Symboles Σ, Π et binôme de Newton : cours de maths

Telechargé par ZAK ARIAE
Les symboles Σet Π. Le binÎme de Newton
Nous consacrons ici un long chapitre au symbole Σ(et au symbole Π). A terme, la maßtrise de ce symbole est une
compĂ©tence essentielle Ă  acquĂ©rir et nous pensons qu’il faut y consacrer un nombre consĂ©quent de pages.
Plan du chapitre
1Le symbole ÎŁ..............................................................................................page 2
1.1 Etude d’un exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 2
1.2 DĂ©ïŹnition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 3
1.3 RĂšgles de calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 4
1.4 Changement de variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 5
1.5 Sommes télescopiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 7
1.6 Plusieurs calculs de
n
X
k=1
k,
n
X
k=1
k2et
n
X
k=1
k3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 10
1.7 Somme de termes consĂ©cutifs d’une suite arithmĂ©tique ou d’une suite gĂ©omĂ©trique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 12
1.7.1 Suites arithmétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 12
1.7.2 Suites géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 13
1.8 L’identitĂ© an−bn. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 14
1.9 Sommes trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 15
1.10 Sommes doubles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 16
2Le binĂŽme de Newton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 19
2.1 Les coeïŹƒcients binomiaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 19
2.2 La formule du binĂŽme de Newton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 22
2.3 Application à la trigonométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 25
2.3.1 Linéarisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .page 25
2.3.2 PolynĂŽmes de Tchebychev . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 27
3Le symbole Π............................................................................................page 27
c
Jean-Louis Rouget, 2018. Tous droits rĂ©servĂ©s. 1 http ://www.maths-france.fr
1 Le symbole ÎŁ
1.1 Etude d’un exemple
NĂ©cessitĂ© d’une nouvelle notation. La somme Sndes entiers impairs 1,3,5,..., 2n −1s’écrit
Sn=1+3+5+... + (2n −1).
Cette notation cohĂ©rente se rĂ©vĂšle Ă  l’usage pleine de piĂšges. En eïŹ€et, que signiïŹe l’écriture 1+3+5+... + (2n −1)quand
nvaut 1,2,3ou mĂȘme 4? Si on ne rĂ©ïŹ‚Ă©chit pas suïŹƒsamment, on Ă©crit S2=1+3+5+...+3, alors qu’il fallait comprendre
que S2Ă©tait constituĂ©e de 2termes, en commençant par 1et en ïŹnissant par 2×2−1=3. C’est encore pire avec S1qui
ne contient qu’un seul terme. On peut trouver dĂ©sagrĂ©able que soit Ă©crit explicitement le nombre 5dans l’écriture de Sn,
alors qu’il n’apparaĂźt ni dans S1, ni dans S2... De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, dans de nombreuses situations, les notations utilisant
des pointillĂ©s sont sources d’erreurs si elles ne sont pas maĂźtrisĂ©es.
Pour cette raison et par souci de concision, on introduit une nouvelle notation. La somme Snci-dessus est la somme des n
nombres 2×1−1=1,2×2−1=3,..., 2×n−1. Ils ont une Ă©criture commune, Ă  savoir 2k −1oĂč kprend successivement
les valeurs 1,2,..., n. On décide alors de la noter
n
X
k=1
(2k −1) (∗)
(la lettre grecque Σcorrespondant à notre S, initiale du mot somme). On peut apporter sur l’expression (∗)les commentaires
suivants :
⋄en bornes du symbole ÎŁ, on voit que kvarie de 1Ă net on a donc en Ă©vidence le nombre de termes de la somme,
Ă  savoir n, ce qui Ă©tait peut-ĂȘtre moins Ă©vident dans la notation utilisant des pointillĂ©s ;
⋄dans l’expression
n
X
k=1
(2k −1), nous avons fait l’eïŹ€ort de donner une Ă©criture commune Ă  chacun des termes de la somme
et donc de comprendre cette somme, ce qui n’est pas le cas dans l’expression 1+3+5+...+ (2n −1);
⋄
n
X
k=1
(2k−1)est une expression comprĂ©hensible mĂȘme quand n=2ou n=1. Dans ce dernier cas, la somme est constituĂ©e
d’un seul terme et on parle donc d’une somme de un terme. Cette phrase a un sens conventionnel.
