Des vrais choix pour remettre le Nouveau

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Des vrais choix pour remettre le Nouveau-Brunswick en marche
Le gouvernement provincial dit qu’il a trois (3) priorités:
Créer des emplois, Mettre de l’ordre dans les finances publiques et Améliorer les
services aux familles.
Malheureusement, le document Des choix pour remettre le N.-B. en marche se limite à
mettre l’accent sur seulement une de ces priorités : mettre de l’ordre dans les
finances de la province, et il n’y a rien ciblant la création d’emploi et l’amélioration des
services aux familles. Plusieurs des options proposées seraient au détriment de ces
autres priorités. Toutes les options comprises dans le document Des choix, visent la
réduction des dépenses, une forme de sous-traitance ou de privatisation ou une façon
de générer des revenus. Nulles d’elles ne mettent l’accent sur la création d’emplois ou
l’amélioration des services aux familles.
Plutôt que remettre le Nouveau-Brunswick en marche, la plupart de ces options feraient
reculer la province en créant davantage d’austérité au lieu de créer des emplois et
encourager la croissance économique.
Déficit
En réalité, la province du NouveauBrunswick n’est pas en difficulté
financière. Elle peut s’attendre à un
déficit égal à 1,0 % de la taille de son
économie, ou moins. Cela est
considérablement moins élevé qu’en
Alberta et à Terre-Neuve-et-Labrador,
c’est égal à l’Ontario et bien en deçà
des taux qui ont suivi les récessions
antérieures. Certes, le NouveauBrunswick n’a pas enregistré de
surplus depuis 2007, mais cela s’avère
vrai pour plusieurs autres provinces
aussi.
En novembre 2015, le ministre des Finances a dévoilé que le déficit était de 453.1 millions de
dollars et ceci incluait le 150 millions de dollars de la Réserve pour éventualité.
Comment peut-on penser à créer une Réserve en période de déficit?
Donc, le vrai déficit est de 301,1 millions de dollars.
http://www2.gnb.ca/content/dam/gnb/Departments/fin/pdf/Publications/2015-2016RapportDuDeuxiemeTrimestre.pdf.
En 2016-2017, la province va recevoir un surplus de 83.5 millions de dollars dans les transferts fédéraux.
Dette
La dette du Nouveau-Brunswick n’est
pas particulièrement désastreuse et ne
s’écarte pas tellement de celle des autres
provinces.
La dette par habitant ou exprimée en
fonction du produit intérieur brut est
similaire à celle des autres provinces de
l’Atlantique, et elle est inférieure à celle de
l’Ontario, du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador (voir graphique à droite).
Choix
Certains des choix mis en relief dans le document Des choix du gouvernement Gallant sont
positifs, mais plusieurs autres nuiraient à la province. Il y a beaucoup d’autres solutions
positives et progressives à portée de mains, et elles seraient bien meilleures pour les
finances publiques et les personnes du Nouveau-Brunswick.
Mais,
Comment pouvons-nous aider l’économie en mettant à pied des employés du
gouvernement (travailleurs du secteur du tourisme, enseignants, aides-enseignants), et
en les ajoutant aux bénéficiaires de l’assurance-emploi?
Comment pouvons-nous aider l’économie en privatisant les services de conciergerie
dans les écoles, mettant 1 000 travailleuses et travailleurs en chômage?
Comment pouvons-nous aider l’économie en privatisant une partie d’Alcool N.-B., qui
contribue 160 millions de dollars aux coffres du gouvernement?
Comment pouvons-nous aider l’économie en demandant à nos universités de se plier
aux priorités du gouvernement?
Comment pouvons-nous aider l’économie en vendant les biens communs?
Comment pouvons-nous aider l’économie en privatisant les registres de données,
comme le registre des biens réels, le registre des véhicules à moteur, le registre des
biens personnels et le registre corporatif ?
Comment pouvons-nous aider l’économie en détruisant les services publics dans les
régions rurales de la province?
Secteur privé : Le secteur privé nous dit qu’il ne peut pas payer plus, mais il voudrait que
nous on le fasse. Il a cependant la main grande ouverte pour acheter les biens du
gouvernement.
La province du Nouveau-Brunswick devrait mettre l’accent sur la création
d’emploi, la croissance économique et l’amélioration des services pour les gens
du Nouveau-Brunswick – comme ils disent qu’ils le feront – et non pas éliminer les
emplois et les services.
Bons secteurs d’investissement :
 Investir dans les garderies et l’éducation de la petite enfance. Le programme en
vigueur au Québec a permis de créer des dizaines de milliers d’emplois, et s’autofinance
par le biais des revenus plus élevés et des dépenses réduites.
