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Correspondances en médecine - n° 4, vol. III - octobre/novembre/décembre 2002
Quelques brèves...
❏ Réduire c’est bien, mais arrêter...
c’est mieux !
Il n’est pas formellement démontré que la
réduction de la consommation de tabac
entraîne ipso facto une réduction parallèle
des risques. La preuve en est que, chez les
sujets ayant réduit de moitié leur consom-
mation de cigarettes, la diminution du taux
de CO expiré n’est que d’environ 20 %.
Ce phénomène s’expliquerait par une
modification de la façon d’inhaler la fumée :
le fumeur “en manque” tire volontiers
“à fond sur son clope” afin d’en extraire
le maximum de nicotine... et de produits
de combustion !
F. Lebargy et al. Bronchopneumopathies chro-
niques et sevrage tabagique. La lettre du pneumo-
logue, V, 3 : 93-6.
❏ Sevrage tabagique :
quelles sont les chances de succès ?
Les substituts nicotiniques et le bupropion
constituent des progrès indiscutables dans
l’aide à l’arrêt du tabac. Quels résultats peut-
on en attendre ? Plusieurs études ont tenté
de répondre à cette question. L’une d’entre
elles a comparé quatre “stratégies thérapeu-
tiques” : timbre nicotinique (21 mg/j), bupropion
(300 mg/j), association timbre et bupropion
(aux mêmes posologies) et placebo. Le taux
d’abstinence, continue à 12 mois dans chacun
de ces groupes, est respectivement de :
9,8 %, 18,4 %, 22,5 % et 5,6 %.
F. Lebargy et coll. Bronchopneumopathies chro-
niques et sevrage tabagique. La lettre du pneumo-
logue, V, 3 : 93-6.
❏ Épidémiologie du cancer du poumon
Une vaste enquête épidémiologique française
baptisée KBP 2000 vient confirmer la
corrélation indiscutable qui existe entre le
cancer du poumon et le tabagisme... présent
ou ancien : 52 % des malades sont des
fumeurs “actifs” et 40 % sont d’anciens
fumeurs. À noter que parmi ces derniers, 4 sur
10 ont cessé de fumer depuis plus de dix ans !
F. Arnold Richez. Neuf malades de cancer du
poumon sur dix sont des fumeurs. Le Courrier des
addictions, 4, 2 : 85.