comment les plantes grandissent -2

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CONNAITRE LA
PLANTE ET SON
MILIEU DE VIE
CFPPA PEZENAS/ CAPA/GL / AOUT 10
1
A. BIOLOGIE DES PLANTES
A1 Qu’est ce qu’une plante ?
A2 Les organes de la plante
A3 Les organes souterrains
A4 Les feuilles, usines à gaz
A5 Comment les plantes grandissent ?
A6 Comment les plantes se reproduisent ?
A7 Comment les plantes se défendent-t-elles ?
A8 Les adaptations des plantes à leur environnement
Les différentes illustrations, photos et documents insérés dans ce cours sont extraits d’ouvrages, documents
et sites internets dont les références sont précisées en page 47.
2
CFPPA PEZENAS/ CAPA/GL / AOUT 10
A5 Comment les plantes grandissent ?
A50 CROISSANCE PRIMAIRE / CROISSANCE SECONDAIRE
A51 LES ORGANES DE LA CROISSANCE EN LONGUEUR
A52 LE DEVELOPPEMENT DES BOURGEONS
A 53 LA RAMIFICATION UNE SUCCESSION DE POUSSES ANNUELLES
A54 LES MODALITES DU DEVELOPPEMENT ET DE LA RAMIFICATION
A55 LES VEGETAUX ET LEUR PORT
A56 LA CROISSANCE EN EPAISSEUR
CFPPA PEZENAS/ CAPA/GL / AOUT 10
A5 Comment les plantes grandissent ?
4
CROISSANCE & DEVELOPPEMENT
Connaître et comprendre les mécanismes qui permettent à la plante de se construire et
de grandir est essentiel pour pratiquer des opérations de taille et de soins.
Il faut avant cela définir deux notions qui se rapportent à cette construction de la plante
! LA CROISSANCE
La croissance d'un végétal ou d'un organe est l’augmentation de ses dimensions
par multiplication du nombre de ses cellules et par grossissement de chacune de
ces celluIes.
! LE DEVELOPPEMENT
Le développement d'un végétal ou d'une partie de végétal est la façon dont
s’agencent les différents organes qui le forment
5
A50 Croissance primaire / Croissance
secondaire
6
Les plantes, tout au long de leur vie, ne cessent de grandir, et de fabriquer de nouveaux
organes.
C’est vrai pour toutes les plantes :
- Sur une brève période pour les plantes à cycles courts (plants annuelles, bisannuelles)
- Sur une période illimitée pour les plantes pérennes (arbres, arbustes, lianes)
Chez la plante les tissus nouvellement créés au fur et à mesure de la vie de la plante se
superposent les uns sur les autres.
La croissance se fait donc par accumulation : de tissus, d’organes
On distingue ainsi 2 types de croissance :
• La CROISSANCE PRIMAIRE
• La CROISSANCE SECONDAIRE
7
• La CROISSANCE PRIMAIRE
• C’est la croissance en longueur de la structure de la plante
• Chaque année, des nouveaux organes se superposent aux autres
! Un nouvel allongement feuillé se développe sur la partie aérienne
! Un nouvel allongement racinaire pourvu de poils absorbants se
développe sur la partie souterraine
• La croissance primaire concerne tous les types de plantes
• La CROISSANCE SECONDAIRE
• C’est la croissance en diamètre de la structure de la plante
• Lors de la croissance secondaire :
! Une nouvelle couche de bois de printemps et d’été se met en place sur les
parties souterraines et aériennes
• La croissance secondaire concerne surtout les plantes ligneuses, dont le s
organes aériens et racinaires augmente de diamètre chaque année
8
A51 Les organes de la croissance en
longueur
9
A510 Les tissus de la croissance
Les tissus de la croissance sont appelés MERISTEMES
On distingue :
• Les méristèmes primaires
• Les méristèmes secondaires
10
A510 Les tissus de la croissance
a. Les tissus de la CROISSANCE PRIMAIRE
Deux méristèmes primaires sont responsables de l’allongement des tiges ou des
racines :
•
le MERISTEME des BOURGEONS dits PROVENTIFS
•
le MERISTEME de la COIFFE des RACINES
Un troisième méristème, qui joue également un rôle majeur dans la croissance
secondaire est aussi à l’origine de l’allongement :
• c’est le CAMBIUM LIBERO-LIGNEUX qui est à l’origine de BOURGEONS ADVENTIFS
Les bourgeons adventifs sont à l’origine de la formation des gourmands et rejets.
CFPPA PEZENAS GL
11
A510 Les tissus de la croissance
b. Les tissus de la CROISSANCE SECONDAIRE
•
Lorsque la branche grossit, elle entre en croissance secondaire
•
Cet épaississement et la lignification (durcissement) qui en découle sont l’œuvre de 2
méristèmes :
!
Le CAMBIUM LIBERO LIGNEUX qui est l’assise génératrice des tissus conducteurs.
!
Le CAMBIUM SUBERO PHELLODERMIQUE qui est l’assise génératrice de l’écorce externe
12
CFPPA PEZENAS GL
A511 Les BOURGEONS
a) Anatomie du bourgeon
Le bourgeon est l’organe aérien de survie et de croissance de la plante
Il contient sous forme d’ébauches (ou d’embryons) dont le développement n’est pas
terminé :
- Une tige
- Des feuilles
- Des fleurs
ECAILLES
EMBRYON DE FEUILLES
RAMEAU EN
DEVENIR
TIGE
Ref 8
13
a) Anatomie du bourgeon
A l’intérieur du bourgeon se trouve les futurs organes aériens de la plante
Ref 8
14
a) Anatomie du bourgeon
• Les écailles, sont visibles sur les bourgeons des végétaux ligneux
• L’ensemble des écailles forme le PERULE
• Les écailles sont des feuilles modifiées, avec une cuticule épaisse recouvertes d’un
enduit résineux : la propolis
La propolis est récoltée par les abeilles chez certains
végétaux (peuplier, marronnier, bouleau, frêne) pour
maçonner, isoler et assainir la ruche grâce à ses propriétés
antiseptiques.
15
a) Anatomie du bourgeon
Les éléments internes du bourgeon, qui sont les futurs organes aériens de la plante, contenus à
l’état embryonnaire, sont souvent protégés contre le froid par une bourre épaisse.
BOURRE DE
PROTECTION
Bourgeon de Marronnier
16
b) Les différents types de bourgeons
Il existe différents types de bourgeons sur une plante portés par la tige.
Le bourgeon floral : contient des ébauches florales, il donne naissance à la fleur
Bourgeons floraux de Lilas
Coupe d’un bourgeon de Lilas
Bourgeons floraux de Cornouiller
17
Bourgeons floraux de Frêne
b) Les différents types de bourgeons
Le bourgeon végétatif : contient des ébauches de tige, de feuilles et de bourgeons axilaires qui se
développeront en rameaux
Bourgeon végétatif de
Marronnier
Bourgeon végétatif en
débourrement au printemps
Bourgeon végétatif
de Frêne
18
Bourgeon végétatif
de Charme après débourrement
b) Les différents types de bourgeons
Le bourgeon mixte : il contient des ébauches de feuilles et de fleurs, et une ébauche de tige et
de bourgeons axilaires. En débourrant, il donne naissance à des fleurs et des rameaux.
