2016-2017 Acides Aminés et peptides / Dérivés polyfonctionnels
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B) Structure secondaire
La structure secondaire des protéines indique la façon dont se replient les segments de la chaîne
principale d'un peptide ou d'une protéine. Il existe 2 structures secondaires caractéristiques :
L'hélice α : le squelette du polypeptide s'enroule en spirale. Les
substituants liés au carbone α des acides aminés s'orientent à l'extérieur de
l'hélice pour limiter au maximum l'encombrement stérique.
Elle est stabilisée par des liaisons hydrogènes car chaque hydrogène lié à
l'azote d'un amide va former une liaison avec l'oxygène lié au carbone situé 4
acides aminés plus loin.
Le feuillet β (diapo n°74): le squelette du polypeptide se forme en zigzag. Les liaisons hydrogènes
s'établissent entre les chaînes peptidiques adjacentes. Les substituants -R doivent être petits pour que les chaînes se
rapprochent suffisamment afin de maximiser les interactions des liaisons hydrogènes.
La structure secondaire donne une propriété élastique différente aux protéines.
Par exemple :
– La laine ou les protéines fibreuses des muscles sont principalement sous forme d'hélice α, ce qui leur permet
d'être extensibles.
– La soie ou les toiles d'araignées, sont principalement sous forme de feuillets β, ce qui ne leur permet pas
d'être extensibles. En effet, les feuillets β sont quasiment au maximum de leur étirement et donc peu
extensibles.
Moins de la moitié du squelette des protéines prend une structure secondaire définie. Le reste n'a pas de structure
secondaire définie.
C) Structure tertiaire
C'est la disposition tridimensionnelle de tous les atomes de la protéine.
Dans une solution, les protéines vont se replier spontanément pour maximiser leur stabilité. On trouve ainsi :
• Des liaisons covalentes : liaisons peptidiques et pont disulfures entre 2 cystéines,
• Des liaisons non covalentes : liaisons hydrogènes, électrostatiques ou hydrophobes.
1) Ponts disulfures
On les trouve entre 2 résidus thiols. L'oxydation d'un thiol dans des conditions douces produit un pont disulfure =
liaison soufre-soufre. La cystéine possède des liaisons thiol au bout et peut s’oxyder.
Ils participent à la forme globale d'une protéine en unissant des résidus de cystéines situés partout dans le
squelette peptidique.
Exemple : la kératine (présente dans les cheveux) possède beaucoup de résidus de cystéine, et ainsi beaucoup de
ponts disulfure. Ils déterminent la structure des cheveux (lisses, frisés). On peut changer cette structure en modifiant
ces ponts disulfures. On applique un agent réducteur sur les cheveux, ça réduit tous les ponts disulfures, toutes les
cystéines se retrouvent sous la forme SH. On fait prendre une forme aux cheveux, et on les traite avec un agent
oxydant de façon à maintenir la forme désirée.
2) Interaction de stabilisation (diapo n°78)
Pour stabiliser la structure tertiaire, d'autres interactions de stabilisation existent :
– Des liaisons hydrogènes peuvent se former :
Entre feuillets β et hélice α,
Entre les chaînes latérales des acides aminés,
– Des interactions hydrophobes entre deux acides aminés hydrophobes
– Des interactions électrostatiques entre les acides aminés basiques et acides