Renforcer le rôle des CES d`Afrique pour le développement des

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Renforcer le rôle des CES d’Afrique pour le
développement des politiques économiques
et sociales
www.gouvernement.gov.bf/spip.php?article43
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vendredi 4 juin 2010
Le Premier Ministre Tertius Zongo a procédé le 1er juin 2010 à l’ouverture du premier atelier
régional de renforcement des capacités des Conseils économiques et sociaux et institutions
similaires d’Afrique. Placé sous le thème « Renforcer le rôle des CES pour une meilleure
contribution à la promotion de la gouvernance économique et sociale », cet atelier est le fruit
du partenariat entre les Nations Unies, l’Association internationale des Conseils économiques
et sociaux et Institutions similaires (AICESIS) et de l’Union des Conseils économiques et
sociaux d’Afrique (UCESA).
Cet atelier qui se tient du 1er au 3 juin vise à permettre aux participants venus de plusieurs
pays d’Afrique et d’autres régions géographiques du monde, de confronter leurs points de vue
sur le vécu quotidien des Conseils économiques et sociaux en Afrique et dans le monde, de
dresser un état des lieux, de diagnostiquer les forces et les faiblesses. Il se fixe en outre pour
objectif, de formuler des propositions à même d’accroître les capacités des CES à promouvoir
une meilleure gouvernance économique et sociale dans les pays africains. Il s’agit pour les
participants de partager leurs expériences en matière de bonnes pratiques de gouvernance en
vue de mieux faire face aux nombreux défis de la mondialisation. Pour le Premier Ministre
Tertius Zongo, la tenue de ce premier atelier régional, se veut un cadre pour une concertation
franche et féconde entre conseils économiques et sociaux, et se présente comme « le rendezvous du donner et du recevoir, grâce au dialogue critique, constructif, fondé sur la praxis, et
orienté résultats qui va y prévaloir ».
Justifiant la pertinence du thème de l’ atelier, il a relevé que le fondement d’une politique
économique et sociale saine s’appuie sur la gouvernance économique et sociale qui vise entre
autres : l’établissement d’un nouveau contrat pour la modernisation de l’économie ; la
construction d’une société encore plus solidaire ; la promotion du développement
institutionnel et la culture démocratique…
Il s’agit selon
lui, dans cette optique, de « rendre l’administration publique plus performante et efficace, de
créer un environnement incitatif et participatif pour le développement, de lutter contre la
corruption, de promouvoir la responsabilité et l’imputabilité, d’assurer dans nos pays une
meilleure coordination de l’aide au développement ».
Il a de ce fait exhorté les participants à une réflexion approfondie au cours de leurs travaux
afin de proposer des solutions novatrices, réalistes et réalisables, susceptibles de contribuer à
asseoir une gouvernance qui soit le levier de la lutte contre la pauvreté.
Face au contexte difficile actuel de l’économie mondiale qui met à rude épreuve les
économies africaines, il a lancé un appel à s’armer de courage et à ne pas s’affliger outre
mesure. Il faut se galvaniser davantage dans la lutte pour l’intégration économique de
l’Afrique et son insertion harmonieuse dans l’économie mondiale, a-t-il dit.
Pour Tertius Zongo, nous devons faire en sorte « de pouvoir autant que possible transformer
nos faiblesses en atouts, nos handicaps en opportunités chaque fois que l’environnement
sociopolitique et économique international nous apparaît hostile et nous défie ». Il a réaffirmé
sa confiance aux Conseils Economiques et Sociaux en tant que creuset d’idées novatrices et
anticipatrices des grandes mutations qui façonnent et animent le monde. C’est pourquoi il
s’est dit convaincu que la rencontre de Ouagadougou bénéficiera de la richesse et de la
diversité des expériences et opinions des participants pour accoucher des résultats pertinents.
Le Premier ministre reste également convaincu que l’Afrique peut aspirer à une véritable
efficacité économique, à une compétitivité renforcée si les différents pays acceptent
d’intensifier les échanges interafricains, notamment les échanges d’expériences et les
meilleures pratiques. « L’organisation de ce forum de discussion constitue, sans nul doute, un
tournant dans la réalisation de notre commune aspiration à une Afrique plus unie, plus
solidaire et plus forte face aux défis de plus en plus nombreux et ardus que nous impose ce
début de millénaire », a-t-il souligné.
Le Président de l’Union des Conseils économiques et sociaux d’Afrique (UCESA), Michel
Kamano qui s’était auparavant exprimé à la tribune de la cérémonie d’ouverture, s’est
appesanti sur les enjeux de cette rencontre et sur quelques points à l’ordre du jour. Selon lui,
cet atelier donnera l’occasion d’échanger sur les réponses nationales respectives données, ici
et là, aux crises économiques, sociales et politiques qui secouent le monde depuis la fin des
années 1980, ainsi que leurs répercussions en ce début de 21ème siècle.
Il a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités des Conseils économiques et sociaux, en
les dotant de suffisamment d’équipements appropriés et en organisant en leur faveur des
formations ciblées, afin qu’ils soient en mesure d’apporter leur contribution à ces crises. Il a
sollicité pour cela le soutien et l’appui du système des Nations Unies et des partenaires
multilatéraux.
Les participants à cet atelier, a-t-il ajouté auront également l’occasion de réfléchir à l’avenir
des Conseils économiques et sociaux, « en mettant un accent particulier sur le soutien que
nous devons apporter les uns aux autres entre Conseils économiques et sociaux d’Afrique,
après avoir tiré les leçons du passé, pour mieux nous positionner à l’avenir, de façon à
apporter notre pierre à la construction de l’édifice mondial de développement. »
Il a émis le souhait que la tenue de ce premier atelier soit suivi d’autres rencontres similaires
entre les Conseils économiques et sociaux d’Asie et d’Amérique latine afin de développer une
synergie internationale entre les sociétés civiles émergentes dans chaque pays et sur tous les
continents.
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