P. • stabilisée par une broche placée par le condyle latérale, proche de l’olécrane et fichée corticale interne. • Une deuxième broche plus externe pour r une meilleure stabilité. Embrochage percutané en croix •. • Meilleure stabilité que la méthode de Judet. • lésions du nerf ulnaire sont rapportées . Lors de la mise en place de la broche médiale il est préférable de contrôler le nerf ulnaire par une courte incision. • La broche est recourbée au-dessus de la peau et enlevée avec le plâtre à 4 à 6 semaines. • Des lésions d’irritation du nerf ulnaire par les broches . • La conduite ablation immédiate? • maintien la durée prévue? Fractures supra condyliennes • L’embrochage élastique stable : L’embrochage se fait par le V deltoïdien. Il est descendant avec une broche dans chaque pilier huméral. • bonne stabilité et évite l’immobilisation. • Séduisant car les points d’entrée sont loin de l’articulation. • Pas toujours aisé à faire. • Les broches sont enlevées après quelques mois. •. • Le brochage intra focale : des séries ? . Peu de recul • La fixation externe : La fixation externe utilisée par certaines équipes en première intention en absence de lésions cutanées ne nous semble pas justifiée • . Alternative en cas de comminution métaphysaire sévère ou de lésions des parties molles. La réduction chirurgicale à foyer ouvert : • choix de la voie d’abord : *voie postérieure contrôle des deux colonnes et nerf ulnaire. ** La double voie latérale et médiale permet le contrôle de deux colonnes et du nerf ulnaire. *** La voie antérieure permet le contrôle du nerf médian et de l’artère brachiale. • Le choix de la voie d’abord : Habitude du chirurgien Motif de l’indication chirurgicale. lésion vasculaire : l’abord antérieur. l’irréductibilité : voie postérieure versus double abord Fractures supra condyliennes indications Les fractures supracondyliennes non déplacées sont traitées par immobilisation par plâtre brachio-anté-brachio-palmaire . Les fractures supracondyliennes déplacées : La méthode de Judet modifiée (2 broches, plâtre brachio-anté-brachiopalmaire, et bandage type Mayo clinic) En cas de comminution de la colonne médiale, le brochage en croix une meilleure stabilité. Cette méthode est utilisée en absence de pouls radial quand le pouls capillaire est présent avec un membre chaud. En absence de pouls radial persistance ischémie vraie avec un membre cyanosé et froid après réduction l’exploration vasculaire et abord par voie antérieure. Lorsque seul le pouls radial est absent sans signes d’ischémie ni de syndrome des loges : une surveillance est préconisée. Le délai d’intervention discuté ? En cas d’irréductibilité, la réduction est faite { ciel ouvert, par voie postérieure ou double voie. Complications • Les complications souvent liées à une insuffisance de la prise en charge. • 1. Le syndrome de Volkmann : La fréquence de survenue a diminué grâce au respect des mesures préventives. La réduction précoce et la stabilisation par broches de première. Le risque syndrome de Volkmann après les fractures déplacées = surveillance clinique postopératoire. Douleurs post opératoires persistantes= ? autres signes La mesure de la pression des loges Aponévrotomie. Lésions nerveuses • 2. Le cubitus varus : fréquence 15 à 20%. • la complication majeure des fractures supracondyliennes. • défaut de réduction frontal associé à la persistance d’un décalage. Il est stable et ne se corrige pas avec le temps. Sans retentissement fonctionnel, il est inesthétique et mal toléré surtout lorsqu’il dépasse 20°. • Le cubitus varus peut être prévenu par une réduction correcte. Le contrôle de cette réduction est fait en partie par La mesure de l’angle de Baumann sur radiographie post-réductionnelle de face et l’analyse du cliché de profil. • La persistance d’un varus et d’un décalage = reprise de réduction. • 3. Le cubitus valgus : rare. Il fait suite aux fractures par flexion. Il doit être corrigé car il expose au risque d’élongation du nerf ulnaire. • 5. Les raideurs du coude : fréquentes rarement sévères, elles intéressent souvent l’extension. La rééducation fonctionnelle n’est pas conseillée car une récupération progressive est observée dans la majorité des cas. • Les raideurs qui ne récupèrent pas au-delà de douze mois sont le plus souvent liées à des imperfections de réduction,(butoir sur le bec