CHAPITRE V. MATRICES 36
Théorème 52 (action de changement de base : coordonnées).Soient E un -espace vectoriel de dimension
n, et Bet Bdeux bases de E. Soient x E, X Mat x;B, X Mat x;Bet P Pass B,B. Alors
X PX .
Théorème 53 (action de changement de base : applications).Soient E,F des -espace vectoriels de di-
mension finie, f LE,F , Bet Bdeux bases de E, et Cet Cdeux bases de F. Soient A Mat f ;B,C,
A Mat f ;B,C, P Pass B,Bet Q Pass C,C. Alors
A Q 1AP.
Ceci se voit schématiquement :
E
BP
IdE!!E
BA
f
!!F
CQ1
IdF!!F
C.
En particulier, si f:E E est un endomorphisme, B,Bsont deux bases de E,AMat f;B,
AMat f;B, et PPass B,B, on a :
A P 1AP.
Ceci motive les définitions suivantes :
Définitions.
(a) Deux matrices A,AMm,nsont dites équivalentes s’il existe QGL m, et PGL n, telles
que A Q 1AP.
(b) Deux matrices A,AMnsont dites semblables s’il existe PGL n, telles que A P 1AP.
Remarques.
(a) La relation « être equivalente à » est une relation d’équivalence dans Mm,n.
(b) Deux matrices sont équivalentes si et seulement si elles représentent la même application linéaire dans
des bases différentes.
(c) La relation « être semblable à » est une relation d’équivalence dans Mn.
(d) Deux matrices semblables représentent le même endomorphisme dans des bases différentes.
(e) Deux matrices semblables sont équivalentes. Mais la réciproque n’est pas vraie.
f) Rang d’une matrice
Nous avons déjà défini le rang d’une application linéaire f:E F au Chapitre IV comme rg f
dim Im f. Si e1, . . . , enest une base de E, rg fdim Vect f e1, . . . , f en.
Définition. Soit A aij Mm,n. Soient ck
a1k
.
.
.
amk
m, 1 k n, les vecteurs-colonnes de A.
On pose rg A,le rang de A, égal au nombre maximal de colonnes linéairement indépendantes considérées
comme éléments de l’espace vectoriel m, autrement dit,
rg Adim Vect c1, . . . , cn.