l’expérience ne façonne pas l’enfant, contrairement à l’empirisme de Skinner l’enfant est acteur et opère sur
son environnement.
Perspective sociale, socio-constructiviste (Vygotski, Wallon, Bruner).
Pour Vygotski :
- Le langage comme mode de relation à autrui.
- Le langage comme moyen d’interpréter et réguler la culture et agir sur la culture.
- Le langage comme moyen de faire des choses avec les mots. Relation entre langage et pensée.
- Le développement est interpersonnel (zone proximale de développement de Vygotski ; étayage de
Bruner).
C’est dans le langage que la pensée naît (surtout pour Vygotski).
Pour Bruner :
- Comprendre l’être humain dans toutes ses dimensions (psychologique, sociale, linguistique,
culturelle…).
- Observer le bébé en milieu familial.
- Définir l’éducation à l’école comme entrée dans la culture.
- Considérer l’être humain d’abord comme un être de culture.
Bruner observe que les adultes parlent au bébé immédiatement, ils prêtent naturellement au bébé la
capacité de comprendre. De ce fait l’enfant est considéré comme un partenaire de dialogue. Les adultes
interprètent tous les signes renvoyés par l’enfant. La communication est donc présente avant le langage. Le
motherese est un mode d’accès à la compréhension qui a un caractère universel.
Importance de la prosodie.
Théories fonctionnelles de l’acquisition du langage (émergentistes).
Apparaissent dans les années 90 avec l’étude des troubles d’acquisition du langage oral (dysphasie,
trouble structurel). Relation pensée et langage : le langage n’est pas uniquement un outil voué à la
communication, c’est également un outil qui sert à la représentation.
Développement du cerveau et plasticité : constitue une propriété fondamentale des systèmes neuronaux et
cognitifs.
Capacités communicatives et cognitives précoces : ex. motivation à communiquer, capacités de
catégorisation, d’imitation, d’attention, de mémoire à court-terme, capacités de perception, de segmentation
et de production des sons de parole.
Troubles spécifiques du langage (SLI) : enfants qui n’ont pas de déficit intellectuel, pas de lésions, pas
de carence éducative… Or il n’y a pas de spécificité dans la dysphasie (après 6 ans). Il est rare de trouver des
troubles spécifiques du langage. C’est pourquoi on ne conçoit plus le langage comme un module indépendant,
il est enchevêtré avec d’autres fonctions.
Pensée et langage sont liés, on insiste sur la plurifonctionnalité du langage. Notre langage s’adapte en
fonction de l’environnement, donc le langage et sa structure sont le produit de son usage.
Ex. étude de Hickmann : deux groupes d’enfants (connaissances partagées vs. Non partagées) âgés de 6, 9 ou
11 ans (langage non encore maitrisé comme pouvait le suggérer Chomsky). Les enfants voient un livre d’images
et ils doivent raconter une histoire à partir de ces images sachant que l’expérimentateur est assis à côté de
l’enfant et qu’il connaît le livre (connaissances partagées). Les enfants voient le même livre d’images et ils
doivent raconter une histoire sachant que l’expérimentateur ne connaît pas le livre (connaissances non
partagées). L’emploi des formes linguistiques devrait changer selon les deux situations :