M I S E A U P O I N T Particularités pédiatriques des mouvements anormaux Movement disorder in childhood ● A. Roubertie*, B. Echenne* es mouvements anormaux ne sont pas exceptionnels chez l’enfant. Leur survenue à cet âge bien particulier, au cours duquel le cerveau est en plein développement et en voie de maturation, leur confère certaines caractéristiques propres, tant du point de vue sémiologique et étiologique qu’en ce qui concerne leur prise en charge. Certaines de ces particularités seront discutées et soulignées à l’aide d’exemples. L SUMMARY In recent years, there has been renewed interest in movement disorder in childhood. Presentation and pattern differ considerably from those usually encountered in adult neurology. Although knowledge is extrapolated from adult practice, etiology and therapeutic strategy are also different. Characteristics of movement disorders in childhood are discussed, and their multifaceted aspects are highlighted by practical examples. PHÉNOMÉNOLOGIE DES MOUVEMENTS ANORMAUX CHEZ L’ENFANT Key words : movement disorder, childhood. Mots-clés : mouvements anormaux, enfant. P O I N T S P O I N T S F O R T F O R T S ■ Tous les types de mouvements anormaux peuvent être observés chez l’enfant : tics et dystonies sont les plus fréquents. ■ Certains types de mouvements, physiologiques à un âge donné, pourront être pathologiques du fait de leur intensité excessive, ou du fait de leur persistance au-delà d’un certain âge. ■ Les mouvements anormaux transitoires sont fréquents chez le nourrisson ; leur évolution est bénigne. ■ Les mouvements anormaux de l’enfant peuvent s’intégrer dans des syndromes spécifiquement pédiatriques. ■ Les mouvements anormaux peuvent être une manifestation initiale ou le symptôme principal de très nombreuses maladies métaboliques de l’enfant. ■ Les dystonies primitives se révélant chez l’enfant évoluent plus souvent vers la généralisation. ■ La présentation pédiatrique de certaines pathologies classiquement rencontrées chez l’adulte est souvent atypique. ■ Dans de nombreux cas, l’abstention thérapeutique est la règle. * Service de neuropédiatrie, hôpital Saint-Éloi, Montpellier. 230 S Tous les types de mouvements anormaux s’observent dans la population d’âge pédiatrique (tableau I). Fernandez-Alvarez rapporte que les tics représentent environ 39 % des mouvements anormaux vus dans un centre de référence pédiatrique (1), contre seulement 4,7 % dans un centre de référence adulte. Les dystonies représentent environ un quart des patients adressés à un centre de référence pédiatrique. Les syndromes akinéto-rigides sont relativement rares chez l’enfant, alors qu’ils sont fréquents chez l’adulte. Certains types de mouvements anormaux, rares chez l’adulte, sont encore plus exceptionnels chez l’enfant (syndrome de l’homme raide, stiffman syndrome). Tableau I. Mouvements anormaux chez l’enfant observés en consultation spécialisée. Les infirmités motrices cérébrales, les tremblements cérébelleux, les myoclonies épileptiques et les dyskinésies iatrogènes ont été exclus. Série collectée dans un centre de référence. D’après Fernandez-Alvarez (1). Tics Dystonie Tremblements Myoclonies Chorée Syndrome akinéto-rigide Divers mouvements anormaux associés 39 % 24 % 19 % 2% 5% 2% 8% DIFFICULTÉS DU DIAGNOSTIC CHEZ L’ENFANT Quel que soit l’âge d’un individu, le diagnostic d’un mouvement anormal est toujours délicat : il justifie un interrogatoire minutieux du patient, une observation attentive, une analyse sémiologique fine. Dans la pratique pédiatrique, l’interrogatoire est souvent limité à ce que rapportent les parents. L’observation, plus que jamais, est La Lettre du Neurologue - n° 7 - vol. VII - septembre 2003 influencée par la présence d’un individu étranger (le médecin), devant