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Mise en évidence de thrombus sur le matériel de fermeture percutanée
des communications interauriculaires
Point du sujet. La fermeture percutanée des communications interauriculaires (CIA) est actuellement une alternative au traitement chirurgical conventionnel.
But. Le but de cette étude a été de préciser l’incidence des thrombus après fermeture percutanée des CIA par le système ASDOS.
Patients et méthodes. Le système ASDOS comporte deux
ombrelles insérées séparément dans l’oreillette droite et dans
l’oreillette gauche avant d’être reliées entre elles. L’étude a porté
sur 22 patients ayant eu une fermeture percutanée de CIA
(14 patients) ou de foramen ovale perméable (8 patients) par le
système ASDOS. L’indication de fermeture percutanée était retenue lorsque le diamètre maximum de la CIA était inférieur à
25 mm, et à condition que la taille des berges de la CIA soit d’au
moins 4 mm. Ces patients ont eu un échocardiogramme transœsophagien (ETO) de contrôle au 3e jour, à la 4e semaine, au
6e mois, puis au 12e mois suivant la procédure. Un traitement anticoagulant à dose efficace a été poursuivi dans tous les cas pendant 6 mois après l’intervention.
Résultats. Un dépôt plan et dense de 2 à 8 mm d’épaisseur était
mis en évicence en ETO sur l’ombrelle auriculaire droite et sur
l’ombrelle auriculaire gauche au 3e jour de l’implantation chez
20 des 22 patients. Ce dépôt tendait à rester stable ou à diminuer
au cours de l’évolution, et représente probablement l’étape initiale nécessaire à la néoendothélialisation et à l’incorporation du
matériel. Un thrombus partiellement mobile était mis en évidence
chez 6 des patients (2 fois sur l’ombrelle auriculaire gauche, 3 fois
sur l’ombrelle auriculaire droite, et 1 fois sur les 2 ombrelles).
Aucun de ces patients n’a eu d’accident embolique, et le thrombus a disparu dans tous les cas au cours de l’évolution.
Conclusion. L’apparition précoce de thrombus sur le matériel de
fermeture percutanée des CIA par le système ASDOS n’est pas
rare. L’absence de complication embolique et la régression
constante des thrombus dans tous les cas de cette étude font que
ces thrombus ne sont pas une indication à l’ablation chirurgicale
du matériel.
Dr B. Gallet, CH Argenteuil
Thrombus formation after transcatheter closure of atrial septal defect.
La Rosée K., Deutsch H.J., Schnabel P., Schneider C.A.,
Burkhard-Meier C., Höpp H.W. ● Am J Cardiol 1999 ; 84 : 356-9.
Traitement des thromboses non obstructives asymptomatiques de prothèse mitrale
en postopératoire précoce
But. Le but de cette étude a été de déterminer la prise en
charge optimale des patients asymptomatiques ayant une
thrombose non obstructive de prothèse mitrale en postopératoire
précoce.
Patients et méthodes. L’étude a porté sur 218 patients ayant une
prothèse mitrale de Saint Jude Medical. Ces patients ont été randomisés en deux groupes recevant soit un traitement anticoagulant seul, soit une association anticoagulant et aspirine. Un échocardiogramme transœsophagien (ETO) systématique a été réalisé
au 9e jour puis au 5e mois postopératoires.
Résultats. Un thrombus non obstructif a été retrouvé chez
20 patients (9,1 % des cas), mesurant de 2 à 10 mm. Un traitement anticoagulant suboptimal était noté chez tous ces patients
avant l’ETO du 9e jour. Un thrombus volumineux défini par une
taille 5 mm était présent dans 7 cas sur 20, et un thrombus mobile
dans 5 cas sur 20. Un accident embolique est survenu au cours de
l’évolution chez 4 des 5 patients ayant un thrombus mobile. Le
traitement médical a été laissé à la discrétion de l’équipe en charge
des patients, et aucun patient n’a eu de traitement fibrinolytique
ou de réintervention chirurgicale. Chez les 7 patients ayant un
thrombus volumineux 5 mm, le thrombus a disparu dans tous
les cas (sous héparine dans 1 cas, sous héparine et aspirine dans
1 cas, et après équilibration du traitement oral dans 5 cas), mais
La Lettre du Cardiologue - n° 321 - novembre 1999
l’évolution a été marquée par 3 accidents emboliques et 2 décès.
Chez les 13 patients ayant un petit thrombus < 5 mm, une disparition du thrombus a été observée dans 11 cas après optimisation
du traitement anticoagulant oral et dans 2 cas sous héparine et
aspirine. Il y a eu 3 accidents emboliques chez ces 13 patients.
