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sécurité des patients et des personnels », concluant
à la nécessité pour chaque hôpital d’adapter son
matériel au passage à l’an 2000.
Le gouvernement a mis au point un guide consul-
table sur Internet (sante.gouv.fr) qui donne une
liste des équipements sujets au bogue. Avec,
pour chacun, un niveau de criticité : depuis le
niveau 1, vital, qui met en danger la vie des
patients et des personnels, au niveau 3 (risque
pour la qualité des soins), le niveau 2 caractéri-
sant les équipements dont la défaillance ne
menace pas immédiatement la sécurité des per-
sonnes mais demande rectification pour que la
qualité des soins soit maintenue).
Au niveau de la fonction libérale, le passage à l’an
2000 demande une attention particulière surtout
quand la communication s’effectue en réseau.
Depuis le mois de février, des actions ont été enga-
gées pour les petites entreprises. Le ministre de
l’Économie et des Finances a annoncé la création
d’un centre d’appels pour orienter les PME. Un
“Guide pratique du passage à l’an 2000 de vos sys-
tèmes infomatiques” a été édité. Il y est conseillé de
recenser tous les appareils possédant une horloge
interne et de faire établir un diagnostic pour cha-
cun d’eux. Il est recommandé de les vérifier en fai-
sant des tests et d’effectuer les modifications néces-
saires. Pour la gestion comptable, comme pour celle
des dossiers des patients, la datation est importante.
D’après une enquête du ministère de l’Économie
et des Finances, les microentreprises affichent un
retard important dans la mise à jour de leur sys-
tème. Le domicile semble en effet être, à leurs yeux,
épargné par des phénomènes ne concernant que
l’espace public. Conséquence directe de ces per-
ceptions, les professions libérales ne songent pas,
dans leur majorité, à une action préventive pour
parer aux possibles effets du bogue.
*Centre national d’information sur le passage à l’an 2000,
139, rue de Bercy - télédoc 536, 75572 Paris Cedex 12.
Tél : 01 53 18 88 03.
LIBÉRALE
D’après une enquête du ministère de l’Économie et des
Finances, le bogue de l’an 2000 est connu des Français mais ne
les alarme pas outre mesure. Si les hôpitaux ont été fortement
sensibilisés, les professions libérales affichent une certaine indif-
férence. Et pourtant, le travail en réseau peut être perturbé.
Informatique
An 2000 : ça va « boguer »
La nuit de la Saint-Sylvestre, nos ordinateurs
(et tous les appareils munis d’une horloge
interne) risquent de disjoncter. Il confon-
dront allègrement le 1er janvier 2000 avec le
1er janvier 1900. Les informaticiens d’hier, ne se
doutant peut-être même pas d’un tel développe-
ment de l’informatique, ont économisé des bits et
n’ont retenu pour l’identification des dates que
les deux derniers chiffres de l’année.
Une vigilance à l’achat
En début d’année, certains fabricants conti-
nuaient encore de vendre des produits qui ne
passeront pas le cap !
La Direction générale de la concurrence, de la
consommation et de la répression des fraudes a
donc été chargée de mener une enquête sur la com-
patibilité, “An 2000”. Après évaluation des problè-
mes, deux types d’infraction sont prévus dans le
Code de la consommation : la tromperie et la publi-
cité mensongère. Le fait de mettre un produit sur
le marché, en sachant que celui-ci ne peut pas fran-
chir l’an 2000, sans en avoir informé préalablement
l’acquéreur, est une tromperie. Cela peut relever de
l’article L213-1 du Code de la consommation. Par
ailleurs, le fait, pour un professionnel, de faire des
annonces telles que “passage à l’an 2000 garanti”,
alors que cette allégation est fausse, relève du délit
de publicité mensongère.
Certes, dans le domaine de la santé, ce fameux
bogue intéresse en premier lieu l’hôpital pour l’in-
formatique de gestion, l’équipement biomédical,
les instruments de chirurgie et de réanimation, le
chauffage, la sécurité incendie, les ascenseurs, les
installations EDF... Dans une circulaire adressée à
la fois aux préfets et aux directeurs d’Agences
régionales de l’hospitalisation (ARH), la ministre
de l’Emploi et de la Solidarité, Martine Aubry, et
le secrétaire d’État à la Santé et à l’Action sociale,
Bernard Kouchner, avouent sans détour « une
menace pour la qualité des soins, ainsi que pour la
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