Chapitre 1 : LA REGULATION DE LA GLYCEMIE

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Chapitre 1 : LA REGULATION DE LA GLYCEMIE
La glycémie est le taux de glucose présent dans le sang. Malgré des variations importantes dans
l’apport en glucose et dans son utilisation par l’organisme (prise alimentaire discontinue,
consommation énergétique variable), la glycémie reste quasiment constante, oscillant
légèrement autour d’une valeur moyenne de
Comment la glycémie reste-t-elle stable, alors qu’apports (alimentaires)
et utilisation (par les cellules) du glucose sont variables ?
I – Utilisation et mise en réserve du glucose
A – Nécessité de l’homéostasie glycémique
Le glucose est l’aliment énergétique essentiel des cellules. Les cellules le consomment en
permanence, et certaines (comme les neurones et les hématies) ne peuvent utiliser que lui.
De nombreux facteurs sont susceptibles de faire varier la glycémie :
 Augmentation après chaque repas
 Diminution après un exercice physique et au cours de la nuit
Mais les oscillations restent légères, ce qui implique l’existence d’un système de régulation
permettant le maintien de l’homéostat glycémique.
Cela est confirmé par l’observation de dérèglements de ce système de régulation :
 L’hypoglycémie : manque de glucose, particulièrement grave pour les neurones cérébraux.
En dessous de 0,5 g. L-1, un coma mortel peut survenir.
 L’hyperglycémie chronique : le diabète.
B – Le rôle privilégié du foie
1 – Fonction glycogénique
L’expérience du « foie lavé » (TP1) montre que le foie contient une substance, appelée
glycogène, qui est un polymère du glucose … et qui peut être hydrolysé en glucose.
NB : le glucose peut aussi être stocké sous forme de glycogène dans les muscles et de
triglycérides dans le tissu adipeux (cf. exercice : « les réserves de glucose dans l’organisme »).
2 – Gestion des réserves de glucose
Lors d’un repas riche en glucides, le glucose absorbé est stocké dans le foie sous forme de
glycogène. Lors du jeûne nocturne, ou d’un exercice physique intense, le foie peut restituer du
glucose au sang, grâce à l’hydrolyse du glycogène.
II – Contrôle hormonal de la glycémie
A – Le rôle du pancréas (TP2)
L’ablation du pancréas engendre une hyperglycémie mortelle … sauf en cas de greffe ou
d’injection d’extraits pancréatiques. Le pancréas agit donc par voie sanguine, par l’intermédiaire
de l’insuline et du glucagon.
Le pancréas est une glande à double fonction :
* Exocrine, puisqu’il sécrète un suc digestif
* Endocrine, puisque les cellules des îlots de Langerhans déversent des substances dans le
sang.
Ces cellules sont en fait des capteurs de la glycémie, qui émettent, en fonction du taux de
glucose, du glucagon (cellules ) ou de l’insuline (cellules ).
B – Les effets de l’insuline et du glucagon
L’insuline est hypoglycémiante, ce qui explique son utilisation par les diabétiques. Sous l’action
de l’insuline, le glucose est stocké :
* sous forme de glycogène dans le foie et les cellules musculaires
* sous forme de triglycérides dans le foie et les adipocytes.
Ainsi, la teneur en glucose du sang diminue.
Le glucagon est hyperglycémiant. Il n’agit qu’au niveau du foie, où il stimule l’hydrolyse du
glycogène en glucose.
Insuline et glucagon sont des hormones : produites par une glande (endocrine, le pancréas),
elles sont libérées dans le sang, qui les transporte jusqu’à des cellules cibles spécifiques, les
cellules hépatiques. Ces dernières présentent au niveau de leur membrane plasmique des
récepteurs à l’insuline et au glucagon.
Le message hormonal est codé par la concentration plasmatique de l’hormone. La modification
de fonctionnement des cellules cibles (synthèse ou hydrolyse de glycogène) est d’autant plus
importante que la concentration en insuline ou en glucagon est plus élevée. Mais les hormones
agissent toujours à faible concentration.
Conclusion : le schéma du système réglant de l’homéostat glycémique.
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