Conclusion. Un ETO postopératoire précoce est justifié après remplacement valvulaire mitral en cas de traitement anticoagulant
suboptimal. En cas de petit thrombus < 5 mm, une optimisation
du traitement anticoagulant oral paraît efficace. En cas de thrombus non obstructif plus volumineux 5 mm, une association héparine et aspirine peut être proposée avec un suivi par ETO. Une
réintervention doit être envisagée en cas de thrombus obstructif,
de thrombus menaçant (volumineux et mobile) ou d’échec du traitement médical (augmentation de taille du thrombus ou embolies
récidivantes).
Dr B. Gallet, CH Argenteuil
Management of nonobstructive thrombosis of prosthetic
mitral valve in asymptomatic patients in the early postoperative period : a study in 20 patients.
Bemurat L.R., Laffort P.R., Deville C.J., Roques X.G., Baudet
E.M., Roudaut R.P. ● Echocardiography 1999 ; 16 : 339-46.
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Estimation de la pression capillaire pulmonaire après infarctus du myocarde
par analyse du flux veineux pulmonaire
Point du sujet. Le temps de décélération de l’onde E du
flux mitral (TDM) permet d’estimer la pression capillaire
pulmonaire après infarctus du myocarde avec dysfonction ventriculaire gauche systolique. Certaines études récentes ont montré
que la pression capillaire pulmonaire était mieux corrélée avec le
temps de décélération de l’onde D du flux veineux pulmonaire
(TDP) qu’avec le TDM.
But. Le but de ce travail a été d’étudier les corrélations du TDP
et du TDM avec la pression capillaire pulmonaire après infarctus
du myocarde.
Patients et méthodes. L’étude a porté sur 141 patients ayant un
infarctus du myocarde datant de 1 à 7 jours, en rythme sinusal,
ayant eu une mesure de la pression capillaire pulmonaire par cathétérisme droit, immédiatement précédée par un écho-doppler permettant de déterminer le TDM et le TDP. La fraction d’éjection a
été calculée par échographie.
Résultats. Il existait une corrélation négative médiocre entre le
TDM et la pression capillaire pulmonaire (r = – 0,54). Un TDM
130 ms prédisait une pression capillaire pulmonaire 18 mmHg
avec une sensibilité de 86 % mais une spécificité de seulement
59 %. Il existait, en revanche, une corrélation négative étroite entre
le TDP et la pression capillaire pulmonaire (r = – 0,89). Un TDP
160 ms prédisait une pression capillaire pulmonaire 18 mmHg
avec une sensibilité de 97 % et une spécificité de 96 %. La corrélation entre le TDP et la pression capillaire pulmonaire était indépendante de la fonction ventriculaire gauche systolique, et était
bonne en cas de fraction d’éjection < 45 % (r = – 0,90) comme en
cas de fraction d’éjection 45 % (r = – 0,85).
Conclusion. Après infarctus du myocarde, le temps de décélération de l’onde D du flux veineux pulmonaire permet une meilleure
estimation de la pression capillaire pulmonaire que le temps de
décélération de l’onde E du flux mitral.
B. Gallet, CH Argenteuil
Non invasive evaluation of pulmonary capillary wedge pressure in patients with acute myocardial infarction by deceleration time of pulmonary venous flow velocity in diastole.
Yamamuro A.,Yoshida K., Hozumi T. et coll. ● J Am Coll Cardiol
1999 ; 34 : 90-4.
Prévalence et facteurs de risque de l’anévrisme de l’aorte abdominale chez le patient
âgé de plus de 60 ans hypertendu ou non
But. L’anévrisme de l’aorte abdominale (AAA) est associé à la maladie athéroscléreuse, mais possiblement par le
biais de facteurs de risque partagés. Le but de l’étude est d’évaluer chez des patients âgés de plus de 60 ans la prévalence de
l’athérome, de l’AAA et de l’HTA systolique (HTAs) isolée et
leur association.
(p = 0,032), mais pas de la PAD (p = 0,098). La prévalence des
plaques d’athérosclérose ne diffère pas significativement chez les
porteurs (89 %) ou non (96 %) d’AAA. Cependant, chez les porteurs d’AAA, les plaques mesurées sont plus larges (p < 0,001),
de même que le diamètre et le rapport intima-média des artères
iliaques.
Patients et méthodes. Trois cent soixante-quatorze patients,
d’âge moyen 73 ans, répartis en deux groupes : 187 souffrant
d’HTA systolique (PAS > 159 mmHg, PAD < 90 mmHg) traitée
ou non, et 187 sujets contrôles normotendus (PAS < 160 mmHg,
PAD < 90 mmHg). L’analyse d’une échographie de l’aorte abdominale fut réalisée chez 266 de ces patients (111 HTAs et 155 normotendus), l’AAA étant défini par un diamètre de l’aorte sousrénale > 29 mm ou > 120 % du diamètre sus-rénal.
Conclusion. L’AAA semble associé à la PA pulsée (mais pas à
la PAS). Chez ces patients, on note des plaques d’athérosclérose
plus larges, de même qu’une dilatation et un épaississement intimal des artères iliaques.
