Deuxième Partie
Chapitre 4 : Les relations entre génotype, phénotype et environnement
Un gène code pour une protéine qui participe à la réalisation d’un caractère phénotypique.
En d’autres termes, le génotype détermine le phénotype. Mais en réalité, les relations
génotype-phénotype sont beaucoup plus complexes.
I] Le contrôle du phénotype par le génotype
A) Premier niveau de complexité : la diploïdie
La majorité des espèces animales et végétales sont diploïdes, cad que toutes leurs cellules (à
l’exception des gamètes) possèdent deux exemplaires de chaque chromosome (l’un venant de
la mère, l’autre du père) qui constituent une paire de chromosomes homologues.
Par ex : L’homme possède 23 paires de K homologues, soit 46 K.
On dit que la cellule est à 2n = 46
Chaque chromosome porte plusieurs gènes situés chacun sur un locus précis (endroit).
Les cellules diploïdes possèdent donc 2 exemplaires de chaque gène, cad 2 allèles.
- Si deux allèles sont identiques, l’individu est qualifié d’HOMOZYGOTE pour ce
gène (= génotype homozygote).
- Si les deux allèles sont différents, l’individu est HETEROZYGOTE pour ce gène.
Conséquences pour les caractères monogéniques :
• Une minorité de caractères ne sont gouvernés que par un seul gène : on parle de caractère
monogénique.
Ex : gène déterminant une maladie héréditaire telle que la mucoviscidose, la drépanocytose, la
myopathie de Duchenne.
La plupart de ces gènes sont sous 2 versions : un allèle « normal » et un allèle « malade » issu
d’une mutation.
• Chez un individu hétérozygote, l’allèle qui s’exprime et qui est à l’origine du phénotype est
l’allèle dominant. L’autre allèle qui ne s’exprime pas est dit récessif.
Ex : phénotype hétérozygote N//m (allèle « malade » récessif)
Le phénotype de cet individu est donc « normal » puisque N a empêché m de s’exprimer.
Pour un individu homozygote, les 2 allèles peuvent être soit dominants, soit récessifs mais ils
s’expriment dans les deux cas.
Ex : génotype homozygote m//m (phénotype : maladie)
Un allèle récessif ne s’exprime donc que s’il est en double exemplaire. On parle de génotype
homozygote « double récessif ».
Un phénotype macroscopique peut ainsi correspondre à 2 génotypes différents : ici N//n ou
m//m.