Universit´e Pierre et Marie Curie, Paris VI ENS Cachan
Licence de physique Physique fondamentale, PHYTEM
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PHYSIQUE NUM´
ERIQUE
TD no9
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Equation de Schr¨odinger dans un milieu p´eriodique
Les rappels qui suivent peuvent lus dans un premier temps «en diagonale », en sautant le d´etail
de d´emonstrations. On reprendra ensuite plus pr´ecis´ement ce dont on aura besoin. . . au besoin !
Lors du TD5, on a vu que l’application de m´ethodes num´eriques «brutes »permettait de r´esoudre
l’´equation de Schr¨odinger `a une particule et `a une dimension sans difficult´e majeure, mais que la
g´en´eralisation de ce genre de proc´edure `a d’autres syst`emes (par exemple, tri-dimensionnels) se heurtait
presqu’imm´ediatement au «mur du temps de calcul1»: les ordinateurs n’ont pas une puissance infinie
et la dur´ee moyenne de la vie humaine est tr`es finie ! On vous a, alors, esquiss´e d’autres m´ethodes plus
ou moins approch´ees telles que Hartree-Fock ou la th´eorie de la fonctionnelle densit´e2.
Le but du pr´esent exercice est d’explorer quelques solutions dans le cas d’un syst`eme p´eriodique
comme, par exemple, un ´electron dans un mat´eriau cristallin. Un solide r´eel n’est bien sˆur jamais
un monocristal parfaitement p´eriodique et infini, mais, en g´en´eral, 1ol’agitation thermique est de
petite amplitude par rapport aux distances interatomiques, 2osi l’´echantillon comporte peu d’impu-
ret´es, celles-ci le perturbent fort peu et enfin, 3omˆeme si le solide est constitu´e de microcristaux
tr`es petits, d’environ quelques µm de dimensions lat´erales par exemple, on a, dans chaque direction,
plusieurs milliers d’atomes : l’approximation de l’´echantillon infini est donc loin d’ˆetre d´esastreuse.
L’hypoth`ese de p´eriodicit´e permet d’introduire un arsenal th´eorique tr`es puissant ce qui explique sa
quasi-omnipr´esence en physique de la mati`ere condens´ee.
I— Rappels et pr´eliminaires th´eoriques pour une particule soumise `a un potentiel p´eriodique.
A– Un milieu uni-dimensionnel.
Pour introduire (ou rappeler) les notions et notations n´ecessaires dans un cadre pas trop lourdement
formel, nous ´etudierons d’abord un milieu `a une dimension, pour g´en´eraliser ensuite.
1- Le th´eor`eme de Bloch3.
Si le milieu est p´eriodique de p´eriode a, le potentiel d’interaction de la particule consid´er´ee -mettons,
un ´electron- avec le milieu est ´egalement p´eriodique
V(x+a) = V(x),∀x
L’´equation de Schr¨odinger s’´ecrit :
−¯h2
2m∇2+V(x)!ψ(x) = E ψ(x) (1)
La mˆeme ´equation peut s’´ecrire aussi en x+a:
−¯h2
2m∇2+V(x+a)!ψ(x+a) = E ψ(x+a)
1Soit, typiquement, rechercher les valeurs propres d’une matrice 106×106.
2Voir par exemple le polycopi´e.
3Voir par exemple : J. M. Ziman, Theory of Solids Cambridge (1965), p. 15 et suiv.
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