NOMBRES COMPLEXES PSI I - RÈGLES DE CALCUL 1) Suites géométriques ∀ z ∈ C, n+1 z n+1 − 1 1−z = k 2 n z = 1 + z + z + ··· + z = 1−z z−1 k=0 n+1 n X ∀ n ∈ N∗ , si z 6= 1 si z = 1 2) Binôme de Newton 2 ∀ (a, b) ∈ C , n ∀ n ∈ N, (a + b) = n X n k=0 ∀ z ∈ C, k k n−k a b = n X n k k=0 an−k bk n n X n k X n n−k n (1 + z) = z = z k k ∀ n ∈ N, k=0 k=0 3) Factorisation ∀ n ∈ N∗ , ∀ (a, b) ∈ C2 , n−1 X an − bn = (a − b) ! k n−1−k n−1 X = (a − b) a b k=0 ∀ z ∈ C, ∗ ∀n ∈ N , n z − 1 = (z − 1) n−1 X z a b k=0 ! k ! n−1−k k = (z − 1) k=0 n−1 X ! z n−1−k k=0 II - CONJUGUÉ - MODULE 1) Conjugué déf. Soit z dans C : ∃ !(x, y) ∈ R2 / z = x + i y. Le complexe x − i y s’appelle le conjugué de z et se note • ∀ z ∈ C, th. • ∀ z ∈ C, z. z+z z−z et Im (z) = . 2 2i z = z ⇐⇒ z ∈ R et z = −z ⇐⇒ z ∈ i R. Re (z) = • ∀ (z, z 0 ) ∈ C2 , z + z0 = z + z0 et zz 0 = z.z 0 et ∀ z ∈ C∗ , 1 1 = . z z 2) Module déf. 2 Soit z dans C : p∃ !(x, y) ∈ R √ / z = x + i y. Le réel positif x2 + y 2 = zz s’appelle le module de z et se note |z|. Remarque : Pour un réel x, le module de x est égal à la valeur absolue de x. • ∀ z ∈ C, |z|2 = z.z • ∀ z ∈ C, |z| = 0 ⇐⇒ z = 0 0 2 • ∀ (z, z ) ∈ C , th. • ∀ z ∈ C, 0 0 0 |zz | = |z||z | | Re (z)| 6 |z| 2 • ∀ (z, z ) ∈ C , et • ∀ (z, z 0 ) ∈ C2 , Complexe - page 1 et ∗ et ∀ z ∈ C , 1 = 1 z |z| | Im (z)| 6 |z|. 0 |z + z | 6 |z| + |z 0 | 0 0 |z + z | =|z| + |z | si et seulement si |z| − |z 0 | 6 |z − z 0 |. z et z 0 sont R+ proportionnels. 3) Nombres complexes de module 1 On note prop. U = {z ∈ C / |z| = 1} = {a + i b / (a, b) ∈ R2 1 =z z z ∈ U ⇐⇒ ∃ θ ∈ R / z = cosθ + i sinθ ⇐⇒ ∃ !θ ∈ [−π, π[ / z = cos θ + i sin θ z ∈ U ⇐⇒ z.z = 1 ⇐⇒ On définit pour θ dans R, Alors déf. e −iθ e iθ = cos θ − i sin θ, = cos θ + i sin θ. e iθ 1 = e −iθ e iθ e iθ +e −iθ e cos θ = et sin θ = 2 =e On a donc les formules d’Euler : prop. et a2 + b2 = 1}. ∀ (θ, θ0 ) ∈ R2 , e i(θ+θ 0 ) =e iθ e i θ0 . −iθ et On en déduit : ∀ n ∈ Z, D’où la formule de Moivre : ∀ n ∈ Z, iθ ∀ θ ∈ R, −e 2i e −iθ i nθ . = (e iθ n ) . cos(nθ) + i sin(nθ) = (cos θ + i sin θ)n . ∀ θ ∈ R, 4) Exponentielle complexe Soit z ∈ C. Alors ∃ !(x, y) ∈ R2 / z = x + i y. On définit l’exponentielle complexe de z, notée e z par : déf. prop. • ∀ (z, z 0 ) ∈ C2 , • ∀ n ∈ Z, III - e z+z 0 ∀ z ∈ C, = e z .e z0 (e z )n = e et e z 6= 0 z e e et =e −z x = .e iy = e x (cos y + i sin y). 