Fleurs et feuilles se développent
Bourgeon mixte de Poirier
Bourgeon mixte
en Hiver
Débourrement
Fleurs et feuilles
19
20
Bourgeon à fleur d’un arbre fruitier
Bourgeon à bois d’un arbre fruitier
21
b) Les différents types de bourgeons
Les faux bourgeons : certaines espèces d’arbres et d’arbres n’ont pas de bourgeons à
proprement parler. Les ébauches de feuilles sont protégées par des feuilles qui ne se sont pas
totalement développées.
Exemple : Viburnum, Cupressus
Faux bourgeon de Viorne ridée
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c) Morphologie des bourgeons sur la tige
Selon leur position sur la tige, on distingue plusieurs catégories de bourgeons.
On distingue 3 catégories de bourgeon.
‣ Le bourgeon terminal
‣ Le bourgeon axilaire
‣ Le bourgeon surnuméraire
23
‣ Le bourgeon terminal ou apical
- Situé à l’extrémité d’un rameau
- Contient à l’état embryonnaire, la tige et les organes qu’elle portera
- Assure chaque année l’allongement de la tige
Bourgeon terminal
24
‣ Le bourgeon axilaire
- Situé à l’aisselle de chaque feuille
- Il va se transformer en rameau portant bourgeon et feuilles
Bourgeon axilaire
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‣ Les bourgeons surnuméraires
- Se rencontrent chez certaines espèces
- Sont toujours situés près d’un bourgeon axilaire
- Leur rôle est : d’assurer la floraison, de multiplier
ramification si l’axe principal disparaît
les ramifications, d’assurer une nouvelle
-
Peuvent être sériés : situé au dessus du bourgeon axilaire, dans l’axe de la tige, il est
végétatif. Soit il se développe en même temps que le bourgeon axilaire, soit il reste dormant
- Peuvent être collatéraux : au nombre de 2, situés de part et d’autre du bourgeon axilaire, ils
sont le plus souvent floraux et se développent en même temps que le bourgeon axilaire
Bourgeon collatéral
du Noyer
Bourgeon sérié
26
d) Origine des bourgeons
Chez les arbres et les arbustes, les bourgeons ont 2 origines morphogénétiques
! Au printemps, sur le rameau ou une tige édifié par la plante, un bourgeon terminal ou
axilaire se développe : il est appelé BOURGEON PROVENTIF
! Le bourgeon proventif est créé par le méristème apical
! Le bourgeon proventif donne naissance aux différentes ramifications permanentes du
végétal (voir chapitre A52)
BOURGEON PROVENTIF
Ramifications issues de bourgeons proventif
27
d) Origine des bourgeons
Chez les arbres et les arbustes, les bourgeons ont 2 origines morphogénétiques
! Le BOURGEON ADVENTIF, situé sous l’écorce est créé par le cambium, à la suite d’une
blessure ou d’un coupe
! Les axes qui se développent sont appelés AXES SUPPLEANTS (ou rejets)
! On les appelle également AXES RETARDES car leur développement est postérieur au
développement de l’axe porteur
! Ces axes s’insèrent en périphérie de la branche ou du tronc qui les porte
28
A512 La TIGE, les rameaux
a) Qu’est ce qu’une tige ?
La tige est un axe divisé :
• En nœuds : point d’insertion des bourgeons (qui donneront les futurs feuilles , les fleurs et les
fruits)
• En entre-nœuds, espace séparant 2 noeuds
La tige se poursuit au niveau du collet (base de la tige) par les racines.
Chez les tiges aériennes, deux cas peuvent se présenter :
• sur les arbres et les arbustes, les tiges sont faites de bois dur et durent plusieurs années : elles
sont dites "ligneuses".
• sur d’autres plantes les tiges restent tendres et vertes et disparaissent souvent avec l’hiver : ce
sont les plantes "herbacées"
29
A512 Les RAMEAUX, la TIGE
b) Qu’est ce qu’une rameau ?
Le rameau est l’organe aérien juvénile, vert, marron, incolore, dressé ou rampant, qui porte des
bourgeons et des feuilles.
C’est la structure minimale de la croissance en longueur.
D’un bourgeon terminal
Le rameau est composé:
De noeuds où sont insérés :
D’entre - noeuds
De bourgeons axilaires
Des feuilles
De la TIGE
30
A512 Les Rameaux, la Tige
c) Les differentes sortes de tiges
On distingue 2 grandes catégories de tige :
! Les TIGES AERIENNES, parmi lesquelles on rencontre :
- Le tronc
- Le stipe
- Le chaume
- Les tiges succulentes
- Le stolon
- La tige grimpante
! Les TIGES SOUTERRAINES, parmi lesquelles on rencontre :
- Le bulbe
- Le rhizome
31
c) Les differentes sortes de tiges
Le tronc :
Axe principal des arbres et des
arbustes, ligneux, augmente en
diamètre tous les ans
Le stipe :
Tige principale des palmiers, la surface du
stipe est ornée par les empreintes
losangiques laissées par la base du pétiole
des feuilles tombées
32
c) Les differentes sortes de tiges
Le chaume :
Tige creuse aux entre-nœuds longs et aux feuilles
parfois coupantes, caractéristique des Graminées
(bambous, blé...)
33
Le stolon
Tige aérienne qui pousse au niveau du
sol et ne porte pas de feuilles. Au
niveau d'un nœud, il donne naissance
à une nouvelle plante, et s'enracine au
contact du sol (Fraisier)
c) Les differentes sortes de tiges
Les tiges succulentes :
Tige charnue caractéristique
de certaines plantes : cactées,
agaves.
Prend différentes formes selon
l’espèce
Ref 8
34
c) Les differentes sortes de tiges
Les tiges grimpantes :
Tige caractéristique des plantes grimpantes
Sont équipées de différentes adaptations leur permettant de s’accrocher à un support
Tige volubile
Tige à vrilles
35
Tige à crampons
c) Les differentes sortes de tiges
Les TIGES SOUTERRAINES, (voir Chap A30)
Rhizome
Bulbe
36
A52 Le développement des bourgeons
37
A520 Les méristèmes primaires
Naissance des tissus de la croissance primaire
La tige s’allonge et naît du développement d’un tissu de croissance : le méristème
1. Le méristème se développe dans la graine : c’est le méristème primordial
2. Ce méristème primordial se modèle et s’organise en embryon qui formera la plantule
3. Puis le modelage de l’embryon aboutit à isoler 2 méristèmes apicaux : le méristème apical caulinaire et le
méristème apical racinaire
4. Le méristème apical caulinaire va engendrer des organes : la tige, le bourgeon terminal et les organes
feuillés
5. Les méristèmes sera actif et protégé dans les bourgeons terminaux et axilaires
38
Naissance des tissus de la croissance primaire
Plantule
Méristème apical
caulinaire
Méristème
primordial
Bourgeon terminal
Méristème apical
caulinaire
Méristème apical
caulinaire
Embryon
Bourgeon axilaire
Ref 11
Méristème apical racinaire
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39
Localisation des tissus de la croissance primaire
Allongement et ramification ont lieu dans les apex
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40
Anatomie des tissus de la croissance primaire
L’allongement d’une tige est le résultat de l’activité du bourgeon apical qui le termine.
