L’heure de l’apprentissage
L’univers de l’horlogerie ancienne, il baigne dedans depuis l’enfance. C’est à l’âge de
14 ans que son père les initie, lui et son frère, à la complexité du métier. Au départ,
c’était juste un moyen de se faire un peu d’argent de poche. Le dimanche, il donne
un coup de main à son père. Il assimile la précision des gestes, manie les outils,
découvre les pièces et les mécanismes qui garantissent le bon fonctionnement d’une
horloge. Rapidement, sa passion pour ce métier se révèle. Les mercredis après-
midis, il les passe en salle des ventes. Paraît-il que c’est la meilleure école pour
entrer dans le monde de l’antiquité. Là bas, l’horloger en devenir emmagasine le
savoir nécessaire pour connaître l’histoire des pièces qu’il répare dans l’atelier de
son père.
« Ce qui m’incombe c’est de pas faire toujours la même chose. »
Aujourd’hui, à 52 ans, Dominique Flon a déjà remis plusieurs dizaines de pendules à
l’heure, ce qui ne l’empêche pas de continuer d’apprendre encore et encore. Chaque
pièce qu’on lui confie est un nouveau challenge, une nouvelle histoire.
Retour vers le passé
Quinze ans que ce restaurateur d’horlogerie ancienne dispose de son propre atelier.
Des pièces historiques défilent sur son établi et occupent les étagères. A l’heure où
tout va très vite et que la technologie envahit nos vies, Dominique Flon conserve une
étroite relation avec le passé. Ses gestes sont les mêmes qu’au 17 et 18ème siècle,
un savoir-faire qui ne court pas les rues. Patience et minutie sont de rigueur !