NB : J’ai trouvé ce texte sur le net sans que son auteur soit indiqué. Je regrette donc de ne pouvoir lui rendre
hommage pour ce travail.
Questions :
- Comment définir la mémoire ? Quelles sont les fonctions de la mémoire ?
- A partir de quel âge l’enfant mémorise-t-il ?
- A quel âge remonte votre premier souvenir ?
- Selon vous, comment peut-on étudier la mémoire chez l’enfant ?
- Quels sont les différents types de mémoire ?
- Peut-on améliorer les capacités de mémorisation des enfants ?
Réponses :
- Il y a deux aspects dans la mémoire : l’encodage pour stocker, et la restitution d’informations.
- Dès l’état de fœtus. La capacité de restitution dépend ensuite des capacités de représentations des
enfants.
- En moyenne, vers l’âge de 2-3 ans.
- La réaction à la nouveauté : on familiarise l’enfant avec un objet, puis on observe sa réaction face à un
nouvel objet.
- La mémoire de travail, la mémoire à court terme, la MLT s’oppose sur la durée. La mémoire
épisodique par rapport à un événement récent ; déclarative l’ensemble de toutes nos
connaissances ; procédurale tous nos savoir-faire ; de reconnaissance déterminer si l’objet est
familier ; de rappel le souvenir de ce qui a été présenté.
- Par répétitions et associations. Il y a différents types de stratégies, se situant au niveau du stockage ou
de la récupération des informations.
CHAPITRE I : La mémoire du nourrisson
La mémoire peut être définie comme la capacité à conserver, à et à retrouver/récupérer la trace d’une
information stockée.
Est-ce que les nourrissons possèdent une mémoire ? On considère que la mémoire du bébé comporte très
peu d’informations, ceci lié à l’amnésie infantile.
I. L’amnésie infantile
1.1. Paradoxe de l’amnésie infantile
L’A.I. est le fait que les adultes sont incapables d’évoquer les souvenirs de la petite enfance. Cela signifierait que
les adultes n’ont pas mémorisé ce qui était survenu pendant cette période, d’où on a conclu que le jeune enfant
n’a pas la capacité de mémorisation.
Or l’enfance est une période fondamentale, primordiale, ce que s’accordent tous les psychologues. Le nourrisson
devrait disposer d’un système mnésique puissant. On sait qu’au cours de l’enfance, le nourrisson acquiert un
nombre conséquent de connaissances, et ce très rapidement. Ces expériences sont déterminantes pour le
développement ultérieur, c’est-dire que ces expériences constituent un fondement sur lequel s’appuie les
comportements de l’enfant.
Paradoxe : si ces expériences précoces sont immédiatement oubliées, alors il n’y a plus de fondements sur
lesquels les expériences ultérieures vont s’appuyer, donc pas d’influences sur le comportement ultérieur. C’est-
dire que le nourrisson ne peut pas tirer bénéfice de ces expériences donc tout serait un éternel recommencement
jusqu’à ce que la mémoire soit fonctionnelle.
Or, l’amnésie infantile existe bel et bien.
1.2. Explication de l’A.I.
Il existe 4 explications non exclusives :
L’interprétation freudienne : a longtemps été la seule. Les expériences vécues pendant la petite enfance
sont refoulées au niveau de l’inconscient, et sont donc inaccessibles à l’âge adulte.
L’absence de verbalisation : les expériences sont non verbalisées. C’est la verbalisation d’une
expérience qui permet sa transformation en un concept conscient, ceci n’est pas réalisé chez le nourrisson. Donc
le développement de la mémoire, surtout la mémoire autobiographique, serait la conséquence du développement
d’autres domaines comme le langage, la construction du soi cognitif (structure organisant la mémoire a des
expériences auxquels l’enfant est confronté) qui émerge aux alentours de 2 ans (limite moyenne de nos souvenirs
autobiographiques).