BOURGEON APICAL
ZONE
DE MULTIPLICATION CELLULAIRE
MERISTEME APICAL
ZONE
D’ELONGATION CELLULAIRE
ZONE
D’ELONGATION
L’allongement associe 2 phénomènes dans le bourgeon :
- la division cellulaire, c’est à dire l’augmentation du nombre des cellules au niveau du
méristème apical
- l’allongement des cellules pré-existantes, dans la zone d’élongation
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41
A521 Le méristème apical caulinaire
Dans le bourgeon terminal, un tissu spécifique est responsable de l’allongement :
" C’est le méristème apical caulinaire
" Le méristème forme continuellement les tissus constitutifs de la tige et les futurs organes
aériens
" Il contrôle la disposition spatiale des feuilles et des bourgeons sur la tige (phyllotaxie)
" Il est à l’origine de l’allongement de la tige
" Il produit également les méristèmes axilaires, responsables de la ramification des tiges
Le méristème :
‣ A une forme hémisphèrique
‣ Est encadré par des ébauches
de feuilles
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42
Le méristème apical caulinaire
Future feuille
Feuille
embryonnaire
Point végétatif :
méristème terminal
Ref 8
Organisation schématique d’un
bourgeon - vue d’ensemble
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43
Le méristème apical caulinaire
Future feuille
Feuille
embryonnaire
Point végétatif :
méristème terminal
Méristème
axilaire
Ref 8
Organisation schématique d’un
bourgeon - vue d’ensemble
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44
A522 Les cellules du méristème apical caulinaire
Ce sont des cellules de petites tailles et de forme carrée (environ 10 !m de long).
Lorsqu’elles ne se divisent pas, elles ont un fort rapport nucléo-plasmique (le noyau est de grande
taille par rapport au volume des cellules). Elles ont des vacuoles de petites tailles.
Les cellules engendrées par le méristéme
permettent de produire :
des cellules qui vont ensuite se différencier
et participer à la croissance et à la structuration
des l’organisme (feuilles, tiges, racines)
des cellules qui restent indifférenciées et qui
vont à leur tour constituer des méristèmes
(apical ou axillaire)
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A523 Comment fonctionne le méristème apical ?
Les méristèmes comprend 3 parties.
(1) Le méristème d’attente
(2) L’anneau initial (ou zone latérale)
(3) Le méristème médullaire
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46
Comment fonctionne le méristème apical ?
Les 3 parties du méristème ont chacune un rôle bien défini dans la croissance.
(1) Le méristème d’attente : est constitué de cellules au repos qui ne s’activent que lors de la
mise à fleurs
(2) L’anneau initial (ou zone latérale) : il produit de nouvelles cellules, très actives, qui en se
divisant vont produire les organes aériens et les tissus conducteurs
(3) Le méristème médullaire qui produit les tissus du centre de la tige
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47
A524 L’allongement de la tige
Les cellules qui constituent le méristème apical vont se multiplier activement ou non suivant leur
position :
•CELLULES EN CROISSANCE :
"Les cellules situées vers les parties les plus anciennes de l’axe vont s’accroître en longueur et
largeur, provoquant ainsi l’allongement de la tige en repoussant le méristème primaire(voir
schéma suivant).
•CELLULES EN DIVISIONS :
"Les cellules produites par l’anneau végétatif vont se diviser, se différencier et former les organes
feuillés et les bourgeons axilaires
• CELLULES EN DIVISIONS :
"D’autres cellules vont demeurer à l’état embryonnaire,en position terminale, leur rôle va être de
régénérer les méristèmes dont elles sont issues.
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MERISTEME
APICAL
ALLONGEMENT
Adjonction de
nouvelles cellules
Croissance
cellulaire
Ilustration schématique de l’allongement d’une tige
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Réf (4)
Rameau
Année N +1
Rameau
Année N
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Année N
Eté
Année N
Hiver
Année N + 1
Printemps
50
Le méristème apical et son unité dans l’organisme
Le BOURGEON individualisé au sommet de la plantule est à l’origine de tous les bourgeons de l’arbre.
Ainsi ce premier bourgeon apparu dans la plantule est à l’origine d’une même lignée cellulaire qui se
transmet de bourgeon en bourgeon.
Cette lignée cellulaire, se répartit dans tout l’arbre, au fur et à mesure de la croissance et du
développement, sous la forme de minuscules fragments de méristèmes.
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51
A 525 Le débourrement
Le débourrement est propre aux végétaux ligneux des climats tempérés.
Le débourrement est le moment de l'année où les bourgeons végétatifs et floraux des arbres se
développent pour laisser apparaître leur bourre puis les feuilles et fleurs qu’ils contiennent.
Ainsi au printemps, en une semaine environ, le bourgeon donne naissance à une rosette de feuilles
comprenant une tige qui porte 4 à 8 feuilles séparées par des entre-noeuds très courts.
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52
Le débourrement est possible grâce à l’élévation de la température de l’atmosphère, dès fin avril
et jusqu’à fin mai.
Pendant un mois, le végétal puise l’eau et les éléments nutritifs nécessaire au débourrement dans
ses réserves.
Ce laps de temps est nécessaire pour que le sol se réchauffe et que se mette en place de façon
optimale, l’absorption racinaire dans le sol.
Chez les végétaux ligneux, et selon les espèces, ce sont
soit les bourgeons floraux, soit les bourgeons végétatifs qui
vont débourrer en premier.
Ainsi, chez le Noisetier, les bourgeons qui donnent
naissance aux fleurs vont s’ouvrir dès janvier et février, bien
en avant qu’apparaissent les feuilles.
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53
Comment se déroule le phénomène du débourrement ?
Au printemps, l’élévation de la température provoque la reprise de la croissance à l’intérieur du
bourgeon. Elle est marquée par le gonflement du bourgeon.
Dans le bourgeon :
- les organes internes grandissent
- les entre-noeuds s’allongent
Puis :
- les écailles pérulaires tombent laissant des cicatrices bien visibles
- les feuilles sortent et verdissent à la lumière
Une nouvelle pousse feuillée est produite, qui prend son aspect caractéristique
Cette pousse feuillée va s’allonger, et
à l’intérieur du bourgeon terminal, le
méristème reprend son activité pour
engendrer de nouvelles feuilles et de
nouveaux bourgeons.
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54
A 526 Les primordiums foliaires
Les bourgeons axilaires, tout comme les feuilles sont fabriqués dans le bourgeon terminal
de la tige, par le méristème
Comment sont formés les feuilles et les bourgeons axilaires ?
• En même temps qu’il produit les cellules à l’origine des tissus de la tige, et donc que se
met en place l’allongement de la tige, le méristème, par sa zone périphérique, forme
rythmiquement des massifs de cellules embryonnaires
• Ces massifs de cellules constituent les primordiums foliaires, les futures feuilles
Ref 14
55
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A 526 Les primordiums foliaires
• Progressivement, la croissance des cellules et leur différenciation transforment les
primordiums foliaires en ébauches foliaires, raccordées aux tissus de la tige en formation
Ebauche foliaire
Feuille
Primordium foliaire
Ref 8
• A la base de ces ébauches, un
fragment du méristème est attaché, c’est ce
fragment qui formera le bourgeon axilaire à la base de chaque de feuille
• Ainsi, l’ensemble ébauche foliaire-bourgeon axilaire,
noeud
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56
rattaché à la tige, forme un
A 531 La phyllotaxie
Les primordiums foliaires sont produits en rythme par le méristème.
Cette formation rythmique se fait simultanément avec l’allongement de la tige.
Ainsi l’allongement de la tige provoque l’espacement vertical de chaque
primordium et le décalage de leur formation dans l’espace et dans le temps
détermine leur position, donc la position future des feuilles et des bourgeons sur la
tige :
C’est la phyllotaxie.
Elle détermine la disposition des feuilles sur
une tige, critère déterminant de
reconnaissance botanique
Ref 14
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A53 La ramification, une succession de
pousses annuelles
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A 530 Organisation fondamentale de la tige : le phytomère
La tige s’allonge et se ramifie à partir d’un bourgeon terminal, par la superposition
d’éléments modulaires de base appelés PHYTOMERES.