métaphysaire, défaut d’antéflexion de la palette). • 6. Les ossifications : les massages et la rééducation ont étés incriminés dans leur genèse. Leur fréquence a diminué. • 7 Déplacements Secondaire VIII - Décollements épiphysaires • Quand l’épiphyse humérale est essentiellement cartilagineuse. • le nouveau-né : épiphysaire pur type I de Salter et Harris. • Chez le nourrisson, • avant l’âge de la marche le décollement de type I de Salter et Harris. après l’acquisition marche et enfants de moins de trois ans: fractures décollement type II de Salter et Harris une maltraitance ? • Le diagnostic est difficile, parfois méconnu ou erroné : • Le nouveau-né présente un coude tuméfié douloureux immobile. L • e nourrisson un gros coude dont les rapports entre épicondyles et olécrâne ne sont pas perturbés doit faire évoquer le diagnostic de décollement épiphysaire. • Le diagnostic radiologique est difficile avant l’apparition du noyau condylien. Après l’apparition du noyau condylien la conservation des rapports entre le radius et le condyle latéral. • L’échographie le moyen idéal de diagnostic. Non invasif et reproductible ,confirme le diagnostic et permet aussi de voir le déplacement postéro médial. • L’utilisation de l’arthrographie pour le diagnostic et le contrôle de la réduction sous anesthésie générale. Examen invasif et irradiant particulièrement chez le nouveau né Traitement • Une immobilisation par bandage léger coude au corps : suffisant chez le nouveau-né. Chez le nourrisson et le jeune enfant le traitement préférentiellement orthopédique, en dehors d’une exceptionnelle irréductibilité ou d’une instabilité majeure. • Le brochage percutané après réduction meilleure option que la réduction chirurgicale. • Pour les fractures décollements vues tardivement: suivi VIII - Fractures du condyle latéral • 10 % FHDE • L’enfant jeune de moins de 8 ans. • Fracture articulaire : trans-épiphysaire = type IV de Salter et Harris. Le caractère articulaire et instable(traction épicondyliens ) Traitement chirurgical. Fractures du condyle latéral Mécanisme • Indirect : valgus forcé • chute sur la main en supination, coude semi fléchi • Fr séparation épiphysaire • Fracture par compression • l’impact de la cupule radiale aidé par l’action du coin olécrânien. • Le varus forcé entraine une • fracture par arrachement.* • Une luxation du coude transitoire serait la règle . • * Hamel. Conf d’enseignement.Sofcot2007 Fractures du condyle latéral Anatomopathologie • Disproportion taille réelle du fragment Fr image RX Le trait de fracture • Le trait de fracture emporte l’épicondyle latéral et un fragment de la métaphyse latérale, oblique en bas et en avant qui inclue la joue latérale de la trochlée. • Plus rarement, le trait descend en bas à travers la partie latérale du noyau condylien dont il laisse la partie médiale en place • Persister une charnière cartilagineuse qui est le garant de la stabilité • Le déplacement : • le fragment bascule en dehors et en bas sous la traction des • muscles épicondyliens. classifications Classification de Milch fonction du trait de fracture • Type1 : le tait de fracture vertical débute sur la métaphyse traverse le cartilage de croissance et le noyau condylien. • Type2 : le plus fréquent. Le trait de fracture est plus horizontal. Il débute sur la métaphyse traverse le cartilage de croissance et se termine dans la gorge de la trochlée. classification de Jakob • Basée sur le déplacement • Stade I : déplacement nul avec persistance parfois d’une charnière cartilagineuse • Stade II : déplacement avec translation externe et bascule minime fracture complète sans rotation • Stade III : déplacement avec translation externe, bascule externe et postérieure et rotation. Une subluxation du coude ou une luxation du coude est possible. Le condyle perd les rapports normaux avec l’extrémité supérieure du radius. Les lésions associées cutanées ou vasculo-nerveuses sont exceptionnelles. Fractures du condyle latéral Clinique • En cas de fracture non déplacée: la clinique est discrète avec une douleur localisée et un œdème en regard du condyle. • En cas de fracture déplacée : le coude tuméfié dans sa globalité. Repères ? Fractures du condyle latéral Images • L’âge de survenue = l’interprétation radiologique difficile. La confrontation radio clinique La pratique d’une incidence de ¾ la radiographie du