La Lettre du Rhumatologue - n° 252 - mai 1999
34
V
IE PROFESSIONNELLE
L’horizon s’assombrit
Les spécialistes sont soumis depuis le
1er décembre 1998 à un règlement conven-
tionnel minimal renforcé, en l’absence
d’accord conventionnel avec la CNAM.
En effet, les syndicats représentatifs des
spécialistes ont quitté la table des négo-
ciations, car le principe des reversements
collectifsétait un préalable incontournable
à toute discussion.
Les conséquences de ce règlement
minimal seront les suivantes :
pour ceux qui exercent en secteur 1,
la participation des caisses aux charges
sociales sera minorée, ce qui entraînera
une augmentation annuelle des charges
de 15 000 F environ ;
pour ceux qui exercent en secteur 2,
le montant des dépassements d’hono-
raires devra être diminué de 10 % ; il
n’est effectivement pas possible d’aug-
menter les charges sociales de ces pra-
ticiens, puisqu’ils les payent déjà en
totalité.
Le conseil d’État a, en revanche, jugé non
conforme à la Constitution la clause des
reversements collectifs en cas de dépasse-
ment de l’enveloppe annuelle des dépenses
des médecins libéraux généralistes et spé-
cialistes. Lueur d’espoir ?
Martine Aubry réfléchit à un système de
lettres-clés flottantes, utilisables en cours
d’année, en fonction de l’importance du
dérapage des dépenses de santé du secteur
libéral, car la mise en place d’un reverse-
ment individualisé serait techniquement
irréalisable. Attendons...
L’informatisation reste hésitante
À la date du 30 novembre 1998, la carte
SESAM-VITALE avait déjà été envoyée à
dix millions d’assurés sociaux. Mais, à
cette même date, seules14 790 feuilles de
soins avaient été télétransmises, avec sou-
vent bien des difficultés, par l’intermé-
diaire du Réseau Santé Social (RSS), par
les deux cents confrères télétransmetteurs,
essentiellement généralistes.
Il est à l’heure actuelle difficile de prévoir
le développement de la télétransmission,
même si près de 50 % des médecins ont
demandé la prime d’aide à l’informatisa-
tion l’an dernier, soit dit en passant bien
oubliée, et qui en principe oblige le méde-
cin à assurer la télétransmission dès que la
carte SESAM-VITALE est répandue dans
toute sa région.
Encore une fois, on a l’impression que la
charrue a été mise avant les bœufs, ceci
d’autant plus que la carte SESAM-
VITALE 2, qui comportera quelques ren-
seignements médicaux de première néces-
sité, doit remplacer rapidement la carte
SESAM-VITALE 1 ; de plus, les bornes
de mise à jour des cartes ne sont pas com-
patibles entre VITALE 1 et VITALE 2. Un
certain gaspillage paraît poindre à l’hori-
zon (comme le carnet de santé, en plus
coûteux), mais là, il n’y aura pas de rever-
sement pour les responsables...
En outre, tout cela n’a rien à voir avec la
véritable informatisation du cabinet médi-
cal, en particulier de la comptabilité, et sur-
tout du dossier patient, qui pose un pro-
blème d’organisation interne au cabinet
médical mais qui paraît, à terme, incon-
tournable.
L’organisation de la FMC est au
point mort
Après une période d’agitation fébrile,
avec la mise en place du Conseil
national de FMC et des conseils
régionaux de FMC, et le projet de
FMC obligatoire déposé au ministère
par le CNFMC, tout est au point
mort, car le projet Juppé sera modi-
fié par Martine Aubry qui, pour l’ins-
tant, n’a pas “rendu sa copie” ; entre
autres, elle envisage une FMC com-
mune aux libéraux, aux hospitaliers
et aux médecins salariés.
Cela a au moins eu le mérite de faire
se structurer la FMC des rhumato-
logues, tant sur le plan national que régio-
nal. L’organisation de notre FMC est main-
tenant prête à s’adapter à tout projet
ministériel.
L’inquiétude des Francais
Les Français, qui considèrent que la méde-
cine doit devenir un service comme les
autres, sont dans un tiers des cas séduits
par les médecines alternatives (peut-être
dans une tentative de recherche de bien-
être et d’harmonie...) ; ils sont devenus
plus réservés à l’égard de la science et de
la technologie (43 % estiment que la
science apporte à l’homme autant de bien
que de mal), et restent inquiets dans deux
tiers des cas pour leur santé ou celle de
leur famille (in : Francoscopie 1999, de
Gérard Mermet, Larousse-Bordas).
Billet
d’humeur
La Lettre du Rhumatologue - n° 252 - mai 1999
35
V
IE PROFESSIONNELLE
La durée de vie s’allongeant toujours plus
(44 % des femmes âgées de 50 ans en l’an
2000 feront partie d’une lignée de quatre
générations vivantes et connaîtront leurs
arrière-petits-enfants), on imagine aisément
la difficulté à contenir les dépenses de santé
et à éviter qu’elles ne dépassent les actuels
9 % du PIB. Une rude tâche attend nos déci-
deurs... Est-ce pain béni pour les assureurs
privés ? Est-ce le début d’une évolution vers
une assurance maladie à la carte ?