L’immaturité des aires cérébrales : influence du développement des neurosciences. Les aires corticales
(lieu de stockage des traces mnésiques) sont immatures, ne permettant pas le stockage des informations sous une
forme récupérable. Les lobes frontaux sont les plus impliqués dans la mémorisation, or ces parties du cerveau se
développe tout au long de l’enfance et ne sont donc pas fonctionnelles à la naissance. Il y aurait une maturation
suffisante pour mémoriser des activités simples, mais pas pour les informations nécessitant une mémorisation
explicite. La mémoire explicite renvoie à une récupération consciente des événements. Il s’agit souvent de faits
pouvant être consciemment et explicitement décrit, ou évoqués sous la forme d’image mentale. La mémoire
implicite fait référence à une information traitée de manière plus automatique, non consciente ; elle est plus
primitive que la mémoire explicative. Selon la nature du traitement, les mêmes aires cérébrales ne sont pas
sollicitées. La mémoire implicite requiert le corps strié et le cervelet, la mémoire explicite le cortex préfrontal et
les amygdales.
La vision du monde différente entre l’adulte et le nourrisson, ce qui diminue les chances de retrouver
des indices de rappel. Même si le signal est identique, la perception de l’individu va évoluer et sera différente à
l’âge adulte. Il y a discordance entre l’encodage de l’enfance et la perception extérieure à l’âge adulte.
1.3. La mémoire du nourrisson comme nouveau terrain d’études
Le nourrisson apprend toujours dans un contexte d’interaction. Si il ne peut pas se déplacer de façon autonome,
il a un certain nombre de comportements pouvant être modifiés par les effets qu’ils entraînent dans
l’environnement (comme les pleurs par exemple).
Ces premières acquisitions vont partir de cette capacité à modifier le comportement selon les effets produits. Les
activités disponibles pour l’enfant vont être façonnées, transformées en conduites spécifiques par les effets
qu’elles entraînent dans le milieu.
II. Les processus de reconnaissance
La reconnaissance est différente du rappel. Il y a une grande quantité d’informations en mémoire, au cours de
l’encodage. La différence se situe au niveau des processus de récupération des informations. Dans le processus
de reconnaissance, il n’y a pas de reconstructions de l’information encodée. Le sujet doit simplement dire si
l’item est familier ou non. Si oui, alors le processus de rappel est déclenché automatiquement.
La reconnaissance est la structure de base du système mnésique, qui doit se développer avant les capacités de
rappel et les autres types de mémoire.
2.1. Différentes méthodes d’étude
Les nouvelles techniques reposent sur l’utilisation de différents capteurs comportementaux dont dispose l’enfant.
Il y en a 4 :
* Le rythme cardiaque : sera évalué à partir d’un électrocardiogramme pour mesurer les variations du rythme
face à des stimulations variées. On mesure un rythme cardiaque de base, puis on présente une nouvelle
stimulation à l’enfant et on observe les modifications du rythme. Tout variation (augmentation ou diminution)
sera considérée comme reflétant la perception d’une différence par le nourrisson.
* Le potentiel évoqué : on mesure les courants électriques générés par une excitation des récepteurs, et
acheminés le long des fibres nerveuses. On place des électrodes sur la tête de l’enfant pour mesurer l’activité
électrique à différents endroits. Le potentiel évoqué permet de s’informer sur la perception de la différence par
un sujet, dans la stimulation présentée.
* Le rythme de succion : mettre un tétine avec un capteur dans la bouche de l’enfant. On évalue d’abord le
rythme de base, puis on observe des variations ou non face à une nouvelle stimulation.
* L’activité oculomotrice ou temps de fixation visuel : très tôt, l’enfant contrôle et oriente son regard de façon
non aléatoire. Pour cette technique, on peut recourir à différentes paradigmes :
- le paradigme de préférence visuelle : on présente 2 stimulations simultanément, et on regarde lequel est le
plus regardé
- la comparaison de paires visuelles (créé par Fagan) : on présente une stimulation donnée dans un premier
temps, puis on présente une paire de stimulation (la même ainsi qu’une nouvelle). On calcule un score à la
nouveauté, c’est-à-dire le pourcentage de temps de fixation dirigé vers la nouvelle stimulation. Cela renseigne
sur la capacité de reconnaissance du nouveau-né. S’il préfère la nouvelle cible, c’est qu’il reconnaît l’autre
comme étant déjà présentée. Il y a généralement une préférence pour la nouveauté sauf dans certains cas :
quand le nourrisson est trop jeune, quand le stimulus est trop complexe, quand il s’agit de la voix ou du visage
maternel. Il s’agit de s’assurer que la préférence de l’enfant n’est pas liée à des facteurs méthodologiques,
aussi on s’assure que les deux stimuli sont aussi attractifs l’un que l’autre. Cette vérification est faite avant le
début du paradigme. On peut également varier en contrebalançant les deux stimulations, ainsi que les côtés de
présentation.
