Si 3 divise n, on a n
3= 0. Si n≡1 mod. 3 on a n
3= 1. Si n≡ −1 mod. 3, vu que −1
n’est pas un carr´e modulo 3, on obtient n
3=−1
3=−1, d’o`u la formule annonc´ee.
Proposition 2.1. Soit pun nombre premier impair. On a
(1) −1
p= (−1)p−1
2.
Ainsi, −1est un carr´e modulo psi et seulement si on a p≡1 mod. 4.
D´emonstration : Supposons −1
p= 1. Il existe n∈Ztel que l’on ait −1≡n2mod. p.
Le sous-groupe de Z/pZ∗engendr´e par la classe de nest d’ordre 4, d’o`u p≡1 mod. 4.
Inversement, si 4 divise p−1, le groupe Z/pZ∗´etant cyclique, il poss`ede un sous-groupe
cyclique d’ordre 4. Si xest un g´en´erateur de ce sous-groupe, on a x2=−1, d’o`u −1
p= 1.
Par suite, on a −1
p= 1 si et seulement si pest congru `a 1 modulo 4, ce qui entraˆıne (1).
2. Le crit`ere d’Euler
Il permet de calculer le symbole de Legendre.
Th´eor`eme 2.1 (Crit`ere d’Euler). Soit pun nombre premier impair. Pour tout entier
relatif n, on a
(2) n
p≡np−1
2mod. p.
D´emonstration : Commen¸cons par ´etablir le lemme suivant :
Lemme 2.1. Soit pun nombre premier impair. L’ensemble des carr´es de Z/pZ∗est un
sous-groupe de Z/pZ∗d’ordre p−1
2.
D´emonstration : L’application Z/pZ∗→Z/pZ∗qui `a xassocie x2est un mor-
phisme de groupes. Son noyau est ±1. Il est d’ordre 2 car p6= 2. L’image de ce
morphisme, qui est le sous-groupe des carr´es de Z/pZ∗, est donc d’ordre p−1
2.
Le th´eor`eme 2.1 se d´eduit comme suit. Soit nun entier relatif. La congruence (2) est
vraie si pdivise n. Supposons que pne divise pas n. On a np−1≡1 mod. p. Puisque Z/pZ
est un corps, on a donc
(3) np−1
2≡ ±1 mod. p.
Par ailleurs, le polynˆome Xp−1
2−1∈Z/pZ[X] a au plus p−1
2racines. On d´eduit du lemme
2.1 que ses racines sont exactement les p−1
2carr´es de Z/pZ∗. On obtient l’´equivalence
n
p= 1 ⇐⇒ np−1
2≡1 mod. p.
2