lequel, parfois, la sémiologie est annihilée, ou impossible à analyser du fait des pleurs. Ces difficultés peuvent amener à conclure à l’origine psychogène des manifestations, alors que leur organicité est authentique. Ainsi, les délais de diagnostic sont souvent de plusieurs mois dans les dystonies de l’enfant (démarches bizarres, douleurs à l’écriture, voire refus d’écrire). PATHOLOGIES SPÉCIFIQUEMENT PÉDIATRIQUES La survenue de certains types de mouvements anormaux est étroitement corrélée à l’âge, et certains syndromes sont strictement pédiatriques. Du physiologique… au pathologique Certains types de mouvements sont physiologiques à un âge donné de la vie, et ce n’est que leur intensité, ou leur persistance au-delà d’un certain âge qui deviendront pathologiques. Ainsi, des stéréotypies “envahissantes” sont classiques chez les enfants qui présentent un syndrome dysharmonieux ; cependant, des stéréotypies exacerbées par les émotions vives ne sont pas rares chez les enfants “normaux” de moins de 3 ans. Les syncinésies motrices au niveau des mains sont fréquentes chez les enfants de moins de 6 ans, et ce n’est que leur persistance au-delà de cet âge qui doit être considérée comme pathologique. Syndromes transitoires de l’enfant Le mode de survenue transitoire de certains mouvements anormaux est spécifiquement pédiatrique (tableau II). Ces syndromes apparaissent dans une tranche d’âge donnée, préférentiellement avant l’âge de un an, et s’améliorent progressivement en quelques mois ou années. Il s’agit de syndromes bénins, dont la description et l’individualisation sont récentes, mais dont le diagnostic est souvent méconnu (2). Le diagnostic de ces syndromes est établi sur des données anamnestiques et cliniques ; les connaître permet d’établir le diagnostic correct, en évitant des investigations complémentaires inutiles ou des traitements inadéquats. On peut également rapprocher de ces syndromes transitoires les tics de l’enfant (3). L’âge de survenue se situe entre 6 et 9 ans, préférentiellement chez les garçons ; dans la grande majorité des cas, les tics disparaissent complètement en quelques mois. Le Tableau II. Mouvements anormaux transitoires de l’enfant. Trémulations Tremblement essentiel du voile Dystonie transitoire du nourrisson Spasmus nutans Torticolis paroxystique bénin du nourrisson Déviation tonique du regard vers le haut (benign paroxysmal tonic upward gaze) Myoclonus bénin du nouveau-né Myoclonus bénin du nourrisson La Lettre du Neurologue - n° 7 - vol. VII - septembre 2003 syndrome de Gilles de la Tourette se caractérise par des tics phoniques et moteurs, durant plus d’une année sans période de rémission supérieure à 3 mois. Chez plus de la moitié des patients, les tics sont associés à d’autres troubles “neuro-développementaux” liés à l’âge : troubles spécifiques de l’attention, hyperactivité, troubles du comportement, troubles obsessionnels compulsifs. L’évolution du syndrome de Gilles de la Tourette se fait vers la disparition des tics à l’âge adulte dans 80 % des cas. Mouvements anormaux d’origine lésionnelle L’infirmité motrice cérébrale en rapport avec une souffrance anoxo-ischémique anté- ou périnatale est la grande cause des syndromes dystoniques, athétosiques et dyskinéto-athétosiques de l’enfant. Les autres causes classiques chez l’adulte, vasculaires ou tumorales, sont plus rares chez l’enfant. Maladies métaboliques Les mouvements anormaux, quel qu’en soit le type, peuvent révéler ou accompagner de très nombreuses maladies métaboliques de l’enfant. Certaines de ces maladies justifiant un traitement spécifique, leur recherche est indispensable (supplémentation en créatine pour le déficit en guanidinoacétate méthyltransférase, régime alimentaire de certaines aciduries