- pour l’enfant de 3 à 6 mois, on peut utiliser le paradigme d’habitation : consiste à présenter dans un premier
temps une stimulation pendant un certain nombre d’essai phase de familiarisation. On répète cette
présentation pour constater qu’au cours des essais, l’enfant regarde de moins en moins, il se désintéresse. Cela
ne traduit pas une fatigue mais le fait que l’enfant encode les propriétés du stimulus. Cette phase indique le
maintien de l’information en mémoire. La 2ephase est la phase test : on présente soit le même stimulus, soit
un autre. L’enfant a perçu la différence si il y a un regain d’intérêt pour la nouvelle stimulation. Si on présente
la même et qu’il y a absence d’augmentation du temps de fixation, alors l’enfant a bien reconnu le stimulus
comme familier. L’enfant fait une comparaison entre les propriétés du stimulus de la phase test et les traces
mnésiques des propriétés encodées dans la phase de familiarisation.
Ca paradigme renseigne sur les processus d’encodage, de reconnaissance et de récupération des informations,
sur la durée de rétention (on peut aussi faire varier la durée entre les deux phases).
2.2. La relation entre la courbe de familiarisation et la courbe d’encodage
Relation proposée par Sokolov. C’est une relation inversement proportionnel entre la durée de fixation et le
degré avec lequel le stimulus est encodé.
La familiarisation est plus longue pour un stimulus complexe, c’est la plus longue à encoder et à stocker en
mémoire. Il y a un encodage plus rapide pour les stimuli prototypiques, et on constate également que les enfants
plus âgés ont besoin de moins de temps de familiarisation.
Ex. : nourrissons de 6 et 12 mois : on présente des formes géométriques. La durée de familiarisation est variable :
10sec, 15sec, 20sec, 30sec.
Pour ceux de 6 mois : réaction à la nouveauté après une familiarisation de 20 à 30 sec.
Pour ceux de 12 mois : réaction à la nouveauté qu’elle que soit la durée de familiarisation.
2.3. Relation entre les scores de préférence visuel et le niveau d’intelligence ultérieur
Les résultats de ces paradigmes s’avèrent prédictifs des scores obtenus à des tests d’intelligence. Il existe des
corrélations comprises entre 0,45 et 0,66 (plus on est près de 1, plus la corrélation est forte). Les nourrissons qui
se familiarisent rapidement possèdent des capacités de traitement de l’information plus importantes et plus
efficaces que les autres. Cette corrélation est plus grande que la corrélation entre le quotient de développement et
le quotient intellectuel.
2.4. Les capacités précoces de reconnaissance
Les paradigmes ont montré l’existence de ces capacités. Il y a des différences sur l’âge d’apparition et la durée
de rétention.
Etude de Fagan sur les capacités de reconnaissance, sur des nourrissons de 5-6 mois. Dans un premier temps, on
familiarise l’enfant avec des dessins géométriques en noir et blanc, puis on utilise le paradigme de préférence
visuel. On constate que le nourrisson a eu une préféré pour le nouveau stimulus jusqu’à 48h après la phase de
familiarisation.
Dans un 2etemps : familiarisation de visage. On fait varier le délai de rétention avec le même paradigme. On
trouve deux résultats : le temps de fixation dans la phase de familiarisation par rapport à celui avec les formes
les visages constituent une stimulation plus attractive, la stimulation est plus complexe et l’enfant est plus
intéressé). ; il y a une préférence pour la nouveauté observée avec un délai de rétention de 1 à 2 semaines.
Etude de Pascalis sur des nourrissons de 3 jours séparés de leur mère pendant 3 minutes au moins. Procédure de
préférence visuelle : on présente le visage de la mère et le visage d’une inconnue (avec traits de ressemblance).
On supprime également les autres sources d’informations (olfactives par exemple). Résultats : le nourrisson est
capable de reconnaître le visage de sa mère.
Dans un 2etemps, on pose un foulard sur les cheveux des 2 femmes et on observe de nouveau le temps de
fixation. Résultats : le temps de fixation est équivalent dans les deux cas.
Dès 3 jours, le nourrisson est capable de reconnaître le visage de sa mère, mais les traits internes du visage ne
suffisent pas. Dans la mesure où le nourrisson a été séparé pendant minimum 3 minutes, il y a bien un processus
de mémorisation.