⋄la somme obtenue est une fonction de n, mais n’est pas une fonction de k, ce qui est explicite dans la notation Sn(et
non pas Sn,k) ou encore, on ne retrouve pas la lettre kdans le rĂ©sultat ïŹnal. Ainsi, on peut Ă©crire une phrase du genre
∀n∈N∗,
n
X
k=1
k=n(n+1)
2,
mais par contre, la phrase ∀k∈N∗,∀n∈N∗,
n
X
k=1
k=n(n+1)
2n’a aucun sens. Pour cette raison, la variable kest dite
muette et on peut la remplacer par n’importe quelle autre lettre sans que cela ne modiïŹe le rĂ©sultat ïŹnal :
n
X
i=1
i=
n
X
k=1
k=
n
X
kâ€Č=1
kâ€Č=...=n(n+1)
2.
⋄l’écriture de Snn’est absolument pas unique, et par exemple, on pourrait tout Ă  fait considĂ©rer que les entiers 1,3,...,
2n −1sont de la forme 2k +1oĂč kvarie cette fois-ci de 0Ă n−1et Ă©crire Sn=
n−1
X
k=0
(2k +1), mais aussi que ces entiers
sont de la forme 2k −3oĂč kprend les valeurs 2,3,..., n+1et Ă©crire dans ce cas Sn=
n+1
X
k=2
(2k −3); l’essentiel est d’obtenir
1pour la premiĂšre valeur de kconsidĂ©rĂ©e, 3pour la deuxiĂšme,... et 2n −1pour la derniĂšre.
Que signiïŹe calculer une somme ? Calculons maintenant la somme proposĂ©e et pour cela, posons nous d’abord la
question : que signiïŹe la phrase « calculer la somme Sn» ? Calculer 1+3+5consiste Ă  eïŹ€ectuer les deux additions pour
obtenir 9. De mĂȘme, calculer 1+3+... + (2n −1)consiste Ă  eïŹ€ectuer les n−1additions et donc Ă  exprimer le rĂ©sultat
sous une forme n’utilisant plus de pointillĂ©s.
Dans les paragraphes suivants, on décrira quelques techniques de calculs de somme. Ici, en calculant les premiers termes,
nous allons essayer de deviner une formule gĂ©nĂ©rale, formule que l’on dĂ©montrera ensuite par rĂ©currence.
c
Jean-Louis Rouget, 2018. Tous droits rĂ©servĂ©s. 2 http ://www.maths-france.fr
On trouve S1=1puis S2=1+3=4puis S3=1+3+5=9puis S4=1+3+5+7=16 puis S5=S4+9=16 +9=25.
Il apparaĂźt, semble-t-il, la suite des carrĂ©s des nombres entiers, mais cette constatation est insuïŹƒsante. Nous ne savons
toujours pas ce que vaut S6avant de l’avoir calculĂ©, et pour savoir si nous avons vu juste, il faut se diriger vers un
raisonnement de portée générale : si au k-Úme carré parfait, à savoir k2, on ajoute le (k+1)-Úme nombre impair, à savoir
2k +1, on obtient k2+2k +1= (k+1)2qui est bien le (k+1)-Úme carré parfait. Tout semble coller et nous pouvons donc
dĂ©montrer par rĂ©currence que : ∀n∈N∗,
n
X
k=1
(2k −1) = n2.
‱Pour n=1,S1=
1
X
k=1
(2k −1) = 1=12et la formule proposĂ©e est exacte.
‱Soit n>1. Supposons que
n
X
k=1
(2k −1) = n2. Alors,
n+1
X
k=1
(2k −1) = n
X
k=1
(2k −1)!+ (2n +1) = n2+2n +1(par hypothĂšse de rĂ©currence)
= (n+1)2.
Nous avons montrĂ© par rĂ©currence que ∀n∈N∗,
n
X
k=1
(2k −1) = n2.
Les n−1additions ont Ă©tĂ© eïŹ€ectuĂ©es. Maintenant il est certain qu’il persiste dans le rĂ©sultat ïŹnal une multiplication
(n2=n×n), mais on peut estimer que la somme, elle, a Ă©tĂ© calculĂ©e.
1.2 DĂ©ïŹnition
On se donne une suite (un)n∈Nde nombres complexes.
Pour pet nentiers naturels donnés tels que p6n, la somme des nombres up,up+1,..., unest notée
n
X
k=p
uk.
n
X
k=p
uk=up+... +un(∗).
Ainsi,
0
X
k=0
uk=u0,
5
X
k=3
uk=u3+u4+u5,
3
X
k=1
u2k+1=u3+u5+u7et
2n
X
k=n+1
uk=un+1+un+2+... +u2n−1+u2n.
