revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés Neurologie AVC ET PROTHÈSES VALVULAIRES Le tableau qui suit résume les grandes lignes des recommandations actuelles concernant le traitement anticoagulant préventif des embolies chez les patients porteurs d’une prothèse valvulaire. – complications neurologiques de la chirurgie cardiaque ; – prothèses valvulaires et AVC ; – dissection aortique aiguë. À vos modems [http://www.vivactis-media.com] ! S. Alamowitch. Prothèses valvulaires et AVC. Correspondances en neurologie vasculaire, 4 : 34-7. VALVES MÉCANIQUES Patients à faible risque embolique – Valve à disque oscillant Medtronic Hall ou à double ailette en position aortique — > AVK : INR cible 2,5 (2,0-3,0) – Valve à disque oscillant ou à double ailette en position mitrale — > AVK : INR cible 3,0 (2,5-3,5) ou INR cible 2,5 (2,0-3,0) + aspirine 80 à 100 mg/j* – Valve à bille en position mitrale ou aortique — > AVK : INR cible 3,0 (2,5-3,5) L’adjonction d’aspirine 80-100 mg/j doit être considérée Patients à haut risque embolique** —> AVK : INR cible 3,0 (2,5-3,5) + aspirine 80 à 100 mg/j ou AVK avec INR 3,5-4,5 si aspirine contre-indiquée Valves biologiques Patients à faible risque embolique — > Anticoagulant dans les 3 premiers mois de la chirurgie : AVK avec INR cible à 2,5 (2,0-3,0)*** puis aspirine 80 mg/j Patients à haut risque embolique** — > AVK : INR cible 2,5 (2,0-3,0) * Niveau faible de recommandation. ** AC/FA, dysfonction cardiaque, antécédent d’accident embolique. *** + héparine pour certains en attendant l’équilibre du traitement par AVK. Il est extrait d’un dossier thématique de Correspondances en neurologie vasculaire (2002, 4) intitulé “Urgences cardiologiques dans l’AVC”, document dont nous ne pouvons que vous conseiller la lecture, et dont voici le sommaire : – troubles du rythme cardiaque à la phase aiguë des AVC ischémiques ; – complications neurologiques des endocardites infectieuses ; Correspondances en médecine - n° 3, vol. III - juillet/août/septembre 2002 MÉNINGITES BACTÉRIENNES : QUELLE ANTIBIOTHÉRAPIE PRESCRIRE ? En cas de présomption de méningite à pneumocoque, l’antibiothérapie de première intention repose sur l’administration de céfotaxime (200 à 300 mg/kg/j en 4 à 6 injections) ou de ceftriaxone (70 à 100 mg/kg/j en 1 ou 2 injections) et de vancomycine (40 à 60 mg/kg/j en 4 perfusions ou en continu après dose de charge de 15 mg/kg). En cas d’allergie sévère aux bêtalactamines, l’association vancomycine et rifampicine (600 mg/j) peut être recommandée. En cas de présomption de méningite à méningocoque, l’antibiothérapie de première intention repose sur l’administration d’amoxicilline (200 mg/kg/j) ou – préférentiellement – de céfotaxime ou de ceftriaxone aux doses indiquées précédemment. En cas d’allergie sévère aux bêtalactamines, le solnicol à la posologie quotidienne de 3 g administrés en 3 injections intraveineuses est l’alternative habituellement recommandée. En cas de présomption de méningite à Listeria monocytogenes, l’antibiothérapie de première intention repose sur l’administration d’amoxicilline (200 mg/kg/j) associée à la gentamicine durant les 3 à 5 premiers jours. En cas d’allergie sévère aux bêtalactamines, il est possible de recourir au cotrimoxazole (6 à 8 ampoules/j). M. Wolff, M. Auburtin. Traitement des méningites bactériennes communautaires de l’adulte. La Lettre de l’Infectiologue, XVII, 4 : 107-13. 