Chaque PHYTOMERE est composé :
• D’un noeud
• d’un entre nœud
• d’une feuille
• De bourgeons axilaires
Ref 15
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59
PHYTOMERE
Entre - noeuds
Noeuds
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Bourgeon axilaire
60
Au fur et à mesure de l’allongement
de la tige, ces phytomères se
superposent les uns sur les autres pour
former la tige.
Des feuilles
La physionomie de la tige sera
toujours la même.
Elle sera composée :
D’un bourgeon terminal
De bourgeons axilaires
D’entre - noeuds
De noeuds
Au terme de sa croissance ( 1 ou
plusieurs saison ou 1 année complète)
ne s’allongera plus.
TIGE
61
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A 531 La ramification une succession de pousses annuelles
Au terme de sa croissance qui peut s’étaler sur une année complète ou sur une seule saison, la tige
ne s’allonge plus.
Les bourgeons axilaires qu’elle porte donneront naissance, l’année suivant son allongement, à des
rameaux également constitués de phytomères et ayant, à terme, la même physionomie et le même
comportement que la tige qui les porte.
Ainsi le processus de ramification est la succession de pousses qui se développent chaque année
selon des modalités variées.
On peut alors distinguer, sur un végétal :
- l’âge d’une tige ou d’un rameau
- sa vitesse de croissance
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62
a) Les indices de croissance d’une
tige et d’un rameau
Une tige et des rameaux, portent les
traces de leur croissance passée.
La succession des ramifications nous
renseigne sur l’âge de l’axe que l’on
observe et sur les modalités de
croissance
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63
a) Les indices de croissance d’une tige et d’un rameau
RAMEAU TERMINAL
- Formé à partir du bourgeon
terminal de la tige précédente,
- Il s’est allongé l’année précédente
et porte tous les organes d’un
rameau
RAMEAU AXILAIRE
- Formé à partir d’un bourgeon
axiaire porté par la tige
précédente,
- Il s’est développé l’année
précédente et porte également
tous les organes d’un rameau
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64
a) Les indices de croissance d’une
tige et d’un rameau
Cicatrice du bourgeon terminal
Cicatrice foliaire
Cicatrice du bourgeon axilaire
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65
b) Comprendre la ramification : rameaux courts / rameaux longs
Le débourrement d’un bourgeon apical ou axilaire se concrétise par le
développement d’ébauches foliaires.
Par la suite, le méristème terminal de ce bourgeon, reprend son activité et fabrique
jusqu’à 15 ébauches foliaires
2 modalités de développement sont alors possibles :
- Le méristème arrête son activité, les premières ébauches formées se transforment en
écaille (cicatrices perulaires). Le rameau de l’année ne comprend alors qu’une
rosette : c’est un rameau court ou brachyblaste
- Le méristème poursuit son activité, toutes les ébauches se développent alors en
feuilles. Un rameau long de plus ou moins grande dimension est formé tout au long de
l’année de végétation = c’est un rameau long.
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66
b) Comprendre la ramification : rameaux courts / rameaux longs
Rameau long
Rameau court
Rameau court
La quantité et la répartition de rameaux courts et de rameaux longs définissent
l’architecture générale d’une plante.
Grâce à leurs entre-noeuds très courts, les rameaux courts assurent une densité
d’organes importante par unité de longueur très intéressante pour la floraison et la
fructification : lambourde et dard pour les arbres fruitiers.
c) Comprendre la ramification : déterminer l’âge d’un rameau
Pousse de l’Année
N
Eté
• Rameau feuillé portant bourgeon terminal et
bourgeon axilaire à la base de chaque feuille
•Chaque bourgeon est un rameau en miniature
contenant des ébauches de feuilles et du futur
rameau
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70
b) Comprendre la ramification
Fin de l’Année N
HIVER
• Les feuilles sont tombées
•Rameau portant 1 bourgeon terminal
bourgeon axilaires
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et des
71
b) Comprendre la ramification
En Année N +1
DEVELOPPEMENT
•
En cours d’Année
N +1
Le rameau feuillé s’étant développé en année N ne
s’allonge plus, et ne porte plus de feuilles
• Son bourgeon terminal s’allonge pour donner naissance a
un nouveau rameau feuillé
• Chacun de ses bourgeons axilaires s’allonge pour donner
naissance à un nouveau rameau feuillé
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72
b) Comprendre la ramification
En Année N +1
Fin Année N +1
• La branche s’est allongée
• Le bourgeon terminal du rameau N a disparu,
sa cicatrice est visible
• Un nouveau rameau s’est superposé audessus du rameau de l’année N
Pousses de lʼannée N+1
• Des rameaux axilaires se sont développés de
part et d’autre du rameau de l’année
Cicatrice du bourgeon terminal
Pousses de lʼannée N
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73
b) Comprendre la ramification
En Année N +2
Pousse de lʼannée N+1
Pousse de lʼannée N+1
Pousse de lʼannée N
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74
A 532 La dormance
Chez les végétaux, la vie ralentie est une forme de résistance aux conditions climatiques
dites défavorables : hiver, températures extrêmes, sècheresse.
Une plante est en dormance lorsque ses bourgeons sont incapables de se développer,
même si toutes les conditions sont réunies pour cela : température, humidité, lumière,
fertilité. Ce phénomène affecte également les semences.
! Entrée en
dormance
Elle se manifeste par une réduction du métabolisme physiologique et un arrêt de la
croissance des bourgeons, lorsque les températures et la luminosité diminuent à l’automne.
En règle générale, les bourgeons entrent en dormance en août et septembre.
La dormance affecte autant les bourgeons végétatifs que les bourgeons floraux.
! Levée de dormance
C’est les températures froides de l’hiver qui sont responsables de la levée progressive de la
dormance : les bourgeons doivent ainsi subir un certain nombre d’heures de froid à des
températures comprises entre 0 et 7°c (entre 500 heures et 2000 heures).
75
! Levée de dormance
C’est les températures froides de l’hiver qui sont responsables de la levée progressive de la
dormance : les bourgeons doivent ainsi subir un certain nombre d’heures de froid à des
températures comprises entre 0 et 7°c (entre 500 heures et 2000 heures).
Toutefois, après subi ces heures de froid, le bourgeon ne peut toujours pas débourrer. Ces
températures froides doivent être suivies d’un certain nombre d’heures de chaleur pour que le
bourgeon débourre enfin.
Pour qu’il y ait débourrement, des températures minimales de 12° à 15° sont impératives, c’est
la durée d’exposition à ces températures qui va entraîner le débourrement.
Suivant les régions et les origines géographiques des plantes, on distingue des besoins en
températures différents :
•Les espèces qui sont originaires ou qui vivent dans les pays très froids (europe du nord,
sibérie...) ont des besoins de froid puis de chaleur faibles : elles peuvent ainsi débourrer très tôt
au printemps ce qui les rend ainsi très sensibles aux gelées de printemps
•Les espèces des climats tempérés ou plus doux ont des besoins en froid élevés et ont besoin
d’enregistrer une durée de chaleur importante avant de débourrer au printemps : ainsi, ces
espèces sont moins sensibles aux gelées printanières
76
! Levée de dormance : la différence bourgeon végétatif / bourgeon floral
Un grand nombre d’arbustes fleurissent tôt au Printemps, voire en toute fin de l’hiver pour
certaines espèces et suivant les régions (Forsythia, Cognassier, Prunus, Magnolias...).
