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Pouvoir pathogène des micro- organismes
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Pouvoir pathogène
des micro- organismes
Objectifs
Être capable d’indiquer les conditions favorables ou non à la vie et à la multiplication
des micro- organismes.
Être capable d’illustrer à partir d’exemples le pouvoir pathogène et la virulence
des microbes.
Être capable d’expliquer la notion de porteur asymptomatique.
Être capable de différencier les bactéries pathogènes spécifiques et les bactéries
opportunistes.
Être capable d’indiquer les risques liés aux toxines.
Mémo
Il existe différents types de micro- organismes: les bactéries, les virus, les champignons et les protozoaires.
Les bactéries, pour se multiplier, doivent trouver dans leur milieu, en quantité suffisante, tous les éléments
chimiques qui les constituent. Certaines, qui utilisent le dioxyde de carbone comme seule source de carbone,
sont appelées autotrophes. D’autres dégradent les molécules organiques (glucides, protides, lipides) de nos
aliments afin d’obtenir leur élément vital préféré: le carbone. Ainsi, l’aspect, l’odeur et la saveur de nos ali-
ments sont modifiés. Ces bactéries sont dites hétérotrophes.
Comme pour l’homme, certaines bactéries ont besoin d’oxygène pour se multiplier. Ce sont les bactéries
«aérobie», en opposition aux bactéries «anaérobie», qui se développent en absence d’oxygène. Enfin, cer-
taines bactéries ont besoin d’eau et de lumière pour se développer.
Le pouvoir pathogène est la propriété que possèdent certaines bactéries de provoquer des infections. Le pou-
voir pathogène est conditionné par plusieurs éléments:
– la virulence est la capacité de la bactérie de se multiplier rapidement dans l’organisme (pouvoir invasif);
– le pouvoir toxique est la capacité de certaines bactéries de synthétiser des toxines (exotoxine: toxine bac-
térienne diffusant dans le milieu environnant, ou endotoxine: toxine contenue à l’intérieur d’une bactérie et
qui n’est libérée qu’à la mort de la bactérie). Les toxines agissent en faible concentration et sont mobiles dans
l’hôte;
– si le sujet est fragilisé, sa fonction défensive sera insuffisante, ce qui favorisera la virulence du micro- organisme.
Il existe deux grands types de bactéries pathogènes: les bactéries pathogènes spécifiques (qui déclenchent
une infection chez un individu sain) et des bactéries pathogènes opportunistes (des germes naturellement
présents dans l’organisme peuvent devenir pathogènes à l’occasion d’une lésion, d’une chute de l’immunité).
Dans certains cas, les bactéries pathogènes sont hébergées par des individus sans que ces derniers soient
affectés par la maladie. Ils sont appelés «porteurs sains».
Mise en situation
Madame D. (26 ans) a accouché il y a 5 jours d’une jolie petite fille, prénommée Flora. Le personnel de
soins lui apprend chaque jour les gestes à faire pour la baigner, la changer, la nourrir. Madame D. écoute
les conseils qui lui sont donnés, et elle remarque que Candice (la puéricultrice) dit souvent: «Il faut pro-
téger le bébé», «Prévenir le risque infectieux», … En se renseignant, Madame D. comprend qu’il s’agit de
protéger l’enfant face aux microbes.
Candice insiste en particulier sur le nettoyage des biberons, en précisant que le lait est propice au dévelop-
pement bactérien. À la suite de quoi elle ajoute qu’il ne faut pas avoir trop peur des microbes, car certains
sont inoffensifs, mais qu’un bébé est plus réceptif que l’adulte face au risque infectieux.
En résumé, il faut donc utiliser l’hygiène comme moyen de prévention, à différents niveaux (hygiène corpo-
relle, hygiène de l’environnement et hygiène du matériel).