Avril 2015
Quelle est la conduite à tenir devant cette hématurie, quelles sont les
questions à poser systématiquement, quels sont les examens
complémentaires à prescrire dans un premier temps ?
- La recherche d’antécédents, personnels ou familiaux, d’affections
urologiques.
- Un examen clinique complet, comportant une mesure de la pression artérielle,
- Une analyse qualitative du sédiment urinaire.
- Le dosage de la protéinurie des 24 heures ou la mesure du rapport protéine/
créatinine urinaires. (La recommandation retenue (NICE) préconise de
détecter l’excrétion urinaire de protéine par les rapports P/C ou A/C dans les
unités du système international (mg/mmol) sur échantillon d’urine plutôt que le
recueil des urines des 24 heures).
Si le ratio albuminurie/créatininurie > 30 mg/mmol ou si le ratio
protéinurie/créatininurie > 50 mg/mmol, on parle de protéinurie clinique.
Si le ratio albuminurie/créatininurie est compris entre 3 et 30 mg/mmol on
parle de microalbuminurie.
- Le dosage de la créatininémie permettant l’estimation du DFG.
- La réalisation d’une échographie rénale (avec un temps vésical après 50 ans
ou facteurs de risque, c’est-à-dire un temps ou la vessie est pleine pour bien
apprécier ses contours ainsi que son contenu).
- Nous avons vu ci-dessus les arguments qui orienté vers une cause
néphrologique (protéinurie > 0,5/ 24 h, un DFG diminué…), une biopsie rénale
pourra être demandée ( maladie de Berger, valeur pronostique, mais là ceci
est déjà d’affaire du spécialiste).
- La situation la plus fréquente au terme de l’enquête initiale est celle d’une
hématurie microscopique strictement isolée. Elle doit faire rechercher une
tumeur de l’urothélium (c’est le cas de mon patient). L’enquête étiologique
comporte :
Un examen cytopathologique du sédiment urinaire,
Une fibroscopie vésicale, avec éventuellement une ou des biopsies.
Le spécialiste pourra demander s’il a besoin d’autres investigations : une urographie
intraveineuse voire un scanner rénal avec opacification des voies urinaires.