On peut donner une dĂ©ïŹnition plus mĂ©ticuleuse de Pn
k=puk, Ă©vitant l’utilisation de pointillĂ©s. On pose
p
X
k=p
uk=upet ∀n>p,
n+1
X
k=p
uk=ïŁ«
ïŁ­
n
X
k=p
ukïŁ¶
ïŁž+un+1(deïŹnition par rĂ©currence).
La variable de sommation kest muette, ce qui signiïŹe que la valeur de la somme n’est pas une fonction de ket que cette
variable peut donc ĂȘtre remplacĂ©e par n’importe quelle autre variable, Ă  l’exception des variables utilisĂ©es en bornes (ici
les variables net p), sans modiïŹcation du rĂ©sultat.
Analysons maintenant le nombre de termes de la somme (∗). On commence par le cas particulier oĂč 1 < p < n. L’idĂ©e est
de tout rapporter à l’entier 1.
nentiers
z}| {
1 ... (p−1)
|{z }
p−1entiers
p ... n
|{z }
n−(p−1)entiers
.
Il y a ainsi n−p+1entiers entre les entiers pet n,pet ncompris. Ce rĂ©sultat reste clair quand p=n(dans ce cas,
n−p+1=1) ou p=1ou p=0(dans ce cas, n−p+1=n+1). Donc, si net psont deux entiers naturels tels que
p6n,
entre pet n, (pet ncompris),il y a n−p+1entiers,
la somme
n
X
k=p
ukest constituĂ©e de n−p+1termes.
c
Jean-Louis Rouget, 2018. Tous droits rĂ©servĂ©s. 3 http ://www.maths-france.fr
Donnons maintenant diïŹ€Ă©rentes interprĂ©tations possibles d’une telle somme. Dans le cas d’une suite rĂ©elle, on peut inter-
préter
n
X
k=0
ukcomme la hauteur totale d’un escalier dont la hauteur de la marche no0est u0, la hauteur de la marche no1
est u1,..., et la hauteur de la marche nonest un, étant entendu que si uk> 0, la marche est montante et si uk< 0, la
marche est descendante (et de mĂȘme pour l’escalier tout entier si
n
X
k=0
uk< 0).
u0
u1
u2u3un−1
un
n
X
k=0
uk
Dans le cas oĂč la suite (un)n∈Nest une suite de rĂ©els positifs, on dispose d’une autre interprĂ©tation graphique. En abscisse,
on place les nombres 0,1,..., n,n+1, et en ordonnée, les nombres u0,u1,..., un.
u0
u1
u2
un−1
un
01 2 3 n −1nn+1
......
Si on note Akle point de coordonnées (k, 0)et Bkle point de coordonnées (k, uk)alors, puisque la distance de 0à1est
1,u0=u0×1est l’aire du rectangle (A0A1B1B0), et plus gĂ©nĂ©ralement, puisque entre les deux entiers consĂ©cutifs ket
k+1, il y a 1d’écart, uk=uk×(k+1−k)est l’aire du rectangle (AkAk+1Bk+1Bk). Par suite,
n
X
k=0
ukest la somme des
aires des rectangles ci-dessus.
1.3 RĂšgles de calculs
On commence par des rĂ©sultats Ă©vidents qui ont besoin d’ĂȘtre Ă©noncĂ©s mais nul besoin d’ĂȘtre dĂ©montrĂ©s.
(un)n∈Nétant une suite complexe, pour n∈N, on pose Sn=
n
X
k=0
uk.
1) ∀n∈N, Sn+1=Sn+un+1, et donc aussi ∀n∈N∗, un=Sn−Sn−1.
2) Pour net ptels que 06p < n,
n
X
k=0
uk=
p
X
k=0
uk+
n
X
k=p+1
uk(relation de Chasles).
En 1), la premiĂšre formule fait comprendre comment on passe de la somme nonĂ  la somme no(n+1)(on rajoute un+1),
et la deuxiÚme formule permet de récupérer unen fonction de Sn. Par exemple, si on sait que pour tout entier naturel n,
n
X
k=0
uk=n(n+1)
2, on peut connaĂźtre la valeur du n-Ăšme terme de la suite u:
pour n>1,un=Sn−Sn−1=n(n+1)
2−(n−1)n
2=n((n+1) − (n−1))
2=n.
On peut noter que puisque l’on dĂ©sirait obtenir la valeur de un, on n’a pas Ă©crit un+1=Sn+1−Sn=..., mais on a Ă©crit
un=Sn−Sn−1=...
