insulinothérapie sont les suivantes : intervention chirurgicales, corticothérapie, neuropathie
périphérique douloureuse, infections sévères, syndrome coronarien aigu.
Comment recourir à l’insuline ?
Chez les sujets diabétiques de type 2, l’altération progressive de la sécrétion endogène
d’insuline, conduisant à une insulinopénie que les insulino-secrétagogues ne parviennent plus
à compenser, justifie fréquemment l’instauration d’une insulinothérapie. L’objectif de cette
stratégie thérapeutique est de rétablir un équilibre glycémique optimal tout en minimisant le
risque hypoglycémique et la prise de poids.
Insuline basale plus antidiabetiques-oraux :
Les sujets diabétiques de type 2 dont l’équilibre glycémique s’avère insuffisant sous
traitement oral maximal se voient souvent proposer initialement la réalisation d’une injection
d’insuline d’action prolongée (NPH ou analogue lent de l’insuline) au coucher tout en
poursuivant le traitement antidiabétique oral (la metformine par son action hépatique et
musculaire permet de réduire les besoins en insuline et de limiter la prise de poids ; les
sulfamides , en stimulant la sécrétion endogène contribuent à contrôler l’hyperglycémie post-
prandiale) .L’insuline d’action retard qui peut être utilisée est la NPH , dont l’action peut être
un peu trop incisive en milieu de nuit et exposer au risque hypoglycémique ou les analogues
lents de l’insuline (détémir ou glargine). L’avantage de ce schéma en une injection d’insuline
au coucher (« bed-time ») couplée au maintien des antidiabétiques-oraux est sa facilité
d’emploi permettant un passage au traitement insulinique en ambulatoire ; la titration
posologique peut s’appuyer sur des algorithmes simples et être confiée au patient éduqué.
Schéma intensif basal-bolus
Le schéma insulinique, dit « bed time », vise avant tout la normalisation des chiffres
glycémiques au réveil, mais son impact sur les excursions glycémiques post-prandiales reste
limité. Par conséquent, à plus ou moins long terme en fonction du contexte
physiopathologique, l’obtention d’un équilibre glycémique optimal impose l’introduction
d’injections pré-prandiales d’analogue rapide, celles-ci pouvant être débutées progressivement
en ciblant en premier lieu le repas conduisant à l’excursion hyperglycémique la plus marquée
(stratégie basale-plus).
Il est désormais admis que l’activité hypoglycémiante des analogues rapides de
l’insuline présente le meilleur profil pour atteindre de façon optimale l’objectif post-prandial.
Par comparaison à l’insuline humaine ordinaire, les trois analogues disponibles (lispro,
asparte et glulisine) induisent un effet hypoglycémiant plus précoce, mais de durée moins
prolongée, limitant le risque hypoglycémique à distance du repas.
Insuline prémix en deux injections par jour :
Il existe une alternative à la stratégie du « bed time », reposant sur l’utilisation initiale
de mélanges pré-établis d’insuline d’action intermédiaire et d’analogue rapide (prémix) matin
et soir (Humalog Mix 25 et 50, Novomix 30, 50, 70). Dans ce schéma, la metformine est en
général poursuivie et le sulfamide interrompu.
Les deux approches (bed-time versus deux prémix) ont été évaluées et semblent
proches en terme d’efficacité hypoglycémiante, appréciée par l’évolution de l’HbA1c.
Bien entendu, l’utilisation des insulines prémix peut représenter une option intéressante pour
certains patients afin de limiter les contraintes liées au nombre d’injections d’une
insulinothérapie de type basal-bolus (4 à 5 injections quotidiennes).