21 revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés Quelques brèves... ! Épilepsie... et rhumatologie ! SEP et vaccinations Tous les médicaments antiépileptiques – y compris les nouveaux – peuvent avoir des conséquences délétères sur le squelette (retard de croissance, rachitisme, ostéomalacie). Ces dernières, si l’on en croit les résultats d’une étude réalisée auprès de plus de 2 000 neurologues américains, sont fréquemment “négligées”. Aussi, certains auteurs n’hésitent pas à préconiser un bilan préalable puis régulier du bilan phosphocalcique, ainsi qu’une densitométrie osseuse, chez tous les patients bénéficiant d’un traitement antiépileptique. Au vu des informations actuellement disponibles, il n’y a pas de raison valable de déconseiller une vaccination – quelle qu’en soit la nature (y compris la vaccination contre l’hépatite B) – chez les malades atteints de sclérose en plaques (SEP). La seule précaution à prendre est d’attendre une période de calme relatif de la maladie, avec une absence de poussée depuis au moins un an. O. Heinzlef. Modafinil dans la fatigue de la SEP. La Lettre du Neurologue, VI, 2 : 66. C. Confavreux. Vaccinations et risque de poussée dans la sclérose en plaques. La Lettre du Neurologue, VI, 1 : 16-7. L’efficacité des triptans varie d’un individu migraineux à l’autre. Aussi, il est permis, en cas d’échec d’un premier triptan, d’en proposer un autre... L. Martinez-Almoyna. Complications osseuses des traitements antiépileptiques : un effort à faire ! La Lettre du Neurologue, V, 9 : 392. ! Insuffisance cardiaque et troubles cognitifs L’augmentation du débit sanguin cérébral et l’amélioration des fonctions cognitives après transplantation cardiaque laissent à penser que l’hypoperfusion cérébrale est responsable des troubles cognitifs parfois observés chez les patients insuffisants cardiaques. M. Mazighi. Hypoperfusion cérébrale chez l’insuffisant cardiaque : vers une réversibilité des troubles cognitifs. La Lettre du Neurologue, V, 10 : 433. Effet placebo : un mythe ? La conclusion d’une méta-analyse récemment publiée dans le New England Journal of Medicine et regroupant les 22 ! Alcool et démence Une consommation modérée d’alcool (un à trois verres par jour... mais pas plus !) réduit significativement le risque de démence vasculaire, mais apparemment pas celui de maladie d’Alzheimer. Ce résultat est concordant avec ceux déjà obtenus sur l’effet protecteur d’une consommation d’alcool... à faible dose sur le risque d’AVC. S. Alamowitch. L’alcool à faible dose : un facteur protecteur de démence ? La Lettre du Neurologue, VI, 2 : 66. ! Fatigue et SEP L’administration quotidienne de 200 mg de modafinil (médicament – à prescription initiale hospitalière – employé résultats de 114 essais thérapeutiques comprenant simultanément un bras placebo et un bras sans traitement remet en cause l’existence de l’effet placebo : dans la narcolepsie et les hypersomnies idiopathiques) paraît en mesure de réduire la fatigue des patients atteints de sclérose en plaques (SEP), symptôme dont souffrent 75 % des malades. ! Migraine et triptans C. Roos. Méta-analyse des triptans dans la migraine. La Lettre du Neurologue, VI, 2 : 66. ! Accès de sommeil du parkinsonien Si l’on en croit une étude prospective canadienne réalisée auprès de plus de 600 patients atteints de la maladie de Parkinson, un peu plus de 50 % des malades présentent des épisodes d’endormissement diurnes (quel que soit le traitement antiparkinsonien suivi) et près de 4 % des accès de sommeil paroxystiques... au volant ! M. Mazighi. Attaque de sommeil et maladie de Parkinson. La Lettre du Neurologue, VI, 2 : 69. aucune différence significative n’est observée entre les deux groupes ! M. Cucherat. L’effet placebo : mythe ou réalité ? La Lettre du Pharmacologue, 16, 2 : 30. Correspondances en médecine - n° 3, vol. III - juillet/août/septembre 2002