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La vigilance s’impose
Les thromboses veineuses
ont pour origine des ano-
malies de la paroi veineuse (trau-
matisme, blessure...), un ralen-
tissement de la circulation
(compression veineuse, alite-
ment), des anomalies de la cir-
culation (intervention chirurgi-
cale, insuffisance cardiaque,
cancer) ou encore des antécé-
dents veineux. Bien souvent, le
mot phlébite, qui signifie en
réalité inflammation veineuse,
est employé pour désigner la
thrombose veineuse profonde.
Par contre, la périphlébite ou pa-
raphlébite ou phlébite superfi-
cielle, fréquente, est une inflam-
mation du trajet veineux qui se
propage de proche en proche, in-
duit une stase et une thrombose
plus ou moins complète suivant
cet axe. Le diagnostic est souvent
facile, car il existe une douleur
spontanée, et l’inflammation est
visible à l’œil nu sous la forme
d’un cordon rouge qui fonce
pour devenir bistre.
La prudence impose toutefois
de ne pas se focaliser sur la
seule localisation de ce cordon
visible mais de savoir distin-
guer les limites, notamment su-
périeures, qui pourraient indi-
quer un risque d’extension de
la thrombose aux troncs vei-
neux profonds. L’échographie
permet d’évaluer cette extension.
Les antécédents de varices pré-
disposent à la survenue d’une
thrombose veineuse superficielle
mais, chez un sujet indemne
de toute maladie veineuse, une
néoplasie sous-jacente est alors
possible.
Thrombose veineuse
profonde
La thrombose veineuse profonde
correspond à un caillot ou “throm-
bus” bouchant totalement ou par-
tiellement une veine profonde.
Chez des sujets considérés à
risque, les signes se manifestent au
travers d’une douleur, d’un
œdème, d’un état fébrile. L’exa-
men de diagnostic est l’échogra-
phie doppler réalisé par un opéra-
teur compétent et bien formé à
cette technique. Cet examen, plus
sûr que le simple doppler, ne peut
être réalisé au lit du patient. Il per-
met de dispenser de la phlébogra-
phie si le diagnostic est indiscu-
table et si la thrombose ne
remonte pas au dessus de l’aine.
Le recours à la phlébographie est
justifié si on ne peut disposer
d’une échographie correcte. La
phlébographie consiste à injecter
un produit de contraste iodé qui
permet de visualiser tout l’arbre
veineux sur des clichés radiogra-
phiques. Cet examen nécessite
souvent une hospitalisation.
Mal diagnostiquée, une throm-
bose veineuse profonde peut en-
traîner un risque vital immédiat
et des handicaps majeurs. S’il
existe un faisceau de présomp-
tions suffisant, la mise en route
d’un traitement anticoagulant
s’impose. Sans pour cela traiter
abusivement car, malgré les nou-
veaux traitements, le risque hé-
morragique reste présent.
Contrairement à des idées re-
çues, les thromboses veineuses
profondes ne sont pas seulement
observées sur les membres infé-
rieurs. On observe même une
Le diagnostic des thromboses veineuses à domicile
n’est pas toujours facile. Devant toute suspicion, il
convient de réunir les éléments qui peuvent permettre
de définir le niveau de probabilité. Les facteurs de
risque sont en effet connus.
Thrombose veineuse
Évaluation
Traitements
des maladies coronariennes
Le National Institute of Clinical
Excellence (NICE), organisme
d’évaluation des techniques mé-
dicales mis en place par le gou-
vernement britannique vient de
publier son évaluation des stents
destinés à traiter les artères co-
ronaires. Les résultats condui-
sent à recommander l’usage en
routine des stents pour traiter
les personnes souffrant d’an-
gine de poitrine et sujettes aux
crises cardiaques.
On peut rappeler qu’un stent
est un tube en métal grillagé
qui maintient ouvertes les ar-
tères étroites ou bouchées ali-
mentant le muscle cardiaque.
De la taille d’un petit trombone,
le stent est placé, sous anesthé-
sie locale, par l’intermédiaire
d’un cathéter que l’on introduit
dans l’artère fémorale par une
petite incision à l’aine. Le stent
plié est conduit jusqu’à l’en-
droit de l’artère coronaire à trai-
ter où il est déployé. Après la
pose d’un stent par angioplas-
tie à ballonnet, le patient ne
passe qu’une seule nuit à
l’hôpital et, dans 42 % des cas,
est autorisé à quitter l’hôpital le
jour même.
Au Royaume-Uni, plus de 1,4 mil-
lion de personnes souffrent d’an-
gine de poitrine. Chaque année,
300 000 personnes sont victimes
d’une crise cardiaque et les ma-
ladies cardiaques sont respon-
sables de 140 000 décès par an.
L’intérêt de l’angioplastie à stent
par ballonnet est d’être une al-
ternative très peu invasive aux
interventions chirurgicales clas-
siques plus traumatisantes, telles
que les pontages, nécessitant
par ailleurs des séjours plus longs
à l’hôpital.