Chapitre 04 : Algèbre linéaire (révisions de sup) – Notes de cours. - 3 -
Algèbre linéaire (révisions de sup).
Chap. 04 : notes de cours.
Espaces vectoriels réels ou complexes.
Définition 1.1 et 1.2 : K-espace vectoriel et corps de base
Remarque :
Pour un espace vectoriel, il faut deux lois de composition, l’une interne et l’autre externe, la plupart du
temps notées + et .
On revient rarement à la définition d’un espace vectoriel et on utilise plus couramment la structure de
sous-espace vectoriel d’un espace vectoriel plus gros.
(hors programme)
Pour une algèbre, il faut trois lois, deux internes et une externe, notées souvent +, ., ×,
mais la troisième est parfois la loi o.
Exemples (théorème 1.1) :
espaces de n-uplets
n
,
n
,
espaces de fonctions F(I,), F(I,), C
0
(I,), C
n
(I,), C
∞
(I,), (ou à valeurs dans ), F(I,E), où E est un
K-espace vectoriel,
espaces de polynômes
n
[X],
n
[X], [X], [X],
espaces de suites
,
,
espaces de matrices M
n,p
(), M
n,p
(), M
n
(), M
n
(),
espaces d’applications linéaires ou d’endomorphismes L(E,F), L(E), où E et F sont des K-espaces
vectoriels.
Dans tous ces exemples, F(I,), F(I,), C
0
(I,), C
n
(I,), C
∞
(I,),
n
[X],
n
[X], [X], [X], M
n
(),
M
n
(), et L(E), peuvent être naturellement munis d’une structure d’algèbre.
Exemples :
Dans (
n
,+,.), les lois qui en font classiquement un -espace vectoriel sont définies par :
∀ u = (u
1
, .., u
n
) ∈
n
, ∀ v = (v
1
, …, v
n
) ∈
n
, ∀ λ ∈ ,
• u + v = w, avec : ∀ 1 ≤ i ≤ n, w
i
= u
i
+ v
i
, soit : (u
1
, .., u
n
) + (v
1
, …, v
n
) = (u
1
+ v
1
, …, u
n
+ v
n
),
• λ.u = w’, avec : ∀ 1 ≤ i ≤ n, w’
i
= λ.u
i
, soit : λ.(u
1
, .., u
n
) = (λ.u
1
, …, λ.u
n
).
Dans F(I,), les lois qui en font classiquement un -espace vectoriel sont définies par :
∀ (f,g) ∈ (F(I,))
2
, ∀ λ ∈ ,
• f + g = h, avec : ∀ x ∈ , h(x) = f(x) + g(x), soit : (f + g)(x) = f(x) + g(x),
• λ.f = k, avec : ∀ x ∈ , k(x) = λ.f(x), soit : (λ.f)(x) = λ.f(x).
Définition 1.3 : combinaison linéaire
C’est une expression mêlant les deux lois de l’espace, du type (λ.x + µ.y) où x et y sont des vecteurs (de
l’espace E dans lequel on travaille) et λ et µ des scalaires (dans le corps de base de l’espace E).
Attention : lorsque la famille est finie, on généralise cette définition sans problème, mais lorsque la
famille est infinie, une combinaison linéaire de vecteurs ne comporte toujours qu’un nombre fini de
coefficients non nuls.
Exemple :
Dans (
3
,+,.) on a : 2.(2,1,-1) + 3.(0,-1,2) = (4,-1,4).
Définition 1.4 et théorème 1.2 : sous-espace vectoriel
• On dit que F est un sous-espace vectoriel du K-espace vectoriel(E,+,.) si F est inclus dans E et si F est
un espace vectoriel pour les lois + et . de E.
• Un ensemble F est un sous-espace vectoriel d’un espace vectoriel E si et seulement si il est inclus
dans E, non vide et stable par combinaison linéaire.
Exemple d’un sous-espace vectoriel :
Si on note : F =
2
[X], F est un sous-espace vectoriel de [X].
En effet :
• F ⊂ [X],
• F ≠ ∅, puisque F contient le polynôme nul qui est bien à coefficients réels et de degré inférieur ou égal à 2,
• ∀ (P,Q) ∈ F
2
, ∀ (λ,µ) ∈
2
, [λ.P + µ.Q] est un polynôme à coefficients réels de degré inférieur ou égal à 2.