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UE3 Nutrition et métabolisme
Pr Nobécourt
Date : 08/09/2016 Plage horaire : 14H-16H
Promo : DFGSM3 2016/2017 Enseignant : Nobécourt
Ronéistes :
Romain BARAZER
Taha MOHSINALY
Interactions entre nutriments et la place des glucides (1)
I. Homéostasie glucidique
1. Variations glycémiques
2. Apports glucidiques, état nourri.
3. Intestin, site d’absorption des glucides
4. Les transporteurs du glucose
5. Réabsorption rénale du glucose circulant
II. Homéostasie glucidique en période post-absorptive, rôle du foie et
des hormones
1. Organes producteurs de glucose
2. Foie
3. NGG et cycle de Cori
4. Autres organes de la NGG : Le Rein
5. La physiologie du jeûne
6. Rôle des Hormones
III. Le pancréas endocrine
1. Le pancréas adulte
2. Organogenèse et développement du pancréas
3. La cellule bêta, une usine à produire de l’insuline
4. Contrôle de sécrétion de l’insuline
5. Le glucose
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Objectifs du cours :
Identifier la provenance et le devenir du glucose circulant à l’état post- absorptif (différent de post
prandial, c’est après l’absorption) et à l’état nourri.
Connaître les acteurs impliqués et leur rôle
Décrire l’adaptation du métabolisme glucidique dans les principales situations courantes où il est
sollicité
Connaître les principales méthodes d’exploration du métabolisme glucidique utilisable in vivo chez
l’homme
Question du prof : « Quand vous vous réveillez le matin votre glycémie est-elle à 0 g/L ? »
Réponse tous en cœur : « Non »
Prof : « Que se passe-t-il si la glycémie atteint ce seuil ? »
Réponse : « La glycémie n’atteint jamais réellement 0 g/L mais elle peut descendre jusqu'à provoquer un
coma et en effet si rien n’est fait pour améliorer la situation il est possible d’en mourir »
I. Homéostasie glucidique
Homéostasie : processus de régulation par lesquels l’organisme maintient les différentes constantes du
milieu intérieur entre les limites de la normale
Ce sont les processus de régulation par lesquels au niveau de l’organisme tout va être fait pour que la
glycémie reste dans des bornes très ciblées.
Ces bornes sont : 0,7 (pouvant descendre jusqu'à 0,55 pour les femmes enceintes) jusqu'à 1,10 (1,20
maximum).
Les glucides sont la première source d’énergie du corps car c’est très facile à utiliser. Ce sont des chaines de
carbones dégradées en CO2 et en eau.
Mais ce n’est pas notre réserve énergétique majoritaire, c’est le tissu adipeux (1g de lipide 9kcal, 1g de
glucide 4 kcal).
La glycémie est un système réglé maintenu entre des bornes très étroites, entre 0,7 et 1,10 g/L (SI : 1g/L =
5,5mmol/L).
L’organe qui remet majoritairement le glucose en circulation est le FOIE, le glucose entre par transport
passif dans la cellule, il rentre plus facilement si il est phosphorylé mais pour sortir de la cellule il doit être
déphosphorylé par la glucose-6-phosphatase.
La glycémie ne renseigne pas sur les flux de glucose au sein de l’organisme (stock etc)
1. Variations glycémiques
Charge de la glycémie :
- Apports alimentaires
- Apports métaboliques: Néoglucogenèse (substrat : Lactate, glycérol) Glycogénolyse
Décharge de la glycémie :
- Utilisation
- Mise en réserve/ stockage: glycogénogénèse / AGL
Ce n’est pas un seul organe qui est responsable de la variation glycémique mais un ensemble (voir schéma
sur la page suivante).
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Le cerveau : Acteur extrêmement important de la glycémie, car c’est lui qui va contrôler l’apport
alimentaire à partir des capteurs présents dans l’estomac et l’état des réserves qui baisse.
Le pancréas : Organe majeur, sécrète l’insuline (hypoglycémiante) et le glucagon (hyperglycémiant). Il y’a
plus souvent de problèmes au niveau de la sécrétion d’insuline.
Les vaisseaux : Les globules rouges sont des gros consommateurs de glucose, les cellules endothéliales ne
régulent pas (plus il y a de glucose dans le plasma plus il y en a dans ces cellules, quand il y en a trop ça
dysfonctionne). Complication micro-angiopathique du diabète : plaque d’athérome au niveau de l’œil, du
rein et des nerfs.
Le tube digestif : Extrêmement important, c’est l’organe où se fait l’absorption, organe très innervé qui est
en communication avec le cerveau, le pancréas et le foie.
Une entérohormone, le GLP1, est moins retrouvée chez les patients diabétiques, il existe maintenant des
analogues pour mimer son effet. Ce qui est très intéressant avec cette hormone c’est qu’elle ne va stimuler la
sécrétion d’insuline que si la glycémie est élevée. On a maintenant des analogues de cette hormone qui
permettent des injections hebdomadaires (meilleure observance).