Or, ce sont seulement, à ce moment là les bourgeons floraux qui débourrent, les bourgeons
végétatifs restant dormants.
! Les deux types de bourgeons ont des besoins en froid équivalents
! Les bourgeons floraux et mixtes ont des besoin en chaleur inférieurs au besoin des
bourgeons végétatifs : ils débourrent donc avant.
77
A54 Les modalités du développement
et de la ramification
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78
A 540 Les substances de croissance
Les substances de croissance, aussi appelées hormones végétales sont des
substances chimiques fabriquées dans et par le végétal lui-même.
Elles jouent le rôle de messagers, qui, vecteurs d’une ou de plusieurs informations, vont
provoquer dans une région donnée de la plante un stimuli qui agira sur la croissance.
On distingue 3 groupes d’hormones :
• Les AUXINES : synthétisée dans les apex en croissance
• Les GIBBERELINES : synthétisée dans les jeunes feuilles et racines
• Les CYTOKININES : synthétisée dans les apex racinaires
Les substances de croissance agissent rarement seules. Elles agissent :
- soit en concurrence,
- soit le plus souvent de concert proportions bien définies pour favoriser un
phénomène précis : exemple la formation d'un organe
79
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GIBBERELINES
AUXINES
Allongement cellulaire
Allongement des entre noeuds
Inhibition de l’induction florale
Induction florale
CYTOKININES
Inhibition du développement des bourgeons
axilaires
Division cellulaire
Inhibition de l’induction florale
Levée de l’inhibition des bourgeons axilaires
Retard de la sénescence des feuilles
Développement horizontal des axes
Développement
vertical des axes
Induction du développement racinaire
Ref 16
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80
A 541 Les rythmes de croissance (d’après P Raimbault)
L’allongement d’un rameau et la production de phytomères ne sont pas réguliers dans
une année de végétation : un rameau ne s’allonge d’une longueur définie chaque
semaine.
Cette croissance est rythmique : toutes les 3/4 semaines, le méristème stoppe ou ralentit
fortement son activité, et ce quelles que soient les conditions climatiques. Puis la croissance
reprend.
Ce rythme de croissance obéirait à une horloge interne que le végétal déclenche au
printemps lors du débourrement.
Ces rythmes de croissance s’étalent sur une année de végétation, on en dénombre de 1 à
6 parmi lesquels certains sont très connus des arboriculteurs notamment :
• Flux n°1 : débourrement
• Flux n°2 : pousse de la St Jean
• Flux n°3 : pousse d’août
L’influence du climat se superpose à ce rythme :
- la croissance est forte en juin - juillet
- elle est plus faible en avril -mai (mois plus frais) et en août septembre (mois plus secs)
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81
A 542 La dominance apicale (d’après P Raimbault)
La dominance apicale est le phénomène par lequel les bourgeons axilaires d’un rameau ne
se développe pas parce qu’ils sont inhibés par l’activité du bourgeon terminal.
! Quelles sont les raisons de ce phénomène ?
• Les bourgeons axilaires sont aptes à se développer :
Au fur et à mesure de sa croissance en longueur, le rameau porte des bourgeons axilaires.
D’un point de vue morphologique, ces bourgeons sont aptes à se développer et à produire
des rameaux grâce au méristème qu’ils contiennent.
Cependant, la plupart du temps, ces bourgeons axilaires ne se développent pas et restent
dans leur forme originelle.
•Qu’est ce qui bloque le développement des bourgeons axilaires ?
Si l’on coupe l’apex d’une tige, donc que l’on supprime le méristème terminal, en juin-juillet,
les bourgeons axilaires situés sous la coupe se développent dans les jours qui suivent.
En fait, le bourgeon terminal sécrète de l’auxine, substance de croissance, qui a pour effet
principal, de bloquer le développement des bourgeons axilaires situés juste en dessous.
Ainsi, si l’on supprime la source d’auxine, on lève l’inhibition des bourgeons axilaires qui se
développent et forment de nouveaux rameaux.
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82
A 542 La dominance apicale (d’après P Raimbault)
La dominance apicale est active au cours de l’année de croissance du rameau et peut
varier selon les espèces.
Cette dominance apicale peut varier (d’après Lafon,Tharaud-Prayer,Levy) :
- Plus une plante est nourrie, moins la dominance apicale est forte
- Plus le système racinaire est développé, moins la dominance apicale est forte (plus il y a de
racines, plus il y a de cytokinines produite, qui est un facteur de levée de l’inhibition des
bourgeons axilaires)
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83
A 542 La dominance apicale (d’après P Raimbault)
La suppression des apex a donc pour effet de supprimer la dominance apicale :
! Les bourgeons axilaires se mettent alors en végétation
!
A partir de ces bourgeons
axilaires, des rameaux à
développement immédiats se
forment
! Ils sont appelés
rameaux “anticipés”
Ref 16
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84
A 542 La dominance apicale (d’après P Raimbault)
Les rameaux à développement immédiat ont 2 origines :
• Une origine naturelle :
- Sur les plantes dont le rapport auxine/cytokinine est naturellement faible (Pêcher, Ceanothe
persistant, Cistes). Les arbustes ont dans ce cas une densité importante de branchages.
- Quand les conditions optimales de développement sont réunies (humidité, chaleur), le fort
développement racinaire entraîne une sécrétion de cytokinine importante qui lève l’inhibition
des bourgeons axilaires (Deutzia, Philadelphus, Weigela)
• Une origine “artificielle” :
- Opération de taille avec supression de l’apex : taille de haie, taille en vert
- Opération de recépage
-Pulvérisation de cytokinine artificielle
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85
A 543 Les modes de ramification : l’architecture
Naturellement, conformément à son patrimoine génétique, chaque plante se construit
selon un mode de ramification qui lui est propre.
Ce mode de ramification va déterminer le type biologique de la plante et ainsi
• Son port
• Son architecture
• Sa hauteur
Ce schéma de ramification se met en place pendant l’hiver, alors que les bourgeons sont
en dormance, mais actifs physiologiquement : ils préparent leur développement pour la
saison à venir.
Chez les végétaux ligneux, on distingue ainsi 2 modes de ramifications :
• L’acrotonie
• La basitonie
Le mode de ramification conditionne pour une large part les capacités de renouvellement
des végétaux, notamment en cas d’évènements imprévus (climat, taille).
86
A 543 Les modes de ramification
a) L’acrotonie : mode de ramification privilégié des arbres
C’est le mode de ramification par lequel une plante développera plus fortement chaque
année, les bourgeons situés à l’extrémité des rameaux.
Il permet la formation d’un tronc et un développement en hauteur.
C’est le mode privilégié des arbres et des grands arbustes.
Dans la très grande majorité des cas, les
bourgeons à la base des rameaux, ou de la
souche de la plante ne vont pas se développer.
Seul, un incident (taille, suppression accidentelle
des apex) pourra lever cette inhibition.
Ref 16
D’après Raimbault & Chartier
87
A 543 Les modes de ramification
b) La basitonie : mode de ramification majoritaire chez les arbustes
C’est le mode de ramification par lequel une plante développera chaque année les
bourgeons situés à la base de sa souche ou des rameaux des années précédentes.
C’est le mode de ramification le plus courant chez les arbustes et les arbrisseaux, il peut
également caractériser une aptitude au renouvellement chez certaines espèces d’arbres
(Robinier, Châtaignier)
On parle souvent de basitonie de souche pour
décrire le développement de certaines espèces
(Spirea, Stephanandra, Rosa nitida).
