Schizophrénie et troubles bipolaires : les dimensions

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L’Encéphale (2009) Supplément 5, S142–S145
Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com
journal homepage: www.elsevier.com/locate/encep
Schizophrénie et troubles bipolaires :
les dimensions cliniques
P. Thomas
CHRU, clinique M. Fontant, Service USN B, Psychiatrie Générale Adulte, 6, rue du Pr Laguesse, 59037 Lille Cedex
Le débat entre continuum ou discontinuité des troubles
bipolaires et des troubles schizophréniques reste d’actualité. Cela est souligné par l’interpénétration sémiologique
et/ou syndromique entre ces deux lignées de troubles.
Troubles bipolaires et schizophrénies :
similitudes
La prévalence de ces deux troubles est similaire, proche de
1 % de la population générale. Le début est dans les deux
cas précoce, touchant des adolescents ou des jeunes adultes, après la puberté.
Dans les deux pathologies, on évoque le concept de
spectre du trouble (parfois appelé schizotaxie dans le cas
du spectre schizophrénique, et tempérament pour le spectre bipolaire).
Dans les deux troubles, l’héritabilité est importante,
estimée à environ 50 % dans le cas de la schizophrénie, et
environ 65 % pour le trouble bipolaire. Surtout, cette héritabilité est croisée entre les deux troubles.
En termes d’évolution, on retrouve dans les deux cas
une évolution par poussées dans le cadre d’une maladie
chronique, avec des rechutes ou récidives, et des rémissions plus souvent partielles que complètes.
Dans les deux troubles, on retrouve un haut risque de
suicide, et des indices pronostiques partagés, en termes de
mortalité et comorbidité, de retentissement psychosocial,
ou de complications médico-légales, ainsi qu’un retard fréquent au diagnostic.
* Auteur correspondant.
E-mail : [email protected]
L’auteur n’a pas signalé de conflits d’intérêts.
© L’Encéphale, Paris, 2009. Tous droits réservés.
Enfin, les symptomatologies maniaques comme schizophréniques peuvent être induites par les agents dopaminergiques [2, 34].
Troubles bipolaires et schizophrénies :
caractères distinctifs
Les traits distinctifs entre schizophrénies et troubles bipolaires sont essentiellement en rapport avec l’évolution, ce
qui rend compte de la difficulté à effectuer cette distinction dès le premier épisode.
Dans le trouble bipolaire, la chronicité est moindre
(environ 10 à 20 % des cas), mais les récidives sont plus
fréquentes ; les symptômes résiduels sont surtout dépressifs et dysphoriques.
Dans la schizophrénie, la chronicité est plus fréquente
(50 à 70 % des cas), avec plutôt une évolution vers la stabilisation, et des symptômes résiduels qui peuvent être sur le
versant positif, négatif ou affectif.
L’évolution après le premier épisode reste donc difficile
à prédire : la confirmation du diagnostic ne se retrouve que
dans 80 % des cas pour la schizophrénie et le trouble bipolaire, et seulement dans environ 20 % des cas pour le trouble schizo-affectif.
Après 5 ans, on ne retrouve pas de rechute pour 15 à 25 %
des premiers épisodes [1, 16, 19, 21, 23, 29, 41, 42, 49].
Les principaux facteurs pronostiques retrouvés pour
l’évolution à moyen terme (moins de 5 ans) ne sont pas des
facteurs cliniques ou sémiologiques : il s’agit de l’âge de
Schizophrénie et troubles bipolaires : les dimensions cliniques
Comorbidités avec les troubles anxieux
Troubles anxieux et trouble bipolaire
Parmi les comorbidités psychiatriques du trouble bipolaire,
les plus fréquentes sont les troubles anxieux et les consommations de substances, chacun présent dans plus de 40 %
des cas. Ces comorbidités sont plus fréquentes lors des
troubles d’installation précoce, et s’accompagnent d’une
évolution moins favorable du trouble bipolaire [4, 30].
La présence d’un trouble anxieux précoce est par ailleurs
un facteur prédictif de trouble bipolaire, et peut même en
être un syndrome prodromal. Une étude a par exemple montré que la présence d’un trouble panique avant 21 ans avait
une forte association avec le trouble bipolaire [17]. Une
étude prospective sur 10 ans sur 717 adolescents a montré
que la présence d’un trouble anxieux pendant l’enfance est
un facteur prédictif de trouble bipolaire chez l’adolescent
[22]. L’étude STEP-BD a montré également que la présence
d’un trouble anxieux est un facteur de risque suicidaire chez
les bipolaires [46] (figure 1).