Le tissu adipeux : Il est très important car c’est lui qui stocke les acides gras. Il sécrète aussi des hormones,
les adipokynes. Ces hormones informent le cerveau (Ex : leptine, adiponectine). Si le tissu adipeux ne
fonctionne pas bien, il ne va plus stocker les AG en post- prandial, et il y aura des dépôts ectopiques
notamment au niveau du foie, des muscles, le péricarde, le pancréas etc. Chez les patients diabétiques de
type 2 il y a souvent des infiltrats de graisse dans le pancréas.
Le foie : Usine métabolique centrale, stocke les glucides sous forme de glycogène en post- prandial et en
envoie pendant les périodes de jeun. C’est l’insuline et le glucagon qui vont influencer le foie sur le stockage
ou le relargage de glucose dans la circulation. Si la glycémie est trop haute l’insuline lui fait stocker sous
forme de glycogène, et si elle est trop basse le glucagon intervient pour qu’il dégrade ce glycogène et faire
de la néoglucogénèse.
Le muscle : C’est un gros consommateur de glucose (comme le cerveau). Lorsqu’il y a une insulino-
résistance au niveau du muscle, il y aura moins de glucose qui va entrer au niveau du muscle et qui va rester
en circulation, ce qui participera à une élévation de la glycémie. Le muscle sécrète aussi des hormones, les
myokines. (Elle passe vite dessus, pas très important).
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Le rein : Il filtre tout le glucose qui passe (Si on boit 3L de coca notre pipi ne sera pas sucré lol). On peut
retrouver du glucose dans l’urine définitive si au niveau du tube contourné le transporteur qui réabsorbe le
glucose est saturé. La grossesse est le seul cas physiologique dans lequel on peut retrouver du sucre dans les
urines.
Il existe une nouvelle classe de médicaments qui inhibe la réabsorption du glucose dans les urines, qui n’est
pas encore disponible en France (#deficitdelasecu). Ces médicaments sont déjà utilisés dans beaucoup de
pays d’Europe mais encore au stade d’essais chez nous.
2. Apports glucidiques, état nourri.
Adulte: apports en glucides de 250 à 400 (pour les sportifs) g/jour soit 55 à 60% de sa ration énergétique
quotidienne.
Les organes ne pouvant pas se passer de glucose sont : Les érythrocytes, la rétine, l’épithélium gonadique et
la médullaire rénale.
Le cerveau est un cas particulier, il est partiellement glucodépendant (120g/jour). En dessous de 0,5 g/L on
commence à voir des signes de glucopénie
Apports en hydrate de carbone
Quand c’est écrit « sans sucre » sur les
boissons etc = sans saccharose
Notre organisme est incapable
d’absorber ces polymères, les chaines
complexes de glucoses doivent être
clivées pour être absorbées au niveau
des entérocytes.
Il existe des médicaments qui inhibent
les alpha-glucosidases, des enzymes
qui ont le rôle de cliver les polymères
de glucose, ce qui permet de contrôler
la glycémie car les glucides sont moins
absorbés.
Lactose
(glucose + galactose)
10%
Saccharose
(glucose + fructose)
10%
Amidon
(polymère de glucose)
50%
Autres : glycogène, arabinose, raffinose,
fibres alimentaires...
30%
Place des glucides alimentaires dans le métabolisme énergétique
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Inconvénient de ce médicament : Les fibres qui arrivent au niveau du colon sont utilisées par la flore
bactérienne, qui fermente, et cela produit des gaz et une accélération du transit (médicament antisocial).
Digestion et absorption des HDC :
On distingue 2 phases de digestion :
La digestion endoluminale : les enzymes impliquées sont les amylases, dont les α amylases salivaires
et pancréatiques
La digestion intestinale : les enzymes impliquées sont les oligosaccharidases de la bordure en brosse.
Produits d’hydrolyse de l’amidon et disaccharides naturels
Note du VP : Pas plus de détails là-dessus malheureusement. Cela dit le Guyton explique très bien tout ça,
Unité 12, chapitre 66.
3. Intestin, site d’absorption des glucides
Le glucose entre dans l’entérocyte par
SGLT1 (qu’on trouve aussi au niveau
du rein). C’est un co-transport avec du
Na, c’est un transport qui est actif car
la cellule va dépenser de l’énergie pour
renvoyer le Na en dehors de la cellule.
Le fructose entre par transport passif
par GLUT5.
Dans les solutés de réhydratation on retrouve du sel car sans celui-ci le glucose ne peut pas pénétrer au
mieux dans la cellule (boissons sportive aussi).
4. Les transporteurs du glucose
Nom
Distribution tissulaire
Km
GLUT-1
Hématies, placenta, cerveau
5-7 mmol/L
GLUT-2
Foie, rein, intestin, cellules β pancréatiques
7-20 mmol/L
GLUT-3
Cerveau
2 mmol/L
GLUT-4
Muscle squelettique, tissu adipeux
5 mmol/L
Important à connaître sur ce tableau :
- GLUT-2, c’est lui qui fait passer le glucose très rapidement.
- GLUT-4 : insulino-dépendant. (Le seul)
Schéma sur GLUT-4 :
L’insuline est à l’ origine de la
cascade, quand il se fixe sur son
récepteur, le glucose peut pénétrer
dans la cellule.
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