organiques). Souvent, les mouvements anormaux sont noyés dans un tableau clinique complexe associant d’autres signes neurologiques ; âge de survenue, type de mouvement anormal, signes d’accompagnement orienteront alors l’enquête étiologique. Une dystonie apparaissant chez un nourrisson de moins de 18 mois doit faire rechercher une maladie métabolique sous-jacente : une dystonie douloureuse du tronc chez un petit nourrisson dont le développement est globalement décalé peut évoquer une maladie lysosomale (gaucher type II) ; une dystonie chez un petit enfant avec des mouvements oculaires anormaux et des troubles du rythme respiratoire évoque un syndrome de Leigh. Des myoclonies associées à un syndrome cérébelleux et à une détérioration visuelle évoqueront chez un petit enfant une céroïdo-lipofuscinose. Chez un grand enfant, des myoclonies associées à un syndrome cérébelleux et à des crises épileptiques généralisées évoqueront un syndrome d’UnverrichtLundborg, etc. La description de ces entités dépasse largement le cadre de notre propos ; il est cependant nécessaire de souligner que le diagnostic de ces maladies est complexe, car le tableau clinique peut être comparable initialement à celui d’une pathologie bénigne (dystonie transitoire du nourrisson) ou non métabolique (dystonie DYT1) ; parfois, le tableau clinique est trompeur (tics chroniques révélant un syndrome d’Hallervorden-Spatz) ; enfin, la stratégie des investigations doit être rigoureuse et exhaustive. Autres syndromes spécifiquement pédiatriques L’apparition d’une chorée ou de mouvements choréathétosiques, au décours précoce (2 à 15 jours) d’une chirurgie avec circulation cardiaque externe est une complication classique observée uniquement chez les petits enfants. L’évolution n’est pas toujours favorable (4). 231 M I S E A La chorée de Sydenham et le plus large cadre des PANDAS (pediatric autoimmune neuropsychiatric disorder associated with group A streptococcal infection) sont d’autres exemples de pathologie du mouvement et du comportement dont l’incidence touche essentiellement les enfants (5). MODE DE RÉVÉLATION INFANTILE OU JUVÉNILE DE CERTAINES MALADIES Dystonies primitives L’enfance est l’âge de début d’un certain nombre de syndromes dystoniques primitifs ; l’atteinte initiale touche plus souvent les membres, avec une évolution plutôt ascendante pouvant aboutir à une généralisation ; les dystonies de fonction, localisées, sont rares. Chez l’adulte, les syndromes dystoniques primitifs touchent essentiellement l’axe ou le chef, et restent plus souvent focaux ou segmentaires. Concernant la dystonie DYT1, l’âge de révélation constitue un critère de gravité, puisque plus de 70 % des formes débutant au niveau d’un membre inférieur chez l’enfant évolueront vers une atteinte généralisée ou multifocale, alors que les dystonies DYT1 débutant plus tardivement restent plus souvent focales (6). Maladies de l’adulte Le mode de révélation pédiatrique de ces maladies est rare et, souvent, le tableau clinique diffère de celui de l’adulte. Ainsi, chez 3 % des patients, la chorée de Huntington débute avant l’âge de 15 ans ; les premiers symptômes sont constitués par un syndrome akinéto-hypertonique associé à une détérioration cognitive ; progressivement, apparaissent une ataxie, des mouvements oculaires anormaux, des myoclonies ; des dyskinésies buccofaciales sont parfois présentes. Néanmoins les mouvements anormaux (chorée, dystonie) sont généralement au deuxième plan du tableau clinique. L’aggravation des formes à début juvénile est plus rapide que dans les formes classiques (7). PRISE EN CHARGE La prise en charge des mouvements anormaux de l’enfant justifie la connaissance des divers syndromes observés à cet âge. Ainsi, dans de nombreux cas, aucun traitement n’est