En 2), on doit simplement mettre en garde contre une trop grande analogie avec les intégrales. La relation de Chasles
pour les intégrales est Zc
a
+Zb
c
=Zb
a
. La deuxiĂšme intĂ©grale « dĂ©marre » oĂč « ïŹnit » la premiĂšre. Avec le symbole ÎŁ,
la premiĂšre somme ïŹnit Ă  pet la deuxiĂšme commence Ă  l’entier suivant p+1. Pour ne pas commettre l’erreur de faire
c
Jean-Louis Rouget, 2018. Tous droits rĂ©servĂ©s. 4 http ://www.maths-france.fr
redĂ©marrer la deuxiĂšme somme Ă  pet ainsi rĂ©pĂ©ter deux fois le terme up, il ne faut pas hĂ©siter Ă  se redĂ©tailler les diïŹ€Ă©rentes
sommes Ă  l’aide de pointillĂ©s en explicitant les dĂ©buts et les ïŹns de sommes :
u0+u1+... +un−1+un= (u0+... +up) + (up+1+... +un).
Soient (un)n∈Net (vn)n∈Ndeux suites de nombres complexes.
1) ∀n∈N,
n
X
k=0
(uk+vk) =
n
X
k=0
uk+
n
X
k=0
vk.
2) ∀n∈N,∀λ∈C,
n
X
k=0
λuk=λ
n
X
k=0
uk.
3) ∀n∈N,∀(λ, ”)∈C2,
n
X
k=0
(λuk+”vk) = λ
n
X
k=0
uk+”
n
X
k=0
vk(linéarité de Σ).
Ces rĂ©sultats sont clairs. 1) signiïŹe que (u0+v0) + (u1+v1) + ... + (un+vn) = (u0+u1+... +un) + (v0+v1+... +vn),
2) signiïŹe que λu0+λu1+λun=λ(u0+u1+... +un)et 3) est un cumul des rĂ©sultats de 1) et 2) (le mot linĂ©aritĂ© sera
correctement dĂ©ïŹni dans les diïŹ€Ă©rents chapitres d’algĂšbre linĂ©aire). D’autre part, ces rĂ©sultats restent bien sĂ»r valables en
changeant les bornes du ÎŁ.
Ainsi, on peut par exemple écrire que
n
X
k=11
k−1
k+1=
n
X
k=1
1
k−
n
X
k=1
1
k+1ou aussi que
n
X
k=12k2−3k +1=2
n
X
k=1
k2−
3
n
X
k=1
k+
n
X
k=1
1. Il faut noter au passage la signiïŹcation de la derniĂšre somme :
n
X
k=1
1=1+1+... +1
|{z }
nfois
=n.
On a additionnĂ© les termes d’une suite constante.
La rĂšgle 2) est source d’erreurs classiques. Elle signiïŹe que l’on peut mettre en facteur de
n
X
k=0
toute expression indépen-
dante de k. Ainsi, dans
n
X
k=1
3n(cos Ξ)k2k, on peut mettre en facteur 3,net cos Ξ, mais pas kou 2k:
n
X
k=1
3n(cos Ξ)k2k=3n(cos Ξ)
n
X
k=1
k2k.
Soit (un)n∈Nune suite complexe.
1) ∀n∈N,Re n
X
k=0
uk!=
n
X
k=0
Re(uk)et Im n
X
k=0
uk!=
n
X
k=0
Im(uk).
2) ∀n∈N,
n
X
k=0
uk=
n
X
k=0
uk.
Ici, on a simplement rappelĂ© que la partie rĂ©elle (resp. la partie imaginaire ou le conjuguĂ©) d’une somme est la somme
des parties réelles (resp. des parties imaginaires ou des conjugués). Grùce à ces résultats, on peut par exemple écrire que
n
X
k=0
cos(kΞ) =
n
X
k=0
Re eikξ=Re n
X
k=0
eikΞ!.
1.4 Changement de variable
On veut calculer
n
X
k=11
k−1
k+1. Cette somme rentre dans le cadre gĂ©nĂ©ral des sommes tĂ©lescopiques qui sera dĂ©taillĂ©
plus loin. Ici, nous allons la calculer grĂące Ă  un changement de variable. La linĂ©aritĂ© du symbole ÎŁpermet d’écrire :
n
X
k=11
k−1
k+1=
n
X
k=1
1
k−
n
X
k=1
1
k+1=1+1
2+... +1
n−1
2+1
3+... +1
n+1.
c
Jean-Louis Rouget, 2018. Tous droits rĂ©servĂ©s. 5 http ://www.maths-france.fr
1 / 28 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est trÚs important pour nous!