
nombrement, binôme de Newton
1. Enoncé des exercices
1.1. Les basiques
1. Soit nNet Pn(x)=(x+1)
n(x1)n.Quel est le degré de Pn,quel est son coecient dominant ?
2. Calculer simplement 999 9993
3. Calculer
n
X
k=1
Ck
n3k1en fonction de n.
4. Soit g(x)=(cosx+sinx)5+(cosxsin x)5, montrer que g(x)s’exprime uniquement en fonction de cos(x).
5. Calculer pour pn, X
0kp
Ck
nCpk
nk
6. Calculer
n
X
k=0
kCk
n.
7. On considère, pour n0,lafonctionf(x)=(1+ex)n.En dérivant deux fois f, donner l’expression de
n
X
k=0
k2Ck
n
1.2. Les techniques
1. Calculer pour nN,(a, b)R2,
n
X
k=0
Ck
ncos (ak +b).
2. Calculer pour nentier
n
X
k=0
(1)nkCk
n
cos(kx)
cosk(x)
3. Soient pet qdeux réels tels que p+q=1, calculer
n
X
k=0
kCk
npkqnkpuis
n
X
k=0
k(k1)Ck
npkqnk
4. Soit Eun ensemble à néléments, déterminer le nombre de couples (A, B)de parties telles que AB.
1.3. Les exotiques
1. Baltic-Way 1998 (Olympiades des pays Baltes)
Soit Pk(x)=1+x+x2+... +xk1. Montrer que
n
X
k=1
Ck
nPk(x)=2
n1Pnµ1+x
2
2. Soit Ede cardinal n. terminer le nombre de couples (A, B)P(E)2tels que A6Bet B6A
3. Combien y a-t-il de surjections de {1,2, ..., n +1}dans {1,2, ..., n}?
1.4. Les olympiques
1. Soit Eun ensemble à néléments, déterminer le nombre de couples (A, B)de parties distinctes telles que AB=.
2. Calculer X
AE
Card(A),X
AE
BE
Card(AB),X
AE
BE
Card(AB)Eest Þni de cardinal n.
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Géry Huvent. Lycée Baggio. PTSI12
2. Solution des exercices
2.1. Les basiques
1. On développe avec le binôme, (x+1)
n(x1)n=xn+nxn1+... +1¡xnnxn1...¢=2nxn1+...
Si n=0,P
0(x)=0,sinon deg Pn=n1et le coecient dominant est 2n.
2. On a 999 9993=¡1061¢3=10
18 3×1012 +3×1061
=10
12 ס1063¢+3×1061=10
12 ×(999 997) + 2 999 999 = 999 997 000 002 999 999
3. Il s’agit pratiquement d’un binôme, on a
n
X
k=1
Ck
n3k1=1
3
n
X
k=0
Ck
n3k1nk1
3=4n1
3
4. Un calcul élémentaire donne g(x)=2cos
5x+20cos
3xsin2x+10cosxsin4x
=2cos
5x+20cos
3x¡1cos2x¢+10cosx¡1cos2x¢2=8cos
5x+10cosx
5. On a Ck
nCpk
nk=n!
k!(nk)! ×(nk)!
(pk)! ×(np)! =p!
k!(pk)! ×n!
p!(np)! =Ck
pCp
n.
D’où X
0kp
Ck
nCpk
nk=X
0kp
Ck
pCp
n=Cp
nX
0kp
Ck
p=2
pCp
n.
6. On dispose de deux méthodes.
Ou bien, on utilise le cours Ck
n=n
kCk1
n1si k1ainsi Pn
k=0 kCk
n=Pn
k=1 kCk
n=Pn
k=1 nCk1
n1=nPn
k=1 Ck1
n1.
Remarquez que l’on a exclus l’indice k=0.EnÞnPn
k=1 Ck1
n1=¡C0
0+C1
1+... +Cn1
n1¢=2
n1.DoùPn
k=0 kCk
n=
n2n1.
Ou bien on utilise le binôme. On a (1 + x)n=Pn
k=0 Ck
nxkce qui donne, en dérivant, n(1 + x)n1=Pn
k=0 kCk
nxk.Il
ne reste plus qu’a faire x=1pour obtenir le résultat.
7. f(x)=(1+ex)n,fpeut aussi s’écrire f(x)=
n
X
k=0
Ck
n(ex)k=
n
X
k=0
Ck
nekx.
En dérivant les deux expressions, puis en faisant k=0, on obtient une relation.
f0(x)=nex(1 + ex)n1=n(1 + ex1) (1 + ex)n1=n(1 + ex)nn(1 + ex)n1(expression valable si n=0)
f00(x)=n2ex(1 + ex)n1n(n1)ex(1 + ex)n2(expression encore valable si n=1)
Avec l’autre expression, on obtient f0(x)=
n
X
k=0
kCk
nekx,car¡ekx¢0=kekx ,cecimêmesik=0.
Puis f00(x)=
n
X
k=0
k2µn
kekx.
On a alors pour x=0,
n
X
k=0
k2µn
k=n2(1 + 1)n1n(n1)(1 + 1)n2=n(n+1)2
n2
2.2. Les techniques
1.
n
X
k=0
Ck
ncos (ak +b)=ReÃn
X
k=0
Ck
nei(ak+b)!=ReÃeib
n
X
k=0
Ck
neiak!=ReÃeib
n
X
k=0
Ck
neiak1nk!
