Troubles du jugement
Le jugement permet au sujet de reconnaître vrai, authentique ou logique un
fait, une pensée, une opinion et notamment la sienne (l’autocritique est une
forme de jugement).
Le jugement est une manifestation très élaborée de l’intelligence, s’appliquant
au concret et permettant la maîtrise d’idées abstraites, témoin de l’efficience
synthétique de la pensée. Toutefois, il n’y a pas de corrélation stricte entre
jugement et intelligence : certains sujets, au niveau intellectuel très supérieur,
commettent des erreurs de jugement, alors que des sujets plus moyens sont
capables d’un solide « bon sens ». Le jugement peut âtre facilité, faussé, inhibé,
ou distordu dans certaines situations et états psychopathologiques.
Facilitation du jugement
Au maniaque, au sujet qui vient d’absorber de l’alcool, ses capacités de
raisonnement, d’enchaînement logique semblent rapides, fluides, pertinentes.
En fait, l’accélération des processus mentaux camoufle un faible niveau de
conceptualisation et de raisonnement.
Carences du jugement
Les carences du jugement sont fréquentes en clinique psychiatrique :
– passagères et réversibles dans la confusion mentale, elles portent sur la
possibilité de discrimination, de choix entre différentes données ; la pensée
conceptuelle est ralentie ;
– progressives, définitives et globales dans le processus démentiel. Les