
Université Médicale Virtuelle Francophone  Polycopié national de cancérologie 
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Deux marqueurs sont liés aux tumeurs germinales : l’AFP (alpha-foeto protéine) et l’hCG 
(hormone Chorionique Gonadotrophine). 
• L’AFP est une glycoprotéine d’origine embryonnaire (chez le nourrisson elle disparaît 
du sang en quelques mois) qui peut être élevée au cours de certaines hépatites virales 
et de l’hépatocarcinome. Elle est souvent élevée dans les tumeurs germinales non 
séminomateuses, jamais au cours du séminome. Elle est secrétée par la tumeur 
vitelline et certains carcinomes embryonnaires. Sa demi-vie d’élimination plasmatique 
est de 7 jours. 
• L’hCG est une hormone secrétée physiologiquement par le placenta au cours de la 
grossesse. Dans les tumeurs germinales elle est secrétée par la composante de 
choriocarcinome et par les cellules syncitiotrophoblastiques isolées. Elle est 
modérément élevée dans 20% des cas de séminome sans modifier la signification 
clinique. Sa demi-vie plasmatique est de 3 jours. 
 
Enfin, la LDH (lactico-dehydrogenase) est un marqueur, non spécifique, de volume tumoral. 
 
Le taux des trois marqueurs (AFP, hCG, LDH) a une valeur pronostique dans les tumeurs 
germinales non séminomateuses du testicule : plus la valeur est élevée, plus grave est la 
maladie. Les marqueurs ont une valeur dans la surveillance. 
 
5. Méthodes de diagnostic 
Les données de l’examen clinique, de l’échographie et le résultat du dosage des marqueurs 
sériques font poser le diagnostic. Celui-ci est affirmé par l’examen histologique de la pièce 
d’orchidectomie. L’orchidectomie est toujours faite par une voie d’abord inguinale avec 
ligature première et haute du cordon. L’incision scrotale ne doit jamais être réalisée car elle 
expose à des récidives scrotales. On peut mettre une prothèse testiculaire. 
L’examen histologique décrira le type tumoral et recherchera l’existence d’emboles des petits 
vaisseaux intratesticulaires au contact de la tumeur. Leur absence (pT1) est un argument en 
faveur du caractère éventuellement localisé au testicule de la tumeur, leur présence (pT2) est 
un facteur de risque infraclinique. 
Avant l’orchidectomie on doit discuter clairement des enjeux avec le patient : hypothèse 
diagnostique, première étape du traitement et complications. On doit expliquer que le geste 
n’entraîne pas d’impuissance. Par contre on doit, dès ce stade envisager le traitement qui peut 
avoir des conséquences sur la fertilité : stérilité, peu fréquente avec une chimiothérapie 
standard, et éjaculation rétrograde si un curage ganglionnaire lombo-aortique doit être réalisé. 
On doit proposer une conservation de sperme au patient. 
 
6. Bilan d’extension 
Après l’orchidectomie, doivent être réalisés des dosages sériques des marqueurs (AFP et 
hCG) : en effet, en cas de maladie limitée au testicule, ceux-ci doivent se normaliser dans un 
temps déterminé par leur demi-vie respective. 
Le bilan d’extension clinique est limité et peu informatif : palpation des ganglions, en 
particulier sus claviculaire, recherche d’une masse abdominale (ganglionnaire) palpable, 
recherche d’un gros foie. 
Le bilan d’extension comporte un scanner thoraco-abdomino-pelvien. Si des métastases 
viscérales (autres que ganglionnaires lombo-aortiques) sont trouvées (20% des tumeurs non 
séminomateuses, 5% des séminomes) on réalise un scanner ou une IRM cérébrale (métastases 
cérébrales dans 10% des tumeurs non séminomateuses avec métastases viscérales).