AR 5
et donc, pour net jdans N, on a
Xjdj
dXj(XnP(X)) =
p
X
k=0 p
k(−a)p−k(k+n)(k+n−1) · · · (k+n−j+ 1)Xk+n.
Si 1≤j≤n−1, notons Tjce polynôme. Il est divisible par X−a. Posons
s(0) = (an)n≥0
et, pour jcompris entre 1et p−1,
s(j)=(n(n−1) · · · (n−j+ 1) an)n≥0.
Pour tout entier n, on a
p
X
k=0 p
k(−a)p−kak+n=an
p
X
k=0 p
k(−a)p−kak=Pa(a) = 0 ,
ce qui montre que s(0) est dans S(Pa).
Pour tout ndans N, et tout jtel que 1≤j≤p−1, on a
p
X
k=0 p
k(−a)p−k(k+n)· · · (k+n−j+ 1)ak+n=Tj(a)=0,
ce qui montre que s(j)est dans S(Pa).
Pour montrer que la famille (s(0), . . . , s(p−1)) est une base de S(Pa), il suffit de montrer que les
éléments de Cpconstitués des ppremiers termes de ces suites forment une base de Cp. Or la matrice
de ces vecteurs est triangulaire et ses éléments diagonaux sont (1, a, . . . , (p−1)!ap−1). Le déterminant
de cette matrice n’est pas nul, ce qui montre l’indépendance linéaire.
Si 1≤j≤p−1, posons
Rj(X) = X(X−1) · · · (X−j+ 1) ,
ainsi que
R0(X)=1.
On a alors
s(j)n=Rj(n)an.
La famille (R0, . . . , Rp−1)est une base de Cp−1[X], et on définit un isomorphisme χde cet espace sur
S(Pa)en associant à Rjla suite s(j). Si Rest un élément de Cp−1[X], il se décompose sur la base
(R0, . . . , Rp−1)sous la forme
R(X) =
p−1
X
k=0
λkRk(X).