coude controlatérale. • Deux erreurs possibles Défaut d’évaluation de la taille du fragment Sous-estimation du déplacement. Traitement • Le traitement orthopédique • Plâtre BAPP : consensuel pour les fractures non déplacées et stables. association à un bandage type Mayo clinic ? • Plâtre thoraco-brachial. • La durée d’immobilisation préconisée moyenne de 30 { 45 ( Chuc = 21 jours) Le brochage percutané après réduction à foyer fermé • fractures : Peut être utilisé dans les fr non déplacées L’imperfection de la réduction? l’interprétation Rx ? Indication est complètement condamnée par certains auteurs : Fr stade 1 de Jakob dont le test sous anesthésie générale couplée à l’arthrographie révèle une instabilité ou une fracture complète. Fr stade 2 peu déplacée ? La réduction chirurgicale • Déplacement > 2mm à la radiographie, fr stade II et III de Jakob. L’abord chirurgical : contrôle visuel de la réduction. • La voie d’abord latérale • L’abord doit préserver la vascularisation du fragment. • La stabilisation deux broches. Divergentes ? . • L’immobilisation moyenne de six semaine. Morrey, Bernard F.; Morrey, Matthew C. T Master Techniques in Orthopaedic Surgery: Relevant Surgical Exposures, 1st Edition Lippincott Williams & Wilkins • Les fractures négligées : les deux premières semaine : reposition chirurgicale possible Après deux semaine : risque de gestes agressifs. Complications • La nécrose : rare, liée à des abords chirurgicaux agressifs à des réductions laborieuses de fractures vues tardivement. • La pseudarthrose : rare, d’origine vasculaires, peut se voir après des fractures peu déplacées. à l’origine de déviations en valgus et d’altération de la mobilité. Traitement est difficile. L’âge d’intervention discuté. • La raideur : Les délais de récupération variables. même si la réduction est anatomique. • Les limitations plus sévères la flexion et qui ne récupèrent pas/peu = défaut anatomiques qui perturbent le jeu articulaire. • Atteinte possible de la prono-supination. Complications • L’hypertrophie du condyle : hypertrophie métaphysaire due à des troubles ostéogéniques. Elles peuvent survenir après des fractures correctement traitées .pas de retentissement fonctionnel. • La déformation en queue de poisson • Le syndrome de Volkmann est exceptionnel après fracture du condyle latéral. • Les déviations d’axe : valgus d’une fracture mal ou non réduite • .Le valgus est important = La cupule radiale se déforme. Limitation de l’extension sévère. Des paralysies ulnaires tardives Par élongation progressive. • Les déviations en varus : dystrophie du condyle latéral par stimulation de la croissance? X - Fractures de l’épicondyle médial • 5% FHDE • Fracture extra articulaire, • Age 7 à 15 ans. • Mécanisme : indirecte Hyper valgus forcé sur un coude du en extension. Chute sur la main en flexion dorsale, avant-bras en supination. Traction par ligament collatéral ulnaire du coude les muscles épicondyliens médiaux. L’association { une luxation du coude Anatomie pathologique • La fracture de l’épicondyle médial = arrachement apophysaire. La classification de Watson –Jones est la plus utilisée • Type1 : décollement sans déplacement • Type 2 : déplacement en bas ou en arrière supérieure à 5 mm • Type 3 : l’épicondyle médial est incarcéré dans le coude. • Type 4 : le coude se luxe Clinique • œdème uniquement en regard de l’épicondyle si fr non déplacée.. œdème plus important avec perturbation repères du coude si le déplacement est important ou si le coude est luxé. • La présence de lésions du nerf ulnaire est rare. •Imagerie • Rx :X • Echographie ? Traitement Le traitement orthopédique Type 1 • Plâtre BABP main en pronation( épicondyliensmédiaux). • Durée moyenne = 4 semaines. • Le traitement chirurgical • Réduction manuelle du fragment avec brochage percutané expose au risque de lésion du nerf ulnaire. • • • • • Le traitement chirurgical Fractures déplacées. La voie médiale repérer le nerf ulnaire. L’ostéo synthèse (vis ou broches). Le coude est immobilisé pour 4 semaines. IX – fractures du condyle médial • Fracture rare • 2% des fractures du coude. • Le diagnostic est souvent tardif • . La fracture du condyle médiale = T type IV de Salter et Harris Anatomie pathologique Milch classe les fractures du condyle médial en fonction du trait de fracture Le type1 : le trait de fracture se termine dans