Par ailleurs, trouble panique et trouble bipolaire partageraient des facteurs biologiques et génétiques communs
[31, 40].
80
70
†
Current
Lifetime
60
***
**
†
†
**
***
†
*** †
*
†
**
40
50
20
30
(N = 58) (N = 87)
Generalized
Anxiety Disorder
(N = 24) (N = 78)
Posttraumatic
Stress Disorder
(N = 27) (N = 47)
ObsessiveCompulsive Disorder
(N = 56) (N = 100)
Social Anxiety
Disorder
(N = 20) (N = 39)
Panic Disorder
Without Agoraphobia
(N = 36) (N = 78)
Panic Disorder With
Agoraphobia
0
(N = 141) (N = 238)
Any Anxiety Disorder
10
(N = 328) (N = 231)
No anxiety Disorder
Suicide Attempt Rate (%)
début, de la compliance aux soins, du statut socio-économique, de la facilité d’accès aux soins, de la qualité du
soutien psychosocial, et des diverses comorbidités [9].
Néanmoins, on ne peut faire totalement abstraction de
l’impact de la clinique, et certains symptômes peuvent
orienter le diagnostic et influer sur l’évolution, comme le
déficit, la désorganisation, la catatonie, l’agitation ou la
stupeur, l’agressivité-hostilité, les idées suicidaires, le
délire, l’anxiété, ou les troubles du sommeil.
Ainsi, les symptômes affectifs sont importants dans la
schizophrénie : une dépression majeure est retrouvée dans
80 % des premiers épisodes, et dans plus de 25 % des cas
avant le premier épisode, contre 7 % dans la population
générale [14, 20, 25, 50].
Cela laisse penser que cette dépression pré-psychotique ou durant les épisodes serait différente de la dépression secondaire post-psychotique ; elle est pour certains
auteurs un prodrome de la schizophrénie. Les études
tirées des suivis de cohortes concordent pour conclure
que la présence d’une dépression est un indice de sévérité
de la psychose [26].
En miroir, la présence de symptômes psychotiques dans
les troubles bipolaires est fréquente, puisqu’on les retrouve
dans 50 à 80 % des cas, dont 45 % sont non congruents à
l’humeur. Cette non-congruence fréquente souligne le
manque de spécificité du caractère congruent ou non du
délire dans les troubles bipolaires, et conduit à relativiser
son importance diagnostique.
La présence de symptômes psychotiques dans les
troubles bipolaires de l’humeur représente un critère de
sévérité, nécessitant un aménagement de la prise en
charge ; les rechutes sont, dans ces formes, plus brutales et imprévisibles que dans les formes non psychotiques [11, 15, 16, 18].
S143
odds ratio: 2.45
(STEP-BD) (44)
Figure 1 ATCD de TS/comorbidité anxieuse chez 469 patients
bipolaires.
Troubles anxieux et schizophrénie
Le diagnostic de trouble anxieux est beaucoup plus difficile
à poser chez les patients schizophrènes, posant les limites
de l’approche catégorielle dans ce domaine, où les travaux
concernent surtout le trouble obsessionnel.
La question de la valeur pronostique de cette comorbidité anxieuse est également plus difficile à trancher dans le
cas des schizophrénies que dans celui des troubles bipolaires. Classiquement, les formes « pseudo-névrotiques », à
expression anxieuse, seraient de meilleur pronostic, ce qui
irait à l’inverse de ce qui est retrouvé dans les troubles
bipolaires.
Approche dimensionnelle
Deux modèles principaux sont utilisés concernant la schizophrénie. Le premier modèle est issu de la psychiatrie
classique et décrit plusieurs entités physiopathologiques
distinctes au sein de la maladie : les formes paranoïdes,
hébéphréniques, catatoniques, simples… Le second modèle
reconnaît dans la schizophrénie plusieurs processus physiopathologiques qui peuvent coexister chez un même individu, dans une approche dimensionnelle.
Symptômes
Positifs
Impulsivité
excitation
Anxiété
dépression
Désorganisation
Symptômes
Négatifs
Figure 2 Psychose : approche dimensionnelle [12].
S144
Pour le trouble bipolaire, il a d’emblée été montré,
dans la « folie circulaire », qu’un même patient pouvait
vivre des états pathologiques différents, dépressifs ou
maniaques. Un élève de Kraepelin avait proposé une approche dimensionnelle très moderne, identifiant trois dimensions chez ses patients bipolaires : le débit verbal, allant
du mutisme à la logorrhée ; l’activité psychomotrice, allant
de la stupeur à l’agitation ; et l’affectivité, allant de la
tristesse à l’euphorie.