Cette aptitude à produire des ramifications
depuis sa base est un mode de renouvellement
très important pour certaines espèces.
Cette basitonie de souche va être utilisée lorsque
l’on veut rajeunir certaines espèces, dans le
cadre de taille dit de recépage.
Toutefois, des arbustes, en vieillissant, peuvent
perdre cette aptitude à produire des rameaux à
la base (Lavande, Romarin, Genêt..)
Ref 16
D’après Raimbault & Chartier
88
c) Les ARBRES
•Ils sont principalement acrotones
•L’acrotonie favorise :
• Le développement des extrémités des branches au détriment de leur base
• Le développement des branches hautes au détriment des branches basses
L’acrotonie développe ainsi un tronc unique plus ou moins dégarni à la base
Un arbre type a :
- une dominance apicale forte et persistante,
- une basitonie nulle
- Et atteint de grande dimension
Exemples : Quercus (Chêne), Fagus (Hêtre), Abies (Sapin)
89
c) Les ARBRES
‣ Certains arbres ayant une vigueur faible, atteignent de petites dimensions.
Exemple : Malus, Prunus
‣ La dominance apicale peut disparaître au bout de quelques années chez certaines
espèces
Exemple : Fraxinus, Zelkova
‣ Chez certaines espèces, la basitonie peut
prendre rapidement le relais de la dominance
apicale (donc de l’acrotonie) et former des arbres
au port buissonnant
Exemple : Prunus serrulata ‘Kanzan’
90
c) Les ARBRES
‣ La basitonie peut se superposer à une dominance apicale persistante, ce qui donne des
grands arbres à branches basses developpées
Exemples : Thuja, Chamaecyparis
92
c) Les ARBUSTES & ARBRISSEAUX
•Ils sont principalement basitones
•On les dit buissonnant, d’où leur appellation de buisson parfois
•La basitonie entraîne sur toute la plante le développement de plusieurs tiges principales,
que l’on peut également considérer comme des troncs
•En fait, les arbustes ont des rameaux acrotones mais la dominance apicale est si faible que
dès la deuxième année de développement, les tiges ne s’allongent plus et un grand nombre
de ramifications se développent à la base de ces rameaux ou de la souche
93
c) Les ARBUSTES & ARBRISSEAUX
94
c) Les ARBUSTES
L’expression de la basitonie chez les arbustes permet de les regrouper en 2 catégories
distinctes et ainsi d’orienter les techniques de taille appropriée à chaque espèces
Ainsi on classe les arbustes selon la persistance de leur basitonie et la modalité de
renouvellement de leurs ramifications :
• Les arbustes à basitonie persistante toute leur vie (Perowskia, Cornus, Philadelphus,Spirea...)
• Les arbustes dont la basitonie dimininuant avec l’âge, laisse place à une forme d’acrotonie
( Rhus, Magnolia, Corylus...)
95
c) Les ARBUSTES : typologie selon leur mode de ramification
4 grands types d’arbustes sont déterminés
TYPES
CARACTERES DE DEVELOPPEMENT
EXEMPLES
SUFFRUTESCENTS
Les organes aériens meurent chaque année : soit
totalement, soit partiellement, soit en majeure partie
Lespedeza, Perovskia, Salvia,
Lavande, Santoline, Caryopteris
BUISSONS STRICTS BAS
Les tiges aériennes meurent rapidement au bout de 3 ou 4
ans mais se renouvellent par rejets de souche ou
drageonnage
Rubus, Kerria, Genêt, Spireae,
Cistes, Phlomis, Millepertuis
BUISSONS STRICTS HAUTS
Les tiges aériennes ne meurent pas mais se dégarnissent à
la base et s’allongent d’année en année mais leur
longévité n’excèdent pas 10 ans
Philadelphus, Forsythia, Buddleja,
Spireae, Weigela, deutzia
BUISSONS HAUTS A
BASITONIE DIMINUANT
AVEC L’AGE
- La première année, la plante est fortement basitone avec Lilas, Noisetier, Arbre de judée,
multiplication de rejets
Arbre à perruques, Hibiscus,
Laurier tin, Magnolia, Laurier
- Une concurrence s’installe avec le temps, les branches les palme
plus âgées ont tendance à éliminer les plus jeunes
- La plante adulte, âgée est constituée de plusieurs troncs
ayant la structure d’un arbre
- Les rejets sont faibles ou ont disparus
96
Tableau de présentation des types de développement arbustif en fonction de la basitonie et de l'acrotonie /
dominance apicale
(Source : Jac BOUTAUD)
97
c) Les ARBUSTES : typologie selon leur mode de ramification
Arbuste suffrutescent
Lespedeza thunbergii
Perovskia atriplicifolia
98
c) Les ARBUSTES : typologie selon leur mode de ramification
Buisson strict bas
Spireae japonica
Kerria japonica
99
c) Les ARBUSTES : typologie selon leur mode de ramification
Buisson strict bas
Spireae x van houttei
Phlomis purpurea
c) Les ARBUSTES : typologie selon leur mode de ramification
Buisson strict haut
Philadelphus coronarius
Forsythia x intermedia
101
c) Les ARBUSTES : typologie selon leur mode de ramification
BUISSONS HAUTS A BASITONIE DIMINUANT AVEC L’AGE
Cercis siliquastrum
Corylus maxima ‘purpurea’
102
A 544 La direction de croissance des rameaux
Un rameau qui ne subit aucune contrainte dans sa croissance (climatique, exposition, taille)
va pousse verticalement.
On dit qu’il prend une direction de croissance ORTHOTROPE.
C’est le cas général des troncs, des branches maîtresses des arbres adultes.
Axe orthotrope
Ref 17
103
A 544 La direction de croissance des rameaux
Si un rameau ne pousse pas verticalement, c’est qu’il subit des contrainte de la part d’autres
rameaux, ou du tronc.
Sa direction de croissance est alors horizontale ou proche de l’horizontale.
ON dit qu’il prend une direction de croissance PLAGIOTROPE
C’est le cas général des rameaux jeunes ou des branches jeunes proche des apex.
Axe plagiotrope
www.afd-ld.org
104
A 545 Les modes de floraison
Les végétaux d’ornement sont plantés en grande majorité pour l’effet ornemental produit
par leur floraison.
La formation et l’apparition de la floraison,se forme à partir de bourgeons floraux ou mixtes.
En climat tempéré, on peut classer les arbustes en fonction de la position de la floraison su les
rameaux.
ON distingue ainsi :
•La floraison sur les rameaux de l’année en cours
•La floraison sur les rameaux de l’année précédente
Les végétaux d’ornement sont plantés en grande majorité pour l’effet ornemental produit
par leur floraison.
105
A 545 Les modes de floraison
Cette différence de mode de floraison est liée aux mécanismes de l’induction florale.
L’induction florale est le passage dans un bourgeon, d’un méristème de l’état végétatif
(c’est à dire programmé pour produire des tiges, feuilles et bourgeons), à l’état floral
(programmé pour produire des fleurs)
Cette induction florale se met donc en place :
• Pour les arbustes dont la floraison a lieu sur les rameaux de l’année en cours :
L’induction florale se met en place quelques semaines avant la floraison dans les bourgeons
formés sur le rameau de l’année. La floraison a lieu dans l’été.