1 ez nz ARGUMENT D’UN NOMBRE COMPLEXE NON NUL 1) Définition z z ∈ U donc il existe θ dans R tel que = e i θ. |z| |z| z On appelle argument de z tout réel θ tel que = e i θ. déf. 1 |z| z admet une infinité d’arguments et ils sont égaux modulo 2π. On notera arg z l’un quelconque d’entre eux. Soit z dans C∗ . Alors Attention, 0 n’a pas d’argument. Forme exponentielle (ou trigonométrique) d’un complexe : ∀ z ∈ C∗ , ∃ !r ∈ R∗+ , ∃ θ ∈ R / z = rei θ c’est-à-dire déf. 2 z = |z| e i argz . 2) Propriétés Deux complexes non nuls sont égaux si et seulement si ils ont même module et même argument modulo 2π. ∀ (z, z 0 ) ∈ C∗2 , prop. ∀ z ∈ C∗ , ∀ z ∈ C∗ , ∀ z ∈ C, arg (zz 0 ) ≡ arg (z)+arg (z 0 ) (2π) arg ( et z ) ≡ arg (z)−arg (z 0 ) (2π) z0 1 arg ( ) ≡ −arg (z) (2π) et arg (z) ≡ −arg (z) (2π) z ∀ n ∈ Z, arg (z n ) ≡ n arg (z) (2π) ∃ (x, y) ∈ R2 / z = x + iy et e z =e x .e iy . Alors |e z | = e x et arg (z) ≡ y (2π) Complexe - page 2 IV - ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES 1) Racines n−ièmes d’un complexe Soient a ∈ C et n ∈ N tel que n > 2. On appelle racine n−ième de a tout complexe z tel que déf. z n = a. a. Recherche des racines carrées ∃ !(α, β) ∈ R2 / a = α + i β. 2 z = a ⇐⇒ z2 = α + i β |z|2 = |a| Soit z ∈ C. ∃ !(x, y) ∈ R2 / z = x + i y. α + |a| 2 2 x − y2 = α x = 2 |a| − α 2xy = β ⇐⇒ ⇐⇒ 2 y = 2 x + y 2 = |a| 2 2xy = β Les deux premières équations permettent de déterminer x et y au signe près. La dernière équation permet de déterminer le signe de y en fonction de celui de x. b. Racines n−ièmes de 1 On note Un = {z ∈ C / z n = 1}. 2 i kπ 2 i kπ Alors Un = {e n / k ∈ Z} = {e n / k ∈ [[0, n − 1]]} La somme des racines n−ièmes de 1 est nulle. et le cardinal de Un vaut n. c. Recherche des racines n−ièmes de a ∈ C∗ L’équation z n = a admet n racines distinctes dans C, appelées racines n−ièmes de a. Notons ϕ =Arg a. Alors a = |a| e i ϕ et l’ensemble des racines n−ièmes de a est : p ϕ 2kπ {zk = n |a| e i( n + n ) / k ∈ [[0, n − 1]]} Les images de ces n racines n−ièmes sont les sommets d’un polygone régulier à n sommets p inscrit dans le cercle de centre O et de rayon n |a|. 2) Equation du second degré Soient a, b, c trois complexes tels que a 6= 0 et z dans C. az 2 + bz + c = 0 b c a z2 + z + =0 a a b2 b c (z + )2 − 2 + = 0 2a 4a a b b2 − 4ac (z + )2 = 2a 4a2 ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ Le discriminant b2 − 4ac ∃ z0 ∈ C / z02 = b2 − 4ac. appartient à C donc az 2 + bz + c = 0 ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ th. 1 th. 2 Soit (a, b, c) ∈ C∗ × C2 et l’équation (∗) b 2 z0 2 ) = 2a 2a b z0 z+ =± 2a 2a −b + z0 −b − z0 z∈{ , } 2a 2a (z + az 2 + bz + c = 0. Alors (∗) admet deux racines complexes z1 et z2 telles que Soient s et p deux nombres complexes fixés. z1 + z2 = s Alors les solutions du système z1 .z2 = p Complexe - page 3 z1 + z2 = − b a et z1 z2 = c . a sont les racines de l’équation : z 2 − sz + p = 0. V - APPLICATIONS TRIGONOMÉTRIQUES DES COMPLEXES On peut retrouver les formules de trigonométrie classique. 