RAPPELS SUR LES APPLICATIONS LIN´
EAIRES
−Supposons finjective et soit {vi}i∈Iune famille libre d’´el´ements de E.
Montrons que {f(vi)}i∈Iest une famille libre de F.
Soient (λi)i∈Ides scalaires et Jun sous-ensemble fini quelconque de Itels que
X
i∈J
λif(vi)=0,alors f(X
i∈J
λivi)=0
On en d´eduit que X
i∈J
λivi∈Ker f; or fest injective donc X
i∈J
λivi= 0. Comme la famille
{vi}i∈Jest libre, la famille {vi}i∈Jl’est aussi et on en d´eduit que tous les λisont nuls, d’o`u
le r´esultat.
−Supposons fsurjective et soit {vi}i∈Iune famille g´en´eratrice de E. Montrons que la famille
{f(vi)}est g´en´eratrice de F. Soit yun ´el´ement de F. Comme fest surjective, il existe
x∈Etel que y=f(x). Or xs’´ecrit comme une combinaison lin´eaire des vi, donc, par
lin´earit´e de f,y=f(x)s’´ecrit comme une combinaison lin´eaire des f(vi).
−Une base ´etant une famille libre et g´en´eratrice et une application bijective ´etant injective et
surjective, le troisi`eme item est un corollaire des deux pr´ec´edents.
4. Th´eor`eme du rang
Th´eor`eme 11 – Soit Eet Fdeux espaces vectoriels de dimension finie et f∈L(E, F ). On
a
dim E= rg f+ dim(Ker f)
D´emonstration : posons dim E=net dim(Ker f) = r. Montrons alors que rg f=n−r.
Soit {w1, . . . , wr}une base de Ker fet {v1, . . . , vn−r}une famille de vecteurs de Etelle que
{w1, . . . , wr, v1, . . . , vn−r}soit une base de E.
On pose B={f(v1), . . . , f(vn−r}. Montrons que Best une base de Im f.
−Montrons que Bengendre Im f.
Soit y=f(x)∈Im f.xs’´ecrit (de mani`ere unique) x=a1w1+· · · +arwr+b1v1+· · · +
bn−rvn−r. En utilisant la lin´earit´e de fet le fait que les wiappartiennent `a Ker f, on obtient
que yest combinaison lin´eaire des f(vi)donc Bengendre Im f.
−Montrons que Best une famille libre de F.
Soient (λ1, . . . , λn−r)∈Kn−rtel que λ1f(v1) + · · · +λn−rf(vn−r)=0. Par lin´earit´e de f,
on en d´eduit que λ1v1+· · · +λn−rvn−r∈Ker fdonc il existe (µ1, . . . , µr)∈Krtel que
λ1v1+· · · +λn−rvn−r=µ1w1+· · · +µrwr. Comme la famille (w1, . . . , wr, v1, . . . , vn−r)
est libre, on en d´eduit que λ1=· · · =λn−r= 0 et Best libre.
Corollaire 12 – Soit f∈L(E, F ) o`u Eet Fsont deux espaces vectoriels de mˆeme dimension
finie. Les propri´et´es suivantes sont ´equivalentes :
i) fest injective
ii) fest surjective
iii) fest bijective
D´emonstration : si fest bijective, alors elle est injective. On a alors Ker f={0}et, d’apr`es le
th´eor`eme du rang, dim E=rg f= dim Im f. Comme Im f⊂Fet que dim E= dim F, on en
d´eduit que Im f=Fet fest surjective. De mˆeme, si fest surjective, alors dim E=rg fdonc
dim(Ker f)=0et Ker f={0}, ce qui veut dire que fest injective. Comme on l’a suppos´e
surjective, on a montr´e qu’elle est bijective.
– 3 –