ACQUISITION DU LANGAGE

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CHAPITRE 1 :
DÉVELOPPEMENTS THÉORIQUES ET PRATIQUES
DANS L’APPRENTISSAGE ET L’ENSEIGNEMENT DU
FRANÇAIS COMME LANGUE ÉTRANGÈRE
BLOC 1: THÉORIES D’ENSEIGNEMENT, ACQUISITION ET
APPRENTISSAGE DES LANGUES SECONDES ET LEURS
IMPLICATIONS POUR L’ENSEIGNEMENT DE LA LE.
THÈME 1: Du béhaviorisme au cognitivisme dans le domaine de
l’apprentissage de la LE: de la « boîte noire » à l’ « unicentrale de
traitement de l’information ».
Nous proposons de considérer les aspects théoriques à traiter dans ce thème à partir du
rôle qu’ils jouent dans deux domaines qui offrent des perspectives différentes
concernant l’acquisition et l’emploi de la langue :
A.- ACQUISITION DE LA LANGUE MATERNELLE (LM)
B.- ACQUISITION DE LA LANGUE ÉTRANGÈRE (LE)
A.- ACQUISITION DE LA LM:
1.- Perspective béhavioriste:
Le béhaviorisme comme théorie de l’apprentissage (USA , 1940 – 1950) et
SKINNER (théoricien qui l’applique à l’apprentissage linguistique) : quand l’enfant
imite la langue produite et reproduite autour de lui (LM), ses efforts pour reproduire
lui aussi ce qu’il entend reçoivent des renforcements positifs de la part des adultes.
Encouragé donc par son milieu ou son environnement, l’enfant continue à imiter et à
pratiquer les sons et les modèles linguistiques qu’il entend jusqu’à en faire des
habitudes (comportements ou conduites) d’usage linguistique correct.
CONSÉQUENCE: la qualité et la quantité de langue que l’enfant reçoit, ainsi que la
persistance du renforcement offert par les adultes, configureraient le comportement
linguistique de l’enfant. Cette théorie accorde beaucoup d’importance à
ACQUISITION DU LANGAGE
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l’environnement évolue l’enfant en tant que source de tout ce que celui-ci doit
apprendre (théorie environnementaliste).
(Lightbown et Spada, 2006 : 10)
IMITATION et PRATIQUE à travers RÉPÉTITION-RENFORCEMENT
(stratégies à la base du développement linguistique pour cette théorie)
Réfléchissons: Quel est le rôle du contexte linguistique et situationnel dans cette
théorie?)
2.- Du Béhaviorisme au cognitivisme en passant par la perspective innéiste :
* Chomsky : ses idées sur l’acquisition et l’emmagasinage de la langue par le cerveau
supposent un point d’inflexion dans le domaine de la linguistique et de la psychologie,
ainsi que dans l’étude de l’acquisition des langues.
* Toute langue/langage implique des facultés innées et s’appuie sur des principes
universels communs.
* Chomsky vise (1959) la théorie de Skinner et lance un défi à la théorie de celui-ci
sur l’acquisition linguistique: l’enfant est biologiquement programmé pour le
langage : il apprend à parler, à utiliser la langue, de la même manière qu’il apprend à
marcher (quand les circonstances le permettent). Pour Chomsky, le milieu, ou
l’environnement, apporte une contribution de base (les gens parlent à l’enfant) et les
capacités ou dotations biologiques de l’enfant viennent faire le reste.
Le cerveau de l’enfant n’est donc pas une « table rase » à remplir ou à graver à force
d’imiter la langue qu’il entend dans son entourage. Il fait plutôt des hypothèses car il
est avec une habileté spécifique lui permettant de découvrir par lui-même les
règles principales d’un système linguistique sur la base d’exemples/échantillons de la
langue à laquelle il est exposé. Il est ainsi capable de parler correctement, malgré les
fautes linguistiques des gens autour de lui.
(Lightbown et Spada, 2006 : 15)
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Cette capacité innée est une espèce de dispositif contenant les « principes
universels » pour toute langue humaine. Cette Grammaire Universelle empêcherait
l’enfant de faire de mauvaises hypothèses sur le fonctionnement linguistique. Ce qu’il
apprend finalement, c’est la manière dont la langue qu’il acquiert se sert de ces
principes universels.
CONCLUSION
Les défenseurs de l’innéisme postulent que la complexité de la langue ne pourrait pas
être apprise uniquement sur la base de l’imitation et la pratique de phrases disponibles
dans l’ « input ». Les enfants doivent posséder un mécanisme ou une connaissance
innés qui leur permet de découvrir la complexité de la syntaxe malgré les limitations
de l« input ». Ils postulent aussi que ce mécanisme inné est utiliuniquement pour
l’acquisition du langage. (op. cit.:16)
CAPACITÉ CRÉATIVE DU LANGAGE
3.- Perspective interactionniste/du développement :
(Apprendre de dedans et de dehors)
(Lightbown et Spada, 2006 : 19)
Les psychologues cognitifs et du développement argumentent que les innéistes
focalisent trop leur attention sur l’ « état final » du processus (la compétence-
performance de l’adulte natif) et pas assez sur les aspects de développement de
l’acquisition de la langue.
L’acquisition de la langue est un exemple de la surprenante habileté humaine des
enfants pour apprendre à partir de l’expérience. Ce n’est pas tout d’accepter qu’il y a
des structures spécifiques du cerveau consacrées à l’acquisition de la langue: ce que
l’enfant doit savoir est essentiellement disponible dans la langue à laquelle il est exposé,
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et il l’acquiert en entendant consciemment comment elle est utilisée pendant des heures
d’interaction avec des gens et des objets autour de lui.
Les psychologues du développement et les psycholinguistes prêtent attention à
l’interaction: habileté innée de l’enfant pour apprendre + environnement ils
évoluent : Théories interactionnistes.
Pour eux, le milieu est plus important que pour les innéistes, bien qu’ils reconnaissent
aussi l’existence d’un puissant mécanisme d’apprentissage dans le cerveau humain.
Ils ont mis l’accent sur la relation étroite entre le développement cognitif des enfants
et leur acquisition de la langue.
PIAGET ET VYGOTSKY
(Théoriciens socio-constructivistes)
4.- Les psychologues cognitifs et constructivistes :
Piaget : la langue des enfants se construit à partir de leur développement cognitif et de
l’interaction avec le milieu. Le langage est un système symbolique qui peut être utilisé
pour exprimer la connaissance acquise à travers l’interaction avec le monde physique.
Vygotsky : la langue des enfants se construit à travers leur interaction sociale avec leurs
paires et avec les adultes. La pensée est la parole intériorisée, et la parole émerge de
l’interaction sociale.
S’OPPOSENT À ….
Skinner : le langage des enfants se construit à base de répétitions et de renforcements
qui, à travers l’imitation, les mènent à acquérir des comportements ou des conduites
linguistiques déterminés.
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Perspective cognitiviste : la manière dont l’information est traitée et apprise par le
cerveau humain. (Depuis les années 60, et à partir des années 80).
B.- ACQUISITION DE LA L2:
1.- Principes fondamentaux:
- importance primordiale de l’apprenant (styles cognitifs, stratégies
d’apprentissage, caractéristiques personnelles).
- influence de l’affectivité sur l’apprentissage cognitif.
- le cerveau comme unité de traitement de l’information.
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