LIBÉRALE Une solution qui dédramatise le traitement Chimiothérapie à domicile

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LIBÉRALE
Chimiothérapie à domicile
Une solution qui dédramatise le traitement
L’hospitalisation à domicile apparaît comme une solution plus humaine, notamment dans le cadre des traitements anticancéreux. Proche de sa famille et de son
environnement, le malade est souvent plus serein pour
accepter son traitement.
e cancer représente environ 40 % de l’ensemble des pathologies soignées en hospitalisation à domicile, notamment par chimiothérapie. Celles-ci sont, dans la plupart des
cas, administrées dans des protocoles dits « continus » (de plusieurs jours). Il n’est pas besoin
d’une présence médicale permanente mais la surveillance clinique et biologique doit être régulière.
La chimiothérapie à domicile exige, en premier
lieu, une extrême rigueur. Une fois le protocole
de chimiothérapie établi par le médecin cancérologue, l’équipe médicale qui suit le patient doit
s’assurer, avant chaque administration, que le
patient peut recevoir le traitement le jour prévu.
Une série d’analyses doit être pratiquée. Il s’agit
de prévenir le risque infectieux par la vérification de la température du patient. Avant chaque
cure, une prise de sang est à pratiquer. Si le
patient présente une baisse trop importante de
ses globules ou plaquettes, la séance de chimiothérapie sera retardée. Un examen clinique
permet de vérifier l’absence d’anomalie cardiaque, neurologique ou pulmonaire.
Le médecin cancérologue est l’initiateur du traitement. C’est lui qui définit le projet thérapeutique et le programme de chimiothérapie. La
position du médecin généraliste est, elle, essentielle, parce qu’il est en contact direct avec le
patient en assurant notamment une consultation au domicile avant toute chimiothérapie.
Quant à l’infirmière libérale, elle doit avoir une
parfaite habitude de la chimiothérapie, posséder un agrément spécial et avoir pratiqué des
stages de formation. Elle prend connaissance
du protocole de chimiothérapie qu’elle prépare
et administre. Elle doit faire part des éventuels
problèmes aux médecins traitants. En fonction
du protocole défini par l’oncologue, l’infirmière libérale reste ou non au domicile pendant
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la perfusion. Une grande disponibilité s’impose.
L’administration des chimiothérapies se fait par
perfusion à travers les voies veineuses ou par
l’intermédiaire d’une chambre implantable pour
les traitements de longue durée.
Les matériels
Les traitements chimiothérapiques sont des traitements intensifs qui utilisent des produits
agressifs pour la paroi veineuse.
L’infuseur est un dispositif à usage unique qui
fonctionne mécaniquement. Il permet d’administrer le traitement sur 24 heures ou 5 jours et
de réduire les troubles intestinaux, nausées et
vomissements. Il doit être changé tous les jours.
La pompe portative programmable électronique
permet une cure allant de 5 jours à plusieurs
semaines en limitant considérablement les
manipulations. Elle est programmée par l’infirmière, en fonction des protocoles. Certains
patients peuvent ainsi poursuivre leur vie professionnelle pendant leur chimiothérapie. La
plupart des protocoles de traitement utilisés en
cancérologie associent plusieurs médicaments
antimitotiques dont le rôle est de s’opposer à la
mitose, c’est-à-dire la multiplication cellulaire.
Les antimitotiques sont des médicaments agressifs, et l’infirmière doit prendre de nombreuses
précautions avant de préparer ses injections car
ces produits sont toxiques pour la tumeur,
mais aussi pour la personne qui les manipule.
Ils sont souvent coûteux et disponibles, pour la
plupart, seulement dans les pharmacies centrales des hôpitaux. La préparation de ces produits exige donc l’observance de règles strictes
visant à garantir une parfaite asepsie et une
entière sécurité, tant pour le malade que pour
son environnement.
Lucie Gallion
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