Université de Montréal Syndrome inflammatoire chez les

Université de Montréal
Syndrome inflammatoire chez les schizophrènes toxicomanes
Par
Raouf Igué
Département de Pharmacologie
Faculté de Médecine
Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures en vue de l’obtention du grade
de maîtrise en Pharmacologie
Décembre 2008
©Raouf Igué, 2008
ii
Université de Montréal
Faculté des études supérieures
Ce mémoire intitulé :
Syndrome inflammatoire chez les schizophrènes toxicomanes
Présenté par :
Raouf Igué
a été évalué par un jury composé des personnes suivantes :
Dr Graciela Pineyro
président-rapporteur
Dr Emmanuel Stip
directeur de recherche
Dr Édouard Kouassi
co-directeur
Dr Louis Eric Trudeau
membre du jury
Dr Guy Rousseau
membre du jury
iii
RÉSUMÉ
La schizophrénie est une maladie mentale grave qui présente une comorbidité
fréquente avec la toxicomanie et avec divers troubles immunitaires. Une méta-
analyse réalisée récemment dans notre laboratoire a montré une augmentation d’IL-6
(une cytokine pro-inflammatoire), du récepteur soluble d’IL-2 (un marqueur
d’activation du système immunitaire), et d’IL-1RA (une cytokine anti-inflammatoire)
dans la schizophrénie, suggérant l’existence d’un syndrome inflammatoire dans cette
maladie. La toxicomanie aussi est associée au dérèglement du réseau des cytokines
inflammatoires, mais les effets dépendent du type de drogues et ils sont parfois
diamétralement opposés. On dispose encore de peu d’informations sur le statut
immunitaire et inflammatoire des patients qui ont un double diagnostic de
schizophrénie et de toxicomanie. Le but de ce travail était d’explorer l’existence d’un
état inflammatoire systémique chez les patients schizophrènes et toxicomanes, et
l’influence du traitement avec un médicament antipsychotique atypique, la
quétiapine. Les objectifs spécifiques étaient : 1) Mesurer les concentrations
plasmatiques des cytokines inflammatoires chez les schizophrènes et toxicomanes
avant, pendant et après traitement avec la quétiapine ; et 2) Faire des études de
corrélations entre les taux de cytokines, les symptômes cliniques, et la consommation
de drogues. Les résultats montrent que comparativement aux contrôles normaux, les
patients avec un double diagnostic présentent une augmentation d’IL-6, d’IL-1RA,
du sIL-2R et d’IL-8 avant traitement à la quétiapine. Les augmentations des
concentrations plasmatiques d’IL-1RA sont particulièrement importantes chez les
patients avec double diagnostic, si on les compare à celles publiées chez les
schizophrènes sans toxicomanie. Le traitement à la quétiapine n’influence pas les
iv
concentrations plasmatiques de ces cytokines, sauf sIL-2R qui augmente davantage
au cours du traitement. Des corrélations positives de puissance modérée sont
retrouvées entre IL-6 et dépression, IL-6 et alcool, IL-1RA et cognition, IL-8 et
dépression, IL-8 et alcool, sIL-2R et cannabis. Notre étude révèle que la réponse
inflammatoire est activée chez les schizophrènes et toxicomanes. De plus, la
toxicomanie semble jouer un rôle facilitant ou potentialisateur dans les
augmentations des taux circulants d’IL-1RA. Les études en cours sur différentes
populations de schizophrènes avec ou sans toxicomanie, et chez des toxicomanes non
schizophrènes permettront de préciser le rôle des différentes drogues d’abus dans le
syndrome inflammatoire chez les schizophrènes, ainsi que les implications de ce
syndrome sur le plan clinique et thérapeutique.
v
MOTS CLÉS
Schizophrénie, Toxicomanie, IL-6, IL-1RA, sIL-2R, IL-8, IL-17, Quétiapine,
Symptômes cliniques, Cognition et Dépression.
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