analysereelle-1415

Telechargé par Emmanuel Bryce
Analyse R´eelle 1
Julia Matos
Ann´ee 2014/2015
Table des mati`eres
1 Bases 2
1.1 Ensembles.......................................... 2
1.2 Raisonnement par r´ecurrence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Nombresr´eels........................................ 3
1.4 Valeurabsolue ....................................... 4
1.5 Intervalles.......................................... 5
1.6 Racine n-i`emedunnombrer´eel.............................. 5
1.7 ´
Equationsduseconddegr´e................................. 6
1.8 Partieenti`ere ........................................ 6
2 Nombres Complexes 8
2.1 D´enitionsepropri´et´es................................... 8
2.1.1 Forme alg´ebrique d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.1.2 Forme trigonom´etrique d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2 Racine n-i`eme d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3 ´
Equationsduseconddegr´e................................. 12
3 Suites num´eriques 13
3.1 D´enitionetpropri´et´es................................... 13
3.2 Suites arithm´etiques, eom´etriques et arithm´etico-g´eom´etriques . . . . . . . . . . . . 15
3.3 Suitesadjacentes ...................................... 16
3.4 Suites num´eriques d´efinies par r´ecurrence lin´eaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.5 R`egles de calcul sur les limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1
3.6 Suites num´eriques complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
4 Fonctions `a une variable r´eelle 22
4.1 D´enitions.......................................... 22
4.1.1 Fonction injective, surjective et bijective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
4.1.2 Fonction paire, impaire et eriodique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.1.3 Fonctionsmonotones................................ 23
4.2 Limitedunefonction ................................... 24
4.3 Propri´et´es des limites et op´erations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.4 Fonctionscontinues..................................... 27
4.5 Propri´et´es de fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
4.6 D´eriv´eedunefonction................................... 29
4.6.1 Variations d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
4.6.2 Concavit´e et convexit´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
4.7 Branches infinies et asymptotes verticales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
4.8 Plan etude d’une fonction `a une variable r´eelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
5 Fonctions usuelles 38
5.1 Logarithmen´eperien .................................... 38
5.2 Fonctionslogarithmiques.................................. 39
5.3 Fonctionexponentielle ................................... 39
5.4 Fonctionsexponentielles.................................. 41
5.5 Fonctionspuissances .................................... 41
5.6 Fonctionshyperboliques .................................. 42
5.7 Fonctions trigonom´etriques et leurs r´eciproques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
6 Inegration 46
6.1 Int´egrale d’une fonction ´etag´ee . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
6.2 Fonctionint´egrable..................................... 47
6.3 Primitivesdunefonction ................................. 49
6.4 Int´egration par parties et changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
6.5 Primitive d’une fonction rationnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
6.6 D’autres calculs de primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
2
1 Bases
Dans ce chapitre, nous allons aborder quelques notions de base qui seront utilis´ees tout au long
du cours. Il s’agit pour la plupart de rappels.
1.1 Ensembles
La notion d’ensemble est une notion intuitive. Un ensemble est une collection ou un groupement
d’objets appel´es ´el´ements de l’ensemble. Les ´el´ements d’un ensemble s’´ecrivent entre deux acco-
lades. Exemple : E={1,2,3,10}. Il faut bien comprendre que seule l’appartenance des ´el´ements `a
l’ensemble importe : il n’y a aucune hi´erarcie (aucun ordre) entre les ´el´ements d’un ensemble. Les
ensembles sont traditionnellement not´es au moyen d’une lettre de l’alphabet.
La relation d’appartenance d’un ´el´ement x`a un ensemble Es’´ecrit xEet se lit “xappartient
`a E” (“xest un ´el´ement de E”, “xest dans E” ou encore “Econtient x”). La n´egation de la relation
d’appartenance se note x6∈ E. La relation d’´egalit´e entre deux ´el´ements xet ydu mˆeme ensemble
s’´ecrit x=yet sa n´egation x6=y.
On dit qu’un ensemble Fest inclus (ou contenu) dans un ensemble E, lorsque tout ´el´ement de
Fest un ´el´ement de E. On dit aussi que Fest une partie de Eou un sous-ensemble de E. On note
FE(Fest contenu dans E), mais aussi EF(Econtient F).
Plusieurs op´erations sur les ensembles peuvent ˆetre d´efinies : le produit cart´esien d’ensembles
not´e ×, la r´eunion d’ensembles not´ee , l’intersection d’ensembles not´ee et la diff´erence de deux
ensembles not´ee \. Nous allons d´ecouvrir ces op´erations au fur et `a mesure des applications.
Les ensembles de nombres que nous utiliserons couramment sont :
1. Nl’ensemble des entiers naturels : 0,1,2,3, . . . ;
2. Zl’ensemble des entiers relatifs : 0,1,1,2,2,3,3, . . . ;
3. Ql’ensemble des nombres rationnels :p
qo`u pZet qZ=Z\ {0};
4. Rl’ensemble des nombres eels ;
5. Cl’ensemble des nombres complexes.
On a ´evidemment NZQRC. L’existence et l’unicit´e de N,Z,Q,Ret Cest ici
admise. On donnera les propri´et´es de l’ensemble des nombres r´eels dans le paragraphe suivant et
celles de l’ensemble des nombres complexes dans le chapitre suivant.
Enfin, on peut souvent d´ecrire un ensemble de deux fa¸cons : en donnant la liste de ses ´el´ements
(en extension) ou bien en donnant une propri´et´e qui caract´erise cet ensemble (en compr´ehension).
Exemple : E={1,2,3,4,5}={nN: 1 n5}=ensemble des entiers naturels qui sont plus
grands ou ´egaux `a 1 et plus petits ou ´egaux `a 5.
