Une embolie pulmonaire est une oblitération brusque du tronc ou d’une branche de l’artère pulmonaire par un
corps étranger circulant = embole. En général, l’embole est un thrombus = migration d’un caillot jusque dans l’artère
pulmonaire ou l’une de ses branches qu’il va obstruer.
Dans la thrombose veineuse initiale des membres inférieurs, le thrombus va aller obstruer une artère pulmonaire en
retour de la circulation :
En amont : HTA pulmonaire, dilatation des cavités cardiaques droites entraînant une insuffisance cardiaque
droite + baisse du débit cardiaque
En aval du thrombus : chute du retour veineux pulmonaire (riche en O2) chute de la PA par répercussion +
collapsus si embolie massive jusqu’au choc cardiogénique, la zone pulmonaire nest pas perfusée donc peut
provoquer un IDM car arrêt de la circulation, hémoptysie : expectoration de sang due à un saignement des
voies respiratoires, diminution de la quantité d’O2 contenu dans le sang, hypoxémie avec PA en O2 en baisse.
En urgence :
Installer la patiente au lit en position demi assise car elle est dyspnéique.
Appeler le médecin.
Calmer l'angoisse en lui donnant par exemple son sac pour que la patiente comprenne que l'on entend sa
demande, la rassurer pour diminuer l'angoisse.
Prendre les constantes (pouls, tension, température, saturation. Communiquer la situation à l'arrivée du
médecin.
Questionner la patiente sur le déroulement de son malaise, que ressent elle, si facteurs de risques...
Eléments Diagnostics :
Signes cliniques :
Douleur thoracique brutale le plus souvent latéralisée et basale (au niveau du diaphragme)
constrictive, en étau, en coup de poignard.
Dyspnée à type de polypnée ou tachypnée.
Angoisse = pâleur, sueurs, regard angoissé.
Tachycardie par répercussion de l’hypotension.
Cyanose par hypoxémie.
Syncope = perte brutale de connaissance par diminution de la perfusion cérébrale secondaire
à l’abaissement du débit cardiaque.
Signes Paracliniques :
Radiologiques :
Scintigraphie pulmonaire examen complémentaire en urgence permettant de visualiser la
circulation pulmonaire; répartition de l'air dans les poumons.
Angiographie pulmonaire examen invasif de référence qui permet d'opacifier le réseau artériel
pulmonaire, de localiser et de calculer l'importance du territoire obstrué.
Echo doppler des veines des membres inférieures recherche de la cause et oriente le diagnostic en
faveur d'une embolie pulmonaire.
Angioscanner pulmonaire spiralée visualise directement le thrombus dans les artères
pulmonaires.
Echographie cardiaque → recherche d'une dilatation des cavités cardiaques.
Electrocardiogéniques :
ECG → activité électrique cardiaque. Recherche d'une ischémie sous épicardique.
Signes Biologiques :
Gaz du sang prélèvement de sang artériel pour mesurer les pressions en O2 et CO2 (hypoxémie et
hypocapnie).
NFS, plaquette, ionogramme sanguin.
Créatinine → savoir si insuffisance rénale.
Bilan de l'hémostase → TP, INR, TCA.
EMBOLIE PULMONAIRE
Physiopathologie, explication des signes cliniques :
La migration d'un thrombus dans la circulation pulmonaire est responsable de la diminution voire de l'arrêt du
flux sanguin en amont du caillot :HTA pulmonaire si occlusion atteignant 50 %.
défaillance cardiaque droite due à une diminution importante du volume d'éjection
du ventricule droit si occlusion supérieure à 75 %. Il y a une compression du ventricule gauche et donc une diminution
du volume de remplissage du ventricule gauche. La tension artérielle baisse entrainant un choc cardiogénique.
En aval du thrombus :chute du retour veineux pulmonaire (riche en O2).
chute de la pression artérielle (risque d'IDM car arrêt de la circulation).
Traitements :
Repos au lit strict car risque d'un autre thrombus qui se détache.
