Indications de solutions au Exercices 1. Rép. On vérie que BA satisfait aux axiomes de la dénition d'une tribu. On a : (1) A ∈ BA car A vérie A ∩ A = A ∈ A S (2) Si (Bn )n est une suite de parties de BA , Bn ∈ BA . En eet, si (Bn )n ∈ BA , on a [ [ ( Bn ) ∩ A = (Bn ∩ A). n n Comme ∀n, Bn ∈ BA , donc ∀n, Bn ∩ A ∈ A et [ (Bn ∩ A) ∈ A n car S A est une tribu donc stable par réunions dénombrables. On a donc Bn ∈ BA . (3) Montons que si B ∈ BA , alors B C ∈ BA . On doit montrer que si B ∈ BA , alors B C ∩A ∈ A. Quatre cas sont à envisager : A ⊂ B; B ⊂ A; A∩B = ∅ et A ∩ B 6= ∅. Nous avons : (a)A ⊂ B : Dans ce cas B C ∩ A = ∅ et ∅ ∈ A ; (b)B ⊂ A : Dans ce cas, comme B ∈ BA , B ∩ A = B ∈ A et donc B ∩ A ∈ A car B C et A ∈ A et Aest une tribu donc stable par intersections dénombrables. C (c) A ∩ B = ∅ : Dans ce cas B C ∩ A = A et A ∈ A par hypothèse. (d) A ∩ B 6= ∅ : Dans ce cas B C ∩ A = A ∩ (A ∩ B)C . Comme B ∈ BA , B ∩ A ∈ A, donc (A ∩ B)C ∈ A car A est stable par passage au complémentaire. D'autre part la stabilité par intersections denombrables assureque B C ∩ A = A ∩ (A ∩ B)C ∈ A. Nous pouvons donc conclure que ∀B ∈ BA , B C ∈ BA . 2. Rép. 2 En eet, soit C la classe des sous-ensembles dénie par ( C= A ⊂ X, ∃ une sous − suite (nk )k tel que A = ) [ Ank . nk Admettons que C est une tribu de parties de X . Nous avons immédiatement que si A ∈ C alors A ∈ A. Donc C ⊂ B . De plus C ⊃ G . Comme par dénition, B est la plus petite tribu contenant la partion G = (An )n , nous avons donc B ⊂ C . Par suite, C = B . Il reste à montrer que C est une tribu de parties de X . Nous avons : (1) X ∈ C car G = (An )n est une partition de X et par suite X = S An . S (2) Soit (An )n une suite dans C . Pour chaque n soit (nk )k tel que A = k Ank alors [ [ [ An0k ∈ C Ank = k s/suites nk k où (n0k )k est une s/suite formée à l'aide des s/suites (nk )k . S S (3) Si A = k Ank ∈ C , on a AC = k An0k oû (n0k )k est une s/suite contenant tous les entiers dénissant la partition dierents de des nk , car G = (An )n est une partition de X . Par suite AC ∈ C . Ce qui montre que C est une tribu et términe la réponse. 3. Rép. (1) Soit BFi la tribu engendrée par Fi , i = 1, · · · , 7. Nous avons, pour a et b ∈ R, \ [a, b[= ]a−εn , b[ avec (εn )n une suite positive tendant vers 0, quand n → ∞. n Les intervalles ]a − εn , b[ étant ouverts, on a donc [a, b[∈ BR et par suite BF1 ⊂ BR . Réciproquement, pour a et b ∈ R, on a [ ]a, b[= [a+εn , b[ avec (εn )n une suite positive tendant vers 0, quand n → ∞. n 3 Par suite, BR ⊂ BF1 et donc BR = BF1 . (2) Nous avons \ ]a, b] = ]a, b+εn [ avec (εn )n une suite positive tendant vers 0, quand n → ∞. n Les intervalles ]a, b + εn [ étant ouverts, on a donc ]a, b] ∈ BR et par suite BF2 ⊂ BR . Réciproquement, pour a et b ∈ R, on a ]a, b[= [ ]a, b−εn ] avec (εn )n une suite positive tendant vers 0, quand n → ∞. n Il s'en suit que BR ⊂ BF2 et par consequent BF2 = BR . (3) Les férmés étant les complémentaires d'ouverts, on a immédiatement BF3 = BR . (4) Pour a ∈ R, tout intervalle ]a, +∞[ est un intervalle ouvert. Cela montre que BF4 ⊂ BR . D'autre part, pour a et b ∈ R, on a \ \ ]a, b[=]a, +∞[ ] − ∞, b[=]a, +∞[ [b, +∞[C Mais [b, +∞[= \ ]b − εn , +∞[ n avec (εn )n une suite positive tendant vers 0, quand n → ∞. Cela montre que BR ⊂ BF4 et par suite BF4 = BR (5) Pour a ∈ R, tout intervalle [a, +∞[ peut être mis sous la forme [a, +∞[= ∩n ]a − εn , +∞[ avec (εn )n une suite positive tendant vers 0, quand n → ∞. Les intervales ]a − εn , +∞[ étant ouverts, cela montre que BF5 ⊂ BR . Réciproquement, pour a et b ∈ R, a < b, on a \ \ ]a, b[=]a, +∞[ ] − ∞, b[= [a + εn , +∞[∩([b, ∞[)C n On en conclut donc que BR ⊂ BF5 et par suite BF5 ⊂ BR . (6) et (7). Observons que, pour a un nombre réel, on a ]−∞, a[= ([a, +∞[)C 4 et ] − ∞, a] = (]a, +∞[)C . Il est alors immédiat que que BF6 = BF5 = BR et BF7 = BF4 = BR 4.Rép. On applique le critère de mesurabilité avec BR = BF5 , car pour a ∈ R {f ≥ a} = f −1 ([a, +∞[). 5.Rép. (a) On applique le résultat de l'exercice 4. On a, si f et g sont mesurables, pour a ∈ R, on a [ sup(f, g) ≥ a = {f ≥ a ou g ≥ a} = {f ≥ a} {g ≥ a} X et n o \ inf (f, g) ≥ a = {f ≥ a et g ≥ a} = {f ≥ a} {g ≥ a} X Ce qui montre que {supX (f, g) ≥ a} et {inf X (f, g) ≥ a} ∈ A car {f ≥ a} et {g ≥ a} ∈ A (f et g mesurables par hypothèse). Il en résulte que supX (f, g) et inf X (f, g) sont mesurables. (b) Raisonnement similaire que dans (a), pour sup(f1 , · · · , fn ) et inf(f1 , · · · , fn ). (c) Par dénition, lim sup fn = inf sup fk et lim inf fn = sup inf fk n n n k≥n n k≥n Soit gn = supk≥n fS k . Alors gn est mesurable. En eet, pour a un nomb réel, on a {gn ≥ a} = k≥n {fk ≥ a}. Comme les fk sont mesurables, d'après le critère de mesurabilité ∀k ≥ n, {fk ≥ a} ∈ A et donc [ {gn ≥ a} = {fk ≥ a} ∈ A k≥n car A est une tribu donc stable par réunion dénombrables.Les gn étant mesurables montrons que inf n gn est mesurable. On a n o \ inf gn ≥ a = {gn ≥ a}. n n 5 T Comme les gn sont mesurables {gn ≥ a} ∈ A et donc n {gn ≥ a} ∈ A car A est stable par réunion dénombrable. Par suite, lim supn fn = inf n gn est donc mesurable. Raisonnement similaire pour montrer que lim inf n fn est mesurable. 6. Soit (X, A) un espace mesurable et f une application mesurable de X dans R. Montrer que la fonction h de X dans R dénie par x 7→ h(x) = ef (x) est mesurable. 7. Soit (X, A) un espace mesurable et A une partie de X . Soit IA la fonction indicatrice de A i.e. la fonction dénie pour x ∈ X , par : 1, si x ∈ A IA (x) = 0, si x 6∈ A Montrer que IA est mesurable si et seulement si A ∈ A. Pour A et B ∈ A, montrer que IA∩B = IA IB et IA∪B = IA + IB − IA∩B et en déduire que IA∪B est mesurable 8. Sur l'espace mesurable (X, A), soit µ la fonction d'ensemble dénie, pour A ∈ A, par µ(A) = 0, si A est fini +∞, si A est infini µ est-elle une mesure sur (X, A) ? 9. Dans l'espace mesuré (R, BR , µ), avec µ bornée, soit f la fonction réelle dénie pour x ∈ R, par f (x) = µ(] − ∞, x]) . Montrer que f est croissante et continue à droite. Qu'en est-il si on dénit f tel que f (x) = µ(] − ∞, x[), pour x ∈ R ? 9.(Lemme de Borel - Cantelli ) Dans l'espace mesuré (X, A, µ), soit (An )n ∈ A tel que X µ(An ) < ∞. n 6 Montrer que \[ µ{ Ak } = 0 . n k≥n Rép. Si la série P n µ(An ) est convergente, son reste d'ordre n , X µ(Ak ) → 0 , k≥n quand n → ∞. Comme ∀n, µ( [ Ak ) ≤ k≥n il s'en suit que µ( [ X µ(Ak ) , k≥n Ak ) → 0 , k≥n S quand n → ∞S , et qu'à partir d'un certain rang µ( k≥n Ak ) < ∞. La suite ( k≥n Ak )n étant decroissante, il en résulte des propriétés de limites monotones d'une mesure que [ \ [ Ak ) = 0 . Ak )) = lim µ( µ( ( n k≥n n 7 k≥n