Psychopathologie quantitative
Des travaux de psychopathologie quantitative, fondés sur l’analyse factorielle des symptômes, ont été menés dans la schizophrénie, en isolant, selon les auteurs, de 2 à 8 dimensions.
Les premiers travaux individualisaient deux facteurs, positifs et négatifs, et ont conduit à la création des deux échelles
SAPS et SANS. Puis la dimension de désorganisation s’est ajoutée [3, 28]. Des échelles plus larges ont procédé à une extension aux autres troubles psychotiques, et ont ajouté les
facteurs thymiques (manie/impulsivité/hostilité et dépression/anxiété), puis cognitifs [6, 24, 32, 33, 35, 36].
Cette approche dimensionnelle cadre bien avec les travaux de génétique, où l’on recherche l’héritabilité génétique de chacune de ces dimensions [6]. Une revue de la
littérature montre que c’est la dimension de désorganisation qui a la plus forte part génétique [39].
Les travaux de psychopathologie quantitative ont aussi
porté sur des analyses factorielles dans la dépression, montrant des dimensions indépendantes, en distinguant par
exemple symptômes psychiques et symptômes somatiques
[47], ou anxiété et dépression [13], ou encore symptômes
dépressifs et symptômes délirants [43]. Dans le trouble
bipolaire, et en particulier la manie, le modèle de Cassidy
décrit cinq dimensions indépendantes : la dysphorie, l’irritabilité, l’accélération psychomotrice, l’hédonisme, et la
psychose [8, 43].
Pour les troubles délirants non schizophréniques, quelques travaux ont également décrit des dimensions indépendantes, par exemple un modèle à quatre facteurs :
symptômes dépressifs, hallucinations, irritabilité, idées
délirantes [44].
Au total, on peut insister sur l’intérêt, en psychopathologie quantitative, du modèle à 5 facteurs décrit pour la
schizophrénie, où les facteurs positif, négatif et désorganisation sont plus nettement du côté des schizophrénies, et
où les facteurs impulsivité/excitation et dépression/
anxiété soulignent les liens avec les troubles affectifs.
L’approche dimensionnelle a également un intérêt pour
éclairer les mécanismes impliqués, en permettant de tester des hypothèses cognitives ou neuro-psychologiques.
Une étude récente [27] montre que les pathologies schizophréniques et bipolaires partagent certaines perturbations, retrouvées sur l’organisation cérébrale et les
structures sous-jacentes. Le volume de matière grise est
affecté dans des zones cérébrales différentes selon que la
symptomatologie prédominante est négative, positive ou
désorganisée, ce qui ouvre des pistes thérapeutiques et de
recherches intéressantes.
P. Thomas
Perturbations prémorbides
Les suivis de cohorte apportent des informations sur d’éventuelles perturbations prémorbides. Dans ces études, on suit
le devenir d’une population d’enfants sans pathologie. Les
plus intéressantes ont été réalisées en Israël [38], en Suède
[10] et en Finlande [48]. Les auteurs retrouvent, chez les
enfants qui deviendront schizophrènes, plus de troubles
cognitifs que chez les témoins, alors que dans le trouble
bipolaire il n’y a pas de différence.
Les travaux sur la cohorte de Dunedin, en NouvelleZélande, apportent des informations complémentaires [5].
Ils montrent que les enfants devenus ultérieurement schizophrènes présentent plus de troubles dans les domaines
de la cognition, du langage, du contrôle moteur, du fonctionnement émotionnel et interpersonnel, tandis que les
enfants devenus ultérieurement bipolaires présentent plus
de dysfonctionnements émotionnels et interpersonnels.
L’aspect émotionnel pourrait donc être un point commun
entre troubles schizophréniques et troubles bipolaires,
alors que l’aspect cognitif serait plus caractéristique des
schizophrénies.
Conclusion
Il existe manifestement des dimensions cliniques communes entre troubles schizophréniques et troubles bipolaires.
Cette approche dimensionnelle est particulièrement intéressante car elle permet de s’affranchir des limites des
conceptions catégorielles, et elle permet une vision évolutive du trouble, de la période prémorbide à la période prodromale puis au stade de la maladie.
Elle permet une meilleure compréhension des troubles,
notamment en superposant les données cliniques aux données fondamentales de génétique, ou d’imagerie. Elle offre
enfin un intérêt thérapeutique : si le pronostic à court et
moyen terme apparaît lié à des facteurs non cliniques, sur
le long terme les dimensions cliniques ont un poids important, et le choix des projets de soin ou des thérapeutiques
est utilement guidé par cette reconnaissance des dimensions cliniques.
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