Introduction:
Le tendon d’Achille est le tendon le plus volumineux de l’organisme humain. Extrêmement
résistant, il est capable de supporter le poids de notre corps entier et même plus (quand on
saute avec un appel à un pied, le tendon supporte jusqu’à quatre fois notre poids), (7) mais est
bizarrement le siège de ruptures concernant notamment les adultes jeunes et les sportifs
(footballeurs, rugbymen) et attirant l’attention des médecins intéressés par la pathologie
sportive, mais aussi des personnes âgées (6).
Ce tendon a aussi quelque chose de mythique : sa dénomination tire son origine de la
mythologie grecque (8):
Achille était le fils de Thétis, l’une des déesses de la mer. Destiné à devenir un grand guerrier,
sa mère, alors qu’il n’était qu’un bébé, le plonge dans le Styx, le fleuve infernal, le rendant
ainsi invulnérable… Sauf au niveau de son talon par lequel sa mère le tenait.
Guerrier invulnérable et visiblement invincible, il combattit auprès d’Ulysse et des Achéens
lors de la guerre de Troie et apporta un énorme avantage aux Grecs, notamment en tuant
Hector, demi-dieu troyen. Il sera tué par Pâris qui, guidé par Apollon, lui décochera une
flèche empoisonnée dans son talon.
Chose amusante, on voit ici que la mythologie et l’anatomie se rejoignent : apparemment
invulnérable, le Tendon d’Achille est un point faible de l’organisme et peut se rompre.
Durant cette étude, nous avons cherché à montrer la situation anatomique de ce tendon et à
mettre en évidence sa vascularisation qui pourrait, nous le pensons, expliquer la difficulté de
cicatrisation et l’apparition des ruptures, et à comparer nos résultats avec ceux de la
littérature.