A partir de 7 mois, l’enfant est capable de reconnaître sa mère en photo.
Etude de Martin (1975) sur les capacités de mémorisation des nourrissons de 2 mois, 3 mois et demi, 5 mois. Il
fait 2 séances séparées par 24h, chacune avec 17 essais de 30sec chacun, avec un délai de 5sec entre chaque essai.
Déroulement d’une séance : une stimulation différente pendant les 4 premiers essais. Essai 5 à 10 : phase de
familiarisation (on présente systématiquement le même stimulus). Essai 11 à 13 : nouveaux stimuli. Essai 14 à
16 : nouvelle phase de familiarisation puis une phase test pour le dernier essai.
On fait une comparaison entre le temps de fixation visuel à la fin de la 1ère phase de familiarisation et à la fin de
la phase de test. La réaction à la nouveauté montre que l’enfant a encodé, et connaît le nouveau stimulus. A
l’essai 14, on voit que le temps de fixation doit être similaire : il y a reconnaissance du stimulus familier.
En comparant les 2 journées, on a des informations sur MLT.
III. Capacités d’intégration et de généralisation
Il existe une autre méthode consistant à conditionner le nourrisson à fournir un comportement donné, à
l’apparition d’un signal donné (ex. : présentation d’un signal sonore ou visuel), et à évaluer la rétention de cet
apprentissage après un délai de rétention variable. Ce type de tâche s’apparente à la mémoire procédurale
(l’ensemble de nos savoir-faire) car on demande à l’enfant de reproduire un comportement dans une situation
donnée.
Les travaux de référence sont ceux de Rovee Collier : selon ces chercheurs, il est plus facile d’observer la
mémoire chez le nourrisson lorsqu’il trouve une motivation à l’événement. L’originalité des travaux repose que
les désirs du nourrisson. Le principe s’appuie sur le fait qu’un nourrisson fait toujours durer un spectacle qui
l’intéresse. On met en place à partir de là un apprentissage donné, à savoir l’association entre les mouvements
précédents et les mouvements du mobile. Mouvements des pieds : RC ; mouvements du mobile : agent
renforçateur.
3.1. Procédure
Quand la cheville du nourrisson est reliée à un mobile, il se rend vite compte que les mouvements de pied
modifient les mouvements du mobile, il y a donc augmentation du nombre de coups de pied dans les minutes qui
suivent.
Deux étapes : on met en place l’apprentissage, puis on met en place une séance test consistant à évaluer la
rétention et l’apprentissage. Double objectif : tester les capacités des enfants à retenir l’association, et de tester
les capacités à se souvenir des caractéristiques du mobile.
Plusieurs phases utilisées : d’abord sans renforcement. Cette phase consiste à évaluer le rythme de base, c’est-à-
dire le nombre de coups de pied quand le mobile n’est pas relié à la cheville. 2ème phase : phase d’entraînement :
relier le mobile à la cheville. 3ème phase : phase sans renforcement : mobile détaché de la cheville.
L’augmentation entre la phase 2 et 3 montre la mise en place de l’apprentissage.
Si l’enfant se souvient de l’association, on doit observer un nombre de coups de pied plus grand à la phase 3 qu’à
la phase 1. On peut aussi comparer le nombre et le rythme de coups de pied dans la 3ème phase. Si il est augmenté
tout de suite après l’apprentissage, alors la mémoire immédiate est meilleure à plus ou moins long terme.
Résultats : nourrissons de 2 mois se souviennent 24h après, ceux de 3 mois 7 jours après, ceux de 6 mois 15
jours après.
Dès 2 mois, le nourrisson est capable de reconnaître un signal spécifique et de se souvenir de la relation entre
ce signal particulier et la récompense qu’il annonce. Après, il y a un oubli.
3.2. Le souvenir
2ème question des chercheurs : est-il possible de réactiver ce souvenir ? L’oubli est-il définitif ?
Procédure : même type d’apprentissage, et après un délai de rétention pour lequel il a été observé un oubli, il y a
présentation du mobile pendant 3 minutes. Le mobile n’est pas relié à la cheville, c’est l’expérimentateur qui le
bouge. Technique de activation, pas de réapprentissage.
Puis on teste la rétention 24h après.
Résultats : technique de réactivation a eu un effet sur la rétention du nourrisson car le souvenir qui était oublié
est réactivé et reste vivace pendant plusieurs jours.
Ce type de résultats incite à une certaine prudence quant aux conclusions concernent la mémoire infantile. Si le
nourrisson semble ne pas conserver un souvenir d’un événement, cela ne signifie pas qu’il ne peut pas se
souvenir. Au contraire, pour se souvenir, il est nécessaire que le nourrisson soit de nouveau confronté au signal
de restitution.
3.3 Effets du contexte :
L’effet de similitude entre le mobile utilisé dans l’apprentissage, et le mobile utilisé dans la phase test, est étudié.
Mise en place d’une procédure d’apprentissage avec un mobile donné. Dans la phase test, il y a présentation d’un
mobile partiellement ou complètement différent. On étudie les spécificités de la mémoire, du souvenir.
Les nourrissons ne se souviennent alors plus de l’apprentissage 24h après. Les souvenirs ne sont donc pas
généralisés mais aux contraires très spécifiques c’est-à-dire liés au contexte spécifique d’apprentissage. Cette
spécificité va plus loin, car il y a même type de résultats avec un changement de couleur des draps du berceau.
La rétention et l’apprentissage est observée uniquement si les indices d’évocation sont identiques à ceux qui ont
été encodés initialement. Toute nouveauté, tout changement va perturber le souvenir. Donc l’information
contextuelle fait partie intégrante de ce que les nourrissons ont encodés lors de l’apprentissage.
Les résultats montrent que les nourrissons se souviennent de façon précise de ce qu’ils ont appris, où ils l’ont
appris et ceci pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Cela contredit l’hypothèse de l’incapacité de
rétention du nourrisson.
Ici, le nourrisson est actif (à la différence du paradigme d’habituation), donc il faut comparer les résultats du
paradigme d’habituation avec le paradigme du conditionnement opérant.
Des expériences précoces peuvent influer les comportements ultérieurs lorsque les éléments contextuels liés à
leur 1ère apparition se trouvent de nouveau réunis. Or, la probabilité d’une nouvelle rencontre avec une situation
semblable à celle qui a été encodée diminue avec le temps. Par conséquent, la probabilité de restitution du
souvenir diminue de façon corollaire.
IV. Capacité de rappel
Le nourrisson est capable de reconnaître dès la naissance si le stimulus est familier ou non.
Rappel : retrouver en mémoire le stimulus présenté antérieurement alors que la récupération est absente.
La procédure classiquement utilisée consiste à demander aux sujets des listes d’items présentés auparavant. Il
n’est pas possible d’utiliser cela avec des nourrissons ne parlant pas encore. Recours au paradigme
d’imitation.
Dès la naissance, le nouveau-né est capable d’imiter des activités simples qu’il vient de voir, donc il peut s’en
souvenir.
Meltzoff : étude sur nourrissons de 9 et 14 mois, sur les capacités d’imitation d’activités simples présentées
auparavant. Puis on présente les mêmes jouets aux enfants et on regarde quelles sont les activités réalisées par
l’enfant. Quand le délai de rétention est de 24h, les nourrissons répètent les mêmes activités que celles présentées
initialement. Quand le délai est d’une semaine : seuls ceux de 14 mois se souviennent des activités présentées
antérieurement.
Condition contrôle : présenter les jouets à des enfants qui n’ont pas été soumis à la démonstration par l’adulte
les actions sont rarement réalisées par ces enfants-là.
Le paradigme de l’imitation n’est qu’une mesure individuelle des capacités de rappel car l’observation
d’imitation n’implique pas forcement un manque de capacité de rappel, le nourrisson peut préférer jouer
autrement, ou les activités montrées peuvent être trop complexes par rapport au niveau moteur de l’enfant.
Conclusion : il y a mise en évidence des capacités de reconnaissance chez le nourrisson. Cela peut être évalué
par le paradigme d’habituation, permettant aussi d’appréhender la mémoire déclarative. En revanche, le
paradigme du conditionnement opérant permet aussi d’évaluer la mémoire procédurale surtout. Le paradigme
d’imitation permet d’étudier pour sa part la mémoire de rappel, on n’étudie pas le même type de mémoire selon
la méthode utilisée. L’ensemble des recherches met en évidence l’existence d’une mémoire avant l’apparition du
langage, ce qui amène Piaget à opposer la mémoire de recognition à la mémoire d’évocation. Celle-ci est la
capacité à évoquer un objet en son absence, à l’aide du souvenir.
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