•La floraison sur les rameaux de l’année précédente :
L’induction florale se met en place de longs mois avant la floraison, sur des rameaux qui
ne fleuriront que l’année suivant leur développement. La floraison a alors lieu au
printemps
106
A 545 Les modes de floraison
•La floraison sur les rameaux de l’année en cours
Elle concerne les arbustes à floraison estivale
-Les fleurs sont portés par les rameaux développés au printemps
-La floraison a lieu en été
-Les fleurs sont portées à la base d’un rameau, ou à son extrémité
Exemples : Buddleja, Lagerstroemmia, Hibiscus, Tamaris, Rosier, Spirea
billardii
107
A 545 Les modes de floraison
•La floraison sur les rameaux de l’année précédente
Elle concerne les arbustes à floraison printanière ou hivernale
-Les fleurs sont portés par les rameaux qui se sont développés l’année précédente
-La floraison a lieu en hiver ou au printemps
-Les fleurs sont portées :
-sur un rameau latéral (Philadelphus, Spireae, Forsythia) ou sur un bourgeon en position
axilaire
-ou à l’extrémité d’un rameau (Viburnum,Ligustrum)
-Soit directement sur le tronc (Cercis) : c’est la cauliflorie
-Floraison hivernale : Laurier tin, Hammamelis, Lonicera fragrantissima
- Floraison printanière : Mahonia, Forsythia, Spirea x van houttei, Lilas...
108
A 545 Les modes de floraison
•La floraison remontante
-La floraison a lieu dans une même année en 2 phases
-Au printemps, sur les rameaux d’1 an ou plus
-En été sur des rameaux de l’année
Exemples : Weigela, Choisya
109
A55 Les VEGETAUX ET LEUR PORT
CFPPA PEZENAS / CS TSA / GL
110
A 550 LE PORT DES ARBRES
Port en cépée
Port fastigié
Port en boule
111
Port pleureur
Port étalé
Port ovoïde
Port pyramidal
Port rampante
Port tubulaire
Port buissonnant
A 551 LE PORT DES ARBUSTES
Arbuste érigé ou dressé : structure élancée verticale avec une charpente de branches et rameaux
bien distincte, il sont souvent dégarni à la base
!
CFPPA PEZENAS/ GL / SEPT 09
112
A 551 LE PORT DES ARBUSTES
Arbuste en touffe, buissonnant : l’arbuste est très ramifié depuis la base et forme une touffe dense et
régulière
!
CFPPA PEZENAS/ GL / SEPT 09
113
A 551 LE PORT DES ARBUSTES
!
Arbuste à port arqué : branches s’élevant verticalement puis ployant sous le poids de la floraison
CFPPA PEZENAS/ GL / SEPT 09
114
!
Arbuste arrondi ou buissonnant :
!
CFPPA PEZENAS/ GL / SEPT 09
Arbuste erigé ou dressé :
115
116
A 551 LE PORT DES ARBUSTES
Arbuste couvre sol, rampant ou retombant : les
branches et rameaux sont étalés et couvrent le sol sur des
surfaces plus ou moins importantes ou retombent par
dessus un mur
!
CFPPA PEZENAS/ GL / SEPT 09
117
!
CFPPA PEZENAS/ GL / SEPT 09
Arbustes couvre-sol
118
!Arbuste
couvre sol, rampant ou retombant : l
PORT DES ARBUSTES
Arbuste étalé : les branches sont disposés en étage
sur la toute la hauteur de l’arbuste et s’étalent parfois à
l’horizontale
!
CFPPA PEZENAS/ GL / SEPT 09
120
A56 La croissance en épaisseur
121
La croissance secondaire se traduit par un épaississement des organes ayant subi
un allongement.
La croissance secondaire est rythmique : elle a lieu chaque année, à différentes
saisons.
Cette croissance en épaisseur par une élargissement du diamètre concerne :
• Les rameaux aoûtés
• Les branches
• Le tronc
• Les racines
122
CFPPA PEZENAS / CS TSA / GL
L’épaissisement engendré par la croissance secondaire est réalisée par la
superposition, d’une année sur l’autre, de différentes couches de tissus ayant des
fonctions distinctes
‣ Les tissus conducteurs
- XYLEME vers l’intérieur des axes
- PHLOEME vers l’extérieur des axes
‣ Les tissus fondamentaux de soutien et de stockage , qui sont associés aux
tissus conducteurs :
- PARENCHYMES de réserve
- RAYONS LIGNEUX
- FIBRES
‣ Un tissu de protection, située à la périphérie des axes :
- Le LIEGE
Ces différentes couches de tissus sont produits par 2 méristèmes de croissance : les
CAMBIUMS.
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123
A560 Anatomie des tissus de la croissance secondaire
La structure interne du tronc est constituée de 2 parties distinctes :
ECORCE
Le BOIS
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124
A560 Anatomie des tissus de la croissance secondaire
Le bois comprend l’aubier et le duramen.
AUBIER
DURAMEN
- Masse dynamique de l’arbre
- Transporte la sève brute
- Stocke l’énergie
- Stocke de l’eau
- Soutien la structure
- Protection (CODIT)
- Défense (métabolites)
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- Bois de coeur
- Masse statique de l’arbre
- Non fonctionnel
- Soutien la structure
- Protection
- Défense
Le BOIS
125
A560 Anatomie des tissus de la croissance secondaire
L’écorce comprend 2 parties aux fonctions distinctes : l’écorce vivante & l’écorce
externe.
ECORCE EXTERNE
- Appelé RHYTIDOME
- Morte dans ses parties les plus
ECORCE VIVANTE
externes
- Barrière imperméable protectrice
des tissus conducteurs
- Contient les tissus du liège et des
cellules mortes du phloème
- Vivante car constituée de cellules
conductrices et de réserves, et du
cambium libéro ligneux
- Contient les tissus du liber
- Contient également un
parecnhyme de stockage : le
phelloderme
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126
A560 Anatomie des tissus de la croissance secondaire
" Les méristèmes de croissance sont insérés dans l’écorce vivante, dans la zone la plus
externe des axes en croissance
! Le CAMBIUM LIBERO LIGNEUX : il produit les tissus conducteurs et tous les
éléments qui y sont associés.
! Le CAMBIUM SUBERO PHELLODERMIQUE qui est l’assise génératrice de tissus
externe de protection
127
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Fonctionnement du cambium libéro-ligneux
Bois et écorce sont produits par 2
assises génératrices de cellules
Assises génératrices =
CAMBIUM
Ref 4
Phloème II
Xylème II
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128
Le cambium libéro-ligneux
xylème
Rayon de parenchyme
horizontal
Trachéide de bois initial
phloème
Cambium libéroligneux
Tube criblé
129
Fonctionnement du cambium libéro-ligneux
Les cellules génératrices des
cambiums se multiplient donnent
naissance
Soit à des amas de cellules
capables de se diviser et
d’évoluer en se spécialisant
Soit -à de nouvelles
cellules non spécialisées
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130
Division des cellules du cambium libéro-ligneux
• Les cellules du cambium (en jaune) se divisent et produisent :
•vers l'intérieur, en VERT des cellules qui se spécialisent en cellules de xylème
•vers l'extérieur, en ROUGE des cellules qui se spécialisent en cellules de
phloème
• Par suite de son activité, le cambium est donc toujours repoussé vers l'extérieur.
D'une manière générale, la production de bois est supérieure à131
la production
de liber .