Héparinothérapie pour fluidifier le sang. On utilise soit une héparine non fractionnée (HNF =
CALCIPARINE) soit une héparine à bas poids moléculaire (HBPM = LOVENOX, INHOEP) suivi d'un
traitement anti vitamine K (AVK = COUMADINE, PREVISCAN, SINTRON).
Oxygénothérapie pour apporter de l'oxygène.
Antalgiques.
Bandes et bas de compression.
Surélévation des jambes.
Cardiotoniques pour soutenir le coeur (dobutamine, dopamine).
Embolectomie en cas de récidives.
Rôle infirmier aux patients atteints d'Embolie Pulmonaire :
Expliquer la maladie : pour informer la patienten afin d'élaborer une meilleure prise en charge, afin de la
rassurer, s'interroger sur ce que sait la personne malade. «L'embolie pulmonaire est dûe à un caillot de sang,
formé dans une veine des membres inférieures qui à migré jusque dans l'artère pulmonaire.»
Rechercher les facteurs favorisants : intervention chirurgicale orthopédique, contraception orale, tabac,
alitement prolongé, obésité, accouchement post partum,...
Connaître le traitement : → le mobiliser avec précaution pour éviter tout risque de migration et de récidive.
→ Prodiguer les soins sur rôle propre et prescription médicale, les examens.
→ Surveillance des risques et complications.
Mettre en place le traitement + surveillance :
Lutter contre la thrombose :
Anticoagulants : héparinothérapie HBPM ou HNF avec relais AVK.
Surveiller TCA, le taux des plaquettes 2 fois par semaines : 200 à 400 000 / mm3.
Thrombopénie : surveiller les plaquettes et les hématomes.
Hémorragie : épistaxis, gingivorragie, hématurie, hématémèse, méléna, hémoptisis. Il faut
donc éviter les rasoirs à lame, se laver doucement les dents,...
Lutter contre l’hypoxie :
Oxygénothérapie par sonde nasale : 5 à 6 L d’O2 / min.
Surveillance biologique : gaz du sang, SaO2.
Surveillance clinique : disparition de la cyanose, fréquence et amplitude respiratoire
normale, état de conscience, si agitation ou somnolence, couleur ou chaleur du patient...
Changer la sonde tous les jours.
Lutter contre la douleur :
Sédatifs et antalgiques.
Surveillance clinique : faciès détendu, ressenti de douleur.
Lutter contre l’angoisse :
Rassurer le patient : expliquer à la personne le diagnostic.
Repos strict au lit : tout à portée de main.
Chaque soin infirmier sera expliqué.
Informer le patient sur les risques du traitement.
Faire preuve de relationnel.
Prévenir une récidive : vérifier l’état des membres inférieurs.
1er lever : bandes de contention.
Education du patient sous AVK :
Les AVK évite la formation de caillots. Le patient aura se traitement jusqu'à équilibration de la dose et par la
suite environ 6 mois. Demander à la personne concernée ce qu'elle connait du traitement et la renseigner (respecter
strictement la posologie prescrite, ne pas modifier ou arrêter sans avis médical, ne prnedre aucun autre médicaments
sans accord du médecin, prévenir en cas de troubles, hemorragies,... Il faudra contrôler régulièrement l'action du
médicament par un bilan sanguin (TP-INR). Toujours porter sur soi une carte notifiant la prise du traitement, la dose et
le dernier résultat TP, informer tout professionnel de santé et enfin, éviter tout aliment riche en vitamine K (choux,
abats car diminuent l'efficacité du traitement).
Prévenir la phlébite et éviter la formation d’une thrombose veineuse : mobilisation active, lever précoce, bas
de contention.
Conseils : ne pas fumer, ne pas boire d’alcool, marcher, alimentation équilibrée,...
Surtout ne pas oublier d'évaluer la compréhension des informations données après avoir évaluer les
connaissances : SENSIBILISER POUR CONVAINCRE D'UNE IMPLICATION.
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