préface - Editions Larcier

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PRÉFACE
C’était en 1999, dans la collection « Petites fugues », Rhadamanthe, le légendaire fils de Zeus et d’Europe, nous narrait l’histoire de cette précieuse et célèbre chronique du Journal des tribunaux, née le 4 février 1945, et levait l’anonymat de ses
prédécesseurs, Ponocratès, Jafson, Alter, Tertius et le Sagittaire.
Il nous livrait un florilège de cette rubrique à l’époque un peu
plus que cinquantenaire et qui est demeurée l’une des plus vivantes de nos colonnes, suscitant questions, suggestions et réactions
de nos lecteurs, tant il est vrai que la langue est l’outil du juriste.
Tant d’erreurs et d’inélégances parsèment la langue juridique, et le langage tout court…
Aujourd’hui, depuis son premier « coup de règle » publié en
1990, Rhadamanthe en a écrit 280. Il a semblé au comité de
rédaction du Journal qu’il était opportun de les publier tous, ce
que notre éditeur a accepté de faire.
Voici donc, rassemblés en un ouvrage, l’ensemble de ces
billets qu’il n’est pas toujours facile de retrouver si on ne les a pas
soigneusement rangés et archivés.
Ce qui guide notre chroniqueur anonyme dans le choix des
sujets est d’abord l’intérêt pratique pour le lecteur, mais aussi le
divertissement : à côté de billets sur le recours au subjonctif ou à
l’indicatif, il y en a sur la signification de « tribouil » ou l’orthographe de « balbuzard ». Et beaucoup constituent des réponses
à des lecteurs soucieux de se perfectionner ou désireux de combattre les écarts de langage.
Quant au point de départ, il s’agit soit de textes législatifs ou
réglementaires, soit de décisions ou d’articles de doctrine publiés
dans nos colonnes ou ailleurs, soit d’une expression rencontrée
dans la grande presse, soit tout simplement de formules commu-
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nément employées qui ont attiré l’attention de notre commentateur.
La Belgique a toujours été à l’avant-garde dans le combat
permanent de la correction de la langue et Rhadamanthe est un
des acteurs de cette nécessaire réflexion permanente, critique
mais constructive. En s’attachant à l’origine des mots, il ne s’agit
nullement de figer une langue qui, comme tout corps vivant, doit
évoluer, mais de veiller à ce qu’elle le fasse correctement et élégamment.
Souhaitons à Rhadamanthe de continuer encore longtemps,
avec la sagesse salutaire que lui prête la mythologie grecque, son
travail salutaire et instructif.
GEORGES-ALBERT DAL
Rédacteur en chef
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