1.2 Raisonnement par r´ecurrence
Le raisonnement par r´ecurrence est un des plus courants en math´ematiques et il est important
de le maˆıtriser. Il vise `a d´emontrer une propri´et´e math´ematique P(n) d´efinie pour tout nNtel
que nN, o`u NNest un entier naturel fix´e. Il consiste `a d´emontrer les points suivants :
1. La propri´et´e est satisfaite pour N.
2. Si P(n) est satisfaite pour un certain entier naturel nN, alors P(n+1) est aussi satisfaite.
3
Une fois cela ´etabli, on en d´eduit que la propri´et´e P(n) est vraie pour tous les nombres entiers
naturels nN.
Exemple : Montrons que, pour tout nN, 5n+2 4n+2 + 3n+2. Pour n= 0, on a 52= 25 =
16 + 9 = 42+ 33. Donc, P(0) est satisfaite. Supposons P(n) vraie pour nNfix´e (ce que l’on
appelle l’hypoth`ese de r´ecurrence). Alors,
5n+3 = 5 ×5n+2 5×(4n+2 + 3n+2) = 5 ×4n+2 + 5 ×3n+2 4n+3 + 3n+3
et donc, P(n+ 1) est v´erifi´ee. D’apr`es le principe de r´ecurrence, on conclut que P(n) est vraie pour
tout entier naturel n.
1.3 Nombres r´eels
Dans la suite, on aura besoin d’utiliser les quantificateurs et qui se lisent, respectivement,
pour tout et il existe.
L’ensemble R, dont les ´el´ements sont appel´es nombres r´eels, est un ensemble muni de deux lois
de composition internes, l’addition not´ee + et la multiplicaton not´ee ×ou ·, telles que
(1) (R,+) est un groupe additif ab´elien (commutatif) d’´el´ement neutre 0. L’oppos´e de aRest
a,
(2) (R,×) est un groupe multiplicatif ab´elien d’´element neutre 1. Le r´eciproque de aRest
a1=1
a,
(3) Le produit ×est distributif par rapport `a l’addition c’est-`a-dire, pour tout a, b, c R, on a
a×(b+c) = a×b+a×c,
(4) Il existe un sous-ensemble de R, not´e R
+tel que
1. a, b R
+,a+bR
+et a×bR
+,
2. Si aRalors soit aR
+soit a= 0 soit aR
+.
Des propri´et´es pr´ec´edentes, on d´eduit les r`egles de calcul suivantes :
(R1) Pour tout a,bR, l’´equation x+a=badmet une solution unique donn´ee par x=b+(a),
(R2) Pour tout aRet bR, l’´equation x×a=badmet une solution unique donn´ee par
x=b×a1,
(R3) Pour tout aR,a×0 = 0,
(R4) Pour tout aR,(a) = a,
(R5) Pour tout a, b R, (a)+(b) = (a+b),
(R6) Pour tout a, b R, (a)×b=a×b,
(R7) Pour tout a, b R, (a)×(b) = a×b,
(R8) Si a×b= 0 alors soit a= 0 soit b= 0,
(R9) Pour tout a, b R, (a×b)1=a1×b1.
De la propri´et´e (4), on d´eduit aussi l’existence de la relation d’ordre total et de sa r´eciproque
. Plus pr´ecisemment, ces relations d’ordre sont compatibles avec l’addition + et le produit ×et
4
tous les ´el´ements de Rsont comparables : pour tout x, y R, on a xyou yx. La restriction
de la relation d’ordre ou aux couples de r´eels distincts est donn´ee par
a < b baR
+.
Il s’ensuit que aR
+si et seulement si a > 0 et que aR
+si et seulement si a < 0.
La relation d’ordre dans Rnous permet de donner les d´efinitions suivantes et d’´enoncer la
propri´et´e fondamentale de la borne sup´erieure.
efinition 1.1 Une partie Aest dite major´ee s’il existe un r´eel MRtel que, pour tout xA,
xM. On dit alors que le r´eel Mest un majorant de A.
Une partie Ade Rmajor´ee admet une infnit´e de majorants : si Mest un majorant de A, alors
tout r´eel NMl’est aussi.
efinition 1.2 Le plus petit ´el´ement de l’ensemble des majorants de la partie major´ee Ade Rest
appel´e borne sup´erieure de A. On le note sup A.
Proposition 1.1 (Propri´et´e de la borne sup´erieure) Toute partie Anon vide et major´ee de
Radmet une borne sup´erieure dans R.
C’est cette propri´et´e qui distingue essentiellement l’ensemble des r´eels Ret l’ensemble des ra-
tionnels Q. On d´efinit de mˆeme ce que c’est une partie minor´ee de Ret la borne inf´erieure d’une
partie minor´ee Ade R(not´ee inf A) comme le plus grand des minorants de A. Alors, la propri´et´e
de la borne sup´erieure est ´equivalente `a la propri´et´e de la borne inf´erieure (toute partie Anon vide
et minor´ee de Radmet une borne inf´erieure dans R) par sym´etrisation (multiplication par 1) des
parties.
1.4 Valeur absolue
On d´efinit la valeur absolue d’un r´eel xpar
|x|=xsi x0
xsi x < 0(1.1)
Il s’agit de la valeur num´erique de xsans son signe mais aussi la distance de x`a 0. On v´erifie
facilement que
1. |x|= max{x, x},
2. |x|= 0 x= 0,
3. |x|< a ⇒ −a<x<a,
4. |x| ≤ a⇒ −axa,
5. |xy|=|x||y|,
6. In´egalit´e triangulaire :|x+y| ≤ |x|+|y|,
7. ||x|−|y|| ≤ |xy|,
8. max{x, y}=x+y+|xy|
2,
9. min{x, y}=x+y−|xy|
2.
5
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