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Pour N cartons G et N cartons F, la probabilité d’avoir deux cartons F sachant qu’on a au
moins un carton F est :
(N-1)/(3N-1)
Elle tend vers 1/3 quand N tend vers l’infini.
La probabilité d’avoir deux filles est (N-1)/2(2N-1) et tend vers 1/4 lorsque N tend vers
l’infini, ainsi que celle d’avoir deux garçons.
Si parmi les N cartons F, un seul est étiqueté Sophie, (ce qui exclut la possibilité d’avoir deux
fois le prénom de Sophie), la probabilité d’avoir deux filles sachant qu’on a une Sophie est :
(N-1)/(2N-1)
Quand N tend vers l’infini, elle tend vers 1/2, mais faire tendre N vers l’infini n’est pas
pertinent ici, car la probabilité qu’une fille se nomme Sophie est 1/N et tend alors vers 0.
Dans l’article de « Pour la Science », Delahaye propose de simuler l’expérience des tirages
de cartons. Sur un grand nombre de simulations, on trouvera, parmi les familles avec une
Sophie, une fréquence voisine de 0,5 pour les familles de deux filles. On peut alors construire
des intervalles de confiance pour la probabilité '
4
p ; on ne trouvera pas la valeur exacte
de '
4
p , ni celle de p4, mais on saura qu’elles ne sont pas 1/3
5) Un enfant qui se nomme Dominique.
L’information apportée par un prénom est utilisée pour distinguer un enfant des autres.
Pour le sexe de l’autre enfant, peu importe que ce prénom soit rare ou non, que ce soit celui
d’une fille ou d’un garçon.
On peut faire le même calcul que dans la partie 4-1, dans lequel le fait que Sophie soit une
fille n’intervient pas. Donc, s’il y a un enfant qui s’appelle Dominique, la probabilité que
l’autre soit une fille est aussi 1/2.
Soit :
p5 = 0,5
En fait, pour mieux comprendre que dans la question 1 on trouve 1/3 alors qu’en
rajoutant la connaissance d’un prénom on trouve 1/2, on peut imaginer le modèle suivant :
On a
k particules, numérotées de 1 à k, qui peuvent être dans l’état codé 1 ou dans
l’état codé 2, avec équiprobabilité de chaque état et indépendance des états de chacune
d’elles. Ces particules sont par ailleurs placées dans des boîtes : il y a N boîtes, N > k ; une
boîte contient au plus une particule. Le placement des particules est indépendant de leur état.
La loi des placements est une loi de probabilité, équirépartie ou non, sur l’ensemble E des
sous-ensembles de k boîtes parmi N.
(a) Quelle est la probabilité, sachant qu’il y a au moins une particule dans l’état 1, que toutes
les autres soient aussi dans l’état 1 ?
(b) Quelle est la probabilité, sachant que la première boîte est occupée, que les particules dans
les autres boîtes soient rouges ?