=Re¡eib ¡1+eia¢n¢=Re³2ncosn¡a
2¢ei(b+na
2)´=2
ncosn¡a
2¢cos ¡na
2+b¢
2.
n
X
k=0
(1)nkCk
n
cos(kx)
cosk(x)=ReÃn
X
k=0
(1)nkCk
nµeix
cos(x)k!=Reµeix
cos(x)1n
=Re(itan(x))n=Re¡ei
2tann(x)¢
Ainsi
n
X
k=0
(1)nkCk
n
cos(kx)
cosk(x)=cos¡
2¢tann(x)=½0si nest impair
(1)ptan2p(x)si n=2p
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Géry Huvent. Lycée Baggio. PTSI13
3. La première idée que l’on peut avoir est que 1=1
n=(p+q)n=
n
P
k=0
Ck
npkqnk.Il reste à faire apparaître ce kCk
n
(pour k(k1) Ck
n,il s’agit sans doute de la même technique). Le seul moyen de faire ”tomber” le kqui est en exposant
est de dériver. Si on considère la fonction f(x)=
n
P
k=0
Ck
nxkqnk=(x+q)n,festunpolynômedoncestdérivable
sur R.f0(x)=
n
P
k=0
kCk
nxk1qnk=n(x+q)n1et xf 0(x)=
n
P
k=0
kCk
nxkqnk=xn (x+q)n1.On en déduit que
n
P
k=0
kCk
npkqnk=pf0(p)=np (p+q)n1=np.
De la même façon x2f00 (x)=
n
P
k=0
k(k1) Ck
nxkqnk=x2n(n1) (x+q)n2et
n
P
k=0
k(k1)Ck
npkqnk=n(n1) p2.
Remarque : On peut aussi utiliser kCk
n=kn!
k!(nk)! =n(n1)!
(k1)!(n1(k1))! =nCk1
n1pour n1,k1.Cette relation
étant encore valable si n=0ou si k=0. On a alors
n
X
k=0
kCk
npkqnk=
n
X
k=1
nCk1
n1pkqnk
=
j=k1n
n1
X
j=0
Cj
n1pj+1qn1j=np
n1
X
j=0
Cj
n1pjqn1j=np (p+q)n1=np. L’autre somme peut aussi se calculer de
cette manière.
4. Si vous êtes en panne d’idée, une bonne méthode consiste à construire tous les couples pour E={1,2,3}.Pour cela
on commence par choisir une partie B, par exemple B={1,3},puis on choisit Aincluse dans B. C’est cette idée qu’il
faut développer.
Pour construire un couple convenable, on choisit Bet pour BÞxée, on choisit Adans P(B)quelconque. Si Bak
éléments dans P(E),on dispose de Ck
nchoix pour B, et de 2kchoix pour A. IlyadoncCk
n2kcouples (A, B)tels que
ABet Card(B)=k. On a donc au total
n
P
k=0
Ck
n2k=3
ncouples possibles.
2.3. Les exotiques
1. On a si x6=1,P
k(x)=xk1
x1,ainsi Pn
k=1 Ck
nPk(x)= 1
x1¡Pn
k=1 Ck
nxkPn
k=1 Ck
n¢
=1
x1([(x+1)
n1] [2n1]) = (x+1)n2n
x1,et 2n1Pn¡1+x
2¢=2
n1(1+x
2)n1
1+x
21
=(x+1)n2n
x1. L’égalité est donc vraie pour x6=1,mais comme les deux membres sont des polynômes, elle est vraie
partout (par continuité ou prolongement des identités algébriques).
2. Notons A=n(A, B)P(E)2,ABou BAo,alors A=P(E)2\Aest l’ensemble des couples cherchés.
Posons A1=n(A, B)P(E)2,ABoet A2=n(A, B)P(E)2,BAo.OnaCard(A1)=Card(A2)et
A1A2=n(A, B)P(E)2,A=Boa pour cardinal 2n.
Calculons le cardinal de A2.SoitAP(E)de cardinal k, ilya2kparties Bincluses dans A.AinsiCard (A2)=
Pn
k=0 Ck
n2k=3
n.EnÞn, Card¡A¢=4
n(2 ×3n2n)
3. Une application de {1,2, ..., n +1}dans {1,2, ..., n}est surjective si un des éléments a deux antécédents et les autres un
seul. On a C2
n+1 choix pour cet élément particulier. Il reste alors néléments de {1,2, ..., n +1}que l’on met en bijection
avec {1,2, ..., n},il y n!bijections diérentes. Au total on a C2
n×n!=n(n+1)!
2surjections de {1,2, ..., n +1}dans
{1,2, ..., n}..
2.4. Les olympiques
1. On se donne une partie AEàkéléments. Pour construire un couple (A, B)tel que AB=, il faut choisir une
partie dans EÂA, on dispose de 2nkchoix possibles. On a donc 2nkCk
ncouples (A, B)qui satisfont à AB=tels
que Card(A)=k. Ce qui donne
n
X
k=0
2nkCk
n=3
ncouples possibles. Mais il faut enlever le couple (,)qui n’est pas
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Géry Huvent. Lycée Baggio. PTSI14
constitué de parties distinctes. Il y a 3n1couples possibles.
2. On a Ck
nparties à kéléments, donc X
AE
Card(A)=Pn
k=0 kCk
nqui se calcule avec (1 + x)n=Pn
k=0 Ck
nxkque l’on
dérive pour avoir n2n1(cf exercice 6 (Basiques))
Pour la seconde somme, soit une partie Cde Eàkéléments. Combien y a-t-il de couples (A, B)P(E)2tels que
C=AB?
Il faut choisir un couple (A0,B
0)P(E\C)2tel que A0B0=.
D’après l’exercice 1 (lOlympiques), il y a 3nkcouples possibles. On a donc X
AE
BE
Card(AB)=Pn
k=0 kCk
n3nk=
n4n1
EnÞnX
AE
BE
Card(AB)= X
AE
BE
Card(A)+Card(B)Card(AB)=n2n×2n1+n2n×2n1n4n1=3n4n1
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