 Réduire la pauvreté et les inégalités en augmentant les logements abordables et
autres soutiens. La pauvreté coûte cher et les inégalités nuisent à l’économie.
 Investir dans les infrastructures vertes, améliorer le transport en commun et les «
infrastructures sociales », y compris les établissements de soins de longue durée. Le
nouveau gouvernement fédéral libéral prévoit investir 5 milliards de dollars de plus,
annuellement, dans ces secteurs et le gouvernement du Nouveau-Brunswick devrait
tirer avantage de ce programme.
 Diversifier l’économie et créer des emplois en ajoutant de la valeur à nos ressources
naturelles plutôt qu’exporter des matières premières peu transformées.
 Créer des emplois en produisant davantage de produits destinés au marché intérieur
et réduire les importations. La faible valeur du dollar canadien sera un avantage et les
politiques d’approvisionnement du gouvernement pourraient aider aussi.
 Maintenir et améliorer les services publics ainsi que les entreprises publiques
génératrices de revenus. Les vendre n’a aucun sens sur le plan économique ou
financier. De plus, les partenariats publics privés (P3) coûtent davantage à long terme.
 Mettre en place des programmes publics de création d’emplois pour les jeunes afin
de garder les jeunes dans la province et leur fournir des activités productrices.
 Mettre en place des programmes d’accueil et d’établissement des immigrants afin de
maintenir la population et attirer une variété de nouveaux Canadiens dynamiques.
Les investissements dans les services
publics créent beaucoup plus d’emplois et
de croissance économique que les
réductions d’impôts. Par conséquent, le
gouvernement devrait mettre l’accent sur
l’augmentation des services publics.
Mettre l’accent sur les impôts équitables et progressifs. S’il veut générer plus de
revenus pour les investir dans les services publics et mettre de l’ordre dans les finances
de la province, le gouvernement devrait mettre l’accent sur les impôts progressifs parce
qu’ils permettront aussi de réduire les inégalités, plutôt que mettre l’accent sur les
impôts régressifs et les frais d’utilisation.
Quelques impôts progressifs pourraient facilement éliminer le déficit résiduel.
 Réinstaurer à 16 % le taux d’imposition des sociétés : 60 millions de dollars. Ce taux
est le même que celui de l’Î.-P.-É. et de la Nouvelle-Écosse. Le taux général
d’imposition des sociétés au Nouveau-Brunswick se chiffrait à 17 % jusqu’en 2000.
 Éliminer les échappatoires fiscales qui avantagent principalement les personnes à
revenu élevé : 20 millions de dollars +. La déduction fiscale pour achat de titres qui
permet aux PDG et autres cadres supérieurs de payer des impôts à un taux deux fois
moins élevé que celui que doivent payer les gens ordinaires sur leur revenu de travail,
coûte déjà 20 millions de dollars par année à la province.
 Réinstaurer la taxe sur le capital des grandes sociétés à un taux de 0,3 % : 50
millions de dollars. Jusqu’en 2005, le Nouveau-Brunswick avait un impôt sur le capital
des grandes sociétés et le taux était de 0,3 %. À cette époque, cela lui permettait de
recueillir plus de 40 millions de dollars par année.
 Augmenter les redevances sur les ressources naturelles, y compris le bois d’œuvre
et la potasse afin de permettre à la province de générer davantage de revenus, et pour
permettre la concurrence entre les plus petits exploitants privés de terres à bois lorsque
vient le temps de vendre aux usines.
 Taxe progressive sur le carbone à un taux de 30 $/tonne de CO2 : 430 millions de
dollars (brut), 200 millions de dollars (net) après avoir compensé la majorité des
ménages du Nouveau-Brunswick pour l’augmentation des coûts. Les cinq plus grandes
provinces du Canada, qui représentent plus de 90 % de la population, ont annoncé la
mise en place d’une taxe ou prix sur le carbone. Le Nouveau-Brunswick devrait en
mettre une en place qui soit efficace et progressive. À 30 $/tonne, la province pourrait
générer 430 millions de dollars. Un chèque de remboursement « vert » annuel de 300 $
pour chaque personne du Nouveau-Brunswick devrait compenser la grande majorité
pour l’augmentation des coûts, ce qui laisserait, à la province, 200 millions de dollars
nets pouvant être investis pour améliorer l’environnement et les services publics,
réduire la pauvreté, et améliorer d’autres secteurs.
Front commun pour la justice sociale du NouveauBrunswick inc.
www.frontnb.ca
(les informations proviennent d’un document produit par Toby Sanger, économiste au S.C.F.P.)
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