Et la rhumatologie dans tout cela ?
De l’ostéopathie à l’arthroscopie, en pas-
sant par les traitements des maladies de
système et des affections osseuses, la
radiologie osseuse et interventionnelle, le
traitement de la maladie de Dupuytren ou
la prise en charge de la douleur, le champ
d’action de la rhumatologie est contesté
par diverses spécialités : rééducation fonc-
tionnelle, chirurgie orthopédique, méde-
cine interne, chirurgie de la main, radio-
logues, centres de la douleur...
Cette situation peut apparaître comme une
faiblesse de la rhumatologie. Il nous
revient d’en faire une force, en affirmant
notre présence incontournable et notre
compétence dans ces domaines qui sont,
dans leur majeure partie, des problèmes de
santé publique ou reconnus comme tels par
les organismes officiels, qu’il s’agisse de
l’ostéoporose, de l’arthrose, des lombal-
gies ou du traitement de la douleur.
À nous de nous rendre indispensables à nos
patients, par notre technicité mais aussi par
notre disponibilité, la qualité de notre
accueil et notre capacité à gérer, à la fois
sur le plan relationnel et technique, la
demande souvent angoissée des patients
d’une prise en charge de leur douleur, qui
est et restera le motif principal de la
consultation en rhumatologie.
D. Kieffer, Strasbourg
13 - Cabinet de rhumatologie avec radiolo-
gie et kinésithérapie, région marseillaise,
cherche remplaçant pour juillet et août 1999
en vue d’une association rapide.
Fax : 04 42 07 21 39.
06 - Cause départ retraite, rhumatologue
secteur II, centre ville, en association, avec
radiologie, informatique, ostéodensitométrie
et physiologie, cède clientèle.
Tél. : 04 93 34 85 84. Fax : 04 93 34 93 75.
59 - Lille. Rhumatologue avec radio cède
clientèle dans SCM pluridisciplinaire.
Tél. : 03 20 50 68 36. Fax : 03 20 12 95 71.
Troisième Club de la Société Française
d’Immunologie (SFI) sur l’auto-immunité,
3 juin 1999, Paris.
Le programme comportera notamment une
matinée sur la polyarthrite rhumatoïde. Il est
consultable sur le site SFI :
http://www.inserm.fr/sfi.
Pour tout renseignement, contacter D. Keros
au secrétariat de la SFI, tél. : 01 45 68 81 64,
e-mail : dkeros@pasteur.fr.
12
es
Actualités médicales du rachis,
4-5 juin 1999, Paris.
Thème : la charnière thoraco-lombaire.
Renseignements et inscriptions : service de
médecine physique, Hôtel-Dieu, 1, place du
Parvis-Notre-Dame, 75004 Paris.
Tél. : 01 42 34 82 07. Fax : 01 42 34 82 23.
X
e
Journée de Menucourt, 25 septembre
1999, Menucourt.
Thème :stratégie devant une pathologie dégé-
nérative de la coiffe des rotateurs de l’épaule ?
Renseignements et inscriptions : Brigitte
Robinet, CRRF la Châtaigneraie, Bois de
l’Orient, BP 30, 95180 Menucourt.
Tél. : 01 34 46 64 22. Fax : 01 34 66 72 67.
Congrès de la Société française de médecine
physique et de réadaptation, 14-16 octobre
1999, Angers.
Thèmes : microcirculation, médecine phy-
sique et réadaptation. Rachis lombaire et réin-
sertion. Évolution en chirurgie prothétique.
Rééducation et médecine sportive : transplan-
tations tendineuses, biologie, biomécanique et
rééducation. Ostéoporose. Expériences de tra-
vail en réseaux. Apraxies et troubles des fonc-
tions exécutives. Évaluation de la motricité du
membre supérieur et réhabilitation. Commu-
nications libres.
Secrétariat d’organisation (inscription, hôtel-
lerie), Centre des Congrès.
Tél. : 02 41 96 32 32.
Fax : 02 41 96 32 33.
Secrétariat scientifique (communications,
exposants), Edith Masson.
Tél. : 02 41 73 58 35. Fax : 02 41 73 58 20.
17
e
Journée de traumatologie du sport,
13 novembre 1999, Paris.
Thème : traumatismes et microtraumatismes
du sport chez l’enfant.
Renseignements et inscriptions : Dr Rodineau,
service de rééducation, hôpital de la Salpê-
trière, 47, bd de l’Hôpital, 75013 Paris.
Tél. : 01 42 16 11 09. Fax : 01 42 16 11 48.
Lieu de la réunion : Maison de la Chimie,
28, rue Saint-Dominique, 75008 Paris.
ANNONCES
RÉUNIONS ET CONGRÈS
BLOC-NOTES
1 / 2 100%