1) Expression de cos(nx) et sin(nx) en fonction de sin(x) et cos(x) ∀ n ∈ N∗ , 2) cos(nx) = Re (e i nx ) = Re (cos(x) + i sin(x))n = . . . sin(nx) = Im (e i nx ) = Im (cos(x) + i sin(x))n = . . . ∀ x ∈ R, Linéarisation de cosn (x) et sinn (x) ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ R, cosn (x) = e ix +e 2 − i x n = ... et sinn (x) = e ix −e 2i − i x n = ... Distinguer les cas n pair et n impair. 3) Progression arithmétique n X Calculer pour n dans N∗ et x dans R : cos(kx) et k=0 θ∈R et Si (a, b) = (0, 0) sin(kx). k=0 a cos θ + b sin θ 4) Transformation de Soit n X (a, b) ∈ R2 et S = a cos θ + b sin θ. alors S = 0. a + ib z z =√ ∈ U donc ∃ t ∈ R / = e i t. Si (a, b) 6= (0, 0) alors z = a + i b ∈ C∗ et 2 2 |z| |z| a +b √ √ √ a ib 2 2 Donc S = a + b . √ +√ = a2 + b2 .(cos t cos θ + sin t sin θ) = a2 + b2 cos(t − θ). 2 2 2 2 a +b a +b VI - COMPLEXES ET GÉOMÉTRIE 1) Affixe, image On se place dans le plan E, muni d’un repère orthonormé −ı , → − ). R(O, → L’application de C dans E, qui au complexe z = x + iy associe le point M (z) de coordonnées (x, y) dans R est une bijection, c’est-à-dire qu’à chaque point de E on associe par cette application un et un seul complexe z. z est appelé affixe du point M et M est l’image de z dans le plan E. − −ı , → − ) comme le complexe z = x + iy. De même, on définit l’affixe d’un vecteur → u de coordonnées (x, y) dans ( → −−→ z = x + iy est alors l’affixe de M si et seulement si il est l’affixe de OM . 2) Interprétation géométrique du module et de l’argument le complexe non nul z est l’affixe de M −−→ −ı\ |z| = OM et arg (z) ≡ ( → , OM ) (2π). Si prop. 1 alors M et M 0 ont pour affixes respectives z et z 0 tels que z 6= z 0 −−−→ le vecteur M M 0 a pour affixe z 0 − z et M M 0 = |z 0 − z| Si prop. 2 alors et −−−→ −ı \ arg (z 0 − z) ≡ ( → , M M 0 ) (2π) 3) Transformations géométriques L’application L’application L’application L’application f f f f : M (z) : M (z) : M (z) : M (z) 7−→ 7−→ 7−→ 7−→ f (M )(z) est la symétrie orthogonale par rapport à l’axe (Ox). f (M )(z + b) où b ∈ C est la tranlation de vecteur d’affixe b. f (M )(k.z) où k ∈ R∗ est l’hométhétie de centre O et de rapport k. f (M )(e i θ z) où θ ∈ R est la rotation de centre O et d’angle θ. Complexe - page 4