la gorge de la trochlée. Le fragment fracturé comporte l’épicondyle médial et la joue médiale de la trochlée. Le type 2 : le trait de fracture se termine entre le capitellum et la trochlée. Le fragment fracturé comporte l’épicondyle médial et la totalité de la trochlée • Bensahel classe ces fractures en fonction de l’importance du déplacement. • Stade I : Pas de déplacement • Stade II : fracture déplacement latéral sans rotation • Stade III : déplacement latéral avec rotation. • L’association { une luxation du coude est possible ou { une fracture parcellaire du cubitus. • Lésions associées : une lésion du nerf ulnaire est possible. • La clinique n’est pas très alarmante = la méconnaissance du diagnostic • . Elle se réduit à une tuméfaction douloureuse en regard du condyle. • Le diagnostic Rx : difficile dans les formes peu déplacées. • Le traitement • Le traitement est orthopédique les fractures non déplacées. Une immobilisation de 4 semaines par plâtre brachio-anté-brachio-palmaire. • Le traitement est chirurgical pour les fractures déplacées la réduction doit être parfaite. L’abord se fait par voie médiale. Une arthrotomie est nécessaire pour contrôler la réduction. La stabilisation est assurée par de broches ou des vis chez les adolescents. • Complications • Fractures négligées entrainent un important déficit de mobilité. Le diagnostic de fracture n’est pas fait ou parfois confondu avec une fracture de l’épicondyle médial. • Cubitus valgus résulte d’un défaut de réduction. XI - Fractures épicondyles latéral • Fracture rare. Elle survient chez le grand enfant. • Décollementou fracture décollement. • L’apophyse est arrachée avec une écaille osseuse de la métaphyse. • Le mécanisme est un varus forcé. • Le diagnostic radiologique : excès • Cette fracture s’associe fréquemment { celle de l’épicondyle médiale ou { la luxation du coude. • Les fractures classées en fractures déplacées, non déplacées, et en fonction de l’association { une fracture du coude. • Le traitement est orthopédique pour les fractures non déplacées. • L’incarcération du fragment justifie le traitement chirurgical. • ComplicationS • La limitation de l’extension est classique • L’instabilité chronique est possible. XII - Fractures rares • Les fractures sus et intercondyliennes et les fractures inter condyliennes moins de 2% des fractures du coude Elles surviennent suite à des traumatismes violents. Les garçons sont plus souvent touchés. • Classification • Les complications sont fréquentes car le traumatisme causal est violent. • Traitement • Le caractère articulaire et l’âge des patients rendent compte de l’indication le plus souvent chirurgicale. Les fractures non déplacées qui relèvent d’un traitement orthopédique sont exceptionnelles. • La discussion concernant la voie d’abord se pose de la même manière que chez l’adulte. La stabilisation chez des adolescents en fin de croissance peut être identique { celle de l’adulte par plaque, éventuellement. Chez les adolescents jeunes l’usage de broches et de vis est préférable. Fractures du capitellum et de la trochlée •: • Moins de 1% des fractures du coude. • Elles surviennent après l’âge de14 ans sur un coude pratiquement adulte. • les mêmes fractures que chez l’adulte : fractures du capitellum pur, fractures de Hahn-Steinthal, fractures diacondyliennes. • Le traitement est chirurgical. • Ces fractures s’associent souvent { des fractures de la tête radiale. Conclusion • La connaissance de la croissance du coude facilite l’interprétation des radiographies et permet un diagnostic correct. Le traitement doit être le plus anatomique possible. La réduction doit être anatomique car les possibilités de remodelage par la croissance sont faibles. • Même après un traitement correct, les raideurs articulaires ne sont pas rares. Les délais de récupération de la mobilité sont lents jusqu’{ 12 mois. La rééducation fonctionnelle n’est pas indiquée car elle est pourvoyeuses d’ossifications péri-articulaires. Il faut privilégier la rééducation active par les jeux aux techniques de mobilisations globales du membre. La qualité de prise en charge initiale est un garant du résultat. Les complications iatrogéniques sont fréquentes liées à la mauvaise connaissance de ces lésions. Conclusion EVOLUTION ? C.S. 5 ans 25 ans après RX NORMALE Fonction normale Amyotrophie biceps ? C.S. 40 ans