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Croissance secondaire
Ces cellules du
cambium vasculaire se
divisent et se modifient
en cellules du phloème
Ces cellules du
cambium se divisent et
se modifient en cellules
du xylème
Ref 3
132
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Fonctionnement du cambium libéro-ligneux
La membrane des cellules va subir des changements de
structure et de composition chimique pour donner
Des TISSUS CONDUCTEURS
Ref 4
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133
Fonctionnement du cambium libéro-ligneux
La membrane des cellules va subir des changements de
structure et de composition chimique pour donner
Des TISSUS DE STOCKAGE
Ref 4
CFPPA PEZENAS / CS TSA / GL
134
Fonctionnement du cambium libéro-ligneux
La membrane des cellules va subir des changements de
structure et de composition chimique pour donner
Des TISSUS DE SOUTIEN
Ref 4
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135
Écorce interne
Parenchyme
Écorce externe
(liège)
Phloème (en
bleu) et fibres
libériennes (en
rose)
Xylème
Ref 3
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Rayons
ligneux
Cambium
vasculaire
136
Parenchyme
Fibres
Phloème
Cambium
vasculaire
Ref 3
Rayons ligneux
formés de
cellules de
parenchyme
Xylème
137
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Anatomie de l’ECORCE EXTERNE
RAPPEL
ECORCE EXTERNE
- Appelé RHYTIDOME
- Morte dans ses parties les plus
ECORCE VIVANTE
externes
- Barrière imperméable protectrice
des tissus conducteurs
- Contient les tissus du liège et des
cellules mortes du phloème
- Vivante car constituée de cellules
conductrices et de réserves, et du
cambium libéro ligneux
- Contient les tissus du liber
- Contient également un
parenchyme de stockage : le
phelloderme
138
Anatomie de l’ECORCE EXTERNE
• L’écorce externe ou rhytidome , est une structure imperméable, infranchissable.
• C’est la protection de l’arbre et de ses tissus de conduction
• Toute altération est une porte d’entrée pour des agresseurs
" Elle est constituée par
LIEGE (Suber)
Assise
SUBERO-PHELLODERMIQUE (ou
Phellogène)
139
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Fonctionnement de l’assise subéro-phellodermique
(3) Leurs parois s’imprègnent de
SUBERINE et elles se remplissent
d’air pour former le LIEGE
(2) Les cellules de l’assise meurent
peu à peu
(1) L’assise produit vers l’intérieur de
l’axe des cellules de phelloderme
(parenchyme)
ASSISE
SUBERO
PHELLODERMIQUE
PHELLODERME
PHLOEME
XYLEME
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140
CAMBIUM
LIBERO LIGNEUX
LE LIEGE DE L’ECORCE
Ref 4
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141
Epaisseurs de l’ECORCE
! C’est l’activité de l’assise subéro phellodermique qui détermine l’épaisseur du
rhytidome.
! Initialement,l’assise subéro-phellodermique est produite chez les jeunes tiges, et
fonctionne au départ en une seule couche, sur tout le pourtour de l’axe, sans
produire de grandes épaisseurs de liège
! Elle ne forme alors qu’un écorce mince d’aspect lisse, caractéristique de
l’espèce : brun rouge pour le Merisier, blanc pur chez le bouleau
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142
Epaisseurs de l’ECORCE
! Au fur et à mesure de la croissance en diamètre de l’axe, l’assise subéro phellodermique, va suivant les espèces :
! Soit conserver son fonctionnement solitaire en produisant peu de liège, tout au
long de la vie de l’arbre : c’est ce qui forme les ECORCES LISSES, peu épaisses et
fragiles.
! On rencontre ce phénomène chez le Hêtre, le Bouleau, certains Erables
! Cette écorce pouvant se fissurer ou se détacher avec l’âge
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143
Epaisseurs de l’ECORCE
! Soit, comme dans la plupart des cas, des assises vont être générées après l’assise
subéro phellodermique initale puis vont se succéder au fur et à mesure de
l’augmentation en diamètre de l’axe.
! Ainsi va se mettre en place un rhytidome épais, constitué d’élements emboités les
uns dans les autres, en forme de demi lunes et comprenant :
! une couche de cambium subéro phellodermique
! une couche de liber mort
!une couche de liège
Ref 4
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! Cette structure donnera l’aspect extérieur de l’écorce :
! Les éléments de l’écorce externe persistent sur l’arbre et lui donne un
aspect crevassé, avec un rhytidome écailleux et crevassé : Chênes,
Châtaigniers, Tilleuls, Ormes, Pins, Cèdres
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! Cette structure donnera l’aspect extérieur de l’écorce :
! Les éléments de l’écorce externe peuvent être plus minces, former des
plaques et se détacher comme sur le Platane ou l’Erable sycomore
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! Cette structure donnera l’aspect extérieur de l’écorce :
! Les éléments de l’écorce externe peuvent également produire tout au
long de la vie de l’arbre un liège épais, qui peut se détacher : chez le Chêne
liège
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A562 La lecture des cernes du bois
! Les vaisseaux ou les trachéides du bois laissent des marques dans le bois : ce sont les
CERNES
! Chaque cerne se compose de 2 séries de vaisseaux ou trachéides conducteurs qui
correspondent :
• A la croissance du bois de printemps : vaisseaux larges, flux de sève important
• A la croissance du bois d’été : vaisseaux fins, flux de sève ralenti
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Fonctionnement saisonnier
Bois initial (“de printemps”): grandes cellules conductrices, de grand diamètre et à
parois peu épaisses.
Bois final (“d’automne): éléments conducteurs à ouverture plus petite et à parois
plus épaisses.
Le cambium s’arrête de fonctionner pendant l’hiver pour reprendre au printemps
suivant.
La succession de bois initial et de bois final forme un cerne annuel de croissance.
Il suffit de
compter les
cernes pour
connaître
l’âge de
l’arbre
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Bois d’été (vaisseaux fins)
Bois de printemps (gros vaisseaux)
! La superposition de ces 2 séries de vaisseaux donne la cerne annuelle de croissance
! En comptant le nombre de cernes, on peut déterminer l’âge de la branche ou du tronc, c’est
151
la dendro-chronologie
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Automne
2007
Printemps
2007
Automne
2006
Printemps
2006
Printemps
2005
Automne
2005
Le xylème qui se forme au
printemps contient plus
d’éléments de vaisseaux (plus
gros que des trachéides) et des
éléments de vaisseaux plus
gros que celui qui se forme
plus tard dans la saison
152
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Moelle
2007
2006
Bois du
printemps
2006
Écorce
Bois
d'automne
2006
Bois du
printemps
2007
Bois d'été
2007
153
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Références et Bibliographie
(1) Dictionnaire de l’académie française
(2) Encyclopédie WIKIPEDIA
(3) Gilles Bourbonnais, CEGEP Ste Foy
(4) Connaître les arbres, B Fischesser, Bordas
(5) Introduction à la botanique, G Ducreux, Belin
(6) Jardin, création - entretien, JC Pamelard,
Mat éditions
(7) Les racines, C. Drénou, IDF
(8) Internet - non identifié
(9) Documents et sources personnels, support de cours,
photographies - GL
(10) Les bases de la production végétale, le SOL, D Soltner
- STA
(11) La forêt redécouverte, C Leroy - Belin
(12) Les soins naturels aux arbres, Eric Petiot - Edition de
Terran
(13) La taille des arbustes et des jeunes arbres
d’ornement, Pierre Raimbault, ENGREF
(14) http://www.afd-ld.org
(15) La botanique redécouverte, A Raynal Roques - Belin
(16)La taille raisonnée des arbustes d’ornements, Pascal
Prieur Edition Ulmer
(17) http://www.snv.jussieu.fr
(18)
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