Supplément à La Lettre de l’hépato-gastroentérologue - n° 4-5 - vol. VII - juillet-octobre 2004
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Revue de presse
Revue de presse
Plus de trois adénomes,
dont un du côlon droit :
plus de risque de récidive
à 3 ans...
Quels sont les facteurs de risque de
récidive des adénomes du côlon ?
Pour tenter de répondre à cette question,
une étude européenne, coordonnée par
J. Faivre, a suivi 552 patients ayant eu
un adénome du côlon de plus de 1 cm
retiré lors d’une coloscopie. La colosco-
pie de contrôle, faite à 3 ans, a montré
une récidive d’adénome chez 122 patients
(22,1 %). De nombreuses variables cli-
niques (âge, sexe, antécédent ancien de
polype, etc.), endoscopiques (localisation,
taille et nombre de polypes, etc.) et histo-
logiques (dysplasie, type tubuleux ou
villeux, etc.) on été étudiées. En analyse
multivariée, les patients ayant plus de trois
adénomes, dont un localisé au côlon
droit, avaient 5 à 8 fois plus de risque de
récidive d’adénome que les patients ayant
un à deux adénomes du rectum et du
côlon gauche. Pour les auteurs, le délai
de surveillance pourrait donc être aug-
menté à 5 ans chez les patients ayant un
ou deux adénomes distaux.
G.B.
✎Dis Colon Rectum 2004 ;47:323-33.
Côlon - Adénome -
Endoscopie.
Cancer du pancréas :
les loupés de l’échoendoscopie
L’échoendoscopie est devenue la
méthode d’imagerie de référence
dans le diagnostic du cancer du pancréas.
Cependant, malgré sa très haute sensibi-
lité, l’examen peut être mis en défaut
même dans des mains expertes. Neuf
échoendoscopistes expérimentés rap-
portent dans une étude rétrospective inter-
nationale leur expérience chez 20 malades
(11 hommes, 9 femmes, âge moyen :
55 ans) ayant un adénocarcinome du
pancréas non diagnostiqué par l’écho-
endoscopie. Tous les malades avaient
une échographie normale (n = 14), un
scanner normal (n = 5) ou une IRM nor-
male (n = 1). Quelles sont les raisons
pouvant expliquer la mise en défaut de
la technique ? Pour les auteurs, plusieurs
facteurs sont susceptibles d’expliquer les
faux négatifs de l’échoendoscopie : il
s’agit en particulier de la présence d’une
pancréatite chronique associée (n = 12),
d’un aspect diffus de l’infiltration car-
cinomateuse (n = 3), de la localisation
dans le petit pancréas (n = 2) ou d’un épi-
sode récent de pancréatite aiguë (n = 1).
Cependant, chez 5 malades, l’échoendos-
copie refaite 2 à 3 mois après un premier
examen négatif a permis de redresser le
diagnostic dans tous les cas. Ainsi, même
si l’échoendoscopie pancréatique reste
l’examen de référence dans le diagnostic
de l’adénocarcinome pancréatique, elle
peut être mise en défaut et doit donc être
répétée en cas de doute diagnostique
persistant.
G.B.
✎Endoscopy 2004;36:385-9.
Pancréas - Échoendoscopie -
Adénocarcinome.
Exulceratio simplex
de Dieulafoy :
quelle est la meilleure prise
en charge thérapeutique ?
Afin de répondre à cette question, des
auteurs portugais ont revu les
dossiers de 70 patients (45 hommes,
25 femmes, âge moyen : 64 ans) hospi-
talisés de mars 1992 à février 2000, en
réanimation pour hématémèse en rap-
port avec une exulceratio simplex de
Dieulafoy gastrique (n = 62) ou duodé-
nale (n = 8). L’étude confirme ce que
l’on savait déjà : l’exulceratio simplex de
Dieulafoy est rare, ne représentant que
4 % des causes d’hémorragie digestive
haute et son diagnostic reste très diffi-
cile à faire nécessitant 1 à 5 endoscopies.
Quelle que soit la méthode endoscopique,
l’hémostase était obtenue dans 91 % des
cas ; cependant, un deuxième acte endos-
copique était nécessaire dans 18 % des cas
pour obtenir une hémostase définitive :
un nouveau traitement était surtout néces-
saire en cas de sclérothérapie au sérum
salé adrénaliné et à l’éthanol (n = 10/52
soit 14,5 %) et en cas d’hémoclip
(n = 2/2 soit 100 %). La ligature élas-
tique, très rarement utilisée (n = 3), a été
constamment efficace sans récidive.
Aucun des 52 malades retrouvés par
téléphone n’avait de récidive hémorra-
gique après un suivi moyen de 69 mois.
G.B.
✎Endoscopy 2004;36:416-20.
Estomac - Dieulafoy -
Endoscopie.
Prothèse métallique
gastro-duodénale pour cancer :
enfin une première
méta-analyse !
Dorman et al. ont réalisé une méta-
analyse sur 32 études (10 études
prospectives), publiées entre 1996 et 2003,
incluant 606 patients (56 % d’hommes,
âge moyen : 66 ans) ayant eu une pro-
thèse gastro-duodénale pour tumeur. Les
indications étaient palliatives dans tous
les cas pour lever l’obstruction tumorale
(gastrique dans 32 % des cas, pancréa-
tique dans 34 % des cas, et 34 % pour des
cancers d’autre origine dont des cancers
duodénaux, métastatiques, biliaires...).
Une prothèse biliaire était également
utile chez 149 patients, posée au préa-
lable ou dans le même temps opératoire.
La pose de prothèse était possible pour
97 % des cas ; on notait 17 échecs pour
la moitié des cas secondaires à une obs-
truction tumorale infranchissable. En
intention de traiter, 526 patients sur 606
(87 %) reprenaient une alimentation
orale : normale chez 193 patients, mixée
chez 158 patients et uniquement liquide
chez 50 patients ; chez 125 patients, on
ne connaissait pas le régime suivi. La mor-
talité directement liée à la pose de la pro-
thèse était nulle et on notait seulement
7 complications sévères : 4 perforations
Mots
clés.
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