Résultats. La prévalence de l’AAA est de 9,4 % (11,9 % chez
les HTAs vs 6,5 % chez les normotendus, p = 0,134). En analyse
multivariée, les facteurs de risque indépendants de l’AAA sont :
sexe masculin (p < 0,001), tabagisme actif (p = 0,012), augmentation du LDL cholestérol (p < 0,001) et de la PA pulsée
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A. Mekontso Dessap, hôpital Necker, Paris
Prevalence and risk factors for abdominal aortic aneurysms in
older adults with and without isolated systolic hypertension.
Naydeck B., Sutton-Tyrrell K., Schiller K., Newman A., Kuller L.
● Am J Cardiol 1999 ; 83 : 759-64.
La Lettre du Cardiologue - n° 321 - novembre 1999
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Faut-il implanter un défibrillateur chez les patients ayant une cardiomyopathie
dilatée avec syncope inexpliquée et une exploration électrophysiologique négative ?
Les patients ayant une cardiomyopathie dilatée sont à haut
risque de mort subite, notamment par trouble du rythme
ventriculaire. L’exploration électrophysiologique ne permet pas
toujours de déterminer l’origine rythmique chez les patients ayant
fait une syncope ou un arrêt ressuscité. Les indications de défibrillateurs implantables se sont récemment élargies, notamment
aux patients ayant une fraction d’éjection basse.
But. Déterminer le devenir des patients ayant une cardiomyopathie dilatée, une syncope inexpliquée et une exploration électrophysiologique négative et ayant eu un défibrillateur implantable.
Méthode et patients. Tous les patients ayant eu une cardiomyopathie dilatée, une syncope inexpliquée et une exploration électrophysiologique négative ont eu une implantation de défibrillateur. Ces patients ont été comparés à des patients ayant eu une
implantation de défibrillateur pour arrêt cardiaque. Les caractéristiques des patients sont indiquées dans le tableau I.
Tableau I. Caractéristiques des patients.
Groupe syncope Groupe arrêt cardiaque
Nombre
p
14
19
NS
Âge (ans)
53 ± 16
52 ± 13
NS
Hommes
9
11
NS
FE (%)
26 ± 11
21 ± 10
NS
IEC (%)
93
68
NS
Bêtabloquant (%)
7
21
NS
Amiodarone (%)
0
16
NS
Résultats. Des chocs ont été effectués de manière appropriée
dans le groupe syncope chez 7 des 14 patients durant un suivi de
24 ± 13 mois, et dans le groupe arrêt cardiaque chez 8 des
19 patients durant un suivi moyen de 47 ± 41 mois (p = 0,1).
En moyenne, il s’est écoulé 37 ± 7 mois dans le groupe syncope
avant l’utilisation du défibrillateur de manière appropriée et
72 ± 12 mois dans le groupe arrêt cardiaque (p = 0,1). La mortalité était identique dans les deux groupes.
Conclusion. Cette étude montre que 50 % des patients de cette
série ayant une cardiomyopathie dilatée, une syncope inexpliquée et une exploration électrophysiologique négative, chez lesquels a été implanté un défibrillateur, ont reçu un choc approprié
pour un trouble du rythme ventriculaire, lors d’un suivi moyen
de deux ans. La fréquence des chocs appropriés dans le groupe
syncope et le groupe arrêt cardiaque était identique. Les recommandations actuelles ne préconisent pas la mise en place de défibrillateur implantable dans cette indication. Ce travail a le mérite
de poser comme question l’élargissement des indications des défibrillateurs implantables. Il faudra attendre plusieurs années avant
de déterminer si cette indication doit être retenue.
Ph. Duc, hôpital Bichat, Paris
Outcome of patients with nonischemic dilated cardiomyopathy
and unexplained syncope treated with an implantable defibrillator.
Knight B.P., Goyal R., Pelosi F., Flemming M., Horwood L.,
Morady F., Strickberger A. ● J Am Coll Cardiol 1999 ; 33 : 1964-70.
IEC : inhibiteur de l’enzyme de conversion ; NS : non significatif.
Annonceurs
BOEHRINGER INGELHEIM (Micardis), p. 23 ;
GLAXO WELLCOME (Pritor), p. 5 ;
LABORATOIRES RHÔNE-POULENC RORER (Ikorel), p. 11 ;
MONSANTO FRANCE SA (Aldactone), p. 6 ;
MSD CHIBRET (Zocor), p. 25 ;
La Lettre du Cardiologue - n° 321 - novembre 1999
NOVARTIS PHARMA SA (CoTareg), p. 2 ;
ROUSSEL DIAMANT (Ocadrik), p. 32 ;
SANOFI SYNTHELABO (Trinipatch), p. 31 ;
SCHERING-PLOUGH (Integrilin), p. 16-17.
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