nécessaire et l’essentiel (mais non le plus simple) est de savoir informer et rassurer les familles (dystonies transitoires, tics simples). La mise en place d’une rééducation est un élément clé de la prise en charge des mouvements anormaux de l’enfant, à adapter au type de mouvements et à leur sévérité. Selon la gêne fonctionnelle, des outils seront mis à disposition, afin de faciliter l’intégration de l’enfant dans son milieu habituel, et notamment au sein de son école (utilisation d’un clavier d’ordinateur pour prendre les cours ou d’un synthétiseur vocal). Hormis les rares cas de maladies métaboliques nécessitant un traitement spécifique, les traitements des mouvements anormaux de l’enfant sont symptomatiques. Peu d’études ont été consacrées 232 U P O I N T aux traitements pharmacologiques des mouvements anormaux de l’enfant, et l’évaluation de l’efficacité des médicaments est difficile. La stratégie thérapeutique sera plus empirique et fondée sur l’expérience médicale du praticien, inspirée des connaissances acquises chez le patient adulte, plutôt que sur des données scientifiques. L’utilisation de ces médicaments sera souvent limitée par leurs effets secondaires, notamment les troubles de la vigilance ou les modifications du caractère, chez de petits patients en âge scolaire, dont la qualité des apprentissages doit être préservée et doit rester un souci constant du praticien. Chez l’enfant, certaines particularités pharmacocinétiques et certaines sensibilités pharmacologiques guideront également le choix des traitements. Il est classique de dire qu’il est souhaitable d’éviter l’utilisation des neuroleptiques chez l’enfant. Devant tout syndrome dystonique de l’enfant, un essai de traitement par L-dopa doit être réalisé, dans l’éventualité d’une dystonie dopasensible. L’injection de toxine botulique peut être utile dans les dystonies focales ; néanmoins, les injections sont douloureuses et la nécessité de réaliser une anesthésie générale pour les injections en limite l’utilisation chez le jeune enfant. Les progrès de la neurochirurgie fonctionnelle ont ouvert de nouvelles perspectives dans le traitement des mouvements anormaux de l’enfant. L’administration de baclofène intrathécal est très efficace chez les patients présentant un syndrome dystonique associé à une spasticité (infirmes moteurs cérébraux) (8). La stimulation bipallidale a permis des résultats cliniques et fonctionnels spectaculaires chez les enfants atteints de dystonie généralisée, notamment DYT1 (9) ; l’indication chirurgicale doit être posée précocement, avant l’apparition des déformations orthopédiques. Concernant les dystonies secondaires, les résultats de cette procédure sont encore à préciser, et les sous-groupes de patients candidats restent à définir. CONCLUSION Les mouvements anormaux de l’enfant constituent un domaine complexe et aux multiples facettes, dont certaines des particularités cliniques ont été présentées. Les mécanismes sous-tendant ces particularités sont inconnus, et les termes “maturation” ou “développement” illustrent bien les limites de nos connaissances… L’évaluation clinique des patients, les progrès de l’imagerie, notamment fonctionnelle, et la confrontation des expériences des neurologues d’adultes et des neuropédiatres permettront certainement de mieux appréhender les mouvements ■ anormaux aux différents âges de la vie. R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Fernandez-Alvarez E, Aicardi J. General concepts. In : Fernandez-Alvarez E, Aicardi J (ed). Movement disorders in children. Londres : Mac Keith Press, 2001 : 1-23. 2. Fernandez-Alvarez E. Transient movement disorders in children. J Neurol 1998 ; 245 : 1-5. La Lettre du Neurologue - n° 7 - vol. VII - septembre 2003 dystonia. In : Fahn S, Marsden CD, Delong MR (ed). Advances in Neurology. New York : Raven Press, 78 : 79-91. 7. Rasmussen A, Macias R, Yescas P et al. Huntington disease in children : genotype-phenotype correlation. Neuropediatrics 2000 ; 31 : 190-4. 8. Albright AL, Barry MJ, Shafton DH, Ferson SS. Intrathecal baclofen for generalized dystonia. Dev Med Child Neurol 2001 ; 43 : 652. 9. Coubes P, Cif L, Azais M et al. Traitement des syndromes dystoniques par stimulation électrique chronique du globus pallidus interne. Arch Pediatr 2002 ; Suppl 2 : 84s-86s. 3. Robertson MM. Tourette syndrome, associated conditions and the complexity of treatment. Brain 2000 ; 123 : 425-62. 4. Holden KR, Sessions JC, Cure J et al. Neurologic outcomes in children with post-pump choreoathetosis. J Pediatr 1998 ; 132 : 162-4. 5. Swedo SE, Leonard HL, Mittleman BB et al. Identification of children with pediatric autoimmune neuropsychiatric disorders associated with streptococcal infections by a marker associated with rheumatic fever. Am J Psychiatry 1997 ; 154 : 110-2. 6. Bressman S, De Leon D, Raymond D et al. Clinical-genetic spectrum of primary A A U U T T O O - É É V V I. Cocher les réponses exactes : a. Les syncinésies sont physiologiques jusqu’à l’âge de 6 ans. b. Les stéréotypies ne s’observent jamais chez les enfants normaux. c. Les mouvements anormaux transitoires concernent essentiellement les grands enfants. d. La survenue d’un syndrome dystonique chez un enfant de moins de 18 mois doit faire envisager une maladie métabolique. A A L L U U A A T T I I O O N N II. Cocher les réponses exactes : a. Les dystonies DYT1 débutant chez l’enfant évoluent plus souvent vers la généralisation. b. Les mouvements anormaux de l’enfant nécessitent le plus souvent la mise en route d’un traitement. c. Un essai de traitement par L-dopa doit être réalisé chez tout enfant présentant un syndrome dystonique. d. Les PANDAS associent des mouvements anormaux (chorée) et des troubles du comportement. Résultats : 1 : a, d ; II : a, c, d. DU Mouvements anormaux et pathologie du mouvement 2003-2004 Université Pierre et Marie Curie, Faculté de médecine SaintAntoine, hôpitaux Rothschild, Saint-Antoine, Tenon, Trousseau. Objectifs : assurer une formation théorique et pratique sur les mouvements anormaux et la maladie de Parkinson aux médecins en charge de cette affection. Assurer une formation à la théorie et à la pratique des injections de toxine botulique en neurologie. Public : docteurs en médecine, internes des hôpitaux. Les autres demandes feront l’objet d’un examen individuel par le responsable du diplôme. Programme : l’enseignement s’organise autour de 8 journées thématiques (6 journées obligatoires) : - enseignement théorique : 52 heures (8 journées de 6 h 30) - enseignement pratique : 24 heures (8 demi-journées de 3 heures) réparties en journées ou demijournées dans le service de neurologie en “toxine” (consultation) et “pathologie du mouvement” (consultation ou hôpital de jour). Deux stagiaires maximum par consultation. Durée et contrôle des connaissances : l’enseignement est délivré en 8 mois, de novembre à juin. Il donne lieu à un examen écrit d’une durée de 2 heures comprenant 1 cas clinique, 1 cas vidéo et 1 cas théorique. Lieu : faculté de médecine Saint-Antoine, service de neurologie. Responsable : Pr Marie Vidailhet, service de neurologie, hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg Saint-Antoine, 75012 Paris. Tél. : 01 49 28 24 32 – Fax : 01 49 28 28 18. Renseignements et préinscription (avant le 15 septembre 2003) : Mme Véronique Leteur, service de neurologie, hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg Saint-Antoine, 75012 Paris. Tél. : 01 49 28 24 32 – Fax : 01 49 28 28 18 La Lettre du Neurologue - n° 7 - vol. VII - septembre 2003 233