de Pest repr´esentable : en effet, si πd´esigne l’application quotient A→A/hPi,
alors f7→ f◦π´etablit une bijection, fonctorielle en B, entre Hom(A/hPi, B)
et F(B).
b) Si Aest un anneau et nun entier, le foncteur qui envoie une A-alg`ebre B
sur Bnest repr´esentable. En effet, l’application f7→ (f(X1), . . . , f(Xn)) ´etablit
une bijection fonctorielle en Bentre Hom(A[X1, . . . , Xn], B) et Bn.
c) SiAest un anneau, nun entier et (Pi) une famille de polynˆomes
appartenant `a A[X1, . . . , Xn], le foncteur Gqui envoie une A-alg`ebre Bsur
{(b1, . . . , bn)∈Bn, Pi(b1, . . . , bn)=0∀i}
est repr´esentable. En effet, l’application f7→ (f(X1), . . . , f(Xn)) ´etablit une
bijection fonctorielle en Bentre Hom(A[X1, . . . , Xn]/(Pi)i, B) et G(B).
d) Le foncteur (X, x)7→ π1(X, x), vu comme d´efini sur la cat´egorie des
espaces topologiques point´es `a homotopie pr`es, est repr´esentable : il s’identifie
naturellement, par sa d´efinition mˆeme, `a Hom((S1, o), .), o`u S1est le cercle et o
un point quelconque choisi sur S1.
Soit Cune cat´egorie et soit F:C→Ens un foncteur covariant. Soit X
un objet de Cet soit ξ∈F(X). La donn´ee, pour tout objet Yde C, de
l’application de Hom(X, Y ) vers F(Y) qui envoie fsur F(f)(ξ) d´efinit un
morphisme de Hom(X, .) vers F.
On d´emontre que tout morphisme 1ϕde Hom(X, .) vers Fest de cette forme,
pour un unique ξ∈F(X) (qui est ´egal `a ϕ(X)(IdX). Par cons´equent, Fest
repr´esentable si et seulement si il existe un objet Xde Cet un ´el´ement ξ∈F(X)
tel que f7→ F(f)(ξ) d´efinisse pour tout objet Yde Cune bijection Hom(X, .)→
F. On dit alors que (X, ξ) est un repr´esentant de Fet que ξest un objet universel
relativement `a F.
Revisitons les exemples a), b), c), et d) de ce point de vue. Le foncteur F
de l’exemple a) est repr´esent´e par le couple (A/hPi, π) ;, et πest un morphisme
universel s’annulant sur P. Le foncteur B7→ Bnest repr´esent´e par le
couple (A[X1, . . . , Xn],(X1, . . . , Xn)), et (X1, . . . , Xn) est un n-uplet universel
d’´el´ements d’une A-alg`ebre. Le foncteur Gde l’exemple c) est repr´esent´e par
le couple (A[X1, . . . , Xn]/(Pi)i,(X1, . . . , Xn)), et (X1, . . . , Xn) est un n-uplet
universel d’´el´ements d’une A-alg`ebre en lequel les Pis’annulent. Enfin, en
ce qui concerne l’exemple d), identifions (S1, o) `a ({z∈C,|z|= 1},1). Le
couple ((S1, o), θ 7→ e2iπθ ) repr´esente le foncteur π1, et θ7→ e2iπθ est un lacet
universel `a homotopie pr`es.
Supposons donn´es deux foncteurs repr´esentables Fet G, sur la mˆeme
cat´egorie C, et soient (X, ξ) et (Y, η) des repr´esentants respectifs de Fet G.
Tout morphisme fde Yvers Xinduit par composition un morphisme de
foncteurs Hom(X, .)→Hom(Y, .), puis un morphisme f]:F→G(via les
isomorphismes Hom(X..)'Fet Hom(Y, .)'Gfournis par ξet η).
J’ai ´enonc´e et d´emontr´e le lemme de Yoneda sous sa forme suivante : tout
morphisme ϕ:F→Gest de la forme f]pour un unique morphisme f:Y→X,
caract´eris´e par l’´egalit´e G(f)(η) = ϕ(X)(ξ).
On en d´eduit en particulier que si (X, ξ) et (Y, η) sont deux repr´esentants
d’un mˆeme foncteur F, il existe un unique morphisme f:Y→Xtel
1. Je ne l’ai ´enonc´e en cours que pour les isomorphismes, mais ma preuve marche en fait
pour n’importe quel morphisme.
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