2CHAPITRE 1. NOTIONS ELEMENTAIRES DE STATISTIQUE PROBABILISTE
P(A) = lim
n→∞
nA
n(1.2)
En réalité, la fréquence observée en fonction de noscille autour de sa valeur
théorique et s’en rapproche indéfiniment lorsque lim
n→∞ conformément à la "loi
des grands nombres" [1, 13].
1.1.3 Variables aléatoires
Considérons un événement comportant un certain nombre d’issues. Si on
associe un nombre à chaque issue, ou à chaque ensemble d’issues, ce nombre est
appelé variable aléatoire ou aléa numérique. On la note par une lettre majuscule
X, par contre les valeurs particulières de la variable aléatoire sont notées par
une minuscule x. On additionne parfois un indice pour faire référence à une
réalisation particulière au sein d’une série de réalisation d’une même variable
aléatoire xi.
Exemple : jeu de pile ou face : Les issues du jeu sont pile ou face. On peut
associer à pile X = 1 et à face X = -1 ou encore 0 et 1 ou tout autre nombre.
X est alors une variable aléatoire.
Exemple détaillé :
Expérience aléatoire : lancer deux dés, un rouge et un bleu.
Evénements : le dé rouge fait 2 et le dé bleu fait 3
Variables aléatoires :Xla valeur obtenue au tirage du dé rouge,
Ycelle obtenue pour le dé bleu,
Z=X+Y,
Tqui vaut 1si X=Yet 0sinon.
Remarquons que les événement {“On tire un double”}et {T= 1}sont
identiques.
1.1.4 Continuité et discontinuité d’une variable aléatoire,
notion de densité de probabilité
Variable discontinue ou discrète : C’est une variable qui ne peut prendre que
des valeurs isolées séparées par un intervalle fini, c’est-à-dire non infinitésimal.
Elle est généralement représentée par un entier. On peut associer une probabilité
à chaque valeur possible d’une variable aléatoire discrète.
Variable continue : C’est une variable qui peut prendre toutes les valeurs
d’un intervalle fini ou infini. Cela signifie que la différence entre deux valeurs
voisines peut être aussi petite que l’on peut l’imaginer. C’est un nombre réel.
On ne peut pas associer une probabilité à une valeur particulière d’une va-
riable aléatoire continue. La probabilité pour que Xprenne une valeur particu-
lière xdans R(l’ensemble des nombres réels) est toujours nulle. Par contre on
peut associer à xune densité de probabilité f(x)et on peut associer à un inter-
valle [x, x +δx]une probabilité non nulle (figure 1.1). La densité de probabilité
est définie de la même manière que la densité d’un milieu continu [11, 12].
Si l’intervalle est assez petit pour qu’on puisse y considérer f(x)comme
constant :
P(X